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LA UNE DU 04 MARS 2021

Publié le mercredi, 03 mars 2021

La une du 3 mars 2021

Publié le mardi, 02 mars 2021


Ces derniers temps, l’entraineur de l’équipe nationale malagasy de football, Nicolas Dupuis, est victime de dénigrement sur les réseaux sociaux. Une campagne sans précédent dont tout le monde connait les initiateurs qui le qualifient de touche à tout en ne se contentant pas de l’aspect technique et de son poste de sélectionneur. Une remarque certes justifiée pour des sélections nationales dirigées par des professionnels, des consciencieux et expérimentés de la tête de la fédération jusqu’au simple employé de la sélection. Ce qui n’est pas le cas malheureusement pour Madagascar où le « moramora » associé à la susceptibilité des uns et des autres semble le leitmotiv. Un slogan que Nicolas Dupuis a jeté dans la corbeille dès sa nomination au poste de sélectionneur de Madagascar. Témoin du débâcle des Barea de Madagascar face à la RD Congo (1-6) au stade Rabemamanjara de Mahajanga dans le cadre de la qualification à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017, Nicolas Dupuis savait par quel bout commencer afin d’avoir une équipe compétitive et apte d’arracher, enfin, un ticket pour la phase finale d’une Coupe d’ Afrique des Nations.
Malgré le peu de moyen financier que lui a proposé la fédération malagasy face à l’ampleur du chantier, Nicolas Dupuis a accepté de relever le défi après avoir obtenu le soutien du président de l’association nationale de l’époque, Ahmad. Celui-ci, élu à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), a dû abandonner son poste à la Maison du football à Isoraka. Et c’est à partir de cette période que Nicolas Dupuis était en délicatesse avec certains dirigeants de la fédération malagasy. En tant que professionnel jusqu’au bout de ses ongles, il préfère écouter la voix des vestiaires que celle de la tribune officielle. La voix des joueurs ne demande pas le ciel mais de quoi leur offrir la sérénité pour affronter chaque échéance. Le ratissage des joueurs expatriés ayant une origine malagasy, la quête des rencontres amicales internationales, un hébergement digne de ce nom à chaque regroupement à domicile, et une prime de victoire. Bref, un classique sous d’autre cieux mais un luxe pour certains.
Afin de satisfaire ces demandes des joueurs et leur exiger de résultats en retour, Nicolas Dupuis s’est plié en quatre. Et face à la léthargie de l’administration fédérale, plus concentrée aux élections des membres et président de la fédération, le sélectionneur français s’est trouvé dans l’obligation d’être au four et au moulin. L’avènement du comité de normalisation est loin d’avoir arrangé les tâches de Nicolas Dupuis.
En dépit de ces tracasseries, pari gagné pour le coach qui a réussi à qualifier, pour la première fois de son histoire, la sélection malagasy à une phase finale de la CAN, celle de 2019. Et en Egypte, l’équipe des Barea a réussi un parcours plus que fabuleux pour un coup d’essai en parvenant aux quarts de finale. Durant l’épopée égyptienne, l’équipe nationale malagasy n’avait pas à envier des formations en lice. Tant sur le plan technique, équipements, motivation et surtout le soutien moral de tout un peuple, les Barea de Madagascar étaient aux anges.
Pour cette année 2021, l’équipe malagasy est en course pour la CAN 2021 décalée. En bonne place pour prendre l’un des billets de qualification de son groupe, elle se heurte pourtant à des actes pas très catholiques perpétrés par des inconscients. Les attaques en règles contre Dupuis en font partie. L’exil du président de la fédération nationale complique la situation entraînant, par exemple, l’indécision autour du choix de l’équipementier. Et dire que le match se tiendra dans une quinzaine de jours.
C’est encore au coach Dupuis, toujours à l’écoute de la voix des vestiaires, de faire avancer les choses. Avec l’appui de TELMA, principal sponsor de la FMF depuis plus d’une décennie quand tout le monde lui a tourné le dos, de certains membres du comité exécutif et avec la bénédiction des cadres des Barea, Nicolas Dupuis a accéléré la décision de ce beau monde à choisir « Macron », une marque de renommée internationale, comme équipementier de la sélection malagasy pour ses prochaines sorties internationales. Et ce à la place du controversé « équipementier » qui n’a même pas habillé une équipe de quartier mais placé en tête du résultat par la commission ayant dépouillé et étudié les dossiers des candidats à l’appel d’offres pour vêtir les sélections nationales malagasy…
Cette réussite de Nicolas Dupuis à mobiliser autour des Barea les fans de la balle ronde de la Grande île ne plait pas, et pas du tout, à une frange d’amateurs qui semble avoir perdu la main mise sur une affaire jugée par certains de juteuse. Désormais, l’important c’est de faire corps et âme avec l’équipe des Barea afin qu’elle puisse avoir une seconde qualification à la CAN. C’est le rêve de tous les Malagasy, du Président de la République aux simples citoyens lambda, alors arrêtez de tirer sur  l’artiste…
Rata




Les innovations se multiplient dans la Grande île. Après le frigo du désert, le pays assiste aujourd’hui à la création du tout premier ordinateur 100 % solaire signé Jirogasy. Ce nouveau produit 100 % « Vita Malagasy » témoigne ainsi du savoir-faire et de la créativité, mais surtout de la volonté des entrepreneurs malagasy à se démarquer et à contribuer au développement du pays. Notre Rédaction a pu s’entretenir avec les dirigeants de l’entreprise où ils parlent de ce produit, ainsi que des difficultés rencontrées et des raisons qui les ont poussés à créer Jirodesk.
La Vérité (+) : Qu'est-ce-qui vous a inspiré à créer Jirodesk ?
Jirogasy (-) : L’idée du Jirodesk – ordinateur solaire – nous est venu en constatant tant les besoins en numérique de la population malagasy que les problèmes récurrents d’électricité dans le pays. Les difficultés d’accès à l’électricité ont des répercussions qui dépassent la simple absence de lumière. En effet, l’enclavement énergétique creuse la fracture numérique et les inégalités socio-économiques ou encore l’accès à l’information entre les zones urbaines et rurales. La pandémie mondiale de Covid-19 n’a fait que confirmer cette idée. Ainsi, