200 000 bouteilles par jour. Telle est la quantité de CVO produite par l’Institut malgache de la recherche appliquée (IMRA). Cette entreprise malagasy a conclu un accord de partenariat avec la Paositra Malagasy, hier à Antananinarenina. L’objectif étant de livrer le remède Covid-Organics dans toutes les Régions de la Grande île par le biais de « Paositra Rapida ». En effet, cette entreprise de service postal possède 250 agences éparpillées dans tout Madagascar. Selon Charles Andrianjara, directeur général de l’IMRA, son entreprise rencontre des difficultés en matière distribution du CVO, d’où cette coopération. « Nous avons toujours eu du mal à envoyer nos produits dans les zones éloignées.
Le président du Sénat Rivo Rakotovao réduit à quémander la démission de sénateurs. Une preuve flagrante de sa faiblesse, vu qu’il n’a aucun moyen. En agissant de la sorte, il devrait montrer l’exemple et démissionner en premier.
Si le peuple malagasy et bien encore celui du monde entier se consacrent quotidiennement à faire face à la pandémie de coronavirus, les Rivo Rakotovao, Mohammed Rachidy et Thierry Raveloson, non moins les derniers faucons du parti HVM, trouvent encore du temps à se distraire en menant des luttes politiques et de pouvoir sans précédent. Ces derniers sont connus par leur pratique machiavélique en la matière et s’en prennent à des adversaires qui connaissent déjà les limites de leur labyrinthe.
Les travaux de réhabilitation et de construction dans l’enceinte du Rova d’Antananarivo font parler au niveau d’une certaine frange de la population malagasy. En particulier, la construction d’une arène à l’intérieur du Rovan’Antananarivo cristallise les contestations.
Il faut souligner d’emblée que l’arène rentre dans le cadre d’une volonté d’apporter de la modernité au site royal. « A chaque époque sa matière », opine d’ailleurs un observateur averti à ce sujet. Faudrait-il en effet rappeler que l’édifice édifié sous Ranavalona I a été construit en bois, sur les plans de Jean Laborde. Il est rebâti en pierre deux décennies plus tard, sous la direction de James Cameron, qui y a joute un temple protestant, ce qui n’avait pas à l’époque manqué de créer de fortes contestations.
La crise sanitaire provoquée par l’épidémie du coronavirus n’empêche pas les Evêques de s’exprimer sur la situation nationale. Dans une déclaration publiée hier, la Conférence des Evêques de Madagascar (CEM), sous la présidence du Cardinal Désiré Tsarahazana, interpelle sur plusieurs phénomènes qui marquent la société malagasy dans ce contexte exceptionnel. « Cette pandémie a montré la fragilité et les limites des êtres humains. Cela nous a aussi permis de nous tourner vers Dieu bien qu’on n’ait pas pu tenir les messes à l’église », soulignent les Evêques.
Le nombre des personnes testées positives au Covid-19 va bientôt grimper en flèche. Selon le personnel médical en charge des patients du Covid-19, le pic épidémique est prévu dans une dizaine de jours voire deux semaines pour Madagascar. « Des paramètres ont été évalués avant de mettre un point sur cette date du pic qui n’est jamais modélisé avec justesse pour diverses raisons. Cette prévision indique également que le nombre des personnes identifiées positives au Covid-19 pourrait atteindre de 1 à 600 infectés dès la semaine prochaine », souligne-t-elle. Cette tendance haussière s’est accentuée dès la semaine du 11 mai où le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle, porte-parole du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19 Ivato a annoncé un total de136 cas confirmés au coronavirus identifiés par l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et du Centre d’infectiologie Charles Mérieux (CICM) sur sept jours. La semaine suivante, c’est-à-dire à partir du 18 mai, le CCO Ivato a recensé rien qu’en trois jours 83 autres personnes porteuses dudit virus. Les 79 cas positifs ont été déclarés dans les dernières 48 heures dont 56 cas confirmés localisés dans la Région Atsinanana.
« A mon avis, ce pic dépend du contexte socioculturel et économique. Ce réflexe est axé principalement au respect des mesures de confinement voire la mise en œuvre du plan d’urgence par le Gouvernement malagasy. Puisque dans le cas contraire, la propagation est entrainée par la mobilité démographique en quête de survie. Plus la population est mobile, plus le virus se propage. Particulièrement pour Madagascar, nous faisons face à une mobilité lente d’où la concentration des foyers du coronavirus en milieu urbain à savoir la Capitale Antananarivo et la grande ville portuaire de Toamasina », argumente un observateur.
