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Importance capitale. Les consultations publiques, concernant le projet d’amélioration du transport urbain à travers les lignes téléphériques, ont été effectuées hier au gymnase couvert de Mahamasina sous l’initiative de l’office national de l’environnement (ONE). En effet, selon le décret MECIE (Mise en compatibilité des investissements avec l’environnement), cette consultation publique implique une évaluation environnementale qui consiste à vérifier si dans son étude, le promoteur du projet a proposé des mesures pour prévenir ou corriger les effets néfastes prévisibles de l’investissement sur l’environnement et si ces mesures sont suffisantes et appropriées.

Inquiétante ! La situation de  Covid-19 à Madagascar l’est sans nul doute. Nous avons déjà rapporté dans nos colonnes la courbe ascendante des statistiques sur les nouvelles contaminations depuis maintenant plusieurs semaines. A cela s’ajoutent les cas positifs qui touchent actuellement plusieurs écoles de la Capitale. La menace des nouveaux variants Delta et Omicron continue également de planer puisque les frontières extérieures demeurent ouvertes. Bref, les indicateurs pourraient basculer vers le rouge.


Dégringolade. Le taux de recouvrement des frais d’administration minière est en constante régression, selon l’audit de conformité de la collecte, de la répartition et du transfert des recettes minières non fiscales aux collectivités territoriales, effectué par la Cour des comptes, la semaine dernière. D’après cette institution, ce taux de recouvrement est passé de 82 % à 53 % en l’espace de trois ans, entre 2016 et 2019. Ainsi, si les frais d’administration minière collectés étaient de 14 382 562 350 ariary en 2016, cette collecte a chuté à seulement 10 372 520 290 ariary durant l’année d’exercice 2019. Le fait est que le nombre de détenteurs de permis ayant payé ces frais était de 1 771 en 2016 pour descendre seulement à 904 détenteurs de permis en 2019. Une décroissance qui n’est pas sans impact dans le secteur ainsi que pour les collectivités territoriales.
De ce fait, la Cour des comptes recommande l’intensification des recouvrements en mettant en place un dispositif de sensibilisation des titulaires de permis. Pour ce faire, l’institution de contrôle financière suggère l’innovation du système de notification des permissionnaires, en mettant en place un système de suivi des notifications envoyées par le bureau des cadastres miniers, ainsi que la signature des projets d’annulation de permis par le ministère des Mines, en cas de non-paiement des frais. Pour rappel, les activités minières privées génèrent des taxes parafiscales à travers la redevance et les frais d’administration minière. Réparties entre l’Etat et les collectivités sources, les recettes constituent l’une des ressources destinées à financer les programmes de développement, tant au niveau national qu’au niveau local. Raison pour laquelle la redevance minière qui était de 0,6 % des 2 % prévus par le Code minier, la quote-part de 65 %, définie dans le budget général, a été redéfinie à 83 %.
Ainsi, pour la ristourne minière de 1,4 % sur les 2 % prévus par le Code minier, correspondant à la perception effectuée au profit des Collectivités territoriales décentralisées, la Région qui bénéficiait d’une quote-part de 30 % des ristournes minières, devient bénéficiaire à hauteur de 39 %. Pour les frais d’administration minière, les parts à allouer au budget général et aux collectivités territoriales décentralisées, ont également été révisées à la hausse. C’est ainsi que la quote-part du budget général (1%) passe à 35 % ; celle de la région (7 %) à 16 % et celle de la commune (12 %) à 14 %. Par ailleurs, une quote-part de la redevance minière de 1% et des frais d’administration minière de 1 % au profit de l’Initiative pour la transparence de l’industrie extractive, sont désormais prévus pour assurer un moyen de fonctionnement pérenne. L’Etat entend marquer en effet sa volonté d’instaurer la transparence dans la gestion du secteur extractif à Madagascar.
Hary Rakoto

