Un choc pour l'opinion ! Un mois presque après la disparition de la jeune Jessica dans la tragique affaire d'empoisonnement des convives durant une fête d'anniversaire à Ambohimalaza, l'on venait d'apprendre aussi, hier, la mort d'une autre jeune femme de 20 ans nommée Deborah Hanitriniala. La 35e victime de ce drame fut surtout Miss Analamanga 2023. Son récent décès a suscité à la fois un profond émoi et une grande douleur, d'abord pour sa famille, mais surtout aussi pour l'ensemble de l'opinion locale.
Et pourtant, l'ex-miss a déjà vu son état de santé s'améliorer positivement après son hospitalisation à l'HJRA, Ampefiloha, puis sa brève admission dans une autre unité de soins privée implantée dans le même périmètre. Une autre source a également avancé son admission à l'HOMI Soavinandriana, à l'époque.
Puis, le 21 juillet dernier, elle a pu finalement rentrer et vivre auprès des siens, ayant recouvert totalement la santé, du moins dans l'apparence. Hélas, les terribles et mêmes symptômes du mal qui l'avaient fait tant souffrir, et qui avaient conduit à son hospitalisation, ont subitement réapparu au cours de la semaine dernière, l'obligeant de nouveau à retourner d'urgence à l'hôpital, le week-end dernier, selon une source familiale. « Elle souffrait d'atroce dyspnée », précise-t-on. Et là, les interventions des médecins afin de tenter de la sauver, s'avéraient donc malheureusement vaines. Son état s'empirait, et la victime ne pouvant presque plus respirer, selon toujours ses proches, a rendu l'âme vers le milieu de la journée, hier. « Le poison a fait ses ravages sur son système respiratoire, avec des complications, qui sont souvent caractéristiques d'un empoisonnement grave », se contente d'expliquer brièvement une source médicale. « Seul Dieu dispose. Nous sommes reconnaissants pour le traitement et tous les soins que la défunte a bénéficié. A preuve, Deborah a encore pu revivre à nos côtés ces derniers temps. Mais le destin en a donc décidé autrement ! », a expliqué un membre de la famille de la défunte ex-Miss Analamanga.
En marge des explications du médecin, cette dernière source précise que les récentes complications de l'état de santé de Déborah seraient liées à sa trachéotomie. « Cette intervention chirurgicale aurait généré une sclérose dans son œsophage. Ce qui a obstrué sinon bloqué le passage de l'air dans son système respiratoire, expliquant ainsi ces crises de dyspnée, qui l'ont fait fréquemment récidiver ces dernières semaines. Finalement, elle n'a pas tenu le coup et rendit donc son dernier souffle. Avions-nous pris tardivement une décision pour au moins changer le cours de la situation ? », précise-t-on encore du côté de ses proches.
A part Deborah, on apprend que T., le jeune homme, qui est l'un de ceux qui ont pu regagner leurs foyers après un séjour à l'hôpital, souffrirait également d'une importante dyspnée, ces temps-ci. Ce qui l'oblige à retourner aussi à l'hôpital. Idem pour une autre jeune fille prénommée J. dont son état de santé actuel nécessiterait l'urgence d'une intervention chirurgicale, selon une source d'information.
Pour revenir dans le cas de l'ex-Miss Analamanga, la Présidence s'est rendue au chevet de sa famille éplorée pour lui présenter ses condoléances et apporter un réconfort moral.
Franck R.
Soutenir l’éducation des enfants défavorisés dont Madagascar. A l'occasion de l'audience générale, le Pape Léon XIV a rencontré de nombreux pèlerins sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, située à Rome (Italie), mercredi, ainsi qu’un groupe de motards, à savoir les « Jesus bikers ».
Les « Jesus bikers » sont un mouvement de motards né dans la ville allemande de Schaafheim il y a onze ans. Ces motards parcourent plusieurs kilomètres pour collecter des fonds en faveur des personnes défavorisées. Mercredi dernier, ils ont apporté une moto qui a été bénie et dédicacée par le Pape Léon XIV. Selon le fondateur du groupe, Thomas Draxler, cette moto sera remise aux Œuvres pontificales missionnaires ou Missio en Autriche pour être ensuite vendue aux enchères.
