A quelques jours de l’ouverture du 5ᵉ Sommet de la Commission de l’océan Indien (COI), prévu ce 24 avril 2025 à Madagascar, le Président Andry Rajoelina a tenu à clarifier les grandes lignes des revendications malgaches dans ce cadre régional. Lors d’un point de presse organisé le jeudi 17 avril à Mandroseza, le Chef de l’Etat a insisté sur l’importance d’instaurer une véritable libre circulation des personnes et des biens entre les Etats membres de la COI.
« Nous n’avons plus besoin de visa pour aller à l’île Maurice ou aux Seychelles, mais pour La Réunion, les démarches restent complexes. Ce n’est pas normal », a-t-il déclaré. Il a notamment plaidé pour que les personnes se rendant à La Réunion dans le cadre d’activités culturelles, commerciales ou économiques — comme les artistes, entrepreneurs ou exposants — puissent circuler sans entraves administratives. Un analyste de la vie publique malgache rappelle notamment que lors d’une édition précédente des Jeux des îles de l’océan Indien, des athlètes malgaches avaient notamment dû débourser une forte somme pour leur visa.
Le Président malgache entend ainsi faire de la libre circulation un enjeu majeur de ce sommet. Il s’agit, selon lui, d’un pas important vers une meilleure intégration régionale et un développement harmonisé entre les pays membres de la COI.
Un autre thème central du sommet sera celui de la souveraineté alimentaire. Andry Rajoelina a rappelé que Madagascar dispose d’un potentiel agricole considérable qui pourrait bénéficier à toute la région. Il a déploré que des pays voisins comme l’île Maurice importent encore certaines denrées de pays lointains, alors que Madagascar pourrait les fournir.
Le problème, selon lui, réside dans le respect des normes et standards internationaux. D’où l’importance d’une stratégie régionale concertée pour renforcer les capacités agricoles locales, améliorer la qualité de production et garantir l’autonomie alimentaire de l’espace COI.
« Nous devons avancer ensemble, unis dans le développement de notre région », a conclu le Président.
Le sommet de la COI se tiendra donc à Antananarivo le 24 avril, avec la participation attendue des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres : Madagascar, les Comores, Maurice, les Seychelles et La Réunion (en tant que région française d’outre-mer).
L.A.
A quelques jours de la visite d’Etat du Président français Emmanuel Macron, prévue le 23 avril, le Président Andry Rajoelina a tenu à souligner les bénéfices concrets que ce déplacement apportera à Madagascar, répondant aux critiques des détracteurs.
« Des accords sont toujours signés lors des visites d’Etat », a dévoilé le Chef de l’Etat, en marge de la pose de première pierre des travaux de réhabilitation d’une station de pompage d’eau potable à Mandroseza. Dévoilant une partie de ce que sera sa rencontre avec son homologue français, il parle ainsi de plusieurs sujets prioritaires à l’agenda parmi lesquels un possible effacement partiel de la dette malgache envers la France, ou sa transformation en financement de projets. D'autres domaines seront également abordés, comme l’enseignement supérieur, la santé – notamment la spécialisation des médecins –, l’agriculture et la production d’énergie. Le Président a assuré que des accords concrets seront signés. « Vous verrez », a-t-il déclaré, confiant.
La visite de Macron s’inscrit dans une série de rencontres diplomatiques de haut niveau que Madagascar s’apprête à accueillir. Le 24 avril, la Grande île recevra également le sommet de la Commission de l’océan Indien (COI), réunissant plusieurs Chefs d’Etat et hauts responsables de la région. D’autres visites sont prévues, notamment celle du Président de la Slovénie, ainsi que celle des Chefs d’Etat membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).
Les masques sont tombés
Face aux critiques et aux tentatives de mobilisation visant à perturber ces événements, le Président Rajoelina a réaffirmé sa position. Il déclare souscrire aux paroles déjà prises par les Forces de l’ordre. « Les troubles ne sont pas acceptés, et il n’est pas acceptable que des individus viennent ternir l’image de Madagascar », indique-t-il. Concernant les appels lancés par certains individus, il a déclaré que leurs intentions sont désormais dévoilées, que les masques sont tombés. Il est prouvé que leur objectif est de provoquer des troubles. « Cela est totalement inacceptable. L’Opposition devrait s’exprimer autrement, par des idées susceptibles de faire avancer le pays, et non par des actions visant à le déstabiliser », a affirmé le Président Rajoelina.
