L'entrepreneuriat féminin à Madagascar a franchi une étape significative le 11 décembre, avec la soirée de gala du trophée Ampela, organisé par Baobab Banque Madagascar dans le cadre de son programme AMPELA. Ce concours, conçu pour informer, connecter et soutenir financièrement les femmes entrepreneures, a couronné Landricya Razafitianarisoa d'Ambanja comme l'« Ampela Amazone 2025 ». Sa victoire, axée sur la catégorie Made in Madagascar, est un signal fort pour l'économie nationale.
C’est une étape majeure pour la scène théâtrale malgache. La compagnie Miangaly Théâtre, reconnue pour son engagement social et sa créativité, participera au prestigieux « Marché des arts du spectacle d’Abidjan » (MASA), en Côte d’Ivoire, prévu en avril 2026. La sélection de sa pièce, intitulée « La ferme » parmi près de 2.000 candidatures venant de 51 pays africains, témoigne de la reconnaissance croissante de son travail à l’échelle continentale.
Un climat de stupeur et de tristesse règne depuis samedi à Mantasoa. A l’aube du 13 décembre 2025, la propriété du PDG du groupe SODIAT, Mamy Ravatomanga, a été le théâtre d’une opération violente et destructrice, laissant derrière elle des bâtiments saccagés, un agent de sécurité gravement choqué et de nombreuses questions sans réponse.
Selon les informations recueillies, il était environ six heures du matin lorsqu’un groupe d’hommes, au nombre d’une dizaine selon les témoins, a fait irruption à l’entrée du domaine. Vêtus de tenues assimilables à des uniformes militaires et dissimulant leurs visages, ils auraient affirmé agir dans le cadre d’une mission officielle de fouille. Pourtant, aucun document, ni mandat de perquisition, n’aurait été présenté pour justifier leur intervention.
Renforcer les moyens de contrôle et d’investigation des institutions de formation judiciaire. L’Ecole nationale de la magistrature et des greffes (ENMG) se retrouve au cœur d’une polémique après la découverte qu’un candidat au concours d’entrée possédait un casier judiciaire non vierge. L’affaire a été révélée par son directeur général, Anthony Ramarolahihaingonirainy, qui déplore le manque de moyens de l’institution pour effectuer des vérifications approfondies sur l’ensemble des postulants.

Un lendemain incertain. Les couacs et le cafouillage ayant terni la séance inaugurale de la Concertation nationale ce mercredi 10 décembre laissent planer le doute sur la réussite, en final, de la Concertation nationale. Le premier pas compte beaucoup sur l’avenir d’une quelconque entreprise et d’une importance cruciale. Un premier pas réussi présage un dernier pas de gagner, un avenir de bon augure.
Listing des invités mal conçus ! Des cartes des invités truffées de fautes d’orthographes etc. Des absences trop remarquées ! Une crédibilité des principaux organisateurs remise en cause!, etc. Bref, une cérémonie mal organisée.
Plus d’un, observateurs ou simples citoyens profanes dans les analyses ou observations, paraissent constater le manque de sérieux de la préparation de cette Consultation nationale par le biais duquel la Nation toute entière espère en découdre vivement avec ce « cercle vicieux » qui résonne comme une malédiction. Forcément, le doute plane !