Le produit de la vente servira à financer la construction d'une école située dans un village du diocèse d'Ihosy. « La bénédiction du Saint-Père a été pour nous un grand cadeau, car elle nous donne encore plus de force pour redonner leur dignité à ces enfants qui, sur cette île africaine, au lieu d'apprendre à lire et à écrire, sont exploités pour travailler dans les mines de mica, un minéral utilisé dans les cosmétiques et l'industrie des peintures ou dans les ateliers, risquant leur vie en raison du contact permanent avec des substances toxiques », explique Karl Wallner, cistercien et directeur national de Missio Autriche, à propos du choix de cette école dans le diocèse d’Ihosy.
Les Œuvres pontificales missionnaires en Autriche sont des organisations catholiques actives qui sont présentes dans 150 pays du monde. Elles visent à stimuler la solidarité missionnaire entre les catholiques du monde entier, notamment par le soutien aux enfants dans les pays pauvres et le partage de la foi. Elles soutiennent des projets humanitaires.
En 2024, une délégation de Missio a visité l’organisation non gouvernementale (ONG) « Vonjeo ny zaza malagasy » (VOZAMA) basée à Fianarantsoa. D’ailleurs, Missio Autriche est l’un des principaux bailleurs de ladite ONG.
Recueillis par Anatra R.
Depuis le début des années 2000, le fitness a connu une ascension remarquable à Madagascar. Longtemps perçu comme une activité marginale, pratiquée entre amis ou voisins, il s’est progressivement imposé comme un véritable phénomène sociétal. Dans les grandes villes, la fréquentation des salles de sport s’est multipliée, portée par une demande croissante en infrastructures modernes et par l’attrait d’un mode de vie centré sur le bien-être. Aujourd’hui, le fitness est omniprésent : affiché sur les réseaux sociaux, valorisé par des influenceurs et artistes locales. Au-delà de ses aspects esthétiques souvent mis en avant, avec l’explosion du port de tenue de gym comme mode au quotidien, le fitness s’impose comme un allié de taille pour la santé physique. Cela concerne par exemple l’amélioration du système cardiovasculaire, la réduction des risques de diabète et d’hypertension, la régulation du poids et le développement musculaire. D’autant plus que les salles de gym sont accessibles dès 3.000 ariary la séance. L’abonnement mensuel pour le grand public est à partir de 60.000 ariary et il y a même ceux qui proposent des tarifs réduits pour les étudiants. En outre, « pour bien débuter, il faut faire un abonnement sur quelques mois avec un coach, au lieu des séances uniques. En effet, cela permettrait de poursuivre les efforts et de ne pas abandonner à mi-parcours. Ainsi, on peut enfin continuer à entretenir les acquis », selon un coach de fitness œuvrant à Mahamasina.
Quand l'apparence prend le dessus
Cependant, il serait naïf de nier la dimension « tendance » du fitness. L’apparition régulière de disciplines à la mode comme le « Cross Fit », le yoga aérien ou encore le HIIT (« High Intensity Interval Training ») et la mise en avant d’idéaux corporels sur les réseaux sociaux accentuent une approche parfois réduite à l’image. Cette pression sociale, entre quête du « corps parfait » et influence des réseaux sociaux, pourrait détourner certains pratiquants de l’essence même de la discipline : une recherche durable d’équilibre et de santé. A Madagascar, on n’en est pas encore arrivé au bannissement des Smartphones dans les salles, contrairement à l’étranger où ils deviennent carrément des scènes de tournage pour les influenceurs en quête de vue et de pouce bleue. Néanmoins, il faut aussi « savoir savourer les heures de travail et la souffrance, et un peu d’exposition ne nuirait à personnes sauf aux haineux », selon une pratiquante.
Un secteur en pleine expansion à Madagascar
Mais au-delà de la santé, le fitness est également devenu une discipline contribuant à la croissance de l’économique. L’ouverture de nouvelles salles, l’émergence de coachs sportifs indépendants et la vente d’équipements de sport et autres produits liés à cette discipline créent de réelles opportunités d’emplois. Dans un contexte économique souvent difficile, notamment après les crises successives, ce sport génère des revenus pour les entrepreneurs, participe à la dynamisation des quartiers et attire une clientèle désireuse d’investir dans son bien-être. Certains jeunes malagasy se professionnalisent même à travers le coaching ou la création de contenus digitaux liés au fitness, ouvrant de nouvelles perspectives dans l’économie numérique.
