Le fameux « médiateur économique » tire sa révérence. Le monde de l’économie est en deuil. Michel Domenichini Ramiaramanana, fondateur de l’agence Première Ligne, est décédé vendredi dernier, dans la soirée. Les opérateurs, mais aussi le grand public, l’ont surtout connu dans le monde de l’organisation d’événements comme la FIM, la Foire internationale de Madagascar ou encore le SIH, le Salon international de l’habitat. Des rendez-vous devenus incontournables autant pour les entreprises que pour les visiteurs. Comme les différents acteurs dans le monde de l’événementiel, Michel D. Ramiaramanana et son équipe ont rencontré de grandes difficultés à cause de la pandémie de Covid-19. Toutefois, cela ne les a pas découragés à offrir le meilleur d’eux-mêmes. Pour cette année, il a axé ses événements sur la reprise économique de Madagascar, avec une mise en valeur du label «Go Green» en faveur de l’environnement. En tout, ce diplômé de l’école des Hautes études en Sciences sociales de Paris a donc organisé 15 éditions FIM et 23 éditions SIH, sans oublier la Foire internationale de l’agriculture, l’Asia Enjoy ainsi que le Salon international du transport, de la logistique et de la manutention avec des hauts et des bas.
A travers tous ces salons, il aimait offrir aux opérateurs économiques une plateforme de rencontres entre eux afin de nouer de nouvelles collaborations fructueuses mais surtout avec le grand public, des clients et des futurs clients. Il s’est également donné comme objectif de donner une visibilité à l’international au pays mais aussi à ses opportunités d’investissement. Un pari plus ou moins réussi avec la version en ligne de la FIM. Il faut croire que la 23ème édition du Salon international de l’habitat, qui s’est déroulé du 04 au 07 novembre dernier, au Forello Expo Tanjombato, a été sa dernière réalisation.
En plus de l’économie, Michel Domenichini Ramiaramanana était aussi très engagé dans le domaine culturel. A travers la Biennale des Arts par exemple, il permettait aux artistes malagasy de se faire connaître de tous. Ainsi, il a essayé à son niveau de contribuer au développement économique de Madagascar, un pays qui était cher à son cœur.
Rova Randria
Les dirigeants du club Elgeco Plus Analamanga apportent un nouveau souffle à l’équipe. Quatre recrutements font le point sur la situation actuelle de l’effectif du groupe Pro. Pour ce mois de début de saison, Elgeco Plus a officiellement présenté ses nouvelles recrues, à l’instar du gardien de but, Nina et du défenseur, Lucien Kassimo et Onja milieu. En outre, Elgeco Plus vient de dévoiler un nouveau maillot
de la marque italienne « Macron ».
« Tout d’abord nous avons souhaité repartir uniquement avec les joueurs impliqués à 100% dans le projet. L’état d’esprit est fondamental, il faut des joueurs qui aient envie. Notre objectif étant de gagner le titre, nous avons recruté des joueurs dont on a la conviction qu’ils peuvent évoluer dans la Pro League. Le recrutement de ces joueurs a respecté toute la formalité. Pour le moment, nous ne pouvons pas dire sur quelle période nous allons les garder. Mais ce qui est sûr, nous ne prolongerons qu’avec les joueurs qui s’impliquent et qui donnent quelque chose en retour », avançait Gérard Rajaonarison, président actuel du club.
Pour les U13, vainqueurs du tournoi « Orange Kitra Change », ils disputeront la compétition continentale en parallèle avec la CAN 2021 au Cameroun, et évolueront avec trois types de maillots différents, le blanc, le vert et le rouge.
Pour les Elites, le club jouera, d’ores et déjà, avec un maillot third noir et gris comme sur l’image pour tous ses matchs à l’extérieur. Il évoluera sous sa couleur Orange pour les rencontres à domicile.
A trois journées du championnat, Elgeco Plus pointe à la tête du classement dans la Conférence sud après deux victoires et un match nul (1-1) contre Dato FC ce dimanche au By Pass.