Scientifiquement parlant, la détermination du pic résulte d’un travail complexe basé sur une courbe épidémique établie par les autorités sanitaires malagasy. Comme dans d’autres pays, Madagascar a marqué le début de l’épidémie le 19 mars 2020, date de l’annonce officielle de la première contamination. En tenant compte du temps d'incubation et la proportion de cas asymptomatiques, une marge d'incertitude s’installe toujours malgré la date exacte des premiers cas recensés. Cette étape se combine avec l’étude du taux de reproduction du virus notamment le nombre de personnes contaminées par un seul malade. Dans la Grande île, les scientifiques malagasy ont estimé qu’un cas positif peut contaminer entre un à cinq individus en trois à cinq jours. En outre, les ripostes Covid-19 sont également mises en exergue. C’est avant tout l’évaluation de l’efficacité des mesures de confinement. Le Président de la République Andry Nirina Rajoelina a décrété l’état d’urgence sanitaire qui s’est accompagné d’un confinement partiel pour deux Régions à savoir Analamanga et Atsinanana le 21 mars dernier. Jusqu’à ce jour, le Chef de l’Etat l’a prolongé 4 fois. Logiquement, plus le confinement est efficace, plus le pic arrive tôt.
Recueillis par K.R.
Madagasikara serait-il en tout début d’une série noire ? Le pire frapperait-il la porte de la Grande île ? Epargné en termes de décès, depuis le début de la pandémie en décembre 2019, le pays commence à enregistrer des morts. En trois jours, du samedi 16 mai au lundi 19 mai, il y avait eu deux victimes humaines à Madagasikara. Pour la première fois, Covid-19 assène mortellement.
Kasaona Roger, 59 ans, la première victime du Covid-19 à Madagasikara. Admis d’urgence au CHU de Morafeno (Toamasina), il succomba dans la soirée du samedi 16 mai. Diabétique et hypertendu, le quinquagénaire fait partie des personnes très vulnérables aux attaques du coronavirus. De ce fait, il n’a pas pu supporter l’état grave dont il est victime. Selon ses proches, Kasaona Roger, de son vivant, travaillait au Centre hospitalier universitaire d’Analakinina. Ce fut un sportif confirmé, un footballeur et à la fois un éducateur auprès des jeunes de la discipline. Roger évoluait dans le club du « 3FB ».
Rayn Reys, un Philippin de 42 ans, un cadre travaillant pour le compte d’un sous-traitant à Ambatovy (Toamasina), est la deuxième victime du coronavirus à Madagasikara. Selon le porte- parole du CCO Covid-19 d’Ivato, le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, la seule autorité en dehors du Chef de l’Etat, habilitée à communiquer tout ce qui concerne le bilan officiel du Covid-19 à Madagasikara, Rayn Reys a été hospitalisé et traité dans l’hôpital dans le site d’Ambatovy. Il fut en attente d’être évacué vers son pays pour poursuivre le traitement. L’Etat malagasy a déjà donné son feu vert. Mais le départ attend désespérément les procédures exigées selon les directives de son propre pays. On apprend aussi que Rayn Reys aurait refusé l’administration du Covid-Organics (CVO) pour le besoin du traitement. De source autorisée, la dépouille mortelle du Philippin fera l’objet d’un rapatriement vers son pays d’origine, les Philippines.
En somme, le constat selon lequel l’épicentre du Covid-19 se déplace d’Antananarivo à Toamasina est malheureusement avéré. La menace mortelle se profile réellement à l’horizon. Le Grand port de l’Est remporte, jusque- là, le triste record national des personnes contaminées. D’après le porte- parole du CCO Covid-19, le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, dans la journée d’hier mercredi à 13 h tapantes, sur les 32 cas testés positifs, 29 sont de Toamasina. Et le bilan s’alourdit au fil du jour ! Ce qui nous amène à s’interroger « serait-ce le début de la série noire ? ». En effet, la Région Atsinanana dont Toamasina I et II se trouve périlleusement dans la ligne de mire de ce très dangereux virus.
Le courroux légitime du Président qui s’éclatait à Toamasina se justifiait nettement. Il s’indignait de la négligence des Tamataviens face au respect strict des mesures imposées pour contenir le Covid-19 sur sa sinistre lancée. Au final, c’est le même topo à Antananarivo, de l’indiscipline caractérisée !
A tout prix et pour n’importe quel sacrifice, il faut stopper net la « macabre caravane ». Visiblement, les responsables ont pris la bonne résolution consistant à durcir le respect, à même aveugle, des mesures de prévention notamment le confinement, le port de masque et le geste barrière. S’il faudrait taper, allons-y ! La sauvegarde de la vie humaine vaut plus que toute autre considération.
