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Une infanticide pour les uns ! Une atrocité pour les autres ! Les termes manquent pour qualifier l'affaire. Vendredi après-midi dernier, les pleurs d'un bébé ont alerté un passant lors de son passage dans un secteur boisé d'Andepombe, Fokontany d'Andranonomby, situé à la lisière d'Ambohimalaza. Là, il découvre un bébé de 6 mois prénommé Josoa, une paire de ciseaux restée plantée sur une plaie ouverte située dans son cou. Le « fokonolona » fut informé. Visiblement, il s'agit d'une tentative d'infanticide, poussant la Gendarmerie à ouvrir une enquête, tandis que le garçonnet fut emmené rapidement à l'hôpital d'Ampefiloha ou HJRA où les médecins ont pu le sauver. Le nourrisson se trouve actuellement entre de bonnes mains.


La maman du petit, complice malgré elle

Parallèlement à cela, l'enquête menée par la Brigade de gendarmerie d'Ambohimalaza a vu le couronnement de celle-ci.  Car, 20 heures à peine après la découverte du petit Josoa dans cette forêt, c'est-à-dire le samedi soir dernier, les suspects dans l'affaire ont été arrêtés. Et ce ne sont autres que les parents même du bébé. D'après une source au niveau de ladite Brigade, le soupçon pèse sur le chef de famille de 26 ans. « Vendredi matin dernier, un agent de police communal l'a vu emmener le bébé très légèrement vêtu,  vers une destination inconnue. Lorsque l'agent le lui a fait remarquer, le père de famille n'a eu qu'un sourire bizarre, l'air désinvolte », commente cette source.

En réalité, l'homme a réussi à berner et convaincre son épouse que le moment était venu afin de confier le bébé à sa tante, qui devait désormais l'élever. Et son épouse aurait accepté cette proposition et lui a remis le nourrisson. C'était dans ces circonstances que l'homme a agressé le bébé, dans le but de le tuer avec cette paire de ciseaux. « Lorsque nous avons perquisitionné le domicile du suspect, nous y trouvons le sweat-shirt à capuche noir qu'il a porté lorsqu'il a tenu le bébé dans ses bras sur le chemin menant à cette forêt », assure cette source de la Gendarmerie.


La jalousie mêlée d’une frustration

Mais pourquoi ce geste criminel reproché au couple en cause ? Il se trouve que le chef de famille s'est marié avec la femme avec qui il partage la vie en ce moment alors que cette dernière fut enceinte de 7 mois. Lorsque la dame a mis au monde son petit garçon, son conjoint a adopté le petit.

Mais au fil du temps, le chef de famille est de plus en plus frustré. Il voit que sa femme consacre son amour, sa tendresse et les petits soins à son enfant. Ce qui a suscité de la jalousie chez le père de famille, qui s'est senti délaissé. D'où alors sa décision d'assassiner le garçonnet.

 

Bonnes actions

En attendant que la Gendarmerie termine l'enquête, et avant le déferrement de l'affaire, le petit garçon a été pris en charge par les religieuses des « Sœurs hospitalières de la miséricorde », un service au sein de l’HJRA à Ampefiloha. Outre cela, les généreux donateurs se bousculent pour apporter nourriture, friandises dont un gâteau de fête des pères, et autres jouets au petit Josoa. L'enquête suit son cours.

Franck R.

Bilan flagrant. Lors d’une conférence sur le développement touristique à travers l’amélioration des dessertes aériennes en fin de semaine dernière dans le cadre de la foire internationale du tourisme, le directeur général de Madagascar Airlines, Thierry de Bailleul, a dressé un constat sans détour : « Le prix du billet reste trop élevé. Les taxes sont lourdes, et le carburant coûte jusqu’à 35 % de plus qu’aux Seychelles ou à Maurice. C’est un vrai problème ». En clair, les ambitions du pays en matière de tourisme sont plombées par des freins structurels majeurs, à commencer par le coût du transport aérien. Le monopole sur l’approvisionnement en carburant accentue les charges, rendant les opérations particulièrement onéreuses pour les compagnies. Un paradoxe de taille pour un pays insulaire qui rêve d’atteindre le cap d’un million de visiteurs par an. Actuellement, seuls Emirates (avec six vols hebdomadaires via Mahé) et Air France (avec quatre à cinq rotations par semaine) desservent régulièrement Madagascar. Un réseau encore bien trop timide pour soutenir une vraie politique d’ouverture. 