Nikki Razaf
350 exposants, malagasy et internationaux, participent à la 7e édition de la Foire internationale de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (FIA). En parallèle, la première édition du Festival international de la gastronomie de Madagascar (FIG) attire chefs et artisans au Centre de conférence international (CCI) d’Ivato. L’événement couvre toute la chaîne agroalimentaire. Agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, artisans, restaurateurs et chefs venus de Corée et de La Réunion proposent démonstrations culinaires et ateliers gastronomiques. Lors de la cérémonie d’ouverture d’hier, Koloina Ranaivo Rajaonarisoa, directeur général adjoint de Mada Vision, souligne que cet événement valorise les richesses et le savoir-faire malagasy. « La gastronomie complète l’agriculture, l’élevage et la pêche. Madagascar regorge de produits du terroir uniques. Grâce à la FIA et au FIG, les acteurs locaux exposent leurs créations et dynamisent les circuits commerciaux», a-t-elle annoncé. Pour la directrice marketing de la Société de fabrication de l’océan Indien (SFOI), cette rencontre dépasse le simple cadre économique. Selon elle, depuis 67 ans, la SFOI lutte contre les déchets plastiques et valorise les terres agricoles. L’entreprise accompagne également les paysans et soutient le développement agricole local. Randriambolamanana Seheno, de la société Star, insiste sur l’impact social de l’agriculture. L’entreprise collabore avec plus de 78 000 paysans à Vakinankaratra. Ces partenariats améliorent les rendements et la qualité de vie des communautés. Par ailleurs, le Fonds de Prix Castel accompagne les projets innovants des agriculteurs et entrepreneurs. Depuis quatre ans, il soutient de nombreuses initiatives prometteuses.
Numérique
De son côté, Benoît Janin, directeur général de Yas, rappelle l’importance du numérique dans l’agriculture. Chaque champ cultivé et chaque bac de pêcheur recèle un savoir-faire à valoriser. « Grâce à la fibre optique, les producteurs consultent les prix du marché en temps réel. Les coopératives accèdent à de nouveaux marchés internationaux. Les pêcheurs partagent des données pour mieux protéger les ressources marines. Les agriculteurs se forment également en ligne. Ainsi, le numérique devient un outil puissant au service de la terre », a-t-il ajouté. David Ralambofiringa, ministre de l’Industrie et du Commerce, précise que l’agriculture soutient le développement industriel et commercial. Selon lui, aucun produit ne se transforme ou ne se commercialise sans matières premières locales. « Madagascar dispose d’une grande diversité de matières premières. Réduire les importations et augmenter la production locale constituent des priorités. L’événement contribue directement à ces objectifs », a-t-il affirmé. François Sergio Hajarison, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage ajoute que la FIA relie tous les acteurs du secteur. Il inclut agriculteurs, éleveurs, transformateurs, chercheurs, acteurs privés et partenaires publics. De plus, il valorise les projets soutenus par le ministère. Ainsi, la FIA devient un pilier du progrès économique et social durable.
Carinah Mamilalainaa
Vendredi 5 septembre
Rija Ramanantoanina
Ce vendredi soir, Rija Ramanantoanina, l’incontournable crooner malagasy, offre au Piment Café de Behoririka une soirée qui s’annonce mémorable. Après plus de trois décennies à illuminer la scène musicale, l’artiste se propose de faire revivre la magie intemporelle de ses morceaux phares tels que « Fitiavana mamiratra » et « Fiainana kely », « Hay ve ka nisy », des chansons ayant traversé plusieurs générations et marqué le cœur des mélomanes. Avec son authenticité indéniable, sa passion communicative et la générosité qui le caractérise sur scène, Rija entretient une profonde connexion avec son public qu’il considère comme une véritable famille musicale. Son interprétation, empreinte de tendresse et d’intensité, invite les spectateurs à un voyage touchant où l’amour, la vie et la musique se conjuguent en parfaite harmonie. Cette soirée exceptionnelle promet d’être un vibrant hommage à la richesse de la musique, offrant un moment d’évasion et de partage à savourer sans hésitation.