Ndrianaivo
Ancien président de la fédération malagasy de football et devenu depuis 2017 numéro un de la Confédération africaine (CAF), Ahmad figure dans le top 50 des maîtres au sein du milieu du ballon rond mondial de cette année 2020.
Avec 54 fédérations africaines sous sa direction, Ahmad a un certain poids sur le plateau mondial du football. C’est le sérieux magazine France Football qui a réalisé l’enquête avant d’établir le classement en fonction de l’impact des actions des personnalités triées sur le volet qui forment ce top 50. A part cette fonction tenue par Ahmad, sa prouesse d’avoir détrôné Issa Hayatou en poste pendant plus de deux décennies est sans doute un des critères retenus l’ayant propulsé dans ce cercle très restreint des grands de ce monde dans le domaine footballistique. En 2017, un magazine africain a également attribué à Ahmad le titre de l’homme de l’année du continent dans le domaine sportif. L’élection du président de la CAF se fera l’année prochaine en principe. Mais à l’heure actuelle, Ahmad ne s’est pas encore prononcé sur sa candidature à sa propre succession ou non. Ses détracteurs estiment que les affaires qui ont éclaboussé la CAF ces dernières années ne plaident pas en sa faveur dont la dernière en date a été la nomination de la Sg de la FIFA, Fatma Samoura, au poste de délégué général de la CAF pendant six mois. Pour les pro-Ahmad pourtant, ces affaires ne sont autres que le coup de pied dans la fourmilière perpétré par le président de la CAF pour faire sortir les « taupes » de l’ancienne présidence qui ont tissé un réseau pour avoir une mainmise sur la confédération. Et la venue de Fatma Samoura est considérée comme un coup de pouce de la FIFA à son endroit dans le but de la réorganisation de l’administration de la CAF.
« Je me concentre pour le moment sur le Covid- 19 et ne pense pas encore à la future élection de la présidence de la CAF », a répondu le président Ahmad face aux pressions des médias internationaux sur son intention de rempiler pour un second mandat, le dernier comme il l’avait dit dès le début, à la tête de la CAF. Avec ses amis et des gens de bonne volonté, Ahmad parcourt la partie Nord et Ouest de la Grande île pour distribuer de l’aide aux personnes vulnérables en cette période de pandémie.
Néanmoins des prétendants au poste du président de la CAF posent comme première condition à leur participation à la course à la non candidature du président en exercice. Cela témoigne qu’Ahmad possède encore une équipe prête à le soutenir pour un second mandat.
A la tête du Top 50 des maîtres du monde établi par France Football se trouve un dirigeant d’un grand club français en l’occurrence, Nasser Al-Kelhaifi du Paris St Germain suivi par le joueur de la Juventus de Turin, Cristiano Ronaldo, et le président de la FIFA, Gianni Infantino.
Rata
Au moins une soixantaine de députés de Madagascar, de l’Isika rehetra miaraka amin’ny Prezida Andry Rajoelina et des indépendants, ont effectué mercredi une déclaration solennelle au Centre de conférence international d’Ivato. Une rencontre avec la presse au cours de laquelle ces élus ont notamment appelé une médiation de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ou de l’Union africaine, dans le dossier des Iles éparses dans lequel Madagascar et la France sont en litige.
Une déclaration qui fait suite notamment à la convocation par le ministre des Affaires étrangères de Madagascar, le docteur Tehindrazanarivelo Djacoba Liva, de l’ambassadeur de France, Christophe Bouchard, en début de semaine et au cours de laquelle le premier responsable de la diplomatie malagasy avait affirmé l’occasion ferme de l’Etat malagasy au projet du Gouvernement de la République française de créer une réserve naturelle nationale sur l’archipel des Glorieuses, une des îles formant les Iles éparses.
Ainsi, au cours de la déclaration d’Ivato, Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale de Madagascar, au nom de ses pairs, a tenu d’emblée « à exprimer sa solidarité et son soutien entier au Gouvernement malagasy dans son opposition ferme à la volonté du Gouvernement de la République française de faire des Glorieuses une réserve naturelle ». Par la même, les députés malagasy tiennent également à affirmer son soutien au Président de la République de Madagascar Andry Rajoelina, qui, lors d’une interview sur la chaîne de télévision France 24, a affirmé la souveraineté malagasy sur les Iles éparses en vertus des lois internationales.
Ces parlementaires de la Chambre basse estiment que la récente déclaration du Gouvernement français relative à l’archipel des Glorieuses est un acte de défiance et est contraire aux résolutions 34/91 et 35/123 de l’Assemblée générale des Nations unies. Une déclaration qui rejoint celle du ministre des Affaires étrangères malagasy. S’opposant au projet français, le chef de la diplomatie malagasy avait dénoncé un projet arbitraire, non respectueux du processus de négociation en cours, une violation des résolutions de l’AG des Nations unies, un acte de défiance et unilatéral susceptible de porter atteinte de manière directe ou indirecte du droit souverain de Madagascar sur ces îles.
