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Jeudi dernier, les résultats préliminaires de l’Evaluation du financement pour le développement (EFD) ont été présentés et validés lors d’un atelier organisé par le ministère de l’Economie et des Finances (MEF), avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Antananarivo. Quatre points importants ont été validés. D’abord, la liste complète des sources de fonds, qu’elles soient publiques, privées, nationales ou internationales. Ensuite, l’analyse des flux d’argent et de leur efficacité. 

Le septième art malagasy brille sur la scène internationale. « Debout ! », le film-documentaire signé par la réalisatrice Felana Rajaonarivelo, poursuit sa course vers une reconnaissance internationale dans le domaine des droits humains. Ce court-métrage poignant, qui suit le parcours de quatre femmes en situation de handicap, vient d'être sélectionné au « Montreal Women Film Festival » dans la catégorie « Human Rights Documentary ». 

 

L’initiative relevait du simple bon sens humain et spirituel. A l’appel d’une association, un culte de bénédiction a été organisé hier au Kianja Maitso d’Analamahitsy. L’objectif de la démarche est de rendre hommage aux victimes de l’affaire supposée d’empoisonnement survenue à Ambohimalaza. Un drame qui a particulièrement touché des enfants et profondément meurtri des familles entières, mais aussi les décès dû au paludisme à Ikongo. 

L’élan de solidarité, digne et sincère, a toutefois été terni par une présence politique aussi massive qu’inopportune. De nombreux politiciens, principalement issus de l’Opposition, ont fait une apparition remarquée. Remarquée, mais pas forcément bienvenue.

 

Emouvant, injuste, révoltant ! Tels sont les qualificatifs qui reviennent en boucle sur toutes les lèvres concernant la situation des familles endeuillées, suite au drame d’Ambohimalaza. Pendant que le bilan des décès ne cesse de s’alourdir, l’affaire est en train de gagner de l’ampleur. La 31ème victime a rendu l’âme hier, selon les dernières informations. Les comportements de certains médecins presque dénués d’empathie envers les malades et leurs familles sont également pointés du doigt selon la série de témoignages diffusés dans plusieurs médias locaux. Et au caractère dramatique de la situation s’ajoute le silence assourdissant presque insultant du ministère la Santé publique qui égratigne, de jour en jour, l’image du régime. Un département ministériel qui semble appliquer la politique du silence dans toutes les situations. 

 

Dans une démarche significative pour la modernisation des infrastructures de transport, le Gouvernement malagasy a réceptionné une nouvelle flotte de 100 bus de marque FOTON au port de Toamasina. Cette livraison massive vient renforcer le parc de véhicules déjà enrichi par 30 premiers bus, qui avaient été mis en service lors des célébrations de la fête de l'indépendance. Cette opération s'inscrit dans un programme ambitieux visant à transformer en profondeur le réseau de transport public et à améliorer durablement la mobilité urbaine à travers le pays. Ce contingent de 100 véhicules représente la deuxième vague d'un partenariat stratégique avec la Chine qui prévoit au total la livraison de 300 bus.

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La une du 18 juillet 2025

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Actu-brèves

Installation officielle des nouveaux responsables du PAC Fianarantsoa. Hier, une cérémonie solennelle s’est tenue au sein du Pôle anti-corruption (PAC) de Fianarantsoa pour marquer l’installation officielle de plusieurs hauts responsables judiciaires nouvellement nommés. Ont été installés dans leurs fonctions : Jean Wasselin Marovola, procureur général près la Juridiction du deuxième degré du PAC, Arisoa Dimbiniaina Tafita Razanajaona, substitut général, Benaria Miharemana Dimby, conseiller, ainsi qu’un substitut du procureur de la République près la Juridiction de première instance du PAC Fianarantsoa. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la Justice, Benjamin Alexis Rakotomandimby, de la coordinatrice nationale du PAC, Rivonandrianina Rabarijohn, ainsi que de nombreuses autorités locales. Placée sous l’égide de la Cour suprême, cette audience a été présidée par la procureure générale du PAC Antananarivo, Elysée Rasoahanta. Les nouveaux responsables se sont dits prêts à renforcer la lutte contre la corruption et à redonner confiance dans l’action judiciaire.