Jess Flavi One
Ce soir, le Freedom d’Ampandrana s’apprête à accueillir un événement musical exceptionnel. Il s’agit du retour tant attendu de Jess Flavi One. Ancien pilier de la scène urbaine d’Antananarivo, il revient après une période tumultueuse, marquée par des déboires liés à des accusations de trafic de drogue en 2022. Longtemps absent, son public fidèle, animé d’un enthousiasme indéfectible, attend ce moment avec impatience. Plus qu’un simple concert, cette soirée symbolise une renaissance artistique, une opportunité de réconciliation entre l’artiste et ses fans. Sur scène dès 21h, Jess Flavi One chantera sans doute ses hits emblématiques tels que « Aleo manala », « Voady » et « Zah ndray no menatra », témoins de son impact durable sur la musique malagasy. Ce retour incarne l’espoir et la résilience, prouvant que la passion peut triompher des épreuves, et que la musique demeure un pont vers la réconciliation et l’espérance.
’Zay
Ce soir, l’attente touche à sa fin pour les fans du groupe ’Zay, qui se produira en concert à la City Ivandry. Le show débutera à 20h 30. Après de nombreux mois d’attente, cet événement tant attendu promet une soirée mémorable. Composé aujourd’hui de six talentueux musiciens, ’Zay incarne une énergie authentique et un univers musical riche. Malala Zafindrakoto, au micro, portera la voix du groupe, entourée d’Andriamihaingo Ramampiandra à la guitare électrique, Mamy Rafaralahy au clavier, Miora Rabarisoa à la batterie, Harty Andriambelo à la basse, et Tovohary Rakotoarimanana à la guitare acoustique. Ensemble, ils promettent un spectacle à la hauteur de leur réputation, mêlant virtuosité et passion. Ce concert s’annonce comme un moment fort pour la scène musicale malagasy, une véritable célébration de l’engagement et du talent du groupe ’Zay.
Wada & Yoongs
Après une longue période d'absence scénique, le duo Wada &Yoongs revient en force ce soir au Chez Papa d'Isoraka. Silencieux dans l’ombre, ils ont choisi cette occasion pour faire vibrer leur public avec leurs tubes emblématiques. Le show aura lieu à partir de 22h. Cette fois-ci, ils s’apprêtent à enflammer la scène en interprétant leurs titres populaires du moment, notamment « Tsangory mivadika », « Garçon gourmand » et le célèbre « Mon amour taloha ». Les noctambules sont conviés à cette soirée exceptionnelle, promettant une ambiance chaleureuse et enflammée. Entre rythmes endiablés et retrouvailles, ce show s’annonce comme un véritable rendez-vous pour tous ceux qui sont en quête de bonne musique et de moments inoubliables.
Samedi 6 septembre
Erick Manana et Joël Rabesolo
Après une tournée européenne, Erick Manana, figure emblématique de la scène musicale du terroir, a retrouvé sa terre natale pour renouer avec ses admirateurs. Fort de 48 ans de carrière musicale, il continue de captiver le public par sa passion inépuisable et son professionnalisme. Hier soir, il a enchanté la ville d'eaux avec Joël Rabesolo, ainsi que des artistes locaux comme Kolibera, Benny et Nini du groupe Feo Gasy. Le concert prévu demain au CCESCA d’Antanimena, dès 13h, promet d’être tout aussi poignant, renforçant le lien indéfectible entre l’artiste et ses fans. Depuis ses débuts, en interprétant les chansons légendaires de Razilinah, jusqu’à aujourd’hui, Erick Manana incarne l’âme romantique de Madagascar. Ses ballades éternelles continuent de faire vibrer les cœurs, témoignant de son influence durable sur la scène musicale.
Dimanche 7 septembre
Poopy
Ce dimanche, une occasion rare s’offre aux fans de Poopy. En effet, il est peu fréquent de voir cette artiste se produire dans de petits cabarets. Mais cette fois-ci, elle sera présente au restaurant Makay Lounge d’Analamahitsy à partir de 17h. Accompagnée de ses musiciens, Poopy promet un spectacle à la fois festif et émouvant, où l’ambiance joviale et nostalgique sera au rendez-vous. Sa présence suffit à garantir une soirée mémorable, tant elle incarne une figure incontournable du showbiz malagasy. Avec une carrière artistique riche en succès, Poopy continue de conquérir les cœurs et de faire vibrer ses fans, confirmant ainsi son statut d’icône intemporelle à travers ses plusieurs centaines de chansons que le public fredonne encore aujourd’hui.
