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Restaurer la confiance des citoyens envers la justice. Tel est le message central du Président de la République, Andry Rajoelina, lors de sa première rencontre avec la nouvelle formation du Conseil Supérieur de la magistrature (CSM) mise en place en décembre et qu’il préside de droit. Rapprocher la justice des citoyens, renforcer son indépendance et valoriser l’exemplarité tout en luttant contre la corruption sont des chantiers prioritaires pour le Chef de l’Etat.

Rajoelina a rappelé que « une décision de justice est rendue au nom du peuple malgache » et qu’elle peut avoir des conséquences directes sur la société et l’avenir du pays. Il a insisté sur la responsabilité sacrée des magistrats. « Nous avons besoin de juges indépendants, incorruptibles, impartiaux, animés d’un sens aigu de la justice et de l’amour de la patrie. », dit-il. 

Le Président a par ailleurs reconnu les difficultés d’accès à la justice dans les zones éloignées, rappelant que seuls 42 des 120 Districts disposent d’un tribunal. Depuis son arrivée au pouvoir, douze nouveaux tribunaux ont été créés, dont celui de Belo sur Tsiribihina, et d’autres suivront pour rapprocher les juridictions des citoyens. Mais l’infrastructure ne suffit pas. « Il faut des hommes et des femmes compétents pour faire vivre ces institutions », a-t-il souligné, appelant au recrutement et au déploiement de juges et greffiers. Il sied d’ailleurs de noter à ce titre le recrutement de 150 élèves-magistrats cette année. 

En outre, le Président a insisté sur la discipline et la reconnaissance au sein du corps judiciaire. Il faut sanctionner les magistrats corrompus ou rendus coupables de décisions illégales, tout en valorisant ceux qui agissent avec équité et droiture, parlant notamment de sanctions positives.  

Répondant aux critiques sur une éventuelle ingérence, Rajoelina a assuré respecter strictement la séparation des pouvoirs. « Je n’interviens jamais dans le travail de la justice. », soutient-il. Le secrétaire général du CSM a confirmé que le Président a toujours respecté l’article 107 de la Constitution garantissant l’indépendance judiciaire.

Le CSM, responsable des nominations, promotions et affectations des magistrats, est appelé à jouer pleinement son rôle de gardien de l’éthique et d’arbitre impartial. Comme l’a conclu le Président, « La confiance du peuple envers la justice dépend de l’intégrité, de la droiture et des compétences des juges. ». Restaurer cette confiance est une condition préalable à celle des citoyens envers l’Etat.

L.A. 

 

 

A bientôt quatre mois du drame lié à un empoisonnement avec ses 34 morts, lors d'une fête d'anniversaire à Ambohimalaza, il existe encore une poignée de survivants, mais malades. Pas plus tard qu'hier, l'on a annoncé que l'un d'eux, le jeune prénommé Tojomanana, a été évacué à l'île Maurice, une Evasan qui est sous l'initiative du dirigeant du pays, selon une source d'information. A noter qu'avant cette récente initiative prise au plus haut niveau, le jeune homme a été soigné dans un centre de soins privé du pays. Selon toujours les informations, ils sont encore au nombre de 7 à être encore malades. Mais aucun d'eux ne serait plus hospitalisé. Le cas du jeune Fitahiana est plutôt encourageant : non seulement, il a quitté l'hôpital au cours de la semaine dernière. Mais sa guérison, du moins selon plusieurs sources, a été saluée par tous ceux qui se sont battus pour sauver le jeune homme, bref de l'ensemble de l'opinion.

Sur le plan juridique de l'affaire, le procès sur celle-ci sera pour bientôt et ce, dans le cadre d'une audience publique à la Cour criminelle ordinaire (CCO) du tribunal d'Anosy, selon la procureure de cette juridiction, Narindra Navalona Rakotoniaina. « Comme nous le savons tous, les personnes impliquées ont fait l'aveu », certifie la procureure d'Antananarivo.  En attendant, elle précise que les juges seraient actuellement sur le point de ficeler le dossier. Une fois cette étape franchie, il sera soumis à une plus haute instance judiciaire, étape qui devrait préluder à la prochaine comparution des incriminés dans l'affaire.

Franck R.