 

L’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI) a réceptionné son nouveau site de conservation des biens saisis. Situé à Barikadimy, Toamasina, au sein du Centre d’instruction et d’intervention spécialisée (CIIS), le site a été inauguré mardi. Cette infrastructure, d’une superficie de 2 000 m², peut accueillir jusqu’à 100 véhicules, renforçant significativement les capacités logistiques de l’ARAI en matière de gestion et de conservation des avoirs issus d’enquêtes sur la corruption et l’enrichissement illicite. Réalisé en seulement 90 jours, ce projet a été rendu possible grâce au soutien financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et à la collaboration étroite avec l’Etat-major des armées (EMA). Il illustre une volonté partagée de doter les institutions malgaches d’outils concrets pour appuyer la lutte contre les détournements et garantir la traçabilité des biens récupérés. Une avancée majeure pour l'efficacité de l'ARAI sur le terrain.

 

Une délégation du ministère des Forces armées malgaches sera au prestigieux salon international de l'industrie de défense (IDEF), qui se tiendra du 22 au 27 juillet 2025 à Istanbul, en Türkiye. Cette participation stratégique vise à renforcer les capacités de défense de la Grande île et à explorer de nouvelles opportunités de coopération internationale. Reconnu comme un événement de premier plan sur la scène mondiale, l'IDEF est une plateforme essentielle pour l'innovation militaire et technologique. Le salon présentera une vaste sélection de produits et de systèmes de pointe provenant des domaines de la défense, de la sécurité, ainsi que des industries maritime, aéronautique et spatiale. Il réunit des acteurs clés et des décideurs du monde entier, faisant de cet événement un rendez-vous incontournable pour les professionnels du secteur. C’est une occasion unique pour Madagascar d'observer de près les dernières avancées technologiques et les tendances émergentes en matière de défense nationale. Au-delà de la simple observation, cette participation permettra également d'explorer d'éventuelles opportunités de coopération militaire et de partenariats stratégiques avec d'autres nations et entreprises leaders de l'industrie. Lors de son édition précédente, l'IDEF avait attiré des représentants de plus de 100 pays, consolidant sa réputation de rendez-vous majeur dans le domaine de l'industrie de défense.

 

La Gendarmerie renforce ses capacités face aux infractions numériques. La Circonscription régionale de la Gendarmerie nationale d’Antananarivo (CIRGN) a affûté la modernisation de ses outils de lutte contre la cybercriminalité. Du 16 au 17 juillet, cinquante-neuf gendarmes rattachés à la CIRGN ont participé à une formation intensive axée sur les infractions numériques, dispensée par le Service des renseignements financiers (SAMIFIN). Cette initiative stratégique vise à renforcer les capacités opérationnelles des Forces de l'ordre face à l'évolution rapide de la criminalité dans le cyberespace. Au cœur des thèmes abordés figuraient les infractions liées aux actifs virtuels ou cryptoactifs, un domaine émergent qui pose des défis complexes en matière de surveillance et de régulation. La formation a ainsi offert une opportunité précieuse à la CIRGN d'acquérir les connaissances et les outils nécessaires pour identifier, enquêter et réprimer efficacement ces nouveaux types d'infractions. L'urgence de cette formation est d'autant plus manifeste que, comme l'avait déjà souligné Mamitiana Rajaonarison, directeur général du SAMIFIN, plus de 100 millions de dollars de cryptomonnaie circuleraient actuellement dans le pays sans qu'aucun mécanisme de suivi ou de contrôle adéquat ne soit en place créant un terrain propice au blanchiment d'argent et à d'autres formes de criminalité financière. La clôture de cette session s'est tenue ce 17 juillet au centre Ilohay du SAMIFIN et a été marquée par  la remise des certificats aux gendarmes participants.