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La une du 14 décembre 2021


Un « must-see ». En salles depuis le 24 novembre dernier à l'étranger, le film réalisé par Ridley Scott avec Lady Gaga, Adam Driver, Jared Leto, Jeremy Irons, Jack Huston, Salma Hayek, Al Pacino a commencé à être diffusé dans les salles de cinéma à Madagascar  depuis quelques semaines. Au plus grand bonheur des cinéphiles malagasy entre autres,  Cinepax et Canal Olympia ont inséré cette histoire évoquant « Luxe, passion, décadence, trahison et vengeance » dans leur calendrier de programmation. En pleine diffusion, l'on entend déjà des chuchotements, réactions, gémissements, ainsi que des rires. Tout cela pour dire que « House of Gucci » a plu aux individus qui l’ont regardé. Ce film a même suscité la curiosité de ceux qui ont raté les commentaires lors des premières diffusions. Non seulement l'histoire de Gucci a envoûté plus d'un mais les apparitions de la Star Lady Gaga n'ont pas été moindres. Ses tenues ainsi que les coiffures diversifiées de cette chanteuse comédienne ont également charmé le public. Depuis le 26 novembre dernier,  « House of Gucci », l'un des événements ciné de l'année 2021, a fait l'unanimité auprès des  amateurs de cinéma fidèles à Cinepax Madagascar, situé au Tana Water Front, Ambodivona. «  J'ai adoré, voilà, je n'ai plus le mot, mon amour du cinéma s'intensifie encore (...) Je n'imaginais pas à quel point le retour sur l'assassinat de Maurizio Gucci, petit-fils héritier de Guccio Gucci, le fondateur de cette célèbre marque de luxe au cinéma, va autant me plaire (...) Etant adepte de la mode, je suis plus que conquise », ont révélé tour à tour les personnes qui sont venues au Cinepax, spécialement pour visionner ce long-métrage.
Synopsys
En outre, Canal Olympia a aussi programmé à sa clientèle la découverte du début de l'histoire d'amour entre Maurizio Gucci et Patrizia Reggiani, ainsi que son achèvement.  Notons que ce film raconte l'histoire de la marque Gucci, reconnue et admirée dans le monde entier. Celle-ci a été créée par Guccio Gucci qui a ouvert sa première boutique d’articles de cuir de luxe à Florence (Italie) il y a exactement un siècle. A la fin des années 1970, l’empire italien de la mode est à un tournant critique de son histoire. Si l’entreprise rayonne désormais à l’international, elle est handicapée par des rumeurs de malversations financières, une innovation en berne et une dévalorisation de la marque. Le groupe est dirigé par les deux fils du fondateur - Aldo, personnage rusé et haut en couleur, et son frère Rodolfo, beaucoup plus froid et traditionnel. Pugnace, Aldo n’a pas la moindre intention de céder le contrôle de l’empire à qui que ce soit - et certainement pas à son fils Paolo, garçon fantaisiste qui aspire à devenir styliste. Quant à Maurizio, fils timide et surprotégé de Rodolfo, il a davantage envie d’étudier le droit que de diriger un groupe de luxe mondialisé. C’est alors que Maurizio tombe amoureux de la ravissante et manipulatrice Patrizia Reggiani et, contre l’avis de son père, décide de l’épouser. Lorsqu’Aldo se découvre des affinités avec Patrizia, il réussit, avec l’aide de la jeune femme, à convaincre son neveu de renoncer à ses ambitions juridiques pour intégrer l’entreprise dont il devient, de facto, le probable héritier. Ce qui ne manque pas de nourrir la rancœur de Paolo, dont le talent n’est pas à la hauteur de ses rêves artistiques…
K.R.


