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La reprise annoncée de la liaison aérienne entre Madagascar et les Comores, à travers le premier vol d’Ewa Air prévu le 13 décembre 2025, marque une étape importante dans la stratégie nationale d’ouverture économique. Selon le ministre des Transports et de la Météorologie, Juste Raharisone, cette reprise s’inscrit dans une volonté affirmée de diversifier les connexions régionales afin de stimuler le tourisme, les échanges commerciaux et la circulation des travailleurs entre les deux pays. Le vol, pour l’instant assuré uniquement à l’aller et connecté via Mayotte, représente un signal positif après plusieurs années de ralentissement des liaisons régionales. 

Une seconde initiative vient renforcer cette dynamique : la compagnie Royal Air prépare une ligne directe Mahajanga - Moroni qui devrait, selon les premières indications, offrir de nouvelles opportunités aux opérateurs économiques du nord-ouest. Certains commerçants situés à Mahajanga indiquent déjà qu’une réouverture facilitée des trajets pourrait relancer les flux de visiteurs comoriens, tandis que des exportateurs malagasy espèrent un accès plus rapide à certains marchés de la région. Malgré quelques inquiétudes sur la fréquence réelle des vols, plusieurs acteurs locaux considèrent ces annonces comme un pas concret vers une meilleure intégration économique régionale, même si les résultats dépendront encore de l’application effective des mesures annoncées.

Ouverture progressive

Les réformes engagées par l’Etat concernent également l’ouverture progressive des aéroports secondaires, un volet jugé indispensable pour densifier durablement le réseau aérien national. Des travaux de réhabilitation et de mise à niveau sont déjà en cours sur plusieurs sites afin de permettre l’accueil de plus de compagnies et d’assurer une meilleure connectivité entre les régions. Selon le ministre, cet élargissement du réseau pourrait, à terme, réduire les coûts de déplacement, fluidifier la mobilité interne et attirer davantage d’investisseurs étrangers intéressés par la position stratégique de Madagascar dans le canal de Mozambique.

Sur le terrain, les avis sont partagés mais généralement encourageants. Un opérateur touristique d’Antananarivo souligne que de nouvelles liaisons avec les Comores pourraient redonner de l’air au secteur, encore fragilisé par les années précédentes, tandis qu’un artisan du secteur agroalimentaire espère que ces vols simplifieront l’exportation de produits frais. Quelques critiques persistent, notamment sur les risques de retards dans l’exécution des chantiers ou sur la gestion des futures fréquentations, mais la majorité des personnes interrogées estime que la relance des lignes régionales constitue une opportunité économique réelle, pour peu que les engagements soient tenus et que les infrastructures suivent le rythme.

 

Dans un éclat de mélodies intemporelles, l’Alliance française de Tananarive (AFT) s’apprête à offrir une soirée d’exception, le 5 décembre prochain à 18h 30 dans les locaux de l’AFT, sis à Andavamamba. Un rendez-vous dédié à la redécouverte du « Kalon’Imerina », ce patrimoine musical précieux issu du théâtre des Hautes terres malgaches, porté par le groupe Solika ou SOlofo LIan-KAnto, véritable gardien de cette tradition. 

Depuis ses origines modestes sur le campus d’Ambohitsaina dans les années 1960, Solika, aussi surnommé « Les héritiers », a su préserver et transmettre un répertoire musical chargé d’histoire et de valeurs. A l’époque, des étudiants membres de l’Association théâtrale et artistique des universitaires de Madagascar (ATAUM) avaient décidé de ressusciter ces chansons anciennes, témoins d’un passé riche en messages axés sur la famille, l’amour, la solidarité et la fierté culturelle. 

Ce projet, initialement porté par une poignée de passionnés, a pris une ampleur considérable en 1989, lorsque d’anciens membres ont décidé de relancer cette initiative avec détermination. Aujourd’hui, le groupe Solika incarne un pont entre générations. Son concert du 5 décembre sera une immersion dans l’univers des grands compositeurs qui ont façonné le « Kalon’Imerina », tels Justin Rajoro, Naka Rabemanantsoa ou encore Andrianary Ratianarivo. Leurs œuvres, traversant plusieurs décennies, conservent toute leur fraîcheur et leur profondeur, grâce à des interprétations fidèles aux versions originales. La formation a su préserver la richesse musicale de cette période, tout en insufflant une nouvelle vie à ces mélodies, pour qu’elles continuent de résonner dans le cœur des Malgaches et des amateurs de culture traditionnelle. 

Ce rendez-vous musical n’est pas seulement une célébration du passé, mais aussi une démarche de transmission. En intégrant de jeunes chanteurs, Solika assure la relève, permettant à cette musique ancienne de continuer à vivre et à toucher un public plus large. La soirée promet ainsi une rencontre entre générations, où la mémoire musicale se mêle à l’émotion, dans un hommage sincère à l’histoire et à l’identité malgache. Plus qu’un simple concert, cette initiative s’inscrit dans une volonté de préserver et de valoriser un patrimoine culturel souvent méconnu, mais essentiel à la compréhension de l’âme malgache. En redonnant vie à ces chansons théâtrales des Hautes terres, Solika offre une expérience authentique, où la musique devient un vecteur d’émotion, de mémoire et de fierté nationale. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous ceux qui souhaitent renouer avec l’histoire profonde de Madagascar, à travers ses voix et ses mélodies d’hier et d’aujourd’hui.