 

Augmenter la disponibilité des médicaments sur les étalages. Un logiciel d’officine a été créé par Meditect pour ce faire. Ce précurseur du premier logiciel d’officine 100% cloud en Afrique francophone collabore avec Yas Madagascar pour la vulgarisation de sa solution innovante. Le but étant d’améliorer la connectivité des pharmacies, notamment de toutes les petites et moyennes entreprises (PME), au niveau du dernier kilomètre, selon les informations recueillies. « Il s’agit d’un logiciel qui fonctionne en ligne. Les pharmacies utilisateurs n’ont pas besoin d’acheter un serveur ni d’aller investir dans du matériel informatique. Une petite pharmacie qui n'a pas les moyens de s'équiper avec un ordinateur ou une tablette va pouvoir juste utiliser son téléphone pour se connecter et utiliser le logiciel. Les avantages en sont multiples, avec plus de médicaments sur les étagères, disponibles pour la population avec des classes thérapeutiques différentes (...) », a informé Arnaud Pourredon, président de Meditect.

 

Le moins cher du marché

Disponible à partir de 250.000 ariary par an. Ce logiciel d’officine proposé pour les pharmacies étant le moins cher du marché, à en croire son précurseur. Ce prix étant 5 fois moins cher que les autres logiciels sur le marché, selon toujours ses dires. « On va vraiment permettre à toutes les petites pharmacies de pouvoir accéder au logiciel, mais aussi à des pharmacies qui sont beaucoup plus importantes de pouvoir s'équiper», confirme notre interlocuteur. Aussi, son entreprise dispose de programmes pour assurer que toutes les femmes enceintes puissent accéder aux bons médicaments, ainsi que pour permettre aux jeunes hommes de pouvoir facilement accéder à des traitements in vitro, sans parler d’une tranquillité d'esprit amenée pour les équipes officielles.

Pour sa part, Yas Madagascar confirme que ce partenariat avec Meditect présente beaucoup d’avantages pour les patients. Aussi, il s’agit d’une solution idéale pour lutter contre les médicaments périmés et ceux de contrefaçon qui circulent de nos jours, d’après un responsable au sein dudit opérateur. Celui-ci s’assurera de l’octroi d’une connexion Internet au précurseur, tout en garantissant une connectivité au niveau du dernier kilomètre pour les pharmacies.

Recueillis par Patricia R.

 

Depuis plusieurs semaines, Antananarivo et ses environs subissent des coupures d’électricité répétitives. Ces interruptions perturbent la vie quotidienne des habitants et provoquent de nombreux désagréments. Parmi les plus touchés, les télétravailleurs rencontrent de grandes difficultés. Miandra, freelance dans un centre d’appels et résidant à Belanitra, décrit sa situation : « Mon travail nécessite toujours du courant électrique. Je commence à 10h et je termine à 19h ». Pourtant, l’électricité est souvent coupée et les horaires des coupures ne correspondent pas aux communiqués publiés par la JIRAMA. « Parfois, l’électricité est coupée à des heures qui ne correspondent pas au timing publié par la JIRAMA. Mon travail subit alors de lourdes perturbations », explique-t-elle. Sa rémunération étant basée sur les objectifs atteints. Or, sa production a diminué jusqu’à 50 % à cause des délestages. Les habitants subissent également des désagréments. Les denrées alimentaires se détériorent rapidement. L’utilisation des appareils électroménagers devient difficile. La gestion de l’eau se complique. Ces situations engendrent frustration et inquiétude dans les foyers.

 

Explications

Face à ces difficultés, la JIRAMA a publié un communiqué hier. L’entreprise indique que la production d’électricité reste insuffisante par rapport à la demande. De plus, le combustible de mauvaise qualité affecte les centrales fonctionnant au fioul, provoquant un déficit d’environ 30 mégawatts. Pour remédier à cette situation, plusieurs centrales solaires sont actuellement en cours de construction, notamment à Ivato (100 MW), Moramanga Filatex (40 MW), Moramanga GSU (50 MW), Ampangabe (11,5 MW), Ambatomirahavavy (1,5 MW), Imeritsiatosika (10 MW) et Ilafy (7 MW). Par ailleurs, un nouvel approvisionnement en combustible devrait améliorer la production. La JIRAMA prévient que la saison sèche actuelle pourrait encore provoquer des difficultés, mais elle assure qu’avec ces nouvelles infrastructures et un meilleur approvisionnement, l’alimentation électrique devrait devenir plus stable dès l’année prochaine.