La coupe illicite des bois de forêt naturelle et la production de charbon à l’intérieur des aires protégées font rage en cette veille des fêtes de fin d’année. Les parcs nationaux et les couloirs forestiers, les zones boisées en dehors des aires protégées, en sont parmi les principales victimes.
Ces espaces subissent des pressions grandissantes à observer les réalités sur le terrain. Des centaines de bois carrés et de bois ronds en sortent tous les jours. Les faits relatés suivants sont suffisants pour se faire une idée de l’ampleur du phénomène.
La semaine passée, un membre d’une communauté de base œuvrant pour la protection d’une forêt tropicale humide sur le littoral Est a fait savoir l’interception d’un lot de près de 450 bois ronds illégalement transportés sur le Canal des Pangalanes.
La marchandise a pris la direction de Toamasina où la demande en bois est toujours croissante. Les circulations des produits forestiers sur cette voie fluviale donnent du fil à retordre aux employés de l’Agence portuaire, maritime et fluviale.
Argent facile
Mercredi dernier, un environnementaliste intervenant en Alaotra a communiqué une information selon laquelle 507 pièces de bois carrés de palissandre ont été acheminées vers la ville la plus proche d’un parc national. Mécontent, il a dit que l’Etat devrait penser à vendre les stocks restants car, à ce rythme, il ne resterait plus rien dans peu de temps.
A Mahanoro, un villageois révèle que la partie sud de la ville était densément boisée. Mais la disparition du couvert forestier s’est accélérée depuis 2014. Les membres d’une communauté de base font de leur mieux pour sauver le peu qui reste en ce moment. Ils ont en face d’eux des groupes avides d’argent facile qui ne pensent qu’à remplir leurs poches.
Ces exemples sont amplement suffisants pour illustrer ce qui se passe dans les différentes régions. L’allongement de la séquence sèche marquée par le retard des pluies aggrave la situation. L’impossibilité pour les gens de vaquer aux travaux champêtres les pousse à sévir sur les ressources naturelles dont l’exploitation constitue une source de revenus temporaire en pleine période de soudure.
Tolérance zéro
Pour beaucoup de ménages ruraux, la vente de bois et de charbon de forêt est le seul moyen de se faire de l’argent. Sans cette activité illicite, ils n’auraient rien alors qu’ils baignent dans une pauvreté endémique écrasante. Les vrais auteurs de ces crimes environnementaux sont en tout cas les riches personnes en ville qui s’enrichissent davantage sur l’état de pauvreté des milieux ruraux. Elles achètent à bas prix ces produits illégaux.
L’incapacité de l’Etat à mettre fin à ce fléau est aussi pointée du doigt. Les autorités ont beau exhiber la tolérance zéro à l’égard de la destruction abusive de l’environnement et de la forêt. De plus, l’interdiction de coupe, de transport et de vente des bois de forêt décrétée en janvier 2019 reste de rigueur jusqu’à nouvel ordre. Pourtant, les marchés sont toujours inondés de bois issus des coupes fraîches.
Ces produits, avant de parvenir à destination, ont voyagé sur les grands axes routiers, contrôlés nuit et jour par des gendarmes et des policiers. Les agents forestiers y effectuent également des contrôles inopinés. La plupart du temps, le chargement, le déplacement et le déchargement de ces produits illicites s’effectuent la nuit, contrairement à la loi en vigueur.
M.R.

