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A Madagascar, beaucoup de grandes entreprises sont encore dirigées par des étrangers. Pourtant, les Malagasy ont du talent et de l’ambition, que ce soit sur place ou dans la diaspora. Alors, pourquoi les Malagasy ne prennent-ils pas plus souvent la tête de leurs propres entreprises ? Ce sujet a été discuté samedi dernier lors de « Samedi Oser parler », une initiative de JPM – Juniors pour Madagascar. L’idée était de comprendre ce qui bloque les jeunes entrepreneurs et pourquoi ils ont du mal à diriger de grandes entreprises. Herizo Randria, entrepreneur et vice-président de l’Ordre des architectes malagasy, explique que créer une entreprise demande beaucoup d’argent au départ. « Beaucoup de jeunes malagasy n’ont pas assez d’argent ni de réserves pour commencer leur business », dit-il. Il ajoute que les banques, les fonds d’investissement et les incubateurs (structures d’aide aux jeunes entreprises) existent, mais pas assez dans tout le pays, surtout en dehors de la Capitale Antananarivo. Du coup, les jeunes entrepreneurs ont du mal à trouver les financements nécessaires. Les étrangers, eux, ont souvent plus de garanties et d’argent pour démarrer.

Un réseau fermé

Nina S, consultante en digital, dit que le réseau est très important à Madagascar, mais que c’est difficile d’y entrer. « Il faut parfois faire des compromis, vendre son âme, pour se faire une place », déclare-t-elle. Ceux qui n’ont pas de contacts ou de soutien doivent souvent chercher ailleurs leurs chances. Cela rend la situation difficile pour les jeunes qui veulent réussir dans leur pays. Ce n’est pas pour blâmer qui que ce soit, mais pour réfléchir ensemble. Madagascar a besoin que ses jeunes, ici ou à l’étranger, prennent la place qu’ils méritent dans l’économie. Pour cela, il faut plus d’aides financières, plus de structures d’accompagnement dans toutes les Régions, et un accès plus facile aux réseaux professionnels. Avec ces soutiens, les jeunes entrepreneurs malagasy pourront mieux réussir. « Aujourd’hui, les jeunes de 18 à 30 ans représentent environ 13 % de la population. Ils sont nombreux à vouloir entreprendre. Il est temps de leur donner les moyens de construire l’avenir économique de Madagascar », a ajouté Herizo Randria

Carinah Mamilalaina

Valorisation des productions rurales. Après la visite du Président de la République, Andry Rajoelina dans le District de Sainte-Marie, la Secrétaire d’État auprès de la Présidence chargée de la Souveraineté alimentaire, Tahian’Ny Avo Razanamahefa, a procédé à une opération de distribution d’engrais. Plus de 200 agriculteurs issus des Fokontany de Vohilava et de Mahavelona ont bénéficié de matériels de production composés de 120 outils agricoles, de 2 tonnes de compost organique, et de 500 sachets de semences maraîchères comprenant de légumes, tomates, choux et concombre.

 

Chacun de ces producteurs, exploitant en moyenne une superficie de cinq ares, a également reçu un guide technique pour une meilleure maîtrise des pratiques agricoles durables. Cette initiative vise à renforcer les capacités de production locale et à garantir une alimentation saine et suffisante pour les ménages.

 

 

Une parcelle vitrine

 

Afin de valoriser la culture de riz hybride, une parcelle vitrine - à savoir un terrain choisi pour servir d'exemple ou de modèle de 30 ares - a été mise en place à Loukintsy, une localitésituée au centre ouest de Sainte-Marie. Cette exposition illustre le savoir-faire des producteurs de la Région d’Analanjirofo et les résultats probants du programme « vary safiotra ». Depuis son lancement, ce programme a permis de soutenir plus de 1.200 producteurs, avec la distribution de 101 tonnes de semences et d’engrais pour une superficie de 150 hectares.