Carinah Mamilalaina

Le lundi 1er décembre 2025, Ewa Air relancera la liaison historique entre Dzaoudzi (Mayotte) et Antananarivo, après huit longues années d’interruption. Une nouvelle qui résonne comme un véritable souffle d’espoir pour les liens régionaux. Opérée en ATR 72-600, la ligne offrira deux rotations hebdomadaires en basse saison (lundis et samedis) et jusqu’à trois durant la haute saison (lundis, mercredis et samedis), avec le vol ZD270 quittant Mayotte à 9 h, atterrissant à Tanà à 10h 50, et le vol retour ZD271 repartant à 11h 35 pour arriver à Dzaoudzi à 13h 25. Cette relance, très attendue, constitue un tournant stratégique pour Ewa Air et pour la région tout entière. La compagnie élargit ainsi intelligemment son réseau, qui compte déjà des liaisons directes vers Mahajanga, Nosy Be, Diego Suarez et Moroni, faisant de Tanà sa prochaine destination malagasy. Alors que la ligne avait été supprimée en 2017, suite à une rentabilité insuffisante et des contraintes opérationnelles, cette reprise est la réponse d’Ewa Air à une demande persistante, tant de la communauté mahoraise que des opérateurs économiques.

 

 

Fret agricole

 

« Enfin, on pourra voyager plus facilement entre les deux îles ! », s’exclame Rasoamalala, fournisseur agroalimentaire, soulignant que le vol direct facilitera les démarches et les visites familiales. De son côté, un jeune hôtelier opérant à Mahajanga affirme : « C’est une bouffée d’air frais pour notre tourisme. On espère désormais que les clients seraient plus nombreux ». La compagnie elle-même met en avant les possibilités de transport de fret agricole ou artisanal entre les deux territoires, un vecteur de croissance pour les exportations de produits locaux. Le redémarrage de cette desserte aérienne n’est pas qu’un simple retour à la normale car il symbolise également la confiance renaissante et la volonté d’intégrer pleinement Mayotte dans le tissu économique et culturel du canal du Mozambique. Drissa Samaké, directeur général d’Ewa Air, résume cette ambition : « La réouverture de la ligne modernise notre image, renforce les échanges économiques, culturels et touristiques, et réaffirme la place de Mayotte dans la région ». Face aux défis à relever durant les années précédentes, cette relance est un pari audacieux mais nécessaire, porté par l’espoir que la liaison aérienne Dzaoudzi - Antananarivo devienne à nouveau un trait d’union fructueux pour les voyageurs, les commerçants,… et pour l’avenir des deux îles.

 

 

 

Richianny Ratovo, une artiste pluridisciplinaire qui réunit arts visuels et poésie au cœur d'une réflexion sur les émotions, illumine son talent à la 36ᵉ Biennale de São Paulo. Il s’agit d’un événement majeur de l’art contemporain qui a ouvert ses portes le 4 septembre dernier. A travers ses six œuvres regroupées sous le titre évocateur « Antsoantso », elle s’impose avec vigueur sur la scène internationale, dévoilant un regard artistique intime et chargé d’émotion.

Ses créations, ancrées dans une sensibilité palpable, invitent le public à une immersion délicate dans des thèmes universels tels que la maternité, le désir, l’incertitude et l’espoir, tissant un récit qui touche autant par sa sincérité que par sa portée. Cette participation, qu’elle qualifie d’expérience « grandiose » lors d’un entretien, dépasse de loin ses espérances initiales. La reconnaissance de son talent sur cette scène globale lui ouvre des portes inédites, tout en renforçant la notoriété de la scène artistique malagasy.

Les œuvres de Richianny, en harmonie avec le thème de cette édition : « Tous les voyageurs ne parcourent pas les routes - De l’humanité comme pratique », s’inscrivent dans une dynamique d’échange et de réflexion. Sous la direction du commissaire Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, cette Biennale invite à repenser notre relation à l’humanité ainsi qu’à la dimension intérieure du voyage. Ce succès représente un jalon important pour cette jeune artiste née sur la terre rouge.