Elias Fanomezantsoa
Sur son compte Twitter du 14 décembre dernier, la Fondation Mérieux a affirmé avoir détecté la présence du variant Delta sur le territoire malagasy à travers le Centre d’infectiologie Charles Mérieux (CICM) sis à Ankatso. « A Madagascar, le CICM entame le criblage des variants SARS-COV-2 par rt-PCR ciblé. Alors que dans le pays, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 repart à la hausse, le variant Delta est détecté par ce criblage ». Déjà en plein rebondissement de l’épidémie, cette nouvelle information sous-entendant l’existence d’une nouvelle souche a vite circulé sur les réseaux sociaux et a même créé une polémique auprès des personnes à l’affût de l’actualité dans la Grande île. Quoi qu’il en soit, cette avancée demeurait contradictoire aux propos télévisés tenus par le ministre de la Santé publique, Professeur Zely Arivelo Randriamanantany ainsi que le directeur régional de la Santé à Analamanga, docteur Lalie Raharimamonjy au cours de la semaine dernière.
Par ailleurs, une source auprès du ministère de la Santé publique a souligné que ladite publication n’engage que le Centre d’infectiologie Charles Mérieux, tout en sachant qu’il ne dispose même pas d’un séquenceur, l’outil pour détecter les différents variants du coronavirus. « Normalement, dans le cadre d’une manipulation d’une nouvelle machine, il existe toujours une période de validation et de compagnonnage. Dans le cas où leur laboratoire a découvert un nouveau variant, cela doit toujours passer par deux validations. Par exemple, lorsque Madagascar par le biais du Laboratoire d'analyses médicales malagasy » (LA2M) a envoyé en Afrique des échantillons pour un test PCR, l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) a été toujours présent pour effectuer une contre-vérification », a insisté cette source.
Face à cette polémique, le CICM a rectifié sa publication en allant dans le sens des propos lancés par les autorités sanitaires malagasy. Dans un autre Tweet publié avant-hier, ladite Fondation a tenu à s’excuser en soulignant que ce poste visait uniquement à informer la capacité de leur méthode à identifier des variants et non à se prononcer sur la présence de potentiels variants. « A la suite des retours sur note publication initiale du 14 décembre, démontrant une formule maladroite de notre part, la Fondation Mérieux souhaite présenter ses excuses. Le criblage des variants actuellement en phase de test pour valider la méthode au CICM n’a pas encore démarré. A Madagascar, le CICM est maintenant équipé par le criblage des variants du SARS-COV-2. Alors que le nombre de nouvelles contaminations à la Covid-19 repart à la hausse, cet équipement sera capable de détecter la présence d’éventuels variants. Actuellement en test de validation, le criblage pourra commencer prochainement », a indiqué la Fondation. Et d’ajouter que ce projet vise à exploiter et renforcer les capacités des membres du réseau à pouvoir détecter les variants et mener des activités de surveillance sur les variants de la Covid-19, le tout en lien avec leurs stratégies nationales respectives.
Effectivement, avec la collaboration du ministère de la santé publique, une formation a été programmée au sein du CICM afin de démarrer l’utilisation du séquenceur récemment acquis par le LA2M. L’objet de cette étude consiste à élaborer une calque présentant une modèle pour chaque variant existant. Une fois qu’un virus ait été introduit dans la machine, le nom du variant va être automatiquement connu après quelques temps, contrairement à la situation quatre semaines auparavant.
K.R.
19 janvier 2019 – 19 janvier 2022. Dans un mois exactement, le Président Andry Rajoelina entamera sa 4ème année de mandat à la magistrature suprême du pays qui marque aussi l’anniversaire de sa prestation de serment à Mahamasina. Une nouvelle étape à laquelle s’impose un bilan de ses 3 années au pouvoir, que le numéro un de l’Exécutif pourrait d’ores et déjà mettre en avant dans son habituel discours à la Nation à l’occasion du réveillon du Nouvel an.
