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Au chevet du grand Sud

Publié le vendredi, 19 mars 2021

Le grand Sud est mourant. Il manque de tout du moins les éléments vitaux, à savoir l’eau et les aliments nutritifs. Les enfants et les personnes âgées souffrent le plus.Les personnes et les organismes de bonne volonté se mobilisent et se dépêchent. Il y a urgence ! Question de vie ou de mort.


La situation se répète, le centre de dépistage au village Voara Andohatapenaka est de nouveau envahi par des cas suspects. Opérationnel de 8 h du matin jusqu’à 16 h de l’après-midi, le personnel mobilisé n’arrive plus à assurer le prélèvement de tous les visiteurs qui s’y présentent. « Vous imaginez que nous sommes arrivés vers 3 h du matin pour un test PCR (…) On a attendu pendant des heures sans que personne nous ait reçu (…) On est venu pour savoir si on est contaminé ou non ». A ces propos se résument les inquiétudes des individus qui se sont rendus au Village Voara Andohatapenaka pour passer des prélèvements dans la journée d’hier. Contacté sur ce sujet, Docteur Manitra Rakotoarivony, directeur de la promotion de la santé auprès du ministère de la Santé publique a tenu à clarifier qu’une limitation des analyses n’a pas lieu. « Ce ne sont pas les test qui sont limités mais il faut savoir que les personnes mobilisées au Village Voara disposent une horaire de travail respectée et parfois rallongée. Toutefois, une nouvelle stratégie va être adoptée notamment l’ouverture durant 24h/24h ou encore le déploiement d’une large ressource humaine prête à assurer tous les prélèvements », a-t-il souligné.
Relance
Le Professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis, ministre de la Santé publique a reconnu la hausse des nouvelles contaminations et surtout des patients infectés développant le syndrome de détresse respiratoire aigüe. « J’insiste à ce que toutes les mesures de sécurité sanitaire soient appliquées durant cette lutte contre la propagation du virus. C’est ainsi que le Conseil des ministres a soulevé tous ces points importants en rapport avec le maintien efficace de l’épidémie », a souligné le n°1 de la Santé publique à Madagascar hier dans une interview. Et d’ajouter que le ministère a appris de la situation sanitaire vécue l’année dernière, et que des leçons ont été tirées afin de se préparer à toute éventualité.
Consigne
 « Une fois que des symptômes de la Covid-19 apparaissent, la première chose à faire est de rejoindre un établissement sanitaire. Seul le médecin peut par la suite faire une évaluation de votre état de santé. Soit il vous recommande de rejoindre le Village Voara Andohatapenaka. Cela concerne particulièrement les cas suspects développant des formes symptomatiques, soit il vous prescrit des médicaments. Effectivement, les 22 CSBII spécialisés dans le traitement de la Covid-19 à Antananarivo sont aptes à faire des prélèvements qui sont récupérés vers la fin de l’après-midi par une équipe de l’Institut Pasteur de Madagascar », a rassuré un autre responsable auprès du ministère de la Santé publique.


Le Président de la République Andry a adressé hier une lettre au président de l’Académie nationale de médecine, le Professeur Marcel Razanamparany. Une missive dans laquelle le Chef de l’Etat sollicite « l’expertise et les conseils éclairés de l’Académie nationale de médecine pour définir ensemble la riposte adéquate pour faire face à cette récente remontée des cas du Coronavirus à Madagascar ».
Dans sa lettre de saisine, le Chef de l’Etat rappelle les mesures déjà prises par l’Etat malagasy. « Dans le milieu hospitalier, des dispositions sont prises et le soutien, à la fois humain et matériel, du corps médical et infirmier est priorisé. Quant aux mesures préventives, les actions de sensibilisation de la population seront redoublées, et le contrôle du respect des mesures sanitaires va se durcir », indique le Président Rajoelina.
Il fait mention de la mobilisation de toutes les parties prenantes à cette lutte contre la pandémie de la Covid-19. Le plan de riposte coordonné par l’Etat malagasy en 2020 a « laissé des acquis » qui vont servir aujourd’hui « d’outils et de base d’actions efficaces », dit-il, ajoutant que « L’Etat continue ses efforts pour trouver la solution la plus durable pour protéger la population malagasy de façon optimale ».
Le n° 1 du pays fait également part de la stratégie de la Grande-île face aux vaccins anti-Covid proposés par plusieurs laboratoires internationaux pour faire face à la propagation du virus. « Cette question retient l’attention de l’Etat malagasy qui, par un souci de précaution, a privilégié la posture de l’observation depuis plusieurs mois maintenant », soutient-il, affirmant que Madagascar suit de près l’évolution des campagnes de vaccination, actuellement menées dans de nombreux pays à travers le monde.
Néanmoins, fait remarquer le locataire d’Iavoloha, les récentes actualités internationales, notamment la suspension de l’utilisation du vaccin AstraZeneca par une dizaine de pays européens en raison de potentiels effets indésirables graves « confirment notre devoir de réserves en faveur de la protection sanitaire de la population malagasy ». Il souligne néanmoins que « malgré tout, nous n’écartons pas cette option préventive qui sera certainement, à termes, indispensable et incontournable ».
« C’est donc dans cette perspective que je sollicite vos avis d’experts afin de statuer sur les mesures à prendre relatives à la santé du peuple malagasy tout en considérant les impératifs d’efficacité, de fiabilité des vaccins existants aujourd’hui mais surtout des effets secondaires et indésirables », soutient ainsi le Chef de l’Etat dans sa lettre.
La rédaction