Si.R

La judokate malagasy Laura Rasoanaivo s’apprête à défendre les couleurs nationales au prestigieux Grand Slam 2025, prévu du 28 au 30 novembre à la Mubadala Arena d’Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis. L’événement, l’un des plus relevés du calendrier mondial, réunit près de 400 athlètes issus de 53 pays, tous en quête de points précieux pour le classement international et les grandes échéances à venir.

Alignée dans la catégorie des -70 kg, Laura affrontera une opposition dense, composée des meilleures spécialistes mondiales de sa catégorie. Elle est accompagnée de son entraîneur, Arsène Nambinina Randrianitovina, qui l’a préparée intensivement pour ce rendez-vous de très haut niveau. Leur duo, déjà bien rodé sur la scène continentale, entend montrer que les judokas malagasy ont leur place dans l’arène internationale.

 

Fait notable. La participation de l’athlète malagasy est intégralement prise en charge par l’International Judo Federation (IJF). Transport, hébergement, logistique… cet appui total permet à Laura Rasoanaivo de se consacrer exclusivement à son objectif sportif, sans pression extérieure. Une opportunité de taille qui témoigne également de la reconnaissance de son potentiel.

 

À Abu Dhabi, la jeune judokate ambitionne non seulement de se mesurer aux meilleures, mais aussi de franchir une nouvelle étape dans sa carrière. Son entrée en lice est très attendue, tant par les supporters malgaches que par les observateurs du judo africain, qui scruteront sa prestation dans ce tournoi où chaque combat se gagne au prix d’un engagement total.

Le Grand Slam 2025 s’annonce ainsi comme un moment charnière.  Un défi, mais aussi une chance pour Laura Rasoanaivo de s’affirmer sur la scène mondiale.

Elias Fanomezanantsoa 

La UNE du 281125

Publié le jeudi, 27 novembre 2025

La karatéka malagasy Razafindrakoto Mirantsoa n’a pas pu s’envoler pour Le Caire, Egypte, où elle devait disputer la phase finale du championnat du monde de karaté, catégorie Kata dames.

Selon le président de la Fédération malgache de Karaté-do, Ratefinanahary Emile, « le manque de moyens » a empêché le déplacement de l’athlète, pourtant qualifiée et prête à défendre les couleurs nationales.

La Fédération et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Rasambany Alain ont multiplié les démarches pour tenter de financer l’envoi de la délégation.

Il aurait choisi de mettre fin à ses jours, accablé par un profond désespoir. Le gendarme principal de 2è classe F. M. Rakotomalala, affecté au service armement de l’Ecole supérieure de la Gendarmerie nationale (ESGN) de Moramanga, a été retrouvé sans vie dans la salle de bain à son domicile, mardi dernier, vers 15 heures.

Les fortes précipitations dans la Capitale tout au long de cette semaine n'ont pas encore créé un impact majeur sur les plaines d’Antananarivo, selon l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA). Cependant, la vigilance est de mise. Aucune alerte sur la montée des eaux n’est pour le moment déclenchée sur les plaines du grand Tanà. Concernant la rivière Sisaony, les mesures relevées montrent une situation sans danger immédiat. A Andramasina, le niveau de l’eau est désormais de 0,90 m, marquant une légère baisse par rapport aux 1,17 m constatés la veille au soir. La tendance devrait se poursuivre dans les heures à venir. A l'échelle d’Ampitatafika, le niveau s’établit à 0,05 m, soit une hausse de 0,15 m en 24 heures, mais reste très en dessous du seuil d’alerte jaune fixé à 3,00 m.

Divorcées, victimes de violences,... Elles sont devenues des mères célibataires qui prennent en charge et éduquent seules leurs enfants. Pour ce faire, elles effectuent des activités génératrices de revenus, tout en aidant les femmes de leur entourage. Elles ont également suivi des formations, entre autres sur l’entrepreneuriat, la digitalisation et l’éducation financière, pour se reprendre en main. Elles, ce sont les femmes participantes d’« Ampela Online », un projet résultant du partenariat entre Yas Madagascar, STEM for Good et la Maison du numérique.

Désagrément séculaire

Publié le jeudi, 27 novembre 2025

Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie.

En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il  choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

Madagascar peut miser sur son patrimoine naturel et culturel afin de redynamiser son économie via un tourisme durable, réellement ancré dans le respect de l’environnement et des communautés locales. Avec environ 5 % de la biodiversité mondiale, un trésor naturel rare, l’île dispose d’un avantage compétitif fort face à la demande croissante de voyages responsables. Même après une crise socio-politique, le tourisme reste un pilier économique important, représentant près de 6 % du produit intérieur brut (PIB) et générant environ 500 millions d’euros de recettes annuelles, selon les estimations de la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM).

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Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

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