Durant sa prise de fonction officielle, le Chef de l’Etat avait promis un avenir meilleur pour Madagascar en misant sur ses qualités de Président jeune et visionnaire. Le défi est – il réussi ? Le Chef de l’Etat aura encore deux années pour faire ses preuves. En effet, pour toute la durée de son quinquennat, Andry Rajoelina s’est engagé au renforcement de l’industrialisation du pays, à la lutte contre la corruption, au respect de l’orthodoxie financière tout en appelant à la mobilisation des forces vives de la Nation. A cela s’ajoutent les grands chantiers liés à la lutte contre la pauvreté, la transformation de l’économie pour une croissance forte et rapide, à la restructuration de l’administration avec une gouvernance rationnelle au service de l’intérêt général, au renforcement de l’Etat de droit. Des engagements intégrés dans les « 13 Velirano » du Président et concrétisés dans la politique générale de l’Etat déjà en cours de mise en œuvre par toute l’équipe de l’Exécutif.
Un nombre record d’infrastructures
En termes de réalisations, le régime Rajoelina a surtout enregistré un nombre record de nouvelles constructions d’infrastructures : allant des hôpitaux « manara – penitra » aux CSBII dans le domaine de la santé, des EPP et CEG « manara – penitra » au profit de l’éducation, des stades « manara – penitra » pour les férus de ballon rond. A cela s’ajoutent les infrastructures routières réhabilitées ou en cours de réhabilitation comme la fameuse RN44 qui relie Antananarivo à Ambatondrazaka. Il faut dire que l’Etat a réussi un exploit en comptant à son actif autant de réalisations étant donné le contexte morose dominé par la crise sanitaire.
Malgré ce bilan positif en matière d’infrastructures, le volet social constitue le secteur clé auquel le régime doit davantage porter une attention particulière. A titre d’exemple, les problèmes d’eau et d’électricité qui ont fait monter la tension d’un cran chez la population tananarivienne. Dans le secteur environnemental, la série d’embrasements au niveau de plusieurs zones forestières a fortement influé sur le climat. Plusieurs réserves naturelles étaient également en état d’alerte à cause de nombreux points de feu. L’inflation qui a suscité la grogne des ménages pendant plusieurs mois a aussi grand besoin d’être résolue, et ce malgré le fait que la hausse des prix des produits de première nécessité soit le résultat d’une crise internationale liée à la pandémie de Covid-19. En tout cas, le Président ne manquera pas d’annoncer des perspectives dans ce sens.
Sandra R.
Une personne contaminée sur 6 testées. Sur la période du 11 au 17 décembre 2021, Madagascar a réalisé 8 908 tests issus des cas suspects au coronavirus. Les résultats des analyses de ces échantillons ont révélé la découverte de 1 501 porteurs du coronavirus dont 1 359 nouveaux cas. Ce qui implique Madagascar enregistre actuellement une hausse du taux de positivité. Le pourcentage des cas positifs par rapport au nombre de tests réalisés a été de 16,85 %. C’est-à-dire qu’en 7 jours, une personne sur six ayant passé le test est positive. Pour la semaine dernière, la Grande île a enregistré une moyenne quotidienne de 214 nouveaux cas. Encore une fois, la Région d’Analamanga comptait le plus grand nombre de nouvelles contaminations avec 1 138 cas. Vakinankaratra est la deuxième Région la plus touchée avec nouveaux 143 cas sur la même période. Elle est suivie par la Haute-Matsiatra qui a recensé 52 nouveaux malades. Ce grand écart souligne qu’Analamanga est actuellement l’épicentre du virus en cette troisième vague de l’épidémie. En outre, les autorités sanitaires malagasy ont également identifié 41 nouveaux cas dans la Région de Vatovavy-Fitovinany, 30 dans l’Atsimo-Andrefana, 20 dans la Région de Diana, 19 dans l’Atsimo-Atsinanana, 17 dans l’Atsinanana, 12 dans l’Anosy, huit dans la Région de Melaky, sept dans l’Amoron'i Mania, cinq dans l’Ihorombe, trois dans l’Itasy, trois dans la Région de Boeny, deux dans celle de Betsiboka, un autre cas dans la Région de Menabe.