La une du 19 mars 2021

Publié le jeudi, 18 mars 2021

Campus U, foyers d’embrasement

Publié le jeudi, 18 mars 2021

Voudrait-on mettre le pays à feu et à sang ? Un « draft » de conspiration allant dans ce sens semble se dessiner à l’horizon. Des acteurs politiques mal barrés saisissent certaine opportunité pour jeter de l’huile sur le feu. On se précipite de se servir des campus universitaires, un foyer de tension permanent, pour mettre à exécution le plan machiavélique. En fait, ils font le raccourci et débarquent sur un « terrain facile » (« tany malemy anorenam-pangady »), le milieu estudiantin qui, comme on le sait est en perpétuelle ébullition.
Les problèmes liés au secteur éducatif notamment en milieu universitaire donnent depuis toujours du fil à retordre à tous les dirigeants des régimes successifs dans le pays. En réalité, c’est un problème commun à tous les Etats des pays en développement du tiers-monde.  Pour le cas de Madagasikara, il s’agit de façon spécifique de l’héritage de la Deuxième République. En gros, le fond du problème repose essentiellement sur deux niveaux.
D’abord, la gestion bâclée du domaine de l’Education. La démagogie socialiste du régime de l’Amiral rouge voulait que tous les enfants du peuple (zana-bahoaka) aillent à l’école. Jusque-là, c’est normal ! Mais dans quelle condition ? Des établissements scolaires dérisoires. Des enseignants ne disposant même pas, pour la plupart, le niveau requis et non motivés. Ainsi, le niveau général des élèves se dégrade. Mais le régime socialiste voulait, démagogie oblige, que tout le monde ait son diplôme en particulier le BAC et entre à l’université et jouit systématiquement d’une bourse d’études. Et la situation se dégrade à vue d’œil. Le nombre d’étudiants inscrits se multipliait par trois ou par quatre en quelques années et ils sont tous boursiers. Et tout le problème est là !
Le deuxième volet est naturellement d’ordre financier. Etant vu la situation économique du pays qui se détériore à grande vitesse, la finance publique ne parviendra pas à suivre le rythme. Et donc, les paiements des bourses subissent toujours des retards. D’où l’ambiance électrique aux campus et ce dans tout Madagasikara. Un volcan qui couve et prêt à entrer en ébullition à tout moment.
Il est difficile pour un pays pauvre de subvenir, en totalité, aux besoins sans cesse croissants de la jeunesse estudiantine. La démographie des pays d’Afrique, par exemple, est dominée par une population jeune de moins de vingt-cinq ans. Ceci étant, les tenants des régimes affrontent sans cesse les soubresauts des étudiants toujours insatisfaits de leurs conditions. Le cas des bourses impayées revient à tous les coups et crée des troubles à n’en plus finir. Une bombe à retardement que les régimes en place ne parviennent pas à désamorcer à temps.
A Madagasikara, les crises cycliques à partir de 1972 ayant pour origine dans le cadre estudiantin dégénéraient et prenaient en otage le pays entier. C’est un terrain miné et trop facile à exploser sinon à incendier. Des activistes politiques, parfois des parlementaires, peu crédibles et peu recommandables agissant au nom des intérêts occultes manipulent les jeunes étudiants. Ils sont en surchauffe perpétuellement et se donnent inconsciemment à des actes de déstabilisation en fomentant des troubles aux Campus U.
Des observateurs se demandent aussi pourquoi les paiements des bourses et autres prennent toujours du retard. Y aurait-il une intention voulue ?
Ndrianaivo