Jeudi dernier, une réunion de l’EMMO-NAT s’est tenue au camp Ratsimandrava, à Andrefan’Ambohijanahary. A l’issue de cette réunion, le commandant de la Gendarmerie nationale a déclaré que toute tentative de trouble durant la visite d’Etat et le Sommet ne sera pas tolérée. Il a précisé qu’un dispositif de surveillance est déjà en place pour détecter toute velléité de déstabilisation, et que des mesures « rigoureuses » seront prises contre ceux qui en auraient l’intention. Le préfet d’Antananarivo a également rappelé l’obligation d’obtenir une autorisation préalable pour toute manifestation ou rassemblement sur la voie publique.
Enfin, dans le cadre de ces événements, le Chef de l’Etat a lancé un appel à l’unité et à la propreté, à l’approche également du 65e anniversaire de l’indépendance. « La propreté ne doit pas être temporaire. Elle doit devenir une habitude, un changement de mentalité. Si nos villes et nos foyers sont propres, Madagascar progressera naturellement », a-t-il conclu.
L.A.
La Commune rurale de Rantabe, précisément le Fokontany d'Anjahamaria, dans le District de Maroantsetra, a été le théâtre d'une atrocité des
bandits. En effet, une femme de 30 ans, qui fut de son vivant barmaid, a été retrouvée morte jeudi matin dernier, sur son lieu de travail où elle a l'habitude de passer la nuit, selon une source locale.
Sur place, les indices montrant que la victime a été sauvagement assassinée étaient nombreux : elle était allongée tout en sang sur le lit, la moitié inférieure du corps dénudée, laissant également supposer qu'elle aurait été violée. Son crâne comporte plusieurs blessures tandis que tout autour, des bris de verre ont jonché le sol.
Des observateurs ne manquent pas de noter que le ou les auteurs du forfait ont profité du bruit occasionné par une pluie battante pour perpétrer
leur atrocité, la nuit du drame.
Pour l'heure, l'enquête en cours tente d'éclaircir cette affaire. Car la veille, tout semblait normal dans ce bar, selon encore la source. Vers 20h à l'heure de la fermeture, la collègue de la victime, puisqu'elles sont deux à y travailler, a quitté le bar pour rentrer chez elle tandis que la concernée était donc restée sur place, se préparant à y passer la nuit.
Le jeudi matin suivant, l'autre jeune employée du bar, comme à ses habitudes, a pointé sur son lieu de travail. Elle a trouvé bizarre que le débit d'alcool restait fermé à une heure où sa collègue, qui ne s'était toujours pas manifestée, devait se mettre déjà au travail. Autre fait anormal, la fenêtre était ouverte. En glissant un œil sur ce qui se passe dans le bar à travers cette ouverture, la collègue de la victime était complètement sidérée par l’horrible découverte macabre.
F.R.
Une urgence pour les générations futures. Face aux défis persistants en matière de santé publique, Madagascar manifeste sa volonté de renouveler sa politique de santé en vue de garantir un financement autonome dans le domaine de la vaccination. Le renforcement de la collaboration entre parlementaires, société civile - notamment les OSC réunies au sein de la plateforme HINA), et le ministère de la Santé publique est au cœur de cette stratégie. Tous plaident pour une priorisation des vaccins dans les budgets nationaux, condition indispensable à l’indépendance sanitaire.
Madagascar explore de nouvelles pistes de financement. « L’idée d’une autonomie de la Grande île dans l’acquisition des vaccins a émergé des réflexions des Organisations de la société civile (OSC), en collaboration avec les Commissions "Santé" et "Finances" au sein de l’Assemblée nationale. Une collaboration engagée depuis un an. Dans ce cadre, Madagascar a pris part à une rencontre stratégique à Istanbul, en Turquie, aux côtés de huit autres pays africains, visant ainsi à renforcer le leadership parlementaire pour une indépendance progressive dans le financement des vaccins. Les prochaines étapes consistent à convaincre les décideurs nationaux sur l’importance de cette démarche, et à lancer une enquête pour identifier de nouvelles sources de financement, au-delà des recettes fiscales traditionnelles, tout cela afin d’élargir les marges budgétaires du pays », explique Willy Beninandiana, secrétaire exécutif de la plateforme HINA.
Près de 1,2 million d’enfants à Madagascar n’ont reçu aucune vaccination de routine, une situation alarmante due au manque de financement. Alors que le pays s’efforce de respecter les Objectifs de développement durable, notamment l’ODD 3 axé sur la santé, la mise en place des mécanismes de co-financement pérennes devient essentielle. Cependant, les moyens restent insuffisants. En 2021, le budget alloué à la santé par habitant était de seulement 6,18 USD (dont 3,1 USD de ressources propres). Et en 2023, le budget du ministère de la Santé publique ne représentait que 8 % du budget national, bien en deçà de l’engagement d’Abuja. De plus, seuls 4,4 % de ce budget sont consacrés aux services de santé de proximité.