 

Conformément à ce qu’il avait annoncé la semaine dernière à Sainte-Marie, le Président Andry Rajoelina a reçu les représentants du personnel de la société JIRAMA hier au Palais d’Etat d’Iavoloha. Cette rencontre a vu la présence du ministre des Finances et du Budget, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, ainsi que des membres du staff au sein de la Présidence.

D’emblée, le  Président Andry Rajoelina a tenu à expliquer les raisons qui l’ont poussé à convoquer cette réunion face aux « inquiétudes » de ces membres de syndicat de la JIRAMA concernant une hypothétique privatisation. Le Chef de l’Etat a également tenu à expliquer les tenants et aboutissants du redressement au sein de cette société d’Etat.

« L’Etat est actionnaire à 100% à la JIRAMA et cela reste inchangé dans le nouveau statut. L’intégration d’un nouvel actionnaire n’a jamais été envisagée », a martelé le Président tout en assurant que l’Etat est toujours prêt à écouter si les employés ont d’autres inquiétudes.

Sortir de l’impasse 

Le numéro un du pays a également soutenu que la situation de la compagnie nationale d’eau et d’électricité demeure l’une des priorités de son régime. Sur cette lancée, il a indiqué que l’objectif est, avant tout, de résoudre tous les problèmes auxquels la société est confrontée. En effet, l’énergie est un des piliers du pays et, par conséquent, la population dépend en grande partie de la production d’électricité de la JIRAMA.

« Deux choix s’offrent à nous : rester dans cette situation ou faire des efforts pour redresser la JIRAMA », a déclaré le Président. Le plan de redressement a déjà été élaboré depuis l’année 2017, selon ses explications.

Le Chef de l’Etat a attiré l’attention des employés sur plusieurs problèmes liés notamment aux pertes techniques : perte de 29% sur la production à cause de la vétusté des lignes électriques, perte à cause de la forte consommation des groupes qui s’élève à 144 milliards d’ariary par an. A cela s’ajoutent les vols et détournements de carburant. 

Au terme de la réunion, le Président insiste sur la collaboration entre l’Etat et les employés pour arriver à un véritable redressement de la JIRAMA.

S.R. 

 

Le 10 juillet dernier, la localité d'Ankadikely a été le théâtre d'un enlèvement avec demande de rançon. La victime : une mère de famille répondant au nom de O.T. R. du quartier. Ce kidnapping a vu  l'implication de deux  militaires dont  l'un de ces derniers, est un retraité. Heureusement, cette affaire s'est finalement dénoué sans effusion de sang car s'est traduit par la  libération de l’otage sans paiement de rancon. Nous y reviendrons encore. Mais revenons d'abord sur les faits.

Tout a alors démarré par le fait qu'A., ce chef de famille domicilié à Ankadikely, dans l'Avaradrano, a signalé l’enlèvement de son épouse, faits survenus dans leur domicile, et qui a été perpétré par des individus armés se faisant passer pour des agents du Pôle Anti-Corruption (PAC), et qui prétendaient détenir un dossier la concernant. Sans autre forme de procès, ces inconnus ont emmené de force cette dernière. Par la suite, la dame a été  séquestrée par ses ravisseurs. Au fur et à mesure que le kidnapping se confirme, les bandits ont exigé une rançon de 10 000 000 Ar.


La délivrance

Une fois informée, la gendarmerie se mobilisait. Suite à une opération d’investigation conduite par la compagnie d'Antananarivo-Ville, le lieu de séquestration a été localisé à Antsahamamy Ambolokandrina. Le 11 juillet dernier, une intervention a permis la libération saine et sauve de la victime, et sans paiement de rançon. Mieux, elle s'est soldé également par l’interpellation de deux auteurs présumés de l'acte dont le prénommé D., ce
sergent-chef  détaché à une institution en tant que body-guard adjoint d'une personnalité de ladite entité ainsi que la prénommée E.