Un grand pas en avant dans l’amélioration des conditions commerciales dans la Grande île. Le Comité national de facilitation des échanges (CNFE) de Madagascar et l’Alliance mondiale pour la facilitation des échanges ont signé un protocole d’accord pour la mise en œuvre de deux projets à savoir les certificats phytosanitaires «ePhyto» et le dispositif douanier de «décisions anticipées». Ces projets serviront surtout à rationaliser et numériser les processus commerciaux à Madagascar. «Le projet «ePhyto» numérisera les certificats phytosanitaires requis pour le commerce international des végétaux et des produits végétaux. Ces certificats établissent d’où proviennent les expéditions et comment elles répondent aux normes sanitaires de chaque pays. Cependant, à Madagascar, comme dans de nombreux autres pays, des certificats papiers accompagnent l’envoi des marchandises ou sont échangés par courrier avec les partenaires commerciaux. Il s’agit d’un processus long dans lequel des erreurs prennent du temps à rectifier, et les risques de perte, de dégradation ou de fraude sont élevés. Ce projet permettra de solutionner toutes ces problématiques» soutient Lucien Ranarivelo, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, hier, à l’hôtel Colbert Antaninarenina, en marge du lancement officiel des deux projets. En effet, des processus commerciaux plus fluides, moins coûteux et plus faciles à comprendre élargiront les opportunités pour les producteurs de végétaux et de produits végétaux dans le pays. «Ces projets simplifieront et accéléreront les processus commerciaux, les rendront plus transparents et plus prévisibles. Cela réduira alors les délais et les coûts des formalités administratives supportées par les entreprises. Ils renforceront ainsi l’attractivité commerciale du pays, et stimuleront en même temps la croissance et la compétitivité des entreprises et de l’économie du pays» renchérit Zafivanona Lainkana, directeur général de la Douane malagasy et co-président du CNFE.
Dans ce sens, ces deux projets devront contribuer à la nette amélioration du climat des affaires à Madagascar.  «Le Gouvernement s’est engagé à introduire des pratiques internationales exemplaires dans deux domaines de la facilitation des échanges qui feront une réelle différence dans l’amélioration des conditions commerciales» félicite Philippe Isler, directeur de l’Alliance mondiale pour la facilitation des échanges. Cette dernière accompagnera alors Madagascar dans tout le processus de numérisation.
Rova Randria


A pied levé. Face aux forfaits en cascade des Barea expatriés en Europe, le coach de l’équipe nationale malagasy, Nicolas Dupuis, a décidé de rappeler dans l’effectif,  Mamy Gervais et Toavina Rambeloson dit Deba Kely. Ces éléments ont participé aux éliminatoires de la CAN 2019 et font ainsi leur retour aux deux derniers matchs importants de Madagascar comptant pour la phase éliminatoire de la CAN 2021 au Cameroun. Contactés par le coach, ils ont donné leur accord pour participer à la rencontre contre l’Ethiopie et le Niger. A part ces deux, Nicolas Dupuis, selon ses dires partagés sur les réseaux sociaux, a appelé également un autre expatrié en l’occurrence Dafé mais celui-ci est retenu par son club qui aura un match important à disputer en Coupe de France.
Dans la lignée des appelés de dernière minute, trois joueurs locaux évoluant en Pro League à savoir François Ranaivo, Jean Claude et Naina Théo. Ces cinq éléments qui ont accepté de remplacer à pied levé les absents seront certainement les plus motivés à endosser le maillot national. Ils auront une chance inouïe de démontrer à qui de droit qu’ils méritent amplement de figurer sur la feuille du match tant en Ethiopie qu’à Toamasina.
La Covid -19 et la FIFA ont contrecarré le plan des sélections nationales en lice en compétitions internationales à partir de ce week-end et ce jusqu’à la semaine prochaine. La FIFA a, en effet, autorisé les clubs à retenir leurs joueurs appelés par leurs sélections nationales à cause de la pandémie. De cette décision, des dirigeants de clubs comptent l’appliquer en ne libérant que les internationaux qui vont disputer leurs rencontres dans la zone européenne et ce pour éviter qu’ils doivent passer la quarantaine à leur retour. Des sélections africaines en lice aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 sont victimes de cette autorisation délivrée par la FIFA dont Madagascar.
Les dernières informations livrées par le coach des Barea, Nicolas Dupuis, sur les réseaux sociaux annoncent l’indisponibilité de neuf joueurs titulaires aux deux prochaines sorties de l’équipe, contre Ethiopie et Niger. Bien que le coach n’ait mentionné leur identité, ces absents sont ceux qui évoluent dans les championnats européens. Citons entre autres les défenseurs, Jérôme Mombris et Jeremy Morel, les milieux de terrain Abel Anicet, Zotsara, Marco Ilaimaharitra, Rayan Raveloson et Dimitri Caloin ainsi que les attaquants, Bolida et Hakim Abdallah. Tous les compartiments des Barea sont ainsi touchés par ces forfaits en cascade « indépendamment » de la volonté des concernés.
Néanmoins, la sélection nationale peut compter sur ses cadres expatriés évoluant hors de la zone européenne comme Romain Metanire, Faneva Ima, Carolus, Ibrahim Amada, Voavy Paulin, Pascal Razakanantenaina et Dax Andriamirado.
Gageons que Nicolas Dupuis soit en mesure de trouver la meilleure combinaison pour que Madagascar arrache l’un des deux tickets en jeu du groupe K pour la phase finale de la CAN 2021 au Cameroun. Croisons les doigts !

