Le film documentaire « Debout ! », réalisé par Felana Rajaonarivelo, a fait sensation lors de la 11ème édition de l’évènement cinématographique « Emergence Films Festival » qui s’est déroulée à Lomé, au Togo, en remportant non pas un, mais deux prix prestigieux. En effet, le jury a décerné à la réalisatrice malagasy la « Mention spéciale » et le « Coup de cœur du jury », récompensant ainsi son engagement et sa sensibilité à travers ce court métrage qui met en lumière le quotidien de quatre femmes vivant avec un handicap.
Antananarivo et ses environs se retrouvent une fois de plus plongés dans une crise aiguë d'approvisionnement en eau. Face à la vétusté du réseau de distribution et des pannes répétées, la JIRAMA, compagnie nationale d’eau et d’électricité, se voit contrainte d'instaurer des mesures radicales. Avec un déficit de production atteignant 100 000 m³ par jour, les autorités n'ont pas d'autre choix que de rationner la distribution d'eau dans la Capitale. La situation est critique : les machines fonctionnent à plein régime, mais cela ne suffit toujours pas à répondre à la demande. La production actuelle, limitée à 200 000 m³ par jour, est loin de combler les besoins quotidiens qui s’élèvent à 300 000 m³.
L’ancien ministre des Affaires étrangères a livré son point de vue personnel par rapport à la victoire du milliardaire de 78 ans arrivé, pour la deuxième fois, à la tête de la première puissance mondiale.
La victoire sans appel de Donald Trump et l’application de son programme politique, social et économique à partir de son entrée en fonction le 20 janvier prochain est une chance pour l’Afrique.
Le tableau s’assombrit davantage. L’image réelle montrant en grandeur nature tous les aspects de la vie quotidienne du peuple se corse de jour en jour. Nourriture insuffisante, pas d’eau, pas d’électricité, l’air pollué, circulation bouchée, prix hors de portée, eaux de pluie en retard, etc. La misère s’intensifie ! On veut bien être positif en chassant d’un seul revers l’esprit négativiste mais les faits sont là et ils sont entêtés, incorrigibles.
Selon le récent rapport annuel de la Banque mondiale (BM) sur la pauvreté et la prospérité, 44 % de la population mondiale vit avec moins de 6,85 dollars par jour, cela considéré comme le seuil de pauvreté dans les pays émergents. Pire encore, 700 millions de personnes, soit 8,5 % de la population de la planète, vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, l’équivalent du seuil d’extrême pauvreté. La Banque mondiale déplore qu’il aille y avoir encore une baisse d’ici à 2030. Le directeur général de la BM, Axel van Trotsenburg de préciser « après plusieurs décennies de progrès, le monde fait face à de sérieux retards en matière de lutte contre la pauvreté ». Evidemment, selon toujours ce haut dirigeant de la Banque mondiale, « la convergence entre ralentissement économique, dette élevée, conflits, chocs climatiques et la pandémie de Covid-19 » se trouvent en grande partie à l’origine de la décadence. Salon une précision du rapport, la pandémie de Covid- 19, en particulier, a porté un coup sérieux à la hausse du taux de la pauvreté dans le monde. Et même, les pays dits développés n’ont pas réussi à retrouver jusque - là leur rythme de croissance.
Les pays d’Amérique latine et d’Afrique sub-saharienne dont Madagasikara ont surtout encaissé le mauvais coup. Drame, les inégalités entre Nations riches et celles pauvres se creusent davantage. Selon les experts, il faudra au moins un siècle pour rattraper sinon combler la différence. Et encore, si les efforts actés pour rattraper les retards veuillent bien porter les fruits escomptés. En tout cas, selon le rapport de la BM, il faudra un siècle de travail acharné pour faire disparaitre la pauvreté dans la moitié du monde.
Quel sombre tableau ! Madagasikara fait partie intégrante de ces malheureux pays victimes des retards de la lutte contre la pauvreté. Les Malagasy subissent de plein fouet les conséquences de la convergence entre ralentissement économique, chocs climatiques et la pandémie de Covid- 19, entre autres. Au final, la pauvreté transposée en extrême pauvreté, en situation de misère chronique, suffoque la grande majorité de la population malagasy. Une réalité choquante, honteuse, mais qu’on ne se cache pas la figure. Une situation qui doit logiquement et légitimement interpeller les dirigeants du pays ainsi que chaque citoyen responsable. La Banque mondiale tire la sonnette d’alarme, il appartient à tous les responsables publics et privés d’assumer leurs responsabilités. Selon cette institution de Bretton Woods, le mal continue de sévir.
