Ils sont au nombre de 40, des adultes, tous sexes confondus, à tenter de rejoindre clandestinement Mayotte via surtout le pays et les Comores, par petite embarcation. Mais ils ont été arrêtés par la Gendarmerie nationale, la brigade du port et de la surveillance des côtes, juste au moment de leur embarquement, pas en groupe, mais individuellement au village touristique à Mahajanga, dimanche soir dernier. Ils sont composés en majorité de Somaliens, soit 36 âmes, d'un Ethiopien, d'un Comorien, enfin de deux femmes malagasy. Ce coup de filet de la Gendarmerie serait le fruit d'un renseignement lui parvenant, comme quoi un groupe suspect de personnes aurait envisagé de tenter de regagner clandestinement les Comores, ce dimanche soir-là, à 22h. Du coup, les Forces de l'ordre ont monté un plan pour piéger les suspects. Dire que ces Somaliens, Ethiopien et Comorien ont pu entrer au pays par un vol international régulier et débarquèrent à l'aéroport d'Ivato. "Tous ces ressortissants suspects d'Afrique de l'Est ont toutefois ont pu entrer à Madagascar avec un visa de séjour d'un mois. Et qu'une douzaine de Somaliens ont pu renouveler le leur", assure une source au niveau de la Gendarmerie. Ces candidats à l'immigration illicite ont envisagé d'aller à Mayotte, leur destination finale supposée, d'abord via Anjouan aux Comores et surtout Mahajanga, le point de départ. Supposons que ces clandestins aient réussi à échapper à la Gendarmerie et atteignent Mayotte sans encombre. Quel sort leur sera réservé ? « La législation française autoriserait les personnes fuyant un pays en guerre d'aller se réfugier sur le territoire de l'Hexagone », explique cette source au niveau de la Gendarmerie. Et puisqu'on a affaire à des migrants en détresse, le mot garde à vue serait donc un peu trop fort pour qualifier leur période de détention policière, le temps pour les auditionner. "On préfère parler plutôt d'une procédure d'identification. Et puisqu'on peut considérer aussi ces migrants comme des victimes, il faudra alors accélérer leur audition avant que le Parquet ne prenne finalement le relais pour fixer leur sort", confie encore cette source. N'empêche que l'enquête se poursuit encore, du moins pour pouvoir remonter la filière, donc retrouver les passeurs et autres commanditaires. En attendant, le bateau a été saisi par la brigade du port de Gendarmerie de la cité des fleurs, et la balle est donc dans le camp de la section de recherches criminelles de cette Force à Mahajanga pour prendre l'affaire en main.
Franck R.
La digitalisation se révèle indispensable pour moderniser l’administration publique. C’est dans cette optique que le ministère de l'Economie et des Finances (MEF) a officiellement lancé, hier à Anosy, le projet d'Opérationnalisation de la plateforme des financements extérieurs. Cette initiative vise à améliorer la gestion des financements externes, en assurant l'engagement de toutes les parties prenantes durant les 12 mois d'implémentation du projet, prévu jusqu’au 31 décembre 2025. Gérée par la Direction de la dette publique au sein de la Direction générale du trésor, cette plateforme est financée par la Banque africaine de développement (BAD) à travers le Projet de renforcement de la gouvernance par la digitalisation (PREGODI).
La plateforme s’inscrit dans le Plan stratégique pour la modernisation de la gestion des finances publiques (PSMFP), dont l'objectif est de transformer la gestion des finances publiques. Après plusieurs ateliers de concertation réunissant divers acteurs clés, notamment le Parlement, la Présidence, la Primature, ainsi que les ministères et partenaires techniques et financiers (PTF), des réformes seront mises en œuvre progressivement.
Banque de projets
Parmi ces réformes figurent la création d'une banque de projets en ligne, la digitalisation des processus de gestion des investissements publics, ainsi que le suivi digitalisé des projets de développement.
Cette plateforme a pour but de numériser l’ensemble de la chaîne de gestion des financements extérieurs, allant de la conception des projets jusqu’à leur exécution, offrant ainsi un suivi rigoureux et en temps réel. Son interopérabilité avec les systèmes d’information existants dans le domaine des finances publiques renforce la transparence, la traçabilité et l'efficacité de la gestion de la dette publique. Ce dispositif constitue une avancée importante pour le pays, permettant une meilleure coordination entre les différents acteurs et facilitant la gestion des projets de développement. Ce projet reflète la volonté des autorités de poursuivre la modernisation de l’administration et d'améliorer la transparence dans la gestion des ressources publiques. Il s'inscrit dans la Politique générale de l'Etat et représente une étape stratégique pour assurer une gestion efficace des financements extérieurs, une pratique qui revêt une importance particulière pour le développement du pays.