Si.R
Les Barea de Madagascar continuent d’écrire une belle page de leur histoire footballistique. Hier, pour le compte de la 7e journée des éliminatoires africaines du Mondial 2026, les hommes de Corentin Martins ont décroché une victoire précieuse face à l’équipe de la République centrafricaine (2-0).
Le stade a vibré au rythme d’un match engagé, dominé par une équipe malgache disciplinée et inspirée. Le premier tournant est survenu dans le temps additionnel de la première période. A la 45’+2, l’infatigable El Hadary Raherinaina, étincelant sur son couloir droit, a échappé à son vis-à-vis avant de délivrer un centre millimétré. Sa passe décisive a trouvé Warren Caddy, qui n’a pas tremblé pour ouvrir le score et mettre Madagascar sur orbite.
De retour des vestiaires, les Barea ont maintenu la pression. Arnaud Yaya Randrianantenaina, parfaitement servi une nouvelle fois par El Hadary, a inscrit le deuxième but malgache, scellant ainsi la victoire des Rouge et Blanc.
Au-delà du résultat, c’est surtout la prestation d’El Hadary, véritable métronome offensif, qui a illuminé la rencontre. Omniprésent, intenable dans ses débordements et précis dans ses transmissions, il s’est imposé comme l’homme du match.
Grâce à ce succès, les Barea confirment leur statut de sérieux prétendants dans le groupe I. Avec trois points supplémentaires, la route vers la Coupe du monde reste semée d’embûches, mais les Barea démontrent qu’il faudra compter sur lui jusqu’au bout.
Elias Fanomezantsoa
Essentielle, un terme d’une portée fondamentale pour exprimer la nécessité de restaurer la terre.
Le 17 juin 2025, la Colombie a accueilli la célébration internationale de la « Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sècheresse » sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. En passant, rappelons que la Colombie est un pays qui jouit d’une bonne réputation dans la lutte contre ces deux grands fléaux : la désertification et la sècheresse. Un pays, pour notre gouverne, dont la vice-présidente, Mme Francia Elena Marquez Mina, vient d’effectuer une visite officielle en terre malagasy et ce pour renforcer les liens de fraternité et de partenariat avec le peuple et l’Etat malagasy. En fait, la visite a permis aux deux pays de dresser et de jeter les bases d’un futur partenariat appelé à être fructueux, gagnant-gagnant, entre les deux Etats.
Dans le courant du mois de juillet 2025, Madagasikara avec l’UNICEF a organisé à Taolagnaro une journée de célébration nationale de lutte contre la désertification et la sécheresse. Il s’agit en fait d’une journée de conscientisation à l’intention du grand public axée sur la nécessité nationale de la restauration des terres. La représentante résidente de l’UNICEF à Madagasikara, Christine Jaulmes, devait insister sur le danger que représente la dégradation des terres sur la vie humaine et donc l’importance vitale de les préserver sinon de les restaurer et cela justement au nom des intérêts vitaux des hommes.
Partie du principe selon lequel la restauration des terres sauvegarde la vie humaine, la représentante de l’UNICEF développe l’argument fondé sur la lutte contre la désertification et la sécheresse qui s’appuie sur la restauration des terres vise à restaurer la vie, à offrir aux enfants des perspectives de santé, d’éducation et de dignité. La dégradation des terres touche en premier lieu les enfants, en entrainant malnutrition, abandon scolaire et migration. Par voie de conséquence, il est essentiel d’adopter des réponses intégrées et efficaces voire percutantes liant environnement, éducation, santé et protection sociale. Et Mme Christine Jaulmes de marteler que « la restauration des terres n’est pas uniquement un impératif écologique ou technique. C’est aussi une démarche profondément humaine. Restaurer la terre, c’est restaurer la vie. C’est permettre à une communauté de se nourrir, à un enfant de grandir en bonne santé, d’aller à l’école, de vivre dignement », fin de citation. C’est en ces termes, une profession de foi, que la représentante de l’UNICEF entend conscientiser la Nation toute entière.
Nous étions trop occupés ou obnubilés par les réhabilitations des infrastructures sanitaires, scolaires et routières, des occupations légitimes et utiles mais nous omettons la nécessité de restaurer nos terres. Faudrait-on souligner que les terres au même titre que les routes et les bâtiments et d’autres équipements pour le développement s’usent au fil du temps. Usées et … éreintées, les terres ne sont plus capables de rendre pleinement service tout comme produire comme il se doit, selon les besoins en nourriture des hommes. Et les premières victimes sont les enfants et les personnes âgées.