 

Autre point fort de cette mission, la visite du site d’Analaranja, à Ambodifotatra, principale ville et chef-lieu de l'île Sainte-Marie, où sera érigé un centre moderne de décorticage de riz. Ce centre viendra structurer l’ensemble de la chaîne de valeur rizicole dans le District, en réduisant les pertes post-récolte et en améliorant la qualité du riz mis sur le marché. Un second site a également été visité à Loukintsy, où sera implantée une unité de transformation des produits agricoles. Ces deux infrastructures stratégiques seront gérées par des coopératives paysannes, avec comme objectifs de créer des emplois locaux et de valoriser durablement la production. Une enveloppe de trois millions d’ariary a été remise aux associations féminines d’Analaranja et de Loukintsy afin de soutenir leurs activités et d’encourager leur engagement dans le développement agricole.

 

Anatra R.

Encore une de ces curieuses prises par les contrôleurs aéroportuaires en matière de lutte contre l'évasion de nos richesses nationales à l'aéroport d'Ivato. Vers 13h samedi dernier, le passager thaïlandais d’un vol d'Ethiopian Airlines, avait été arrêté avec des rubis au moment de l'embarquement. En effet, les pierres précieuses ont été trouvées, non dans ses valises, mais plutôt cachés dans son anus. Les agents de l'ANAF ou Agence nationale anti-fraude y ont alors décelé l'existence de 54 pièces de rubis, pesant au total 59,3 grammes.

D'après les informations, le Thaïlandais en cause aurait envisagé de  transiter les rubis à Bangkok. Dans la salle d'embarquement, il aurait crû que son manège allait se passer inaperçu, du moins chez les contrôleurs aéroportuaires. Pour ces derniers, il a ainsi fallu soumettre le passager suspect à un contrôle par imagerie corporelle, littéralement connu sous le jargon de « body scan ». C'était dans ces circonstances que l'ANAF a décelé la présence d'objets suspects dans le rectum du Thaïlandais. La douane fut informée, laquelle était intervenue sur-le-champ pour arrêter le concerné. Une contre-vérification a confirmé les objets suspects dans ses entrailles. Du coup, la douane et l'ANAF se sont concertés et ont convenu d'envoyer le passager à l'hôpital CENHOSOA de Soavinandriana où ce dernier fut obligé d'expulser les rubis de son corps.

Actuellement, le passager thaïlandais devra répondre de ses actes devant les enquêteurs de la douane avant l'étape décisive de ce dossier. Déjà en mars dernier, un passager indien du vol d'Ethiopian Airlines avait été arrêté avec de la poudre d'or enfermée dans des boulettes également dissimulées dans son rectum.

F.R.

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La une du 12 juillet 2025

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Déficit de confiance

Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux.

La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.

Seulement voilà, les investisseurs se font prier. La directrice générale, Josielle Rafidy, note un constat mitigé de l’arrivée poussive des investisseurs. Elle pointe du doigt le problème de confiance. En fait, investir à Madagasikara, en ce moment précis, n’inspire pas la confiance des investisseurs potentiels. La première responsable de l’EDBM déplore ainsi le déficit de confiance à l’endroit de la Grande île. Un manque de confiance qui impacte directement sur la dynamique des investissements du pays. Une dynamique garante du redressement et de la relance de l’économie nationale.

La confiance dont on parle c’est ce « fil » transparent, fragile et invisible qui relie les détenteurs de capitaux avec le pays. Ce « fil » qui assure le lien en instaurant la confiance mutuelle entre les deux parties. 

La confiance ne se décrète pas sur la table ni au Conseil des ministres, elle est le fruit des efforts structurants et continus. La confiance dont il est question s’obtient à partir du point de croisement de plusieurs facteurs. Au moins quatre acteurs de base entrent en jeu.