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Vitesse supérieure

Le régime Orange enclenche la vitesse supérieure. Le TGV (veuillez lire « Tanora Gasy Vonona/Vanona ») roule à grande vitesse, à vive allure, à tel point que les jaloux et les détracteurs ont, malgré eux, le tournis.
La traduction en actes du « Velirano » avance à grands pas. L’époque de la tergiversation est révolue. Dès que la nouvelle année, 2022, pointe son nez, il ne reste plus et pas assez de temps avant que le mandat du Président, en poste, arrive à terme. En effet, 2023 n’est plus loin ! Tout se précipite vers l’échéance électorale traduisant la fin de parcours du titulaire du fauteuil sinon du… trône du Palais d’Iavoloha avant d’entamer, Peuple voulant, le second mandat.
Les grands chantiers des engagements présidentiels sont en effervescence et prennent forme à la vitesse du grand « V ». Les travaux relatifs aux projets d’extension des villes bouillonnent.
A Imerintsiatosika, malgré le peu de bruit, la machine de l’élaboration et la mise en œuvre de la Ville nouvelle « Tanamasoandro » tourne à plein régime. L’équipe technique du secrétaire d’Etat en charge des Villes nouvelles, Andriamanohisoa Gérard, travaille d’arrache-pied afin que la promesse présidentielle puisse voir le jour incessamment.
A Toamasina, le grand projet « Miami » se précise. Le grand port se transforme progressivement en grande ville touristique attirant sans conteste les visiteurs fortunés internationaux mais aussi et surtout promouvant le tourisme national. Notons que l’immanquable et historique « bord » de Tamatave aura d’ici peu un nouveau visage qui n’a rien à envier de la célèbre plage de la capitale de l’Etat de Floride (USA), la romantique et hispanique ville de Miami. Le Chef de l’Etat Rajoelina annonça que la première phase de ce grand chantier sera inaugurée l’année prochaine.
L’autoroute Tanà-Toamasina via Ambatondrazaka, un rêve inaccessible depuis des années, se réalisera et ainsi prendra corps. Les dossiers étant bouclés, le début des travaux aura lieu en 2022 c’est-à-dire dans un bref délai. Le calvaire des usagers notamment les camionneurs de la RN2 sera de l’histoire ancienne. Elle contribuera au développement rapide de la Grande île. Evidemment, la nouvelle autoroute de l’Est n’éclipsera pas la Route nationale 2. Elle servira encore et toujours à assurer la liaison entre la Capitale et la ville touristique de Tamatave.
La réhabilitation et la réfection des axes routiers nationaux ou régionaux causant des tracas au quotidien des populations et desservant les zones de production continuera pour les uns, démarreront pour d’autres. Ainsi, la RN 5 reliant Soanierana-Ivongo à Mananara-Nord, d’une distance de 75 km, en état piteux depuis des années, provoquant des ennuis et d’énormes problèmes aux usagers, bénéficiera également de la réalisation concrète des promesses présidentielles. La RN 5 fait partie de ces axes oubliés par tous les régimes qui se sont succédé au pays.
Rappelons que la mise en route de ces quelques exemples de chantiers  cités plus haut entre dans le cadre du « Velirano » Point XI. D’autres  suivront. Le temps imparti qui reste n’offre pas au Président Rajoelina aucune alternative autre que foncer.
Les Points XIII du « Velirano » attendent lui de la concrétisation. Le peuple plongé dans les difficultés de la vie quotidienne aspire à de réels changements. Il faut aller vite. Seulement, vitesse supérieur ne signifie nullement précipitation ou travail bâclé.
Ndrianaivo



55 députés ont approuvé, hier, la création d’une commission d’enquête parlementaire pour mettre la lumière sur la hausse des prix de plusieurs produits alimentaires de large consommation ainsi que certains matériaux de construction sur tout le territoire national de Madagascar. En effet, malgré tous les efforts consentis par l’Etat pour stabiliser les prix, ceux de plusieurs produits de première nécessité tels le riz et celui du ciment ou encore des produits dérivés du fer, sur le marché local, montent. L’existence de personnes sans scrupules profitant de la situation est mise en cause par bon nombre d’observateurs.
Les parlementaires ont ainsi amendé hier une proposition de résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur la flambée des prix des produits de première nécessité et des matériaux de construction dans la Région Atsimo-Andrefana, présentée par le député Idealson, élu à Ampanihy Ouest et consorts. A la base, en effet, la commission devait focaliser ses enquêtes sur la hausse injustifiée des produits de première nécessité dans la Région Atsimo-Andrefana, comprenant les Districts d’Ampanihy, d’Ankazoabo, de Benenitra, de Betioky, de Beroroha, de Morombe, de Sakaraha, ainsi que ceux de Toliara I et de Toliara II.
Les députés en séance plénière ont toutefois souhaité élargir les travaux de la commission pour que ceux-ci concernent la hausse sur tout le territoire national. Cette commission devra ainsi enquêter avec toutes les parties qui ont une relation directe ou indirecte avec la flambée des prix, à l’instar du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation, des douanes, des importateurs, des producteurs nationaux, des grossistes, des détaillants ainsi que des transporteurs entre autres. Les 15 membres de la commission, et les autres parlementaires qui recevront une délégation, pourront en outre entendre des ministres et des responsables de secteurs précités et pourront aussi demander des documents liés à cette question.
A l’issue de son enquête, la commission pourra formuler des propositions pour sanctionner les auteurs des augmentations injustifiées. Toutefois, elle ne pourra en aucun cas se substituer à la Justice. La commission pourra par ailleurs faire des propositions pour l’avenir afin que le scénario actuel ne se reproduise plus à l’avenir. A la fin de son enquête, qui s’étalera sur six mois, la commission élaborera un rapport sur les causes et les responsables de l’augmentation des prix. Ce rapport pourrait être publié intégralement ou en partie, la décision revient à l’Assemblée nationale.
Recueillis par L.A.