 

En otage

 

« Si notre compagnie était basée à Maurice, on aurait 30 % de coûts salariaux en moins », regrette encore le DG de la compagnie nationale. Même son de cloche du côté des opérateurs touristiques. Pour sa part, un membre de la confédération du tourisme, dénonce une situation où « la capacité aérienne actuelle prend en otage toute l’économie ». Mais tout n’est pas noir dans le ciel malagasy. La compagnie nationale enregistre aujourd’hui un taux de remplissage d’environ 80 %, preuve qu’une demande réelle existe. Thierry de Bailleul y voit un signal encourageant : « Ce niveau de fréquentation montre que notre offre répond à une vraie attente ». Madagascar Airlines travaille à la remise en état de ses cinq ATR-72, au renforcement de ses liaisons régionales et à la mise en place de codes partagés avec des partenaires comme Air France. A plus long terme, le pays compte aussi sur la relance de l’Alliance Vanille, qui regroupe plusieurs compagnies de la région pour optimiser les dessertes. Un projet ambitieux qui pourrait, à terme, changer la donne. « Ce n’est pas qu’une question de touristes, c’est aussi une question de développement économique », rappelle un professionnel du secteur. Madagascar a les cartes en main. Encore faut-il qu’on lui laisse les moyens de jouer la partie.

 

Pour sa 6ème édition, le « Nosy Jazz Festival » se profile comme une expérience incontournable pour les passionnés de musique et de culture. Prévu du 15 au 17 août 2025 dans la Commune rurale d’Ampefy, site enchanteur niché entre lacs et volcans, situé dans la Région d’Itasy, cet événement phare de la scène malagasy offrira une immersion complète dans le monde vibrant du jazz, avec un mélange harmonieux d’artistes locaux et internationaux dans une atmosphère chaleureuse et authentique.

Pendant trois jours, ce festival proposera une programmation variée et exaltante. Au programme : des concerts en plein air, des jam sessions improvisées et des activités culturelles qui raviront tout le public. Parmi les artistes attendus figurent des grandes figures de la scène de jazz malagasy, telles qu’Olombelo Ricky, By Quintet, et le « Bandy Baraka Big Band », reconnus pour leur créativité et leur énergie contagieuse. En tête d’affiche internationale, Sulaiman Hakim, un talentueux musicien américain connu pour sa maîtrise du jazz fusion et ses prestations captivantes, sera l’invité d’honneur, incarnant la volonté du festival d’être un carrefour culturel et musical entre différentes traditions.

Mais le « Nosy Jazz Festival » ne s’arrête pas à la musique. Il accueillera également des masterclass ouvertes à tous, animées par des musiciens expérimentés, offrant ainsi une occasion unique d’apprentissage et d’échange pour les jeunes talents et les amateurs passionnés. Installé au cœur d’un panorama exceptionnel, cet évènement musical invite aussi à explorer les richesses d’Ampefy grâce à des randonnées au milieu de paysages volcaniques, un espace camping favorisant une véritable immersion, ainsi qu’un village culinaire où les saveurs locales seront à l’honneur. Les visiteurs auront l’opportunité de savourer des mets typiques, tout en découvrant le riche héritage culturel de cette Région. Bien plus qu’un simple festival musical, le « Nosy Jazz Festival » constitue un véritable moment de partage et de communion, où la musique devient un outil de connexion sociale et de valorisation des trésors patrimoniaux de Madagascar. Entre mélodies envoûtantes, panoramas spectaculaires et ambiance conviviale, l’événement s’annonce comme une expérience mémorable. Il confirme également le statut unique d’Ampefy comme carrefour des rencontres artistiques et culturelles.

Si.R

La sélection malgache A’, engagée dans la COSAFA Cup 2025 en guise de préparation au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), a terminé à la quatrième place du tournoi, après sa défaite (0-1) face aux Comores lors de la petite finale disputée ce dimanche au Toyota Stadium de Mangaung, à Bloemfontein, en Afrique du Sud.

Dans ce derby de l’océan Indien, les Barea, dirigés par Romuald Rakotondrainibe, dit “Coach Rôro”, se sont inclinés sur un but inscrit à la 77e minute par Ibroihim Youssouf, joueur du Volcan Club de Moroni. Malgré plusieurs tentatives et une domination par séquences, les Malgaches n’ont pas réussi à revenir au score face à une défense comorienne bien organisée.

Ce revers vient clore une campagne en demi-teinte pour Madagascar, qui avait pourtant bien démarré la compétition avec une victoire contre la Tanzanie, suivie d’un nul face à l’Eswatini. Mais les défaites successives contre l’Angola en demi-finale (1-4), puis contre les Comores, ont freiné leur ambition de décrocher une médaille.

Coach Rôro n’a pas caché sa frustration, pointant du doigt l’arbitrage. « Je présente mes excuses à la COSAFA, mais l’arbitre central aurait dû consulter la VAR. Un penalty et un but nous ont été refusés. C’est ça le football. Si on ne marque pas, on ne gagne pas. Pas de médaille cette fois, on reviendra plus forts », a-t-il déclaré à l’issue du match.

Cette COSAFA Cup aura cependant permis au staff malgache de mieux cerner les ajustements nécessaires avant le CHAN. La barre est haute, surtout après la troisième place glanée lors de la précédente édition.

Elias Fanomezantsoa

 

La UNE du 140625

Publié le vendredi, 13 juin 2025

 L’aventure s’achève en demi-finale pour la sélection nationale malagasy de football à la coupe du Conseil des associations de football d’Afrique australe (COSAFA) 2025. Les Barea n’ont pas réussi à reproduire l’exploit historique des U20 malagasy, sacrés champions il y a vingt ans, dans la même compétition.