Une centaine de patients atteints des formes graves
107. Le dernier bilan épidémiologique partagé par le ministère de la Santé publique a précisé que 107 personnes testées positives à la Covid-19 ont été victimes du syndrome de détresse respiratoire aigüe entre le 11 et le 17 décembre dernier. Notons que ce sont ces patients atteints de formes graves du coronavirus qui courent le plus gros risque de décéder. Particulièrement, durant cette période, 16 patients victimes de difficultés respiratoires dues à la Covid-19 ont perdu la vie. Par rapport à la semaine précédente, ce chiffre a doublé. Madagascar compte donc presque un millier de morts du coronavirus depuis le début de cette pandémie. Plus précisément, entre le 23 mars 2020 et le 17 décembre 2021, 996 patients atteints de la Covid-19 ont succombé. Entre-temps, des cas positifs arrivent à recouvrir la santé. Ainsi, 568 patients sont guéris. Depuis le début de cette épidémie, le pays a réalisé en tout 307 183 tests, ce qui a permis de détecter 47 295 cas positifs. Les différents protocoles de traitement suivis ont réussi à guérir 43 961 parmi ces malades, soit un taux de guérison de 92,95 %.
Recueillis par K.R.
Coup dur pour le groupe Zay. Son maestro, chanteur, auteur-compositeur du groupe ‘Zay, Nary de son vrai nom Zafindrakoto Andrianary est décédé hier soir. Hospitalisé après avoir été testé positif à la Covid-19 de forme grave, le chanteur-compositeur a rendu l’âme. Une triste nouvelle que les membres du groupe avaient du mal à croire au moment de l’annonce de sa mort. Les hommages se sont multipliés depuis que le décès a été rendu public. Sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook, les réactions ont afflué à l'annonce du décès de l'artiste. Tous les fans se sont dits dévastés par la mort de leur idole. Toujours sur les réseaux sociaux, chanteurs, chanteuses, musiciens, acteurs ont également rendu hommage au chanteur.
25 ans plus tard
Une disparition qui a bouleversé le groupe et ses fans. Sachant que ‘Zay venait tout juste de célébrer en grande pompe ses 25 ans d’existence sur scène, le 5 décembre dernier au Palais des sports Mahamasina. Pour rappel, le groupe est créé en 1994, et ce n’est qu’en septembre 1996 que la formation ‘Zay voit le jour avec Nary, Malala, Haingo (guitariste), Nini (batteur), Bim (chanteur – percussionniste), Mamy (au clavier) et Nantenaina (bassiste) se dotant alors d’une autre dénomination et une nouvelle formation à la fois riche de talents et d’expériences. Le succès ne s’est pas fait attendre grâce aux talents et maturité de ses membres.
Toute l’équipe de la rédaction de La Vérité présente ses sincères condoléances au groupe Zay, à la famille ainsi qu’aux amis de Nary.
Sitraka Rakotobe
Enfin, le nouveau Terminal international de l’aéroport d’Ivato entre en fonction et Ravinala Airports tourne à plein régime !
Après d’âpres négociations, des mois durant, les deux parties - à savoir l’Etat malagasy et Ravinala Airports - sont parvenus à trouver un terrain d’entente. Un nouveau contrat « win-win » débarque. Un Contrat positif et constructif selon le vœu de Zandry Kely.
Le nouveau régime Orange issu de l’élection présidentielle de 2018, portant au pouvoir Rajoelina Andry Nirina, candidat du MAPAR, rejette le contrat signé entre les dirigeants du régime Bleu de Rajaonarimampianina Hery d’une part et le Consortium Ravinala dont les principaux investisseurs Méridiam (45 %), Aéroports de Paris - ADP (-35 %), Bouyges Bâtiment international (- 10 %), Colas (- 10 %) de l’autre.
Rajoelina Andry, le nouvel homme fort du pays, écarte d’un revers de la main l’idée de cautionner le Contrat concocté par les dignitaires du régime HVM avec le Consortium Ravinala. Un marché des dupes !
Après minutieuses analyses, les techniciens du ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, de l’époque, sous l’ordre du Président Rajoelina, ont pu détecter au moins 40 points compromettants qui nécessitent de profondes remises en cause dans le Contrat initial. De 2019 jusqu’à la signature du « Contrat remanié » ce mercredi 15 décembre au Palais d’Etat d’Iavoloha, les négociations n’ont pas cessé jusqu’à ce que le principe de « Win-win » soit respecté. Selon les nouveaux maîtres des lieux, les intérêts des Malagasy sont non négociables.