Rata


Le suspense règne totalement encore, notamment pour les parents d’un petit garçon de 11 mois, donc un nourrisson, à Sambaina Manjakandriana. Vers midi mercredi dernier, personne n’a plus trouvé ses traces. Mais le bébé n’a pas été le seul à disparaître subitement ainsi. La jeune baby-sitter de 20 ans, à qui on a confié la garde du petit garçon, n’a plus également donné aucun signe de vie. Du coup, les proches de la victime ne peuvent s’empêcher qu’il s’agit d’un kidnapping. Et que la jeune femme est le premier à être soupçonnée. “On a tenté vainement de la joindre au téléphone, depuis. Mais ce dernier ne fait que sonner librement”, déclare une tante du garçonnet. D’après toujours notre interlocutrice, la femme suspecte est plutôt saine d’esprit, et qu’elle jouit plutôt d’une assez bonne réputation aux yeux des habitants de Manjakandriana.
Entretemps, les bruits circulent que celui-ci aurait été retrouvé dans le Nord du pays, précisément dans un foyer pour orphelins. Depuis hier, certaines publications sur Facebook ont même montré la photo du petit, qui aurait été entre de bonnes mains. Mais il serait encore trop tôt pour confirmer quoi que ce soit. “Les gendarmes sont encore en pleine investigation, donc en train de vérifier toutes les informations se rapportant sur les allégations de ces Facebookers”, renchérit-elle. D’ailleurs, l’information semble être fort improbable.  Le trajet entre la Capitale et Antsiranana est tellement long qu’il ne pourrait s’effectuer en quelques heures. A moins que le petit garçon a voyagé en avion, proposent certains observateurs.
De son côté, la Gendarmerie de Manjakandriana préfère ne rien prononcer encore. “Nous sommes vraiment en pleine recherche. Je crois que nous allons vous informer, au cas où nous aurons des nouvelles sur les concernés”, déclare une source auprès de la Brigade de gendarmerie de Manjakandriana.  Actuellement, tous ceux qui détiennent une information sur les deux portés disparus, sont invités à informer rapidement la Gendarmerie au 0340570074, sinon les parents de l’enfant avec ces numéros suivants : le 0333244911 ou le 0338100721
Franck R.