Leur rêve de remettre la main sur le titre est parti en fumée. Malgré tout, cette compétition sert de préparation aux Barea qui défendront les couleurs nationales au championnat d’Afrique des Nation (CHAN).

 

Les habitants des quartiers de Tsaramandroso et de Mahavoky Nord vivent comme sur le tranchant d'un couteau du fait du banditisme perpétré par un gang de jeunes âgés entre 12 et 18 ans. 

Les plaintes des victimes pleuvaient et ont atterri au commissariat central de Mahajanga. D'où la décision et l'action conjointes du service de Police et celui en charge des crimes perpétrés par les mineurs mais aussi leur protection, en vue des arrestations de ces délinquants juvéniles, le 12 juin dernier. Aussi, 8 jeunes sont tombés dans le filet des Forces de l'ordre. Tous seraient impliqués dans des actes de violence et d'agressions. Et ils y 'étaient, pas les mains vides. Ces jeunes en cause manient volontiers des armes telles que gourdins, lances et frondes. Et ils exercent de la brutalité où qu'ils se trouvent, que ce soit à l'école soit sur les terrains de jeux. La plupart de ces jeunes résident dans le quartier de Tsaramandroso.

 

Certes, les agissements des concernés sont encore loin de rivaliser avec ceux des Foroches à Antsiranana ou de leurs cousins de Toamasina.

Demain, ce sera la fête des pères ! De nombreuses familles malagasy se préparent à sa célébration, chacune ayant sa manière. « Comme chaque année, la fête des pères est plus discrète par rapport à celle des mères. C’est tout juste une habitude de la célébrer », selon Rivosoa Tantely, mère de famille. Cette année, le contexte économique complique encore les choses. 

 

Un engagement pour la souveraineté alimentaire et la transformation du système de production agricole. Les députés ont exprimé leur soutien et volonté d’accompagner les efforts du Secrétariat d’Etat en charge de la Souveraineté alimentaire, lors d'un face-à-face entre le pouvoir exécutif et l’Assemblée nationale, les 12 et 13 juin derniers au Palais de Tsimbazaza. Durant leurs interventions, les députés ont mis un point sur l’importance de renforcer les actions en faveur de la souveraineté alimentaire, à travers le soutien au programme présidentiel « Riz hybride » ou « Vary safiotra », la distribution d’engrais et d’équipements agricoles, ainsi que la promotion et la mise en place des « Agropoles », pôles de production et d’élevage répondant aux besoins des communautés locales. 

 

A l’épreuve du feu !

Publié le vendredi, 13 juin 2025

Une adolescente qui sort de nulle part erre dans le vague à une heure indue quelque part. Une autre à peu près du même âge fugue avec un autre adolescent et refuse de rentrer chez elle. Une autre retrouvée morte et jetée comme un torchon sale n’importe où. Une fillette de quatre ans violée, violentée et assassinée atrocement avec la complicité d’une … famille entière etc.! La société malagasy d’aujourd’hui serait-elle à la dérive ? Quoi qu’il en soit, notre environnement sociétal, pris entre deux feux, subit une épreuve brûlante.

 

Fil infos

  • Le Président Rajoelina à Fianarantsoa - Série d’inaugurations d’infrastructures au programme
  • Tensions à la JIRAMA - La population, éternelle victime !
  • Îles malgaches de l’océan Indien - Madagascar exige des compensations  
  • Coopération militaire - GSIS, l’unité d’élite de la Gendarmerie prête à évoluer sur tous les fronts
  • Restitution des îles Eparses - Deuxième face à face à Paris ce jour
  • Intoxications alimentaires à répétition - Les causes demeurent floues
  • Diplomatie - Un juriste malgache élu au Comité onusien pour les migrants 
  • Empoisonnement à Ambohimalaza - Le bilan ne cesse de s'alourdir
  • Coopération Emirats arabes unis - Madagascar - Une centrale solaire de 50MW bientôt à Moramanga
  • Président Andry Rajoelina - « 65 ans d’indépendance sont signe de maturité historique »

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Editorial

  • Opacité dérangeante
    Le manque de transparence ou l’absence de réponses claires dérange ! La vague d’intoxications alimentaires ou d’empoisonnements ainsi que la disparition inexpliquée d’un bateau avec des passagers à bord restent, jusqu’à présent, entourées de zones d’ombre. Depuis le malheureux événement d’Ambohimalaza, d’autres incidents se sont enchaînés un peu partout à travers le pays, sans que l’on sache exactement à quoi s’en tenir. Une cérémonie de célébration d’anniversaire a viré au drame dans un Espace ayant pignon sur rue vers Imerinkasinina dans la soirée du samedi 14 au dimanche 15 juin. Une virulente intoxication alimentaire a fait des ravages. « Toutes les personnes ayant pris part à la fête et goûté aux repas servis ont été victimes de malaises nécessitant une évacuation d’urgence vers des centres hospitaliers de la Capitale ». « Il y a eu des morts et plusieurs cas graves. Le bilan ne cesse de s’alourdir, dépassant désormais la…

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