Chaque année, le Marché de la musique de l'océan Indien, connu sous le nom d'IOMMA (« Indian Ocean Music MArket »), se révèle être une plateforme incontournable pour les artistes, qu'ils soient en solo ou en groupe, originaires de la Région, entre autres de Madagascar. Pour sa douzième édition, cet événement majeur se déroulera du 3 au 5 juin prochain sur l'île de La Réunion, offrant ainsi une occasion unique de mettre en lumière les talents locaux.
L'IOMMA représente le plus grand marché musical de l'océan Indien, attirant environ 400 professionnels de ce secteur, venus des quatre coins du globe. Pour les artistes malagasy, cet événement est bien plus qu'une simple vitrine. Il s’agit également d’une précieuse opportunité de se produire devant des programmateurs, des labels, des tourneurs et des managers internationaux. Au cours de ces trois jours, une trentaine de showcases seront organisés, permettant aux groupes de musique de faire découvrir leur répertoire et leur savoir-faire. En plus d’un lieu de démonstration des performances, l'IOMMA est un véritable lieu d'échanges et de rencontres. Des ateliers et des conférences seront aussi au programme, offrant aux participants la possibilité d'élargir leur réseau professionnel et de tisser des liens pour des projets futurs. Ce rassemblement sera donc essentiel pour les artistes et opérateurs culturels voulant à développer leur carrière au-delà des frontières.
Pour les artistes désireux d’y participer, il est important de noter que la date limite d'envoi des candidatures est fixée au 17 janvier. Les inscriptions pour les professionnels, quant à elles, restent ouvertes. Les candidats peuvent soumettre leur dossier en ligne via le site officiel de l'IOMMA. Les informations concernant les conditions de participation, la présentation du groupe musical, ainsi que les détails sur les membres et leurs fonctions, sont également disponibles sur le site. Des artistes de renom tels que Lovana, Claudio Rabe, Kristel, Mami Bastah et Olo Blaky ont déjà eu l'honneur de se produire lors des éditions précédentes, renforçant ainsi la réputation de l'IOMMA comme un tremplin pour les talents venus de l'océan Indien. En somme, cet évènement est une occasion précieuse pour les artistes de briller sur la scène internationale et de faire entendre leur voix dans un vaste paysage musical.
Si.R
La quête d'une première participation à la Coupe du Monde s’annonce comme le défi principal pour le prochain sélectionneur des Barea de Madagascar. Une mission ambitieuse fixée par Alfred Randriamanampisoa, président de la Fédération malagasy de football (FMF).
« Nous avons déjà participé à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Il nous reste désormais à atteindre la Coupe du Monde. Le futur sélectionneur devra se concentrer sur cet objectif majeur : la qualification », a déclaré Alfred Randriamanampisoa.
Une course contre la montre
Actuellement, les Barea occupent la troisième place du groupe I avec deux points de retard sur les Black Stars du Ghana et trois sur les Cœlacanthes des Comores. Six matchs décisifs attendent la sélection malagasy par lesquels chaque point comptera pour garder l’espoir d’une qualification historique.
Malgré les défis, le président de la FMF reste confiant : « Nous sommes encore en course. Sur les trois matchs déjà disputés, nous n’avons perdu qu’un seul, et ce, dans les dernières minutes. Cela prouve que nos vaillants Barea ont du potentiel. Je suis convaincu que le futur sélectionneur aura le temps d’implémenter des tactiques et stratégies pour maintenir l’équipe dans la compétition. »
Un premier test décisif en mars. Le calendrier des Barea s’annonce chargé dès mars 2025. Le nouvel entraîneur, dont la nomination est imminente, devra rapidement prouver ses compétences.
Le 17 mars, Madagascar se déplacera en République Centrafricaine pour affronter les Fauves dans le cadre de la cinquième journée des éliminatoires. Quatre jours plus tard, le 21 mars, les Barea recevront les Black Stars du Ghana au Stade Barea si l’homologation de l’enceinte est confirmée. Enfin, le 9 mars, le match retour contre les Fauves marquera le début de cette fenêtre FIFA décisive.