D’abord, une politique diplomatique axée sur la mobilisation à l’échelle internationale montrant les atouts économiques de Madagasikara pouvant intéresser les grands investisseurs. Des efforts entrant dans le cadre d’une meilleure information sur les potentialités de la Grande île. Des stratégies ont été déjà établies, il suffit de le mettre en pratique. Le Chef de l’Etat Rajoelina, en personne, à travers ses déplacements à l’extérieur, ne manquait pas de mettre en évidence les atouts du pays et invitait les investisseurs à venir. Les représentants diplomatiques malagasy en poste à l’extérieur doivent s’appliquer dedans. En définitif, le pays a intérêt à concentrer les efforts nécessaires pour une communication internationale claire et évidente.

Ensuite, il faut rassurer les investisseurs d’un climat des affaires prometteur dans le pays. Madagasikara doit être capable de rassurer le principe « gagnant – gagnant » aux futurs investisseurs. S’ils sont là, c’est pour fructifier leur argent et faire avancer le pays.

Et enfin, le pays sinon les dirigeants du pays doivent garantir la stabilité politique et sociale. On ne peut pas investir dans un pays en proie à une instabilité récurrente. Un pays devant faire face à des troubles sociaux et politiques cycliques n’intéressent point les investisseurs. Ils n’ont pas confiance pour agir au sein d’une ambiance pareille ni un contexte de ce genre.

Ndrianaivo

 

Modernisation des infrastructures, investissements dans l’énergie, actions sociales et valorisation du tourisme. Le Président de la République multiplie les initiatives pour mettre l’île Sainte-Marie, au devant de la scène. C’est ainsi que le Président Andry Rajoelina, a bouclé hier un séjour de deux jours sur l’île Sainte-Marie. Un deuxième jour qui a été marqué par des inaugurations et des annonces. L’occasion pour le Président d’ériger l’île de Sainte-Marie en véritable vitrine du développement national.

Le point d’orgue de cette visite présidentielle a été l’inauguration de la route nationale secondaire RNS21, un axe stratégique de 89 km entièrement réhabilité. Un chantier d’envergure qui, selon les autorités, constitue la plus longue voirie jamais réalisée pour une seule Commune à Madagascar. Financé par la Banque mondiale (38 km) et l’OPEP Fund for International Development (51 km), le projet relie plusieurs localités clés de l’île dont Ravoraha, Ambodifotatra, Lokintsy et Ambodiatafana, du Sud au Nord, tout en incluant deux boucles touristiques autour du chef-lieu. 

« Si Madagascar est aujourd’hui un pays abîmé et délabré, Sainte-Marie sera l’exemple de la reconstruction et du développement », a déclaré à cette occasion le Président Rajoelina dans son discours. Il a ajouté que l’île, désormais dotée d’une route praticable sur toute sa longueur, pouvait rivaliser avec les Seychelles en matière d’attractivité touristique.

Par amour 

La transformation ne s’arrête pas à la route. Un parc solaire d’une capacité de 1 MW, implanté à Ambodifotatra, a également été mis en service. Ce nouveau dispositif permettra de doubler la production d’électricité de l’île, assurant une autonomie énergétique en journée et mettant fin aux délestages chroniques. « Ce parc solaire est un bien de l’Etat mis à la disposition de la JIRAMA, pour le bénéfice direct de la population », a précisé le Président.

Dans le même esprit de solidarité, le Chef de l’Etat a procédé à une vaste opération de distribution de vivres au profit de 4 000 familles en situation de précarité, sur le terrain de l’école Saint-Joseph. « Ce ne sont pas des gestes symboliques. C’est par amour du peuple que nous agissons concrètement », a-t-il souligné, en réponse aux critiques formulées par l’Opposition.

Par ailleurs d’autres projets structurants sont également dans les cartons, à commencer par la construction d’un port à Antsiraka, dans le District de Soanierana Ivongo, destiné à réduire à une demi-heure  le délai du trajet entre la Grande île et Sainte-Marie. Des réhabilitations de routes vers Mananara, en passant par Soanierana Ivongo et Toamasina sont aussi prévues. Sur le plan local, le Président a promis la création d’entreprises, d’un village artisanal, d’un plateau sportif, d’une Maison des jeunes, et la livraison prochaine de cinq camions-bennes pour renforcer la propreté urbaine. Un marché ‘‘manarapenitra’’ sera également érigé, en concertation avec la Commune.

