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La fistule obstétricale est un problème de santé publique majeur, en particulier dans les pays en développement comme Madagascar. Considérée comme un enjeu de santé maternelle, elle résulte généralement de complications lors de l’accouchement, souvent dues à des soins obstétricaux inadéquats, mais aussi suite aux viols. Actuellement, alors qu’on estime jusqu’à 50 000 femmes peuvent être victimes de fistules dans le pays, seules près de 10 000 ont été diagnostiquées et « réparées ». Ce chiffre souligne l'urgence d’améliorer les campagnes de sensibilisation et les services de santé. Sous la direction des autorités sanitaires, en collaboration avec l'UNFPA et d'autres partenaires, des campagnes de réparation ont été mises en place pour offrir des interventions chirurgicales gratuites aux femmes touchées. Ainsi, en 2023, au moins 700 femmes ont été réparées grâce à quatre campagnes de chirurgie, dont la dernière s'est tenue au Pavillon Sainte Fleur, à partir du 20 septembre. Selon le Dr Eric, qui opère au Pavillon Sainte Fleur, ces campagnes ont permis de réparer 23 femmes jusqu'à ce jour. La situation est encourageante, mais il est urgent de préparer la cinquième campagne qui aura lieu ce mois d’octobre à Ambovombe. D’ailleurs, la sensibilisation au sein des communautés locales est essentielle pour identifier et repérer les femmes souffrant de fistules, afin qu'elles bénéficient d'un traitement adéquat.
Prévention et réinsertion
La prévention de la fistule obstétricale nécessite une approche globale qui comprend l'éducation sur la santé reproductive et l'accès aux services de planification familiale. Eviter les mariages et grossesses précoces est essentiel pour réduire le risque de développer cette pathologie. Après la réparation, la réinsertion des femmes dans la communauté constitue un défi significatif. En effet, les femmes qui ont subi une opération de fistule doivent réintégrer la société qui les stigmatise souvent. Les responsables locaux ont un rôle crucial à jouer dans cette réinsertion pour garantir que ces femmes puissent mener une vie normale et avoir accès à des activités génératrices de revenus.
Nikki Razaf


Alarmante. L'inflation à Madagascar continue de peser lourdement sur le quotidien des ménages, atteignant des niveaux inquiétants. Selon l'Institut national de la statistique (INSTAT), les prix à la consommation ont bondi de 7,8% entre août 2023 et août 2024. Cette hausse généralisée affecte l'ensemble des produits de base, rendant la vie quotidienne plus difficile pour de nombreuses familles. Le riz, aliment de base dans l'alimentation des Malagasy, a vu son prix augmenter de 5,2%. En parallèle, les produits de première nécessité (PPN) ont également subi une hausse de 6,3%. Les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées ont progressé de 6,8%. Ces augmentations mettent en péril le pouvoir d'achat de nombreux ménages qui peinent à subvenir à leurs besoins essentiels. Outre l'alimentation, d'autres secteurs sont durement touchés. Les coûts de l'ameublement, de l'équipement ménager et de l'entretien courant ont grimpé de 7,2%. Cependant, l'inflation la plus forte concerne les prix de la communication, atteignant un taux alarmant de 8,9%. Par ailleurs, les coûts de l'énergie connaissent aussi  une forte augmentation de 8,8%, impactant directement les dépenses courantes des familles et des entreprises.
Réalité difficile
Face à cette situation, les témoignages des citoyens reflètent une réalité difficile. Fara, une mère de trois enfants, partage son expérience : « Chaque mois, il devient plus difficile de boucler le budget. Le prix du riz a tellement augmenté que nous avons dû réduire nos portions. Même les produits de première nécessité, comme l'huile et le sucre sont hors de prix. » Ce constat est partagé par de nombreux ménages qui doivent revoir à la baisse leur consommation pour pouvoir tenir. Les prévisions économiques pour les mois à venir ne sont guère optimistes. La Banque centrale a annoncé que le taux d'inflation pourrait atteindre 8,5% d'ici la fin de l'année. Cette tendance inflationniste est alimentée par des facteurs tant nationaux qu'internationaux, notamment la hausse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, mais aussi par des facteurs internes liés à l'approvisionnement et la gestion des ressources énergétiques. Dans ce contexte, les ménages sont contraints de s'adapter et de trouver des solutions pour faire face à cette pression économique croissante. Certains optent pour des achats en plus petite quantité ou pour des produits de substitution, tandis que d'autres cherchent des moyens d'augmenter leurs revenus, en multipliant les petits boulots ou en s'appuyant sur l'entraide communautaire.