L’explosion des nouvelles contaminations à la Covid-19 inquiète actuellement la population malagasy.  C’est encore pire de constater que de plus en plus de jeunes sont victimes de cette maladie virale. Quelques médecins exerçant à Antananarivo, approchés au cours de ces derniers jours, l’ont confirmé. « Ces enfants souffrant de rhume et de problèmes respiratoires, enregistrés récemment, constituent des preuves irréfutables que le virus a déjà frappé les jeunes et adolescents, sans que nous en sommes vraiment conscients (…) Nombreux présentent des symptômes et ont choisi de suivre immédiatement le protocole de traitement Covid-19. Et rares sont ceux qui n’ont pas contaminé d’autres personnes », ont-ils avoué.
Et aux dernières nouvelles, plusieurs grands établissements scolaires situés dans la Capitale sont actuellement contraints de terminer le premier trimestre avant l’heure. A commencer par le collège Saint-Michel, situé à Amparibe, qui a par exemple avancé d’une semaine les vacances de Noël. Ses élèves ne pourront ainsi rejoindre les bancs de l’école qu’à partir de 6 janvier 2022. Et cela afin de préserver ces derniers contre le rebondissement de la pandémie de coronavirus. « Le record de contaminations au coronavirus dans la Région d’Analamanga, annoncé samedi dernier par le ministère de la Santé publique, a alerté les responsables de l’école. De plus, hier, on a recensé plus d’une dizaine de porteurs du virus parmi les élèves dont une forme grave. Par contre, quelques élèves en classe d’examen continuent de suivre les cours à l’école, de même que les universitaires », a expliqué une source.
Même si cette décision a troublé certains parents d’élèves, quelques-uns d’entre eux se sentent quand même apaisés. « Certes, mes deux garçons, tous scolarisés au Saint-Michel à Amparibe, ont été testés positifs à la Covid-19. Depuis, ils ne sont pas allés à l’école et ont suivi le traitement à domicile. Actuellement, ils ont recouvré complètement la santé. Maintenant. Je pense qu’il dispose désormais plus de temps pour regagner des forces avec cette anticipation des vacances de Noël », s’est rassuré un parent d’élèves. Un autre établissement d’expression française, situé à Ankadilalana, Itaosy et une autre école sise à Mandrosoa ont également cessé leurs cours dès cette semaine, et ce pour les mêmes raisons.
Effectivement, une telle situation sanitaire ayant mené vers l’arrêt temporaire des cours ou encore la fermeture provisoire des établissements scolaires s’est déjà produite dans les Régions de Menabe et Haute-Matsiatra il y a quelques semaines.
Notons que suivant le bilan épidémiologique du 4 au 10 décembre dernier, sur 7 828 tests réalisés dans tout Madagascar, 994 échantillons sont confirmés positifs, ce qui correspond à un taux de positivité assez élevé de 12,70 %. Et sur les 17 Régions affectées par cette pandémie, plus de 50 % des cas positifs sont concentrés dans la Région d’Analamanga. Ladite Région a recensé 578 cas confirmés déclarés dont 543 d’entre eux résultent de la méthode « Contact tracing ».
K.R.