Enfin, cette visite présidentielle s’est conclue sur une note festive avec l’ouverture officielle du Festival des Baleines. En y assistant pour la troisième fois depuis le début de son mandat, Andry Rajoelina a rappelé son attachement au développement du tourisme, pilier économique de l’île. Le festival, qui célèbre l’arrivée annuelle des cétacés dans les eaux de Nosy Boraha, attire chaque année des centaines de visiteurs, Malgaches et étrangers.

Lalaina A. 

 

A l’occasion de l’inauguration officielle du parc solaire Ilampy à Sainte-Marie, le Président de la République Andry Rajoelina a saisi l’opportunité pour s’adresser directement aux employés de la JIRAMA dont certains ont manifesté leur mécontentement récemment. Le Chef de l’Etat s’est voulu rassurant et ouvert au dialogue. Il a affirmé sa volonté de les recevoir pour lever tout malentendu.

« S’il y a des inquiétudes, s’il y a réellement des points pouvant susciter des préoccupations, je suis prêt à vous écouter et vous apporter des explications. », a-t-il déclaré, devant une foule rassemblée pour saluer l’arrivée de cette nouvelle infrastructure énergétique. Pour lui, il est essentiel d’avancer ensemble, dans la transparence et l’unité, afin de relever le défi du redressement de la JIRAMA.

Le Président n’a pas mâché ses mots sur les priorités de son Gouvernement. « S’il y a bien une autorité qui a véritablement la volonté de sauver la JIRAMA, c’est ce Gouvernement. », a-t-il insisté, soulignant au passage que la question de la JIRAMA absorbe une part importante du temps de travail de l’Exécutif et mobilise des sommes considérables en subventions et en équipements.

L’appel lancé aux employés se veut à la fois un signal d’apaisement et une mise en garde. En effet, le Chef de l’Etat dit comprendre les revendications et se dit prêt à les écouter, il fustige aussi les tentatives de récupération ou de déstabilisation, notamment à connotation politique. « Il y a des employés de la JIRAMA qui travaillent réellement… Mais il y en a d’autres qui penchent vers des considérations politiques. Ceux-là ne sont pas des nôtres. », a-t-il averti.

En inaugurant cette centrale solaire d’1 mégawatt, construite sur un hectare, le Président entend démontrer la concrétisation de sa politique de transition énergétique. L’objectif de réduire durablement les délestages et la dépendance au gasoil. Un investissement qui, selon ses estimations, permettra une économie de 2,5 millions de litres de carburant, soit plus de 12 milliards d’ariary.

Cette initiative à Sainte-Marie n’est que le début, à en croire les propos présidentiels. D’autres parcs solaires sont en cours de déploiement, notamment à Antananarivo (100 MW) et Toamasina (20 MW). « Je ne suis pas ici pour désigner des responsables ou dire qui a eu tort, mais je peux affirmer que c’est ce Gouvernement qui met en œuvre la transition énergétique aujourd’hui. », lance-t-il à cet égard. 

Dans ce contexte, le Président appelle à l’unité et à la mobilisation générale. « Ne nous laissons pas diviser, mieux vaut que nous soyons unis, d’un seul cœur, pour faire avancer Madagascar. », souligne-t-il. En tout cas, le message est passé. Reste désormais à savoir si les syndicats de la JIRAMA vont répondre favorablement à cette main tendue du Président.

Lalaina A. 

 

Le paludisme frappe fort dans le District d’Ikongo, Région de Fitovinany. D'après une enquête effectuée par les équipes locales du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), même les individus plus forts et costauds ne sont pas épargnés par cette maladie qui pourrait devenir mortelle. Celle-ci évolue rapidement. Cependant, les médecins locaux ont rassuré la population que le paludisme est curable s’il est traité à temps, c'est-à-dire 24 heures après les premiers symptômes comme la température élevée, la fatigue. Le traitement est gratuit ainsi que le médicament ACT. Les stocks de médicaments sont suffisants pour couvrir la demande. « Nous recevons régulièrement une livraison de médicaments et même ceux nécessaires pour les cas graves, comme les sérums dont les stocks sont encore suffisants », selon un médecin œuvrant au CSB II de Maromiandra. D’ailleurs, des représentants gouvernementaux ont visité hier ce centre de santé. D'après les tests effectués hier dans cet établissement hospitalier, 11 cas sur 17 étaient positifs, soit un taux de 65 %.