Entre 2021 et 2023, le nombre d’enfants « zéro dose » a augmenté de plus de 50 %. Lors du Forum international, la délégation de parlementaires malagasy, composée du député Lova Rajaobelina, président de la Commission « Santé » et « Sécurité », ainsi que le député Jhonny Rakotoarison, président de la Commission « Finances », ont réaffirmé leur engagement à œuvrer pour un accès équitable et durable aux vaccins, notamment en orientant les priorités budgétaires vers le secteur de la santé.
E.F.
Face à une crise d’eau potable persistante à Antananarivo, les autorités malagasy ont officiellement lancé hier, les travaux de réhabilitation de la station de pompage de Mandroseza I. La cérémonie s’est tenue en présence du Président de la République, Andry Rajoelina, entouré de plusieurs membres du Gouvernement, du député élu dans le deuxième Arrondissement, du gouverneur de la Région d’Analamanga et des hauts responsables au sein de la Présidence. Construite en 1927, la station de Mandroseza I alimente actuellement 60 % des réseaux de distribution d’eau dans la capitale, notamment à l’aide de sept pompes dont certaines datent de près d’un siècle. L’ensemble sera remplacé, avec comme objectif de porter la capacité de production de 80.000 m3 à 120.000 m3 d’eau potable par jour. En parallèle, la réhabilitation de la station de Mandroseza II, bâtie en 1993, ainsi que l'installation d’une unité compacte de traitement d’eau (20.000 m3/jour), viendront renforcer cet effort. « Ces travaux vont changer la donne, car Mandroseza II bis produit déjà 40.000 m3 supplémentaires depuis 2020, et nous allons encore augmenter cette capacité », a déclaré un responsable au sein du Projet d'amélioration de l’accès à l’eau potable (PAAEP), soutenu par la Banque mondiale.
Résultat imminent
Cette initiative d’envergure s’inscrit dans un contexte de pénurie chronique d’eau. Effectivement, la Capitale enregistre un déficit journalier de 100.000 m3. La demande atteint 300.000 m3, tandis que la production stagne autour de 200.000 m3. Ce déséquilibre entraîne des coupures fréquentes, surtout durant la saison sèche. De nombreux quartiers, comme Ikianja Ambohimangakely, sont privés d’eau au robinet depuis plusieurs mois. « Cela fait plus de deux ans que notre quartier endure une pénurie d’eau. Aucune goutte ne s’écoule de notre robinet », témoigne un habitant d’Ikianja. Pour prévenir une nouvelle crise, le Gouvernement a aussi prévu la construction d’une nouvelle station de pompage à Amoronakona, financée à hauteur de 40 millions de dollars dans le cadre du programme « Tana Water III ». Cette station produira 50.000 m3/jour.
Les autorités comptent également renouveler 64 km de conduites vétustes, moderniser les trois principales stations de surpression (Betongolo, Ambodimita, Mandriambero) et installer des groupes électrogènes pour sécuriser l’alimentation électrique des stations de pompage. « Les efforts fournis seront déjà perceptibles dans les mois à venir, en prévision de la prochaine saison sèche. Cela permettra de réduire considérablement, voire de faire disparaître en grande partie, la crise de l’eau à Antananarivo », a souligné le Président de la République. Des perturbations temporaires du service sont toutefois à prévoir pendant les travaux. Mais selon les responsables du projet, ces désagréments transitoires permettront de stabiliser durablement l’approvisionnement en eau dans les années à venir.
Le Festival international du film d'animation de Madagascar (FIFAM) a rencontré un immense succès lors de sa première édition, marquant ainsi un jalon important pour la scène culturelle et celle artistique de l’île. Après plusieurs jours animés par des projections, rencontres et échanges d'idées, la cérémonie de clôture aura lieu aujourd'hui à l'Institut français de Madagascar (IFM), Analakely, dans une ambiance à la fois festive et inspirante.
Cet événement a permis de célébrer le talent et la créativité de nombreux artistes, tant locaux qu'internationaux, tout en offrant au public une opportunité unique de découvrir ou redécouvrir des œuvres d'animation exceptionnelles. Lors de cette fermeture, la soirée sera rythmée par la remise de prestigieux prix, à savoir l'« Ondine d'Or » et L'« Ondine du Jury », lesquels vont distinguer les talents les plus remarquables de cette première édition. Ces reconnaissances mettront en avant le dynamisme et la qualité croissante du film d'animation malagasy, qui s'affirme désormais comme un véritable vivier de créativité.
Cette cérémonie de remise des prix sera intercalée par un concert dessiné extraordinaire, animé par Linda Volahasiniaina, Ef. et Sese Dille. Linda Volahasiniaina, musicothérapeute et éducatrice musicale, experte de la « valiha », va sans doute captiver le public avec ses compositions alliant tradition et modernité. Sa passion pour cet instrument emblématique de Madagascar a transcendé la scène, illustrant la richesse culturelle de l'île. Accompagnée de ses musiciens, elle offrira aux spectateurs un moment intense d'émotion.