Au moins, quatre points essentiels ont fait l’objet d’amendement et que les dirigeants du régime Orange les considèrent comme inacceptables et donc à réviser. La Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA), point crucial du Contrat initial, a subi d’importantes modifications. Concernant les vols domestiques, elle passe de 20,80 à 18 euros. Pour les vols régionaux et internationaux, de 41,60 à 38 euros. Dans la logique des faits, le coût du billet va connaitre une baisse considérable sinon non négligeable. Visiblement, Rajoelina veut par tous les moyens booster le tourisme. Une légitime préoccupation qui va directement droit au cœur et l’esprit des opérateurs qui, à leur tour, apprécieront le geste. D’autre part, la redevance de stationnement qu’Air Madagascar doit payer dans le cadre du Contrat initial s’élève à 600 millions d’euros. Dans le Contrat remanié, elle est de l’ordre de 60 millions d’euros. Il y a tout de même un grand fossé qui engouffre la Compagnie nationale. La durée de concession prévue à 28 ans dans le Contrat initial a été revue à la baisse. Et la Sofitrans, objet de litige presque jeté dans l’impasse avec Ravinala Airports, s’est trouvé une porte de sortie honorable. En effet, la Sofitrans est maintenue en sa qualité d’actionnaire dans la gestion du « Duty Free ».
Légitimement, on se demande pourquoi les anciens notables du régime HVM ont accepté la concession de nos deux aéroports internationaux, celui d’Ivato et de Nosy Be, dans des conditions dégradantes prévues dans le Contrat initial. En tout cas, il n’y a pas mille autres raisons que les espèces sonantes et trébuchantes qui aveuglent.
Heureusement pour le pays que Rajoelina et son équipe ont su faire respecter les inviolables intérêts des 25 millions de Malagasy et faire valider un Contrat positif et constructif.
Ndrianaivo
Kim Do Woo. Un nom à retenir désormais dans le milieu golfique malagasy découvert, hier, lors du 1e tour des championnats de Madagascar tenu au Golf club Andakana. Ce jeune surclassé à l’occasion en 1ère série hommes a fait sensation en rendant une carte de 71. Junior l’année dernière, Kim Do Woo a mis cette fois-ci tout le monde d’accord sur sa mérite d’évoluer dans un autre monde, celui des grands.
Ebahis, les observateurs l’ont été hier tout comme les compétiteurs face à cette prouesse de Kim qui, à l’issue des 18 premiers trous, caracole en tête du classement hommes. « Il est bien parti pour ravir la victoire finale bien que ce soit encore un peu tôt de pronostiquer », avance un golfeur qui a déjà fait son nom à Andakana dans un passé lointain. C’est certain que ce dernier n’est pas le seul à envisager un sacre de Kim ce dimanche.
Néanmoins, les autres supposés favoris ne sont pas du tout de cet avis. A commencer par le champion en titre, Akesson Bertil Karl, qui pour l’instant se contente de la 3e place avec une carte de plus trois. Il se trouve juste derrière un senior homme qui lui aussi a concocté une belle surprise, Coleman Brett (73). Contre toute attente, il a également devancé, le tenant du titre et le vice-champion de l’édition 2020, Douessy Matheo (75). Luc Ratsimbazafy, le plus titré en remportant deux fois le championnat de Madagascar, ferme le top five avec une carte de plus 5.
Chez les femmes, pas de surprise. Les favorites sont au rendez-vous en occupant les trois premières marches du podium provisoire. Noyon Monique sur la plus haute marche (81), Malard Sahera à la seconde (85) et à la dernière marche, Manitra Ratsimbazafy (86).
Pour les autres catégories, seniors, super seniors, 2e et 3e série, les résultats ne sont pas encore disponibles à l’heure où nous mettons sous presse. Mais c’est plus que certain, des belles batailles s’y sont déroulées lors de cette première journée.
Rata
Tendance croissante. C’est de cet ordre que Lainkana Zafivanona Ernest décrit les performances de l’institution qu’il dirige. Lors d’une interview avec La Vérité, ce responsable de mettre l’accent sur les performances notables de la douane pour cette année d’exercice qui sera bientôt clôturée. Sécurisation des recettes, atteinte des objectifs de réforme et autre concrétisation du plan stratégique, le directeur général de la douane détaille les réalisations de son institution.