 

 

Descente de plusieurs ministres

 

Après une réunion au sein des comités d'intervention d'urgence pour lutter contre le paludisme et la malnutrition dans la Région de Fitovinany, en particulier dans le District d’Ikongo, plusieurs ministres dont celle de la Population et de la Solidarité nationale, le ministre de l’Intérieur, celui la Santé publique ainsi que le ministre des Transports et de la Météorologie sont actuellement sur place. A part l’encouragement et la solidarité avec la population locale, ils sont venus surveiller et mettre en œuvre les directives pour faire face à ces maux qui minent la population. Ces représentants du Gouvernement ont aussi effectué des visites au sein des centres de santé locaux. 403 mères et enfants des Fokontany de Voninkazo et d’Ambatofotsy ont reçu des repas chauds, tandis que 82 patients qui sont encore sous traitement ont reçu des paniers garnis. Par ailleurs, une centaine d’hommes ont participé aux travaux de haute intensité de main d'œuvre (HIMO) et ont bénéficié d'un accompagnement social.

 

En parallèle, une campagne de sensibilisation a été réalisée dans différents Fokontany. Beaucoup de gens négligent ou ignorent encore le paludisme. Ils le confondent avec de la sorcellerie. Ce n’est que trop tard qu’ils consultent les centres de santé, engendrant ainsi des complications, voire la perte de vie. Effectivement, le seul moyen de détecter le paludisme est le test de diagnostic rapide (TDR). Sur ce, la population est encouragée à consulter les CSB, dès que les premiers symptômes apparaissent.

 

Cette opération n’était qu’une mesure d’urgence. D’autres interventions auprès des habitants se poursuivront ultérieurement.

 

Anatra R.

 

Disponibles depuis hier. Les résultats de l’examen pour l’obtention du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) sont finalement sortis pour une dizaine de Circonscriptions scolaires (CISCO), dont celles d’Antananarivo et périphéries. Les candidats à ce 2ème examen officiel et leurs parents ont pu souffler un ouf de soulagement, après plusieurs jours d’attente et de suspense. Concernant les résultats, la baisse considérable est aussi enregistrée pour la vague d’hier. Pour les CISCO d’Antananarivo-ville et d’Atsimondrano, les taux de réussite sont presque les mêmes, soient respectivement 57,35 % et 57,39 %. Autrement dit, près de six candidats sur dix viennent de décrocher leur BEPC. Le taux de réussite était pourtant meilleur l’année dernière, avec une admission de 64,39 % pour Tanà-ville et 73,10 % pour l’Atsimondrano.

Cette baisse d’environ 10 % du taux de réussite pourrait s’expliquer par les difficultés des candidats à cerner les sujets, notamment pour les Malagasy et Mathématiques. « J’étais très déçue et me suis beaucoup inquiétée en sortant de la salle après l’épreuve de Math. Les notes des autres matières m’ont certainement sauvée et heureusement, je suis admise », nous confie Lia R., une candidate inscrite dans l’Atsimondrano. « Mon fils n’est pas admis. On s’y attendait après avoir vu sa tête et entendu ses dires après la session. Il fera sûrement mieux l’année prochaine », se désole Mihaingo A., mère d’un candidat recalé de Tanà-ville. Comme eux, larmes de joie ou air de déception se sont tracés sur le visage des candidats, avec leurs parents et proches qui étaient venus consulter les affichages dans les centres d’examen, hier après-midi. Les publications des parents, ravis et fiers de la réussite de leurs enfants, ont aussi afflué sur Facebook.