Les retards de la lutte contre la pauvreté trouvent aussi leur origine au sein même de ces pays victimes. La mauvaise gouvernance, en dépit des alertes à tous les niveaux continue, comme si de rien n’était, son bonhomme de chemin. Les délinquances financières, la corruption et l’impunité, le gaspillage de la caisse publique, les trains de vie excessifs de certains hauts dirigeants doivent cesser.
Ndrianaivo
Stratégique, un partenariat a été scellé, hier à l’hôtel Carlton entre Corsair, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, et l'Office national du tourisme de Madagascar (ONTM). Cet accord vise à propulser Madagascar sur la scène internationale en tant que destination incontournable pour le tourisme d'affaires, ou MICE (Meetings, Incentives, Conventions, and Events). En collaborant avec Corsair, un acteur majeur du transport aérien, les institutions publiques malgaches comptent renforcer la visibilité de l’île dans ce secteur en plein essor. Ce partenariat incarne une volonté commune de promouvoir Madagascar comme lieu idéal pour des événements professionnels de grande envergure, tels que des conférences et des séminaires, tout en mettant en avant ses atouts naturels et culturels. Corsair, de son côté, s’engage à améliorer les connexions aériennes avec Madagascar, facilitant ainsi l’accès des visiteurs internationaux et particulièrement ceux du secteur MICE. Avec des vols réguliers et des offres de transport sur mesure, cette collaboration espère renforcer l’attractivité de l’île, notamment pour les voyageurs d'affaires venant de France, un marché prioritaire pour le développement touristique du pays.
Notoriété
Plusieurs initiatives concrètes découleront de cet accord. Parmi celles-ci, l’organisation d’événements internationaux visant à accroître la notoriété de Madagascar, ainsi que des invitations d’influenceurs pour promouvoir la destination auprès d’un large public. Ces influenceurs, en participant à des voyages organisés sur l’île, mettront en lumière les richesses culturelles, naturelles et touristiques du pays. En parallèle, des professionnels du tourisme seront invités à découvrir Madagascar à travers des eductours, renforçant ainsi leur connaissance du territoire et de son potentiel. Le ministère du Tourisme et de l’Artisanat soutient également le développement d'infrastructures modernes adaptées aux besoins des événements MICE, tout en offrant des formations spécialisées aux acteurs locaux pour répondre aux attentes des organisateurs. Grâce à ce partenariat avec Corsair, Madagascar ambitionne de se positionner comme une destination de choix pour les événements internationaux, attirant ainsi une clientèle diversifiée et contribuant à une croissance touristique durable. Le renforcement de la connectivité aérienne et la promotion internationale de l’île permettront d’assurer un avenir prospère à Madagascar dans ce secteur clé tout en préservant son patrimoine naturel et culturel.
Un grand soulagement pour les consommateurs. Après plusieurs semaines de délestage, dorénavant, la population pourrait reprendre ses activités. Depuis hier, la coupure de courant a diminué, comme il a été convenu lors du Conseil des ministres de mercredi dernier. Il a été annoncé la diminution à 80 % du délestage dans le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), du moins entre 6h du matin et 10h du soir. « Nous avons pu rouvrir notre salon de coiffure, après quelques semaines de fermeture. Les clients hésitent encore à venir puisqu’ils craignent que la coupure revienne en plein travail », soutient Sylvie, coiffeuse à Alarobia-Amboniloha.