Du 8 au 30 novembre prochains, la seconde édition de l’exposition OFF de la 15ème édition de la Biennale de l’Art Africain Contemporain de Dakar, intitulée « Africa : La Renaissance En Marche #2 », mettra en avant le travail de Tara Shakti. Cette artiste malgache est la première à voir ses œuvres sélectionnées pour être envoyées sur la Lune dans le cadre du projet ambitieux Lunar Codex, dirigé par l’entrepreneur canadien Samuel Peralta. Le Lunar Codex se présente comme un véritable projet lunaire visant à célébrer la créativité humaine en préservant les œuvres de 35 000 artistes, écrivains, musiciens et cinéastes de tous horizons. Ces créations seront transportées comme un « message dans une bouteille » vers la Lune, où elles seront stockées sur des NanoFiches, des cartes mémoires de taille minuscule, capables de résister aux conditions lunaires extrêmes. A terme, cette collection devrait contenir entre 175 000 et 210 000 fichiers numériques, incluant des œuvres d’art, des films, des poèmes, des morceaux de musique et des livres, tous destinés à être expédiés via sept capsules temporelles. La capsule finale, baptisée Polaris, transportera les œuvres de Tara Shakti entre novembre 2024 et février 2025. Elle sera lancée vers l’hémisphère sud de la Lune à bord de l’atterrisseur Griffin d’Astrobotic. Ce projet d’envergure, qui constitue à ce jour la plus vaste collection d’œuvres culturelles provenant de 254 pays, territoires et nations autochtones, est le fruit du rêve de Samuel Peralta. Son souhait est que les futurs explorateurs de la Lune découvrent les capsules temporelles et soient témoins de la richesse créative de notre époque, malgré les défis tels que les guerres, les pandémies et les bouleversements climatiques. Tara Shakti, ayant grandi dans une famille d’artistes à Madagascar et diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Florence, s'est ensuite installée en France. Son engagement en faveur de l’expression authentique et de l'exploration artistique a conduit à la sélection de cinq de ses œuvres pour cette mission révolutionnaire. En tant que pionnière, elle illustre le pouvoir de l’art malgache sur la scène internationale et marque un moment historique pour la culture du pays. Avec la participation de Tara Shakti à ce projet intergalactique, la Biennale de Dakar 2024 ne se contente pas de mettre en avant des talents locaux, elle contribue également à une aventure sans précédent qui lie art et exploration spatiale.

Si.R

Dire qu'une dispute dans un couple allait occasionner des ravages et destructions, et faire basculer en une nuit la vie de ses voisins de quartier, les rendant sinistrés à cause d'un violent incendie ! Ce drame est survenu vers 19h lundi dernier dans le quartier de Mangarano à Toamasina. Bilan : une trentaine d'habitations constituées de plusieurs appartements des particuliers, ont pris feu ! Le hic, c'est que le couple en cause a pris simplement la fuite et personne ne sait où peut-il se cacher en ce moment ?

33 % des femmes malagasy sont touchées par le cancer du sein, selon la statistique du ministère de la Santé publique. Bien que cette maladie soit curable, la plupart des patientes ne se rendent compte de la dégradation de leur état de santé qu’à un stade très avancé, engendrant ainsi des difficultés dans le traitement, voire la mort. Un dépistage précoce permet de traiter et de guérir totalement le cancer du sein. Si auparavant, les femmes âgées de 45 à 50 ans en sont les plus touchées, actuellement l’âge moyen des patientes ne cesse de baisser.