Lauréate de la médaille d’or aux Jeux de la Francophonie qui ont eu lieu en 2023 à Kinshasa, en République démocratique du Congo, Richianny Ratovo continue d’avancer avec une authenticité marquée dans chacune de ses créations. Ce style distinctif fait d’elle une figure singulière sur la scène artistique internationale. Sa présence à São Paulo se révèle être une étape clé dans son parcours, aux côtés d’autres artistes malagasy notables, comme la regrettée Madame Zo, dont l’œuvre reste une source d’inspiration et témoigne de la profondeur culturelle de Madagascar. A travers cette exposition, Richianny Ratovo affirme sa voix artistique en tant que pont entre l’intime et l’universel. Ses toiles traduisent un message vibrant d’espoir et de résilience, reflétant une humanité commune.

Ainsi, la Biennale de São Paulo démontre une fois de plus que l’art authentique transcende les frontières afin de toucher chaque cœur avec force et pertinence. Notons que cet évènement accueille cette année 120 artistes venus du monde entier.

Si.R

Mission accomplie pour les Barea. Madagascar a confirmé ses ambitions en battant les Sao du Tchad (3-1), hier au stade Laroubi Zaouli de Casablanca, lors de la 8ᵉ journée des éliminatoires du Mondial 2026. Grâce à ce succès, les Malagasy s’installent solidement à la 2ᵉ place du groupe I, juste derrière le Ghana.

Pourtant, tout avait mal commencé. Dès la première période, Yves Allarabaye trouvait la faille pour le Tchad, profitant d’un bon service de Franck Tchaouna dans la surface. Menés 0-1 à la pause, les Barea devaient réagir.

Et ils l’ont fait avec caractère. A peine sept minutes après la reprise, Warren Caddy surgissait pour égaliser et redonner espoir aux supporters malagasy. La dynamique s’inversait totalement, et peu après, Rayan Raveloson, parfaitement servi par le prodige El Hadary, plaçait une tête imparable pour donner l’avantage (2-1).

En deux matchs des éliminatoires du Mondial 2026, El Hadary Rahareniaina s’est imposé comme la révélation des Barea avec trois passes décisives, confirmant le choix du staff technique de miser sur lui malgré l’absence de Loïc Lapoussin. Positionné sur l’aile gauche, le joueur du Paris FC séduit par ses dribbles incisifs, sa capacité à éliminer en un contre un et son activité incessante, offrant de véritables solutions offensives à ses coéquipiers. Avec ses performances, il bouscule déjà la hiérarchie et pourrait bien s’installer comme titulaire indiscutable alors que Madagascar aborde la dernière ligne droite des qualifications.

La touche finale viendra dans le temps additionnel. Avec l’entrée en jeu, à la place d’El Hadary, d’ Hakim Abdallah qui marquait sur son premier ballon et scellait la victoire malagasy (3-1). Un scénario idéal pour une équipe qui refuse de lâcher son rêve de Coupe du monde.

Avec ce succès, Madagascar reste pleinement dans la course pour décrocher une qualification historique pour le Mondial 2026 au Canada, aux Etats-Unis et Mexique. Pour l’instant, seul le Maroc a déjà validé son billet pour la grand- messe du football africain.

 

Les Barea confirment que la route vers l’Amérique est encore ouverte. Madagascar retrouve la deuxième place dans le classement du Groupe I avec 16 points. Les deux dernières journées des qualifications s’annoncent encore plus intenses, puisque les Barea devront affronter les Comores puis le Mali avant d’espérer décrocher une participation à la Coupe du Monde.

Elias Fanomezantsoa 

 

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La une du 8 septembre 2025

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FIA – ble !

Sûre, la prospérité agricole ne déçoit pas. L’agriculture, fer de lance du développement, mérite la première place. Entendez par « agriculture » l’ensemble des activités économiques rurales à savoir, la culture, l’élevage et la pêche. L’agriculture garantit la solidité des fondements du progrès social et économique d’un pays à vocation agricole dont la Grande île.