La lutte contre la désertification et la sécheresse impacte positivement en faveur d’abord des terres. La lutte pour l’autosuffisance alimentaire passe essentiellement par la restauration des terres. Un acte humanitairement primordial auquel il fallait s’y attacher.
Ndrianaivo
SKILLS4JOB, une formation intensive et gratuite de trois mois aux jeunes de Toamasina. En présence des autorités régionales, de la Préfecture, de la Commune et des partenaires techniques, le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) a lancé le projet « Réduction de l’insécurité et amélioration de l’employabilité – SKILLS4JOB ». Le chômage des jeunes est un défi majeur qui nécessite des réponses concrètes. C'est précisément l'objectif du projet qui propose une approche à double volet. « Nous ne nous contentons pas de former ; nous construisons un véritable pont entre le potentiel de notre jeunesse et les besoins réels du marché du travail », a souligné le représentant du MNDPT lors de la cérémonie. Concrètement, c’est une formation intensive et entièrement gratuite de trois mois aux jeunes qui seront sélectionnés. Le programme met l'accent sur les compétences numériques, devenues incontournables, et le savoir-être professionnel qui fait souvent la différence lors d'un recrutement. « Les compétences techniques sont une chose, mais la ponctualité, la communication et l'esprit d'équipe en sont une autre. Nous préparons les jeunes à être des professionnels complets », a expliqué un responsable de KIS Madagascar, partenaire technique du projet. L’inscription sera du 4 au 9 septembre 2025 directement au bureau du MNDPT à la Poste Be. Un test de niveau sera organisé du 10 au 12 septembre pour sélectionner les candidats, avant le grand démarrage de la formation le 1er octobre.
Avoirs Illicites, couper l’accès aux gains frauduleux. Face à l'inefficacité souvent constatée des sanctions classiques, l'Agence de Recouvrement des Avoirs illicites (ARAI) s'impose comme un acteur clé dans la lutte contre la corruption et le détournement de fonds. Autrefois, les coupables de détournement de biens publics purgent leur peine et pouvaient souvent profiter librement de l'argent mal acquis. Cependant, la donne a changé. « La grande différence avec l’ARAI, c’est que le crime ne paie plus », a affirmé Rado Rajhonson, directeur général par intérim de l'agence. Grâce à ses interventions, l'ARAI s'assure que les biens acquis illégalement soient récupérés et réintégrés dans les caisses de l'Etat où ils peuvent servir à des projets d'intérêt public. La gestion de ces fonds ne sera pas laissée au hasard, puisque le Conseil des ministres sera chargé d'en déterminer l'affectation via la Loi de finances initiale (LFI). De plus, un mécanisme de contrôle rigoureux sera mis en place, garantissant aux parlementaires le pouvoir et l'obligation de suivre l'utilisation des deniers publics récupérés. Cette nouvelle approche marque une avancée significative dans la lutte contre la criminalité financière, avec l'objectif de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques.
L'Union européenne confirme son rôle de partenaire stratégique de Madagascar dans le domaine de la sécurité maritime. Une illustration concrète de cette collaboration s'est déroulée du 20 au 25 août avec l'escale à Antsiranana de la frégate espagnole Navarra, vaisseau amiral de la Force navale de l'Union européenne dans le cadre de l'opération Atalanta. Cette visite opérationnelle a été mise à profit pour dispenser une formation précieuse aux cadets de la marine malagasy, comprenant un enseignement tant théorique que pratique sur la maîtrise des tirs et la gestion des incidents courants à bord. Le commandant de la Force Atalanta, le Contre-Amiral Vázquez Sanz, a aussi visité la base navale d'Antsiranana et s'est entretenu avec le capitaine de vaisseau Andry Guy Ohm Rafehizato. Leurs échanges ont porté sur l'importance cruciale de la coopération entre tous les partenaires régionaux et les forces internationales pour construire une architecture de sécurité maritime robuste dans l'océan Indien. Cette synergie est au cœur du mandat de l'opération Atalanta, la mission navale de l'UE qui œuvre sans relâche pour sécuriser la navigation dans cette région critique. Ses objectifs sont multidimensionnels : lutter contre la piraterie, le trafic de drogue et la pêche illégale, tout en assurant la protection indispensable des convois humanitaires du Programme alimentaire mondial.