« La production d’électricité au sein de la centrale hydroélectrique d’Andekaleka est encore très faible. A cet effet, il est nécessaire d’intervenir au niveau des centrales thermiques fonctionnant au gasoil (LFO) et au fuel lourd (HFO). Le carburant utilisé a été porté à 450.000 litres contre 250.000 et 300.000 litres par jour, auparavant. Il est aussi indispensable de faire fonctionner l'immense machine TAC d'Ambohimanambola pour réduire le délestage », rapporte le Conseil des ministres. Cependant, celle-ci sera utilisée pour une durée limitée, étant donné les dépenses excessives engendrées par cette centrale thermique. Afin de pouvoir les approvisionner à temps ces centrales thermiques, le nombre de camions-citernes utilisés pour transporter les carburants, entre Antananarivo et Toamasina, sera augmenté de 15 à 20 par jour. La Gendarmerie nationale collabore également en assurant leur sécurité sur la route. Selon les instructions données par le Président de la République, Andry Rajoelina, une centrale solaire de 20 MW sera mise en place à Antananarivo dans le plus bref délai, tandis que des centrales d'une capacité de 5 MW seront également installées dans les chefs-lieux de province et à Nosy Be.
Pour rappel, le Chef de l’Etat a effectué une visite à la centrale thermique d’Ambohimanambola, la semaine dernière, afin de trouver des solutions au délestage qui mine Antananarivo ces derniers temps.
La Rédaction
A la fois drôle et stupide ! C'est ce que l'on puisse dire à propos du comportement de cet homme de 24 ans, chauffeur de taxi-be de la ligne 194. Arrêté le 6 novembre dernier à Ankazodandy, par la Gendarmerie, qui l'a surpris en flagrant délit de vol du minibus Mercedes Benz 409, ce chauffeur sans scrupule sera bientôt déféré au Parquet du Tribunal d'Anosy afin de répondre de ses actes pour accusation de vol devant le procureur. Notons au passage que le véhicule en question se trouvait encore dans son garage lorsque le suspect s'en est emparé tôt un matin.
Ici, c'est son désormais ex-employeur, qui porte plainte contre le concerné. Pour la petite parenthèse, le propriétaire dépossédé aurait licencié le concerné, il y a à peine quelques temps auparavant. « On ignore s'il s'agirait d'une mauvaise foi du suspect, en réponse à son licenciement », confie une source proche du dossier.
Voyons maintenant comment les gendarmes d'Ankadikely ont réussi à épingler le suspect. Afin de s’emparer du minibus, le chauffeur en cause l'a conduit à Ankazodandy, la localité où vit sa famille et l'a planqué quelque part. « Pour pouvoir mettre la main sur le minibus, le suspect s'était rendu au garage, à l'aube. Et le gardien, qui le connaît bien, était loin de se douter que ce chauffeur avait été congédié, et l'a laissé faire, croyant que l'autre, comme à ses habitudes, allait récupérer le minibus pour le service quotidien ! C'est ce qu'a d'ailleurs confirmé le gardien durant son interrogatoire », selon une source au niveau d'une unité de la Gendarmerie à Ankadikely.
Pour retrouver les traces du fugitif et du véhicule, la Gendarmerie a déployé un traquenard. De son côté, l'épouse du chauffeur s'est montrée coopérative pour aider les gendarmes. « Grâce à sa femme qui a gardé un contact téléphonique permanent avec le fugitif, ce dernier se laissait progressivement attirer par le piège tendu à son intention, pour finalement tomber totalement dans ce dernier, quoiqu'il s'est montré méfiant, rusé et a surtout beau mentir pour essayer de supprimer tout moyen permettant de le localiser », confie cette source.
En attendant que la Justice ne détermine la motivation du concerné dans ce vol, on le soupçonne d'avoir l'intention de dépouiller le minibus de ses pièces et se faire de l'argent avec.
Franck R.
Un grand pas pour la démocratie, un petit pas pour l’Opposition. Hier, l’Assemblée nationale a assisté à un moment que certains députés de l’Opposition qualifient de “historique”. En vertu des textes qui régissent l’institution, le groupe parlementaire de l’Opposition a en effet pris le contrôle de l’ordre du jour de la séance à Tsimbazaza. Un geste symbolique qui marque la première fois qu’une telle initiative est prise.
Du point de vue institutionnel, il s’agit d’un véritable triomphe pour la démocratie malgache. Un pas en avant pour l’Opposition, un signe de vitalité démocratique. Cela montre que dorénavant les voix dissidentes ont un moyen démocratique de se faire entendre dans la plus haute enceinte du pays.