Les critiques sur l’organisation en général de la concertation abondent sur les réseaux sociaux. D’abord, on remet en cause sur la capacité réelle des quatre prélats au sommet du FFKM à organiser et diriger les assises nationales de la Concertation. Il ne suffit pas d’être des Raiamandreny ayant une autorité morale et … spirituelle pour avoir les aptitudes à conduire une Convention nationale. S’il s’agit d’une réunion de Synoda Foibe ou d’un Congrès de hauts dirigeants d’églises, on pourrait admettre la compétence des chefs d’églises mais quand il est question d’une grande consultation d’envergure nationale ayant des accès ou d’impacts sur tous les domaines de la vie du pays, des trente millions de malagasy, on doute légitimement sur le sérieux de la chose. Il faudra préciser que le FFKM des années 1990 – 1991 est tout autre le FFKM de 2025. La posture et la pertinence du Cardinal Gaétan Razafindratandra (Ekar) et consorts disposent d’un rayonnement plus incisif vis-à-vis de l’opinion et des fidèles par rapport à la prestance de la « bande » à Ranarivelo Samoela Jaona (EEM), président actuel du FFKM. On ne voulait pas ici émettre un message insinuant une attitude désinvolte ni un manque de respect à l’égard des quatre dirigeants d’église au sein du FFKM, on s’efforce tout court de dresser un tableau sans complaisance à l’endroit des chefs spirituels d’une grande partie des fidèles chrétiens de Madagasikara. Là encore, il va falloir noter qu’il existe d’autres confessions religieuses en dehors du champ d’action du FFKM. D’autant plus, il convient de rappeler que le FFKM de 2025 est loin de pouvoir endosser le « manteau » de la neutralité comme c’était le cas en 1990 – 1991 vis-à-vis du régime politique d’avant ou d’aujourd’hui. Il se trouvait que certains dirigeants du FFKM, en tout cas les plus influents ont été taxés d’avoir un penchant ouvert envers tels ou tels hommes du pouvoir. Pour avoir tenu d’un discours ou d’une homélie franchement pour ou contre les tenants du pouvoir, certains prélats ont violé la neutralité de l’église publiquement.
Les jeunes de la Gen Z ont affiché publiquement leur désaccord sur la conduite de la Concertation nationale confiée aux quatre chefs d’églises du FFKM. Ils doutent de leur compétence et de leur impartialité ! Et ils ne sont pas les seuls ! D’autres entités partagent leurs avis. On verra !
Ndrianaivo
La situation se complique pour le Groupe Sodiat, et ce sont aujourd’hui ses employés qui tirent la sonnette d’alarme. Avec le gel d’une partie des comptes bancaires des sociétés composant le groupe, l’activité est quasiment à l’arrêt. Les conséquences sont déjà visibles. En effet, les salaires du mois risquent de ne pas être versés et l’avenir même de plusieurs filiales, sinon toutes, semble menacé.
Selon les informations recueillies, les blocages bancaires touchent avant tout les comptes des entreprises du groupe, et non seulement ceux du président-directeur général, contrairement à ce qu’affirment certains mauvaises langues. Il est d’ailleurs rappelé que personne ne possède autant de comptes bancaires à titre personnel que ceux cités ici et là dans le microcosme politique. Le nombre élevé de comptes correspond aux multiples sociétés et à leurs comptes opérationnels, qui sont généralement deux ou trois par entité.
En tout cas, pour le personnel, la réalité est brutale. Avec des comptes gelés et certains réduits à zéro ariary, les sociétés ne peuvent plus produire, plus vendre, plus payer leurs fournisseurs ni honorer leurs engagements les plus basiques. « Il n’y a plus d’argent pour bouger le moindre petit cil », résume un employé, dépité.
Les conséquences en chaîne sont immédiates. Aujourd’hui, aucune rentrée d’argent possible, même si certains clients continuent de payer leurs factures. Paiement sortant impossible également, ce qui paralyse les opérations quotidiennes. Il y a donc un risque réel de rupture d’activité, faute de trésorerie pour poursuivre la production ou le commerce.
C’est cette impasse totale qui pousse aujourd’hui les employés à manifester. Non pas par opposition aux dirigeants du pays qui ont décidé le gel des comptes, mais pour défendre leur droit au travail. « Nous voulons travailler », martèlent-ils. Mais tant que les comptes resteront bloqués, rien ne bougera.
Dans les ateliers comme dans les bureaux, le même constat revient. Aujourd’hui, tout est bloqué. Et sans solution rapide, c’est la survie même de certaines entités du Groupe Sodiat qui pourrait être compromise. Les prochaines semaines seront déterminantes pour les 4500 employés qui dépendent de cette reprise d’activité, pour ne pas finir au chômage technique, une menace qui plane plus que jamais sur leur tête à l’heure actuelle.