Par ailleurs, les illustratrices Ef. et Sese Dille, quant à elles, vont magnifier la soirée en traduisant la musique en images, grâce à leurs dessins colorés et multiculturels, témoignant de leur talent autodidacte et de leur passion pour l'art. Depuis ses débuts en 2020, Ef. s'est démarquée par son style combinant peinture numérique et techniques mixtes, telles que la gouache et le collage, avec une préférence pour l'édition jeunesse. Quant à Sese Dille, son parcours varié dans divers domaines créatifs a enrichi sa démarche artistique, rendant ses illustrations à la fois vivantes, diversifiées et engagées.
Ce festival a ainsi été une véritable vitrine pour la scène artistique nationale, renforçant sa place sur la scène mondiale et inspirant les jeunes artistes à continuer d'explorer et d'innover. Avec un tel succès, le FIFAM promet de devenir un rendez-vous culturel incontournable, symbole de la vitalité créative de la Grande île.
Si.R
Un retour engagé pour inspirer la relève. Les passionnés de sport automobile auront droit à un grand spectacle les 25 et 26 avril prochains sur le circuit du TMF Rallye à Ivato, lors de la première édition du Slalom TMF Ranovisy. Cette compétition marquera le coup d’envoi du championnat de Madagascar de sport mécanique. Un événement d’autant plus attendu que les célèbres jumeaux Mika et Faniry Rasoamaromaka y feront leur grand retour sur la scène nationale.
Auréolés de leur récente victoire au Clio Trophy France, les deux pilotes malagasy, désormais bien connus sur les circuits de l’Hexagone, ont choisi de revenir « à la source » pour offrir un show inédit à leurs supporters et partager leur passion avec la jeune génération.
Engagés sur leurs voitures respectives, le Peugeot 208 pour Faniry et 206 pour Mika. Les deux frères auront pour objectif principal de motiver les jeunes pilotes malagasy à s’investir dans le slalom, discipline formatrice et tremplin idéal vers le rallye.
« C’est un retour de cœur, mais aussi une occasion de préparer la saison de rallye FMMSAM qui débutera en mai », confient-ils. Pour les jeunes talents locaux, c’est l’opportunité rêvée de se mesurer à des pilotes déjà de haut niveau à l'international.
La fédération nationale profitera de cet événement pour introduire un nouveau système de chronométrage, doté d’un dispositif de détection de faux départs – une première sur le sol malagasy.
Entre 30 et 40 participants sont attendus pour cette première manche très prometteuse. Les inscriptions sont ouvertes et se poursuivent jusqu’au 24 avril. Les pilotes intéressés peuvent s’inscrire chaque jour de 14h à 17h au restaurant “Mon Resto Padel” du Marais Masay.
Elias Fanomezantsoa
Un duel au sommet. Le stade Makis s’apprête à vibrer au rythme de cette confrontation de prestige, où se mêlent esprit de corps, talent brut et passion populaire. Tous les regards seront tournés vers le stade Makis à Andohatapenaka pour la très attendue finale du championnat national de rugby à XV – Top 12, opposant deux géants du rugby malgache : le Club omnisports des forces armées (COSFA) et le Fanantenana Tanoran’i Manjakaray (FTM) le dimanche 27 avril à 15h.
Leurs parents étaient paniqués, sinon craignaient le pire. Avant-hier soir, deux fillettes dont J. (2 ans) et L. (6 ans) ont subitement disparu alors qu'elles jouaient dans la cour de la maison avec un troisième enfant, celui des propriétaires. Le fait s'est produit à Alasora où les parents des fillettes ont partagé l'information inquiétante sur les réseaux sociaux. Mais hier matin, un revirement inattendu à l'affaire : les deux fillettes ont été retrouvées saines et sauves, et pas loin de chez elles !
Une organisation qui n’affectera pas le quotidien de la population. La Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) informe les usagers de la route concernant la réglementation de la circulation en ville, les 23 et 24 avril prochains, dans le cadre de l'accueil du Sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) ainsi que la visite du Président français, Emmanuel Macron dans la Capitale. Cela comprend la coupure de quelques axes où les cortèges traverseront. Cependant, cela ne durera pas longtemps, selon la première magistrate de la ville, Harilala Ramanantsoa. « Tous ces évènements ne perturberont pas la circulation », a-t elle déclaré. Contrairement à ce qui a été véhiculé dans les réseaux sociaux, les taxis-be pourront exercer, mais en suivant l’organisation.