L’Opposition a choisi cette occasion pour interpeller des membres du Gouvernement. L’objectif était de permettre de débattre des sujets d’actualité, notamment les délestages, la pénurie d’eau, la dégradation des routes nationales et la sécurité.
La séance n’a cependant pas été aussi brillante que ce que les observateurs auraient pu en attendre. Car si le symbole de la prise de l’ordre du jour est fort, la manière dont la séance a été gérée, ou plutôt déréglée, soulève des interrogations.
L’Opposition a bien convoqué des ministres — Olivier Jean-Baptiste (Energie et hydrocarbures), Lalaina Andrianamelasoa (Eau et assainissement), Richard Rafidison (Travaux publics) et le Général Andry Rakotondrazaka (Gendarmerie) — mais le déroulement de la séance a rapidement pris une tournure qui a de quoi laisser un goût amer.
Au lieu d’un débat sur les politiques publiques sectorielles, la séance a dégringolé dans un enchaînement de questions-réponses qui ressemblait davantage à un face-à-face traditionnel entre ministres et députés. L’ordre du jour promis n’a pas été respecté dans sa forme la plus constructive.
Au lieu d’une véritable interpellation, les questions posées par la plupart des députés ont été souvent d’une extrême généralité et concernaient principalement des problèmes locaux liés aux Districts des députés eux-mêmes. Le contraste entre les attentes et la réalité était flagrant. Il n’y a pas eu ou sinon peu de débat de fond.
Ce manque de cohésion dans la gestion de la séance met en lumière la fragilité de l’Opposition, pourtant si ambitieuse. Il ne suffit pas de prendre l’initiative de l’ordre du jour pour en faire un grand moment politique. Il faut aussi savoir organiser, canaliser et, surtout, diriger le débat de manière efficace. En l’occurrence, le groupe parlementaire de l’Opposition a raté le coche. On repassera pour cette « première fois », même si l’essentiel reste dans le geste.
La Rédaction
Une main tendue vers les personnes du troisième âge et leurs proches. Le Président Andry Rajoelina a annoncé une augmentation significative des pensions pour les travailleurs retraités. Ce fut au cours d’une cérémonie de lancement de la nouvelle gamme de produits numériques de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) hier au Centre de conférence international d’Ivato. Une cérémonie qui marquait également la clôture de la première assemblée générale des retraités malagasy et à l’issue de laquelle des résolutions ont été remises au Président de la République.
Ainsi, les retraités âgés de 80 ans et plus bénéficieront d’une hausse de 25 % de leur pension par rapport au salaire minimum d’embauche. En outre, le Chef de l’Etat a déclaré que la pension de veuvage sera également revalorisée grâce à une augmentation de 25 % pour les veufs et veuves avec un emploi, et de 50 % pour ceux sans emploi. Autant de dispositions qui permettront de soutenir les personnes âgées qui constituent une tranche vulnérable de la population malagasy.
Transformation numérique
La journée d’hier était également l’occasion de lancer la gamme de produits qui permettront d’améliorer davantage les services de la CNaPS dont la demande d’immatriculation en ligne pour les nouveaux employeurs, la DNS en ligne, la preuve de vie des pensionnés avec l’application mobile, les Champions du social by CNaPS et I’Entreprise responsable et solidaire, les travailleurs non-salariés, le Compte individuel du travailleur avec SMS 575 et la « biométrisation ». Cette nouvelle étape s’inscrit dans le processus de la transformation digitale au sein de la CNaPS, qui souhaite s’adapter aux innovations mondiales.
Le Président de la République a salué la nouvelle gestion de la CNaPS, qui enregistre, pour la première fois, une recette en surplus qui permet de financer ces augmentations destinées aux travailleurs retraités. « Ce n’est que le début. Notre objectif est que tous les Malagasy, ayant un revenu, puissent bénéficier de la sécurité sociale grâce aux nouveaux services que propose la CNaPS », a déclaré le Chef de l’Etat. Ce fut l’occasion pour le Président de réaffirmer l’engagement de l’Etat à renforcer le système de prévoyance sociale à Madagascar, avec un accent particulier sur l’amélioration des conditions de vie des salariés retraités et de toutes les familles.
S.R.