La Rédaction
Le mystère entourant le déplacement du Président de la Refondation de la République de Madagascar (PRRM) à Dubaï se dissipe à peine. Après plusieurs jours de rumeurs relayées par la presse étrangère et les réseaux sociaux, c’est finalement le ministre de la Communication et de la Culture, également porte-parole du Gouvernement, qui a confirmé hier que le Chef de l’Etat s’est bien rendu dans l’Emirat. Une confirmation tardive, mais sans détails supplémentaires.
Selon le MCC, la visite est qualifiée de « mission stratégique ». Une formule qui reste pour l’instant la seule information officielle disponible. Aucune précision sur la date de départ, celle du retour, ni sur le programme exact de cette visite éclair. Le Gouvernement n’a pas communiqué non plus sur la nature des rencontres tenues sur place.
Pendant ce temps, d’autres sources sont plus prolixes. Des médias étrangers et publications non officielles affirment que le PRRM aurait rencontré des diplomates émiratis, américains et israéliens. Un nom revient avec insistance celui d’Erik Prince, milliardaire américain connu pour avoir fondé Blackwater, une société militaire privée devenue célèbre — et parfois controversée — dans les années 2000.
Aujourd’hui, Erik Prince est actif dans le secteur de la sécurité via une nouvelle structure, Vectus Global. Cette entreprise propose des solutions d’intervention dans des pays en crise, avec le déploiement d’opérateurs spécialisés pour lutter contre les groupes armés ou rétablir l’ordre. Ses récents engagements en Haïti ont ravivé les débats autour de ces pratiques, certains analystes y voyant une forme moderne de privatisation de la sécurité, voire un glissement vers un « néo-colonialisme sécuritaire ».
Dès lors, la question qui se pose et s’impose est de savoir si la visite du PRRM à Dubaï avait-elle un lien avec ces activités ? Pour l’heure, les autorités malagasy ne confirment une telle rencontre ni ne précisent l’objet réel du déplacement. Le silence officiel contraste toutefois avec l’insistance des sources étrangères.
Cette visite a fait jaser d’abord parce qu’elle s’est déroulée en catimini, alors qu’il s’agit du premier déplacement extérieur de celui qui occupe le fauteuil de numéro un du pays. Outre la discrétion accordée au déplacement et la destination choisie ont ouvert la porte à toutes sortes de spéculations. D’autant que le déplacement du PRRM coïncidait avec le lancement officiel de la Concertation nationale au pays, processus qui doit définir les contours de la transition politique de vingt-quatre mois.
A l’époque, le MCC avait expliqué que cette absence relevait d’un choix interne à l’Exécutif visant à mettre en avant la ministre d’Etat chargée de la Refondation. Une justification qui avait déjà laissé sceptiques de nombreux observateurs, et qui trouve aujourd’hui un éclairage nouveau au regard de ce déplacement discret à Dubaï.
« La terre souffre de l’impolitesse de tous ceux qui ont manqué de délicatesse. Sois poli, ne pollue plus (...) ». Ce message clé, écrit d’une manière poétique, fait partie de ceux intégrés dans les photos exposées à l’Alliance française d’Antananarivo (AFT), sise à Andavamamba, depuis mardi dernier jusqu’à ce samedi. Cette exposition baptisée « Aina ny Tany/ Le Sol, la Vie », invite le public à découvrir la richesse des sols malgaches mais aussi leur fragilité. « La science est souvent incomprise, d’où la médiation culturelle pour sensibiliser les populations, notamment celles rurales, sur l’importance des sols que beaucoup ne connaissent pas. A travers des photos, des aquarelles et des poèmes, l’objectif étant de mettre en avant la nécessité de protéger, nourrir et prendre soin des sols », informe Thierry Portafaix, représentant de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) à Madagascar.