Le Président de la République Andry Rajoelina va s’exprimer demain soir dans une adresse à la Nation. Une allocution qui sera diffusée sur les chaînes de télévision et de radio publique ainsi que sur les chaînes privées du pays, lesquelles ont reçu hier la bande annonce du message en question.
Cette déclaration du Chef de l’Etat, qui intervient un an jour pour jour après l’annonce des premiers cas de contamination à la Covid-19 dans le pays et le décret d’état d’urgence sanitaire, est fortement attendue par la population dans le contexte actuel de regain de forme de l’épidémie dans la Grande-île. Une intervention d’autant plus attendue sachant que le Chef de l’Etat n’avait plus pris la parole de cette manière depuis le 18 octobre, lorsqu’il avait annoncé la fin de l’état d’urgence sanitaire dans le pays.
Au cours de ce discours, prévu à 20 heures, et dont très peu d’éléments ont filtré, le Président de la République devrait ainsi aborder la nouvelle étape de la lutte contre la Covid-19. Face à la recrudescence des nouveaux cas, le Conseil des ministres de mercredi avait sonné la mobilisation et annoncé plusieurs mesures pour briser la chaîne de transmission du virus, notamment l’interdiction des rassemblements de plus de 200 personnes ou le huis-clos pour les compétitions sportives. Des mesures qui, pour beaucoup, restent encore un peu floues quant à leur application. Des informations complémentaires voire supplémentaires seront manifestement données par le Président de la République dans son discours de demain.
S’il est peu probable que le Président annonce un nouveau confinement, va-t-il en revanche annoncer l’instauration de nouvelles mesures dans le pays pour ralentir la circulation du virus ? Un couvre-feu ? Va-t-il décréter l’état d’urgence sanitaire ? Ces questions, qui furent au centre des préoccupations politiques et médiatiques il y a un an, sont de nouveau d'une singulière acuité et connaîtront leurs réponses demain soir. Il devra également réaffirmer la stratégie malagasy quant aux vaccins contre la Covid-19, selon l’avis d’un observateur.
Andry Rajoelina devrait également profité de la tribune pour rassurer les Malagasy et appeler ceux-ci à faire preuve de bon sens, pour enrayer l’épidémie. Sur un plan plus politique, le Chef de l’Etat pourrait également esquisser certaines pistes de ce que sera la deuxième partie de son quinquennat. Il est en revanche peu probable qu’il aborde explicitement la perspective d’un remaniement. Le Chef de l’Etat ne pourra éviter de prendre la parole sur les revendications estudiantines ou encore les gesticulations de l’opposition.

La rédaction


Le taux d’inclusion financière de Madagascar est l’un des plus faibles au monde. En 2017, seulement deux personnes sur dix de la population adulte malagasy détiennent un compte auprès d’une institution financière ou d’un service mobile money, soit moins de 20% de la population. Aujourd’hui, cette tendance commence à s’inverser. Entre les investissements réalisés par les établissements de monnaie électronique et la mise en place d’une réglementation progressive, le mobile money s’est rapidement développé dans la Grande île, au cours des dix dernières années. Actuellement, les personnes possédant un compte mobile money sont largement plus nombreuses que celles détenant un compte auprès des différentes banques et institutions financières. «Les comptes de mobile money sont actuellement trois à quatre fois plus nombreux que les comptes bancaires habituelles. Nous n’avons pas encore les chiffres exacts à jour. Mais on peut le déduire facilement. Moins de 4% de la population en 2019, les titulaires de comptes bancaires, tournent alors aux alentours d’un million et demi. Pourtant, ce chiffre ne représente que les abonnés d’un seul opérateur téléphonique. Pour Orange Money Madagascar par exemple, ces abonnés tournent autour de deux millions. Pour MVola, le nombre des abonnés atteint les trois millions. Rien qu’avec ces chiffres, le triple est déjà dépassé, et de loin alors qu’il manque encore un troisième opérateur», explique un expert sur le sujet.
Ce choix des consommateurs s’explique surtout par la vulgarisation du téléphone mobile. Effectivement, près de la moitié de la population malagasy possède téléphone portable. Le mobile money devient alors plus accessible pour la majorité. Mais cela ne s’arrête pas là. « Je préfère utiliser mon compte de mobile money parce que déjà il est moins contraignant qu’un compte bancaire classique avec des procédures administratives allégées. Pour ouvrir un compte, tu n’as besoin que d’une carte d’identité nationale et c’est tout. En plus, il me fait gagner énormément de temps et réduit considérablement mes déplacements, je peux tout faire à partir de mon téléphone » soutient Lova, une vendeuse de vêtements du côté de Behoririka, en vantant les mérites de son compte mobile money. Et elle n’est pas la seule à ne jurer désormais que par le mobile money pour ses opérations financières. 
Face à ce succès fulgurant, les institutions financières se lancent même dans le mobile money pour conquérir cette toute nouvelle catégorie de clients. Le même concept, les mêmes services mais à des frais plus attrayants et une clientèle plus élargie, sachant que le service ne se limite pas à un seul opérateur téléphonique. En parallèle, elles innovent également leurs services financiers pour concurrencer, dans un sens, ceux du mobile money. Dans tous les cas, l’objectif final est de favoriser l’inclusion financière dans le pays et stimuler ainsi la croissance économique du pays.
Rova Randria

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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