Jusqu’à hier soir, 108 CISCO ont publié les résultats du BEPC de la session 2025. La Circonscription scolaire de Manja détient le record en matière de taux de réussite, avec 92,11 %. Elle a ainsi gardé son premier rang de l’année dernière (97,13 %). Les CISCO de Betioky et d’Ankazoabo s’en suivent, avec respectivement 93,13 % et 92,11 %. Par contre, la Circonscription de Beloha enregistre le pourcentage de réussite le plus faible de cette année, avec 15,64 % de candidats admis. Le taux de réussite dans cette Circonscription a pourtant atteint 87,39 % l’année dernière, soit une énorme baisse de 71,75 %. Les CISCO d’Anosibe An’Ala et d’Ikongo notent également de faibles taux, soit 19,05 % et 28,18 % contre 43,30 % et 41,64 % l’année dernière. En général, la majorité des CISCO enregistre moins de candidats admis par rapport à ceux de 2024...

Patricia R.

 

Dans un contexte où la formation professionnelle reste encore largement négligée, l’ouverture officielle de la « Madagascar Security Academy » (MSA) à Andakana sonne comme un coup de tonnerre dans le paysage économique national. Conçue comme un véritable pôle d’excellence multisectoriel, cette Académie se veut une réponse concrète aux défis de souveraineté, de professionnalisation et de développement durable. Sécurité privée, sûreté aéroportuaire, cynophilie, hôtellerie de luxe ou encore médecine vétérinaire,... l’éventail des formations proposées témoigne d’une ambition claire : former ici les compétences de demain.

« La MSA, c’est plus qu’un centre de formation. C’est un outil pour l’avenir de Madagascar », a déclaré Mamy Ravatomanga, fondateur du groupe SODIAT, porteur du projet, lorsqu’il a annoncé l’ouverture du centre, en insistant sur le rôle stratégique de cette institution dans le renforcement des capacités nationales.

 

L’excellence locale comme levier de développement

La MSA a été conçue pour répondre à une double urgence. D’abord, combler le déficit criant de compétences dans des secteurs cruciaux comme la sécurité et l’aviation. Ensuite, offrir aux jeunes malagasy une alternative sérieuse à l’exil professionnel. « C’est une très belle opportunité pour ceux qui veulent rester ici, tout en suivant une vraie formation de qualité », confie Hery, jeune étudiant inscrit dans le parcours « sécurité ».

A Madagascar, où la fuite des cerveaux est une réalité douloureuse, une telle structure redonne de l’espoir. D’autant plus que les infrastructures sont dignes des standards internationaux : simulateurs aéroportuaires, équipements de détection thermique, encadrement de haut niveau en tir, secourisme ou encore gestion de crise. La modernité du site d’Andakana frappe les visiteurs comme les premiers apprenants.

 

Un campus de dernière génération

Sur le terrain, la MSA impressionne. Sept amphithéâtres, une salle de conférence moderne, une piscine semi-olympique, un stand de tir, des parcours d’obstacles, un terrain multi-sports,… Le tout accompagné de logements étudiants confortables et de deux restaurants d’application dirigés par un chef renommé.

Les infrastructures sont à la hauteur des ambitions affichées : « Nous avons voulu créer un espace immersif, où chaque aspect de la formation est pensé dans les moindres détails. C’est aussi un lieu d’échange, de simulation, de mise en situation réelle », affirme Bruno Lemasson, directeur général de la MSA.

 

Des pôles spécialisés pour une réponse ciblée

La MSA ne se limite pas à une vision classique de la formation. Chaque pôle est conçu pour répondre à un besoin spécifique. En sécurité privée, les formations allient théorie, entraînement physique, éthique professionnelle et gestion du stress. En sûreté aéroportuaire, des simulateurs haute technologie reproduisent les conditions réelles de contrôle aux frontières.