Ce n’est qu’après une semaine, jour pour jour, du procès de l’affaire Apollo 21 que les Généraux en cause ont finalement pris la parole pour se défendre tant bien que mal des accusations d’association de malfaiteurs, de complot ou tentative pour attenter à la vie du Président en exercice, enfin de renversement du Gouvernement, hier. Ils passaient tour à tour à la barre pour répondre de leurs actes devant la présidente de la Cour criminelle du Tribunal d’Anosy. Depuis le box des accusés, les arguments de défense de ces Généraux présentent tous une similitude, ou presque : avoir été victimes de tromperie !  Et que tous nient simplement toutes les accusations en affirmant n’être nullement au courant du projet Apollo 21 de Paul Rafanoharana, son initiateur. Car, tous affirment avoir été contactés par des intermédiaires chargés d’étudier leurs dossiers de candidature afin de postuler des postes à responsabilité en vue d’un éventuel remaniement ministériel en décembre 2020. Et une fois de plus, ils furent entraînés malgré eux dans l’incrimination de Paul Rafanoharana, alors pressenti chef du gouvernement à l’époque. Et comme nous l’avions suivi dès le début, c’est le Général Victor Ramahatra, qui a mis les noms de ces Généraux en cause dans une liste des ministrables avant de la confier à ces intermédiaires pour leur recrutement.
Dans le cas du Général Anthony de la Gendarmerie, il affirme avoir été conseillé par le SEG de l’époque de chercher un lobbying afin de l’appuyer pour devenir SEG. « Puisque Paul Rafanoharana fut conseiller de l’archevêque, donc personnalité influente, j’ai estimé que le premier est la personne sûre à qui je pouvais compter pour mon avancement. D’autant plus que je ne m’étais jamais rendu personnellement à son domicile pour lui demander de m’octroyer le poste de SEG,  et je ne connais pas le Gal Victor Ramahatra. Ce dernier a eu vent que j’appartenais à la 18 (Ndlr, 18e promotion) et il a mis mon nom sur cette liste, sans qu’il m’ait consulté. Je n’étais donc pas au courant d’Apollo », confie le Général Alphonse Anthony à la juge.
Même rejet des incriminations chez les Généraux Rapo Nicholson et Dabaka de l’inspection générale de la Gendarmerie. « La personne intermédiaire nous avait reçu à la plus haute institution de l’Etat pour l’entretien à l’époque. Mais je peux vous assurer madame le président et messieurs les avocats généraux qu’à l’inspection de la Gendarmerie, nous n’avons aucun soldat sous notre commandement, nous n’avons pas de magasin d’armes, etc., pour que nous puissions orchestrer un soulèvement militaire ou une quelconque rébellion comme on supputait », déclare le concerné.
Quant au Général Totoarisoa de l’Armée, il nie également toutes ses incriminations. « Je n’ai jamais été un malfaiteur. Et comme vous l’avez appris vous-même  de la bouche même du Gal V.Ramahatra, ce dernier s’est confondu en excuses pour n’avoir pas à nous consulter à l’avance avant de mettre nos noms dans cette liste des futurs grands chefs de différents corps composant nos Forces armées dont la Gendarmerie à l’époque », confirme le Général Totoarisoa. Et de poursuivre : « J’ai fait mon entretien au Buffet du jardin où l’intermédiaire expliqua qu’il faut trouver un remplaçant au Général à la tête du CEMA et qui allait prendre sa retraite à l’époque ».
Les propos du Général retraité Ferdinand Razakarimanana, était sans doute aussi le plus attendu, hier. « Pour dire la vérité, j’avoue que je n’ai plus l’ambition de devenir ministre de quoi que ce soit. Car à ma connaissance, aucun de mes co-accusés n’est malfaiteur. Donc, si on m’accuse de faire partie d’association de malfaiteurs, je serai donc le seul membre de celle-ci. De fait, soit, je suis complètement fou, soit je suis un suicidaire pour chercher la bagarre à tant d’éléments des Forces de l’ordre que j’aurais en face de moi », ironisa le Gal Razakarimanana.
Les propos de Paul Rafanoharana, lors de sa énième ré-audition semble confirmer sa volonté de dédouaner les généraux en cause, hier.  « Personne d’autre que moi ne connaissait le projet Apollo21.  Je déplore que ces généraux qui font la crème des élites sont victimes d’un acharnement, qui me fait honte », déclare Paul Rafanoharana.
Enfin, l’accusé prénommé Aina, ex-associé de l’entreprise Tsara First qu’il co-dirigeait avec Paul et Philippe François se défend également : « Je ne suis pour rien dans cette affaire », déclare simplement l’ex-assistant de projets à la banque centrale de Madagascar. Il rejette toutes les accusations de son statut présumé de « l’homme de la situation », encore moins de faire partie d’un commando. Enfin, son habitude de dire systématiquement « impeccable » à la réception des documents que Paul R. lui a fait passer par message téléphonique, lui a valu d’être trempé, selon son argument de défense. «Je ne lis jamais et je me contentais simplement de noter impeccable. Même Paul savais que je ne lis jamais, encore mois Apollo21 ».
Franck R.

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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