Les Barea de Madagascar jouent donc leur avenir dans ces rencontres cruciales. L’espoir d’une qualification à la Coupe du Monde 2026 repose sur les choix stratégiques du futur sélectionneur et la capacité de l’équipe à se surpasser dans cette lutte acharnée.
Elias Fanomezantsoa
La Confédération africaine de football (CAF) a récemment publié la liste des arbitres retenus pour officier lors de la phase finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025. Parmi les 26 arbitres centraux sélectionnés, le Malgache Andofetra Rivolala Manda Rakotojaona figure en bonne place.
Arbitre international chevronné, Andofetra Rakotojaona est bien connu sur les terrains africains et internationaux. Habitué des grandes compétitions organisées par la CAF, il a déjà officié lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), de la Ligue des Champions africaine et des Coupes de la CAF. Cette nouvelle désignation témoigne une fois de plus de la reconnaissance de ses compétences et de la qualité du sifflet malgache à l’échelle continentale.
A Antananarivo, la fabrication de meubles en bois de pin reste une activité clé pour de nombreux artisans. Cependant, ces derniers font face à de nombreux défis. Selon Hery, un vendeur et fabricant de meubles local, « les mois de novembre et décembre sont des périodes de forte affluence. Ces mois sont marqués par le bazar de Noël. De nombreux acheteurs arrivent ainsi, notamment ceux à la recherche de meubles. Une autre période de l'année où le marché est également dynamique va de juin à septembre.
Pour la deuxième fois au cours de ces deux dernières années, l'université d'Andrainjato à Fianarantsoa a été la proie d'un violent incendie. Ce dernier a éclaté vers 21h samedi dernier, et a été très lourd de conséquences, du point de vue matériel. Car outre les logements, les pertes sont énormes pour ces étudiants, qui n'ont plus, à vrai dire, que les vêtements qu'ils ont portés sur eux. Tout y était passé : des économies aux effets scolaires, en passant par les meubles. Même les certificats et autres diplômes sont partis en fumée. Seuls quelques objets ont pu être sauvés. En revanche, en dépit de la puissance destructrice des flammes, on ne déplore aucune perte en vie humaine.
Le noyau dur de l’année scolaire. La plupart des élèves vont reprendre le chemin de l’école à partir de ce jour, après deux semaines de pause à l’occasion des fêtes de Noël et de fin d’année. Certains vont retourner en classe demain, selon le calendrier des établissements. Le troisième bimestre, ou le 2ème trimestre, étant le plus ardu de l’année, puisque c’est la période pour s’attaquer au reste du programme scolaire. « Nous avons pu achever la moitié du programme scolaire durant les deux premiers bimestres. Les deux prochains bimestres seront destinés pour l’achever à 100 %, tandis que le dernier sera dédié pour les révisions et les examens », confirme H.R., directrice d’un collège privé sis à Tsimbazaza.
On attend. Et on attend. Jusqu’à quand ? L’identité du nouveau coach des Barea (A) tarde à venir.
Les Barea n’avaient plus de coach ni de sélectionneur titulaire après le départ en catastrophe de Razafindrabe Romuald alias « Roro » à la mi-novembre 2024. En effet, les échecs répétitifs lors des matches internationaux, acculé au … mur, l’entraineur national n’avait pas d’autres choix que de rendre malgré lui le tablier. C’est réellement dommage pour le sport-roi malagasy, vu la compétence technique de ce coach qui devait se séparer malheureusement de l’équipe nationale. Une chose mérite d’être soulevée : il ne suffit pas de remplacer la tête du patron du Onze national pour que les affaires du football malagasy s’améliorent.
Essentiel pour des millions de Malagasy, le riz voit ses prix s'envoler en ce début d'année 2025. Depuis plusieurs semaines, le coût du riz, qu'il soit local ou importé, ne cesse de grimper dans les épiceries d’Antananarivo. Le Makalioka est désormais vendu à 3 600 ariary le kilo, tandis que le vary gasy oscille entre 3 300 et 3 400 ariary, avec des prix atteignant 3 700 ariary pour certains types de riz de luxe. Les commerçants, que ce soit au centre-ville ou dans les quartiers périphériques, parlent déjà d'une « crise du riz », amplifiée par plusieurs facteurs, à la fois climatiques et logistiques.