La Vérité (+) : Où en est la direction générale des douanes avec son plan stratégique ?
Laikana Zafinovona (=) : Lancée en 2019, nous en sommes à présent à 35, 24% des réalisations en ce qui concerne ce plan stratégique avec un objectif projeté de 70% pour 2023. Autant dire que nous sommes encore dans le temps. En comparaison à l’année dernière, les projections étaient de 17% alors que nos réalisations ont pu atteindre 23%. Par ailleurs, le nouveau plan stratégique 2020-2023 est bâti autour de la vision « Douane, une administration innovante, redevable, partenaire pour l’émergence du pays ». Sur le plan international, le Plan stratégique 2020-2023 de la DGD s’aligne avec les Objectifs de développement durable de par ses objectifs de promotion d’une croissance économique durable, de préservation de la biodiversité terrestre, de promotion de l’avènement d’une société pacifique et de l’accès à une institution responsable. En outre, il concourt à la mise en œuvre de l’agenda 2063 de la Commission de l’Union africaine en misant sur la croissance inclusive, le développement durable, l’intégration régionale et l’instauration de la bonne gouvernance. Afin de mettre en œuvre notre Plan stratégique et de répondre aux défis et opportunités d’un monde qui change, nous avons développé un programme de modernisation ambitieux mais réaliste qui nous permettra d’atteindre nos objectifs stratégiques, et qui comprend de nombreux projets dont dix considérés comme prioritaires. Ainsi, Il est attendu que chaque dollar investi avec efficience dans le programme de modernisation rapporte en moyenne 136,2 dollars US de recettes douanières durant les quatre années de mise en œuvre du Plan stratégique.
(+) : Pour ce qui est des recettes, les projections annuelles ont-elles été atteintes ?
(=) : Sur ce point, pour cette année, du moins selon les statistiques que nous avons jusqu’au mois de novembre dernier, nous enregistrons 2362 milliards d’ariary de recettes sans compter le mois de décembre. En comparaison, l’année dernière, à la fin du mois de décembre, nous n’avons enregistré que 2187 milliards d’ariary récoltés par la douane. De bonnes performances compte tenu du contexte sanitaire mondial. Cependant, comparées à l’année 2019 où il n’y avait pas encore cette pandémie, les performances de cette année font pâle figure car il y a deux ans, on a pu enregistrer 2748 milliards d’ariary. Ainsi, parallèlement à la baisse de la croissance prévue dans le cadre du projet de loi de finances rectificative de cette année, 4,3% contre 4,5% initialement, les recettes douanières ont été également revues à une légère baisse de 0,8% par rapport aux prévisions initiales pour l’année. Par ailleurs, 13454,7 milliards d’ariary d’importation soit 3536,7 millions de dollar US ont été enregistrés à la Douane en incluant les opérations des entreprises franches et les autres opérations non taxables tandis que 152 milliards d'ariary de droits et taxes à l'importation ont été exonérés sur notes de Conseil pour les dix premiers mois de l’année 2021.
(+) : Pour ce qui est de l’avancement du plan de modernisation de votre institution ?
(=) : La modernisation des systèmes de gestion de risques douaniers en bonne voie. La Douane malagasy est sur la bonne voie. Ayant déjà comme principaux atouts les compétences de chacun de ses agents, des outils ont été proposés à l’administration par les consultants pour progresser en termes d’efficacité et de contrôle. La gestion des risques pourrait être réellement maîtrisée une fois ces outils adaptés au système existant, puis appliqués. Ce qui permettra d’aboutir sur la conciliation de la facilitation et du contrôle, un accord parfait pour une douane moderne. L’acquisition de ces outils constituera d’ailleurs une valeur ajoutée pour la Douane malagasy. En effet, la Douane adopte une gouvernance inclusive impliquant toute l’équipe sans exception et s’investit du mieux qu’elle peut pour concrétiser et réaliser ces projets. Elle s’en donne les moyens et essaye de se débrouiller avec ses propres moyens et les partenariats publics privés. Ce qui, en d’autres termes, démontre une maturité de l’administration. Le programme de modernisation de la Douane compte 27. Ces projets sont interconnectés et ensemble constituent un bloc-levier de développement ; les PTFs bilatéraux et multilatéraux ainsi que les partenaires traditionnels ont manifesté leur volonté d’accompagner la Douane malagasy dans la mise en œuvre de son plan de modernisation quant aux projets à l’instar de la FMI, BM, GATF, USAID, CNUCED, ITC, BAD et autres.