Ce coup de filet s'est accompagné aussi de la saisie d'une arme de poing de type PA chinois, de calibre 7.62 mm, et qui est garnie de 8 cartouches. Et la poursuite des investigations a permis, le 15 juillet dernier,  l’interpellation du prénommé M. R.,(45 ans), ce militaire retraité, présumé commanditaire de cet enlèvement, et anciennement en service dans le détachement autonome de sécurité ou DAS dans la localité de  Betatao, terre  natale de la victime,  dans le district d'Anjozorobe. Les trois individus en cause ont été placés en garde à vue à Betongolo, et devaient être déférés, hier.

Franck R.

Un soin de qualité pour la population. Un centre de santé intégré vient d’être implanté à Anosisoa, Ambohimanarina, situé dans le 6ème Arrondissement d'Antananarivo. C’est le fruit d’une collaboration entre la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), l’Association des villes et des collectivités de l'océan Indien (AVCOI) qui est soutenue par l’Association internationales des maires francophones (AIMF), avec le financement de l’Union européenne.

 

La santé de proximité figure parmi les priorités de la Municipalité de la ville. D’ailleurs, bon nombre de la population, notamment les plus vulnérables, n'ont pas les moyens de consulter les dispensaires privés en cas de maladie. Par conséquent, ils se ruent vers l’automédication ou les médecines traditionnelles, engendrant ainsi de nouvelles maladies ou des complications. Avec cette nouvelle infrastructure, les habitants d’Ambohimanarina auront enfin accès à des soins de qualité, en restant tout près de chez eux. Ce centre s'ajoute au Centre de santé de base (CSB II) de Namontana, qui est également le résultat de la coopération entre l'AIMF et la CUA.

 

Ce nouveau centre de soins est aussi équipé des matériels suivant les normes requises. A part la consultation générale, l’établissement dispose d'une maternité, d'un service de soins dentaires, de psychologues et d'un bureau de la Brigade féminine de proximité. Son ouverture est prévue en août prochain.

 

Récemment, la CUA a accueilli la rencontre annuelle de l’AVCOI ayant réuni les délégations des collectivités venant des Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, La Réunion et de Seychelles. Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique renforcée d'intégration régionale, d’échange de bonnes pratiques et de co-construction de solutions face aux défis communs des territoires insulaires. Cette année, la réunion a été orientée sur trois axes, au cœur des préoccupations majeures des collectivités locales de la Région, à savoir la fiscalité, le développement économique des territoires pour renforcer les capacités de mobilisation des ressources et l'autonomie financière des communes, la résilience climatique et la gestion des urgences. Pour la ville d’Antananarivo, elle réaffirme son rôle moteur dans la coopération interurbaine régionale. 

 

Anatra R.

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Editorial

  • A la dérive !
    L’heure est grave. De fortes secousses ébranlent l’édifice. Le navire perd le cap et risque de chavirer. L’image répercutée n’est pas du tout encourageante ! Le message émis semble sonner le … glas ! Dans un pays empêtré dans les marécages des difficultés complexes avec un dénominateur commun la misère, les malheurs se bousculent au portillon. Madagasikara devient le point de rencontre des délits inimaginables parfois inhumains. Une jeune mère de 23 ans s’effectue un montage de film pornographique avec son propre fils, un petit garçon d’à peine cinq ans et propose le macabre film sur les réseaux sociaux. Evidemment, les amateurs de pédopornographie, des obsédés sexuels s’arrachent de ces obscènes produits. Pour une question de jalousie et surtout de vengeance, on a aucun scrupule de mettre en danger de mort plus d’une cinquantaine de concitoyens dont parmi eux des membres de la famille. Trente-deux personnes, jusque-là, ont trouvé la…

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