Le pôle cynotechnique accueille plus de 60 chiens formés à la détection et à la protection, encadrés par des dresseurs spécialisés. L’hôtellerie de luxe, quant à elle, bénéficie d’un programme en partenariat avec une école internationale réputée, axé sur les arts de la table, le savoir-être et les langues étrangères. Même le domaine vétérinaire est représenté, avec une clinique intégrée dotée de blocs opératoires, d’équipements d’imagerie et d’hospitalisation.

 

Un message d’espoir pour la jeunesse

« Ce que nous avons construit ici, c’est la preuve que Madagascar peut tout, quand il est porté par l’excellence », a lancé Bruno Lemasson devant un parterre d’invités conquis. Son discours a souligné l’ampleur de la vision portée par l’académie : former des professionnels confiants, rigoureux, responsables et fiers de leur mission. Il a insisté sur la dimension internationale de l’établissement, ouvert aux stagiaires étrangers et destiné à faire rayonner les compétences locales au-delà des frontières.

 

Des certifications modernes et sécurisées

A une époque où les faux diplômes pullulent, la MSA mise sur la traçabilité et la sécurité. Chaque certificat délivré est accompagné d’un QR code et d’un identifiant unique. Une démarche de transparence et de sérieux qui séduit déjà les premiers partenaires du centre. « On veut que chaque diplômé soit fier de son parcours et que son diplôme soit reconnu partout, sans ambiguïté », résume un formateur.

Cette exigence s’accompagne aussi d’une sensibilisation forte à l’éthique et à la responsabilité, notamment en ce qui concerne le port d’arme, strictement encadré par des modules alliant aspects techniques, juridiques et psychologiques.

 

Un modèle à pérenniser

Mais au-delà des discours et des premières impressions, un défi de taille s’impose : celui de la durabilité. Pour que la MSA tienne ses promesses, il faudra veiller à la qualité continue des formations, à l’intégration des diplômés dans la vie active, et au maintien d’un modèle économique viable.

Un formateur du pôle cynotechnique résume bien cette exigence : « Ce n’est pas juste un projet de com’. On a une vraie mission ici. Celle de bâtir quelque chose de solide, de long terme. Pour le pays ».

 

L’avenir entre les mains des jeunes

A terme, la MSA pourrait bien devenir un catalyseur de transformation pour toute une génération. En misant sur les compétences locales, sur la rigueur et l’innovation, elle renverse le paradigme habituel : l’excellence ne se cherche plus ailleurs, elle se crée ici, chez nous. Et ce message, simple mais puissant, résonne auprès de nombreux jeunes à la recherche d’une voie.

« On a toujours dit que les grandes choses ne se faisaient pas à Madagascar. Là, on a un exemple concret que c’est faux », conclut l’un des encadreurs techniques avec une fierté non dissimulée.

 

Une ambition nationale

La MSA s’inscrit dans une stratégie plus large voulue par son fondateur : créer chaque année une entreprise au service des besoins du pays. Un pari audacieux, mais qui pourrait bien porter ses fruits si la dynamique enclenchée est maintenue. Le modèle proposé par l’Académie peut inspirer d’autres secteurs en mal de structuration.

La balle est maintenant dans le camp des jeunes, des entreprises, et des institutions. A eux de saisir cette opportunité, et de démontrer qu’avec de la volonté, la Grande île peut écrire sa propre histoire de réussite.

 

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Editorial

  • Traitement de cheval
    Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha, les membres du Conseil Supérieur de la magistrature conduit par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin. Il a été question durant la rencontre au sommet entre le Premier Magistrat du pays et l’Instance supérieure nationale coiffant la Magistrature judiciaire, le CSM. En fait, le CSM gère la carrière des magistrats du pays (avancements, promotions, affectations, sanctions, etc.). Le président de droit du CSM et en sa qualité de Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, a profité de l’occasion de mettre les points sur les « i ». Rajoelina vitupère contre les indélicatesses de certains magistrats dans l’exercice de leur fonction. Précisément, à l’encontre des magistrats, pas tous d’ailleurs heureusement, d’abuser de leur fonction pour s’enrichir indûment, sur le dos des vulnérables justiciables. En d’autres termes, s’adonner à la corruption ! En fait,…

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