La 7ème édition de la Foire internationale de l’agriculture (FIA)) a été officiellement inaugurée ce jeudi 4 septembre et ce jusqu’au 7, au Centre de conférence international – Ivato (CCI – Ivato) réunissant autour d’un même espace : producteurs, investisseurs, acteurs du secteur et consommateurs au sein  d’une plateforme unique pour la promotion de l’agriculture malagasy. Un rendez-vous unique alliant la Foire internationale de l’agriculture avec le Festival international de la gastronomie (FIG) qui fait donc le mariage gagnant entre FIA – FIG. Avec plus de 350 pavillons, le salon se présente comme un véritable carrefour d’échanges, encore mieux un grand espace de rencontres entre producteurs locaux et professionnels internationaux. Quelle aubaine pour le monde rural malagasy !

A l’heure de la mondialisation et de la globalisation, tous les secteurs de la production économique ne peuvent pas s’épanouir dans un vase clos. L’interdépendance dans un contexte interdisciplinaire devient de plus en plus incontournable. L’agriculture, dans ses composantes naturelles structurelles, culture, élevage et pêche, se trouve obligée d’évoluer dans cet ensemble international sinon mondial afin de parvenir à franchir le cap de la prospérité. L’agriculture est surtout pour Madagasikara un levier de développement sûr, « fiable ».

L’agriculture constitue le passage obligé conduisant vers l’autonomie alimentaire autrement dit l’autosuffisance alimentaire. Tahina Sitrakin’ny Avo Razanamahefa, secrétaire d’Etat à la souveraineté alimentaire, n’en contredit point. Elle abonde dans ce sens qu’il n’y a pas d’autosuffisance en nourritures pour la grande majeure partie de la population sans faire un détour fructueux à l’agriculture. En effet, la souveraineté politique est sujette à la souveraineté alimentaire. Un pays qui est dépendant alimentairement parlant à d’autres pays ne pourra pas prétendre accéder à l’indépendance réelle et à la souveraineté nationale. Selon Tahina Razanamahefa, Madagasikara s’engage dans une lutte sans merci contre la dépendance alimentaire. Il faut nécessairement réduire nos importations et prioriser nos produits locaux.

Allier la FIA et le FIG, deux en un, mettant sur un même plateau le produit et la saveur, relève d’un concept génial. Le carrefour des producteurs agricoles avec les professionnels de la gastronomie revient à concevoir un tandem dont les impacts ne peuvent pas ne pas influencer la tendance vers la balance positive de l’économie agricole. Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage qui a bien voulu donner le ton à la FIA mentionne en noir sur blanc que « nous voulons relier tous les acteurs, de la production à la transformation », ce qui explique d’ailleurs la présence effective du ministre de l’Industrialisation, et créer des opportunités B2B entre producteurs et producteurs de produits ». Réellement, il s’agit d’une initiative qui va conforter l’assise de l’agriculture en tant que moteur de développement. 

Le salon offre aussi une plateforme pour la pêche et l’aquaculture. Les pisciculteurs, les éleveurs et les commerçants peuvent se rencontrer et échanger avec les consommateurs. Le représentant de la FAO qualifie l’évènement de partage de connaissance et de technologie pour le bonheur de tous.

Ndrianaivo

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Actu-brèves

Plus de 4 millions d'élèves auront accès à l'école avec TALIM. Le ministère de l'Education nationale (MEN) a annoncé ce 4 septembre l'entrée en phase d'exécution du projet TALIM (Transformation de l'accès et de l'apprentissage à Madagascar). Après son adoption par le Sénat et l'Assemblée nationale en juillet dernier, ce programme ambitieux est officiellement opérationnel depuis le 29 août 2025, marquant un tournant décisif pour le système éducatif malagasy. Bénéficiant d'un financement substantiel de 135 millions de dollars, le projet TALIM s'étendra sur la période 2025-2029. Son objectif principal est de rehausser  la qualité de l'enseignement à travers trois axes stratégiques. Il s'agira en premier lieu d'améliorer l'apprentissage, puis d'élargir l'accès à l'école pour 4,7 millions d'enfants et de former 135 000 enseignants. Enfin, un effort considérable sera porté sur le renforcement des infrastructures scolaires, essentielles à un environnement d'apprentissage propice. L'urgence de cette initiative est d'autant plus palpable au regard des chiffres préoccupants. Selon un rapport de la Banque mondiale, seuls 63% des filles et 58% des garçons achèvent le cycle primaire à Madagascar. Plus alarmant encore, 95% des élèves en fin de primaire ne maîtrisent pas correctement la lecture. A ces défis s'ajoutent les destructions annuelles de 1 000 à 2 000 salles de classe dues aux cyclones, fragilisant davantage l'accès à  l'éducation, et un budget national alloué à l'éducation ne représentant que 2,5% du PIB.