Cet événement étant une initiative de L’IRD et du Laboratoire des radio-isotopes (LRI) de l’université d’Antananarivo. « Les sols s’affaiblissent à cause des pressions humaines. Après des milliers d’années de création, la destruction des sols peuvent se faire en 2 ans suite aux exploitations abusives », alarme Tovonarivo Rafolisy, directeur du LRI. « Les sols nous appartiennent, pas seulement aux humains mais aussi à tous les êtres vivants. Leur préservation s’avère indispensable (...) », poursuit la poétesse Na Hassi. « Tous les dossiers de recherche sur les sols, leur entretien, les problèmes encourus, etc., ont été collectés pour en créer des poésies. L’élaboration de ce projet, combinant les sciences et l’art, s’est tenue entre octobre 2024 et décembre 2025, avant d’arriver à cette exposition», ajoute-t-elle.
A travers les œuvres de la poétesse Na Hassi, de l’aquarelliste Amir J, du photographe Bastien Defives et de la graphiste Annie Mun, l’exposition allie esthétique, émotion et pédagogie. Elle fait ressentir l’importance vitale des sols et s’adresse à tous, quel que soit l’âge ou le niveau de connaissance scientifique. L’exposition comprend 16 panneaux de 1×1 m, imprimés sur bâches épaisses avec œillets pour un accrochage simple et adaptable, et s’accompagne d’un livret pédagogique en français, et bientôt en malagasy. Deux exemplaires itinérants sont disponibles pour emprunt, et des versions numériques en haute définition sont accessibles sur demande. L’installation est possible dans des salles de classe, espaces communautaires, établissements culturels ou lors d’événements scientifiques et artistiques en intérieur ou extérieur. Les intéressés peuvent demander plus d’informations sur la page web : https://www.ird.fr/aina-ny-tany-le-sol-la-vie-lexposition-madagascar.
P.R.
Trois journées scientifiques au campus d’Ambohitsaina. Madagascar célèbre la Journée internationale de la géodiversité du 10 au 12 décembre dernier. Conférences, exposition-vente de pierres fines, stands RSE, orientation pédagogique, activités sportives et animations culturelles ont marqué l’évènement. Chercheurs, étudiants, lycéens et acteurs économiques ont été réunis. Organisé par le Centre de recherche en géologie, mines et environnement (CR-GME), cet événement a rappelé que le développement du pays repose sur la connaissance, la responsabilité et l’engagement collectif.
A l’issue de cette célébration , le Professeur Razanafiarimanga Zara Nomentsoa, directrice de la Documentation, des Publications internationales et de l’Edition, représentant le président de l’université d’Antananarivo, a témoigné le soutien officiel de l’institution à la promotion de la géodiversité et de la recherche scientifique. Ce centre de recherche joue un rôle crucial dans l’accompagnement des étudiants et dans la production scientifique liée au développement national.
Les mémoires réalisés au sein du CR-GME ont non seulement respecté les exigences académiques, mais ont aussi répondu aux priorités du pays dont la valorisation, la compréhension et la gestion durable des ressources du sous-sol malagasy. « Ces travaux de recherche ont déjà fait l’objet de publications internationales, notamment dans Afrique Science, renforçant sa visibilité dans les réseaux scientifiques africains », indique-t-on. Ce centre de recherche a également accueilli des élèves du Lycée Jules Ferry et du Lycée Jean-Joseph Rabearivelo pour des séances d’orientation scientifique. Une démarche essentielle à l’heure où les inscriptions dans les filières scientifiques déclinent, alors que l’entrée à l’université nécessite une préparation solide et une bonne connaissance des parcours.
Le concept de géodiversité, désignant la variété des éléments naturels non vivants de la planète, tant à la surface comme en profondeur : minéraux, roches, fossiles, sols, sédiments, formes de relief, topographie, processus géologiques et morphogénétiques, et des éléments hydrologiques telles que les rivières et les lacs, a été placé au cœur des échanges. C’est un enjeu majeur pour Madagascar, où la véritable priorité reste de convertir le potentiel géologique du pays en moteur de développement, dans un cadre responsable et à l’abri des circuits illégaux.
Recueillis par Anatra R.