Le passage du ‘‘Kabeso’’ du roi Toera à Miandrivazo marqué par une stèle commémorative. Pour marquer de manière indélébile le passage historique du cortège des crânes « Kabeso » du roi Toera et de ses deux soldats, la voie empruntée à Ampanasana, Miandrivazo, a été officiellement baptisée « Làlana Ampanjaka Toera ». Une stèle commémorative de grande taille y a été érigée, servant de témoignage permanent pour les générations futures de ce moment chargé de solennité et de respect. La procession, partie de la Capitale, a fait son entrée dans la Région du Menabe, hier matin vers 10 heures, par Ambatankazo. Le cortège y a été accueilli selon les us et coutumes traditionnels. Les autorités locales et une foule nombreuse lui ont réservé une cérémonie de bienvenue empreinte de dignité sur le pont d'Ambatankazo. Le cortège a poursuivi son voyage pour atteindre Miandrivazo vers midi. C'est à Ampanasana, sur la désormais nommée "Route du roi Toera", qu'une cérémonie aux rites impressionnants et respectueux a été organisée en son honneur. Après cet hommage poignant, le « Kabeso » a repris sa route pour passer la nuit à Mahabo, où une veillée funèbre traditionnelle, un « Tsimandrimandry », a été observée, perpétuant le souvenir et l'héritage du grand roi. Il ne reste plus que deux jours pour que les reliques atteignent leur destination finale à Belo.
Sans précédent. Une cérémonie officielle s’est tenue, hier matin, au Centre de conférence international d’Ivato pour marquer la remise de matériel roulant destiné à renforcer la campagne nationale de vaccination à Madagascar. L’événement a été honoré par la présence du Président de la République Andry Rajoelina, aux côtés de plusieurs hauts responsables de l’Etat, du représentant résident par intérim de la Banque mondiale et de la représentante de l’UNICEF.
La dotation est sans précédent car au total, le ministère de la Santé a reçu 18 ambulances, 1 432 motos tout-terrain (dont 803 financées par la Banque mondiale et 629 par l’UNICEF/GAVI), un camion frigorifique, deux camions de grande capacité, 13 véhicules tout-terrain, ainsi que 39 voitures équipées de réfrigérateurs (17 issues du projet Miarova et 22 offertes par l’UNICEF/GAVI). Ce lot s’inscrit dans le cadre du Programme élargi de vaccination (PEV) et vise à soutenir la lutte contre les maladies évitables par la vaccination.
Le ministre de la Santé, le Pr Zely Randriamanantany, a exprimé la reconnaissance de son département pour ce don. « Depuis 60 ans, nous n’avions jamais connu une dotation de cette ampleur. Près de la moitié des CSBII du pays disposeront désormais de motos neuves. C’est une avancée historique », a-t-il souligné, tout en rappelant que chaque District du pays bénéficiera d’une ambulance. « Il n’y aura plus aucun District sans ambulance », a-t-il ajouté.
De son côté, le Chef de l’Etat a insisté sur la priorité accordée à la santé publique. « Cet investissement traduit notre volonté de rapprocher les soins de la population. Beaucoup a déjà été accompli ces dernières années, même si certaines réalisations ne sont pas toujours visibles », a-t-il déclaré.
Le Président Rajoelina a mis en avant plusieurs résultats tangibles comme la construction de 30 hôpitaux en cinq ans (contre seulement 18 de l’indépendance à 2019), l’équipement du nouvel hôpital de Maroantsetra en scanner et générateur d’oxygène, ou encore la progression du taux de couverture vaccinale, passé de 35% après la pandémie de Covid-19 à 86% aujourd’hui pour la troisième dose du DTCq. « L’objectif est d’atteindre 100% », a-t-il affirmé sous les applaudissements de l’assistance.
Autre avancée signalée, 98% des réfrigérateurs de conservation de vaccins fonctionnent désormais à l’énergie solaire, garantissant la continuité de la chaîne du froid. Le Président a également rappelé l’importance du planning familial, dont le taux de couverture est passé de 20% à 58% en quelques années.
Il a aussi tenu à saluer l’engagement des professionnels de santé, « véritables acteurs de terrain » qui assurent la concrétisation des politiques publiques. « Les projets sont tracés par l’Etat, mais ce sont eux qui portent l’action auprès de la population », a-t-il conclu.
Lalaina A.