Une occasion à ne pas rater. L’association Fitia et la Fondation Akbaraly vont octroyer deux journées de dépistages gratuits du cancer du sein et celui du col de l’utérus. Le centre de prise en charge intégrée des victimes de violences sis à Mahamasina accueillera ce jour et demain cet évènement, organisé dans le cadre de l’« Octobre rose ». En fait, ces cancers des femmes tuent le plus à Madagascar, faute d’un dépistage et d’une prise en charge à temps. Ces maladies touchent pourtant toutes les tranches d’âge et peuvent être prévenus et guéris s’ils sont dépistés à temps.

Des points noirs à réhabiliter. Une vingtaine d’axes routiers dans la ville de mille seront réhabilités en une durée de deux mois, selon le ministre des Travaux publics, Rafidison Richard Théodore, durant le lancement du projet à Ampandrana, dans la nuit du lundi dernier. Les tronçons de route en état de dégradation avancée, situés notamment à Ambanidia, Antsakaviro jusqu'au Rasalama, 67 Ha, Anosy, Soanierana, Rond-point Ampasika, Mahazoarivo jusqu'à Androndra, Ankazomanga et Antanimena figurent parmi les priorités.

En quête d’opportunités !

Publié le mercredi, 02 octobre 2024

Madagasikara tente le tout pour le tout de disposer entre les mains les atouts nécessaires de nature à pouvoir décoller pour de bon l’économie nationale. Les dirigeants en place sous la houlette du chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina en tandem avec le Premier ministre, chef du Gouvernement, cherchent par tous les moyens d’acquérir le maximum d’opportunités afin de pouvoir mettre en œuvre la réussite, le décollage de la Grande île. 

Optimiste, la ministre de l'Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, a officiellement lancé, avant-hier les travaux de la mission du Fonds monétaire international (FMI) à Madagascar, marquant une étape de plus dans la coopération entre le pays et l'institution internationale. La délégation du FMI est conduite par Frédéric Lambert, chef de mission pour le département Afrique, et Kodjovi Eklou, représentant résident du FMI à Madagascar. Lors de son discours d'ouverture, la ministre de l’Economie a mis en lumière l'importance des discussions prévues pour renforcer la résilience économique du pays.

Après plusieurs années de silence en matière de manifestations culturelles majeures, la ville portuaire de l’Est s'apprête à célébrer la première édition du Festival Makua, un événement prometteur qui se tiendra du 31 octobre au 3 novembre. A travers le thème « Voyage et découverte », ce festival vise à revitaliser la scène culturelle de cette ville portuaire, tout en aspirant à établir un lien fort avec le public local. Le chanteur Shyn, l’un des organisateurs du festival, a souligné l'importance de cette initiative pour redonner à Toamasina une place de choix dans le paysage culturel. 

Fil infos

  • Épidémie de choléra - Les autorités malgaches refoulent un bateau des Comores
  • Croissance économique à Madagascar - Le FMI prévoit une légère augmentation en 2025
  • Groupement des forces spéciales d’intervention - Une unité d’élite face aux défis de la sécurité et la souveraineté nationale
  • Lutte contre la pauvreté - Père Pedro salue la détermination du Président Rajoelina
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  • Problèmes d'électricité - Une « urgence nationale » déclare le Président Rajoelina
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  • Nouvelle stratégie de lutte contre la corruption - Accent mis sur les ressources naturelles
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  • Tsimbazaza - Les députés débourseront de leurs poches pour les 4x4

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Editorial

  • Urgence nationale !
    Rajoelina Andry Nirina, Président de la République, franchit le Rubicon. Il déclare urbi orbi que les problèmes récurrents voire chroniques de coupures d’électricité, des délestages sont une urgence nationale. Une initiative fort louable de la part d’un Chef de l’Etat conscient et responsable de la vie de la Nation. Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Selon certains observateurs avertis et pointilleux parfois tatillons, la décision du Président sonne quelque peu en retard des réalités vécues de plusieurs mois même plusieurs années. Les coupures d’eau et d’électricité sévissent sur les populations en zone urbaine.

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