 

Projet Mionjo : Capitalisation des enseignements pour renforcer le Sud de Madagascar. Un atelier de concertation et de capitalisation déterminant s'est tenu ce week-end au niveau central, marquant une étape clé pour le projet Mionjo. Son objectif principal est de consolider les enseignements précieux tirés des multiples descentes réalisées dans les Communes et des ateliers régionaux tenus dans l'Anôsy, l'Androy et l'Atsimo-Andrefana. Cette rencontre stratégique a offert une plateforme unique pour croiser les expériences concrètes vécues sur le terrain par les communautés locales avec des éclairages techniques, stratégiques et institutionnels de haut niveau. L'approche visait à identifier clairement les acquis, les bonnes pratiques éprouvées et, surtout, les conditions de réussite essentielles pour renforcer durablement la résilience des populations et accélérer le développement durable dans cette région vulnérable du Sud de Madagascar. Les recommandations formulées à l'issue de cet atelier ne sont pas de simples bilans ; elles constituent la feuille de route précieuse qui orientera la transition et la planification de la deuxième phase du projet Mionjo. Ce projet d'envergure, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le Gouvernement malagasy, s'affirme ainsi comme un pilier essentiel dans la lutte contre la vulnérabilité et pour l'épanouissement du Sud.

 

Excellence récompensée. Dans un geste fort en faveur de la méritocratie et de l'excellence académique, l'université de Toamasina annonce une initiative inédite pour la prochaine rentrée universitaire. Les huit majors de promotion du baccalauréat 2025, issus des différentes filières de la Province, verront leurs droits d’inscription en première année totalement exonérés. Cette mesure vise à récompenser la persévérance et le travail acharné de ces jeunes bacheliers brillants. En levant la barrière financière de l'inscription, l'université souhaite non seulement les honorer, mais aussi les encourager à poursuivre leurs études supérieures avec ambition et sérénité au sein de leur propre Région. Pour célébrer officiellement cette réussite, une cérémonie sera organisée ce jour. A cette occasion, les huit lauréats recevront les félicitations des responsables académiques et se verront remettre, à titre gracieux, leurs précieux diplômes et relevés de notes. Une initiative exemplaire qui illustre l'engagement de l'université de Toamasina à soutenir ses talents locaux et à inspirer les futures générations à viser les plus hauts sommets.

 

Bealanana : Saisie record de 1,5 tonne de cannabis, les trafiquants en fuite. Les gendarmes de la brigade de Bealanana ont réalisé une saisie spectaculaire de cannabis dans le nord de la Commune d'Antanagnivo-Haut. Au total, 102 sacs, pesant  1,5 tonne, ont été interceptés, mais les trafiquants ont réussi à s'échapper. C'est sur la base d'un renseignement précis que l'opération a été lancée. La brigade de Gendarmerie de Bealanana avait été informée de la présence d'un groupe d'individus transportant une importante quantité de drogue et rôdant dans les environs de Sandrakota, au nord de la Commune d'Antanagnivo-Haut. Grâce à l'information, les Forces de l'ordre, sous la conduite du commandant de brigade, ont immédiatement mis en place un dispositif de surveillance et de poursuite. L'intervention a porté ses fruits aux premières lueurs du jour, le 5 septembre dernier. La cargaison a été découverte dans la localité d'Antongonaomby, au sein du Fokontany d'Ambodimadiro. Cependant, à la vue des gendarmes, les trafiquants ont aussitôt abandonné leur marchandise et ont pris la fuite dans la forêt dense avoisinante. Malgré les sommations et les tirs de dissuasion effectués par les Forces de l'ordre, les suspects ont réussi à disparaître dans la nature. Les 102 sacs de cannabis, représentant un poids total de 1,5 tonne, ont été saisis et transportés dans les locaux de la Gendarmerie. Conformément à la procédure, la drogue a été publiquement incinérée ce samedi, en présence du chef du District de Bealanana.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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