(+) : Dans ces projets de modernisation, quels en sont les plus gros œuvres qui restent à achever ?
Beaucoup reste encore à faire, à ne mentionner que la mise en place d’une Académie des douanes moderne. L’objectif de cette école sera de contribuer à la mise en place des infrastructures et des équipements nécessaires pour fournir des services de qualité. Pour le moment, sur ce projet, nous en sommes encore à l’acquisition de terrain à Toamasina pour la construction de cette Académie. Par ailleurs, à part Ivato, nous projetons aussi de mettre en place la brigade canine sur l’ensemble du territoire dans le cadre du projet de renforcement des capacités en matière de surveillance. Ce qui contribuera à l’amélioration de la capacité de la DGD à cibler et réprimer la fraude organisée et la contrebande. D’un autre côté, le développement des capacités d’inspection non intrusive, plus connue sous l’appellation de « 100% scanning ». Sans oublier les processus de digitalisation de la documentation et la mise en place d’un archivage efficace au sein de la Douane.
(+) : Ces démarches de modernisation de cette institution publique tendraient-elles vers son autonomisation complète et donc aucune intervention privée?
(=) : Si vous faites allusion au partenariat avec GasyNet ou encore les rumeurs concernant l’incompréhension avec le syndicat sur le fait que les affaires de la douane sont susceptibles de passer aux mains d’opérateur privé… il faut se rassurer, GasyNet n’apporte pas qu’une simple solution technologique, mais une solution complète de facilitation basée sur des méthodes et des approches éprouvées. Les projets entrepris entrent parfaitement dans le cadre de cette vision et contribuent sans conteste à l’accroissement de l’avantage compétitif de Madagascar en convergeant vers la mise en place d’une administration moderne au service de l’économie nationale et de l’ouverture sur le monde grâce à l’exploitation du guichet unique virtuel TradeNet. De plus, pour ce qui est du comportement sceptique du syndicat, effectivement, un vaste chantier est bien en cours au sein du ministère de l’Economie et des Finances. Un chantier d’envergure qui vise à mettre en place une administration fiscale neutre, solide, viable et capable de promouvoir le consentement volontaire de l’impôt. L’Etat souhaite assurer la mobilisation des ressources nécessaires pour financer le programme de développement de Madagascar afin de progresser sereinement vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). C’est une première évaluation de la Banque africaine de développement (BAD) en 2016 qui a enclenché le processus. Une évaluation consécutive à l’identification d’une faiblesse institutionnelle en matière de recettes fiscales, désignée comme étant un facteur important de fragilité du pays au regard des conséquences sur la mauvaise performance des administrations fiscales et douanières depuis 2013.
(+) : Avec toutes ces innovations, peut-on alors entrevoir les possibilités de réduction des durées de dédouanement ?
La dématérialisation des procédures de dédouanement est en tout point semblable à la procédure précédente sauf sur le dépôt physique de la déclaration en douane et des pièces jointes qui ne nécessite plus de version papier. Sydonia est l’outil principal utilisé auquel est ajoutée une application web sous Midac dédiée pour les documents nécessaires au dédouanement. Cet objectif est effectivement défini dans la feuille de route sur la mise en œuvre des accords sur la facilitation des échanges dont Madagascar est signataire. Et conformément aux recommandations de ces accords, les membres du Comité de pilotage s’engagent individuellement à s’auto-évaluer puis, à se conformer aux normes prescrites sur les plans législatifs et réglementaires, procédures, utilisation des technologies de l’information et de la communication, d’équipement et d’infrastructures ainsi qu’en matière de ressources humaines.
Hary Rakoto