Les députés, dont ne font pas partie les parlemenaires du Tiako i Madagasikara, de l’ancien président Marc Ravalomanana, appellent ainsi la partie française à mettre en avant le dialogue pour trouver une solution aux divergences actuelles entre Madagascar et la France, appelant par ailleurs à une médiation africaine « compte tenu du fait que ces îles revendiquées par Madagascar sont encore « colonisées » et sont d’ailleurs africaines ».
La Rédaction
Dénoncé par Lama peu de temps avant sa mort, son complice en cavale, l’Indien Divalarhoussen Raza Mamod aurait été appréhendé dimanche dernier aux Comores. Comme tous les autres bras-droits de Lama, la tête du fugitif est mise à prix : une prime de 200 millions ariary attend tous ceux qui mettront la main sur lui. C’est notre confrère d’une chaîne de télévision privée comorienne qui a révélé l’information sur sa récente mise en captivité. Actuellement, l’homme serait donc entre les mains des enquêteurs de la Gendarmerie des Comores, dans l’attente que leurs homologues du pays ne viennent l’y rechercher, et ensuite le ramener au pays, dans le cadre de son extradition. Un avion spécial sera affrété pour rapatrier D.R, selon certaines sources. Une information que les Forces de l’ordre de l’archipel voisin, ni la Gendarmerie nationale, n’ont encore confirmée jusque-là. « Nous ne savons absolument rien sur cette affaire. De plus, si cela existe, il devrait d’abord une coopération inter-ministérielle entre Madagascar et Comores », commente une source auprès du service de gendarmerie chargé d’enquêter sur les kidnapping au pays.
Mais qui est Divalarhoussen Raza Mamod ? C’est un opérateur économique, dans la filière hôtellerie basée à Antsiranana. Le 19 février 2019, il fut pris dans une embuscade avec son fils de 5 ans alors qu’ils allaient rejoindre leur foyer à la résidence « Le Panoramique » à Ambatobe.
A l’époque, une grande zone d’ombre planait sur l’agression de cet Indien et de son fils, car aucun motif valable de celle-ci n’a été toujours pas évoqué. Le fait qu’il s’agissait de fusillade sans l’intention apparente d’enlever la victime chez les agresseurs, nourrit surtout le doute. Cependant, les bruits couraient abondamment à l’époque que Divalarhoussen R.M., aurait été victime d’un règlement de compte entre co-religionnaires, c’est-à-dire entre des membres de la communauté indopakistanaise du pays.
Mais revenons à propos de sa possible extradition. Cela fait donc la deuxième fois qu’un Malagasy ayant fait l’objet d’une poursuite judiciaire pour une quelconque infraction, se refugie aux Comores. Déjà en 2008, un fonctionnaire du ministère des Finances et non moins vice-président de la fédération du football, enfin président d’un grand club du ballon rond de la place, fut recherché puis retrouvé aux Comores avant qu’il n’ait été extradé au pays.
La suspicion d’un règlement de compte entre les membres de la communauté indienne du pays serait donc l ‘explication la plus plausible à cette effusion de sang.
Comme preuve encore, l’année 2018, c’était au tour du patron de ZZ Center d’avoir perdu la vie sous des tirs nourris des assaillants à Tsaralalàna. La victime est un diplomate étranger, résident de Madagascar. Il s’agit de l’ancien consul honoraire de Malaisie à Madagascar et à la fois opérateur économique très connu de la Capitale comme le patron de la boutique ZZ Center. Puis, une autre fusillade meurtrière a coûté aussi la vie à Farhane Houssenaly, qui avait été tué par balle dans sa propre voiture.
Enfin, le dénommé Mohib, ce ravisseur rendu tristement célèbre depuis le début de la décennie 2000 d’être assassiné atrocement. Sa communauté d’origine le craignait pour ses actes criminels. Son corps avait dû être repêché des eaux d’une rivière d’une banlieue de la Capitale en août 2018. Jugé, il fut par la suite condamné à une peine de travaux forcés à perpétuité. Pourtant, Mohib circulait librement en ville peu de temps après son incarcération et écumait les casinos de la Capitale. On le considère comme un homme de main de Djaffar Younous, qui aurait téléguidé certains enlèvements d’Indopakistanais depuis sa cellule de détention à Tsiafahy. Comme Divalarhoussen Raza, il serait victime d’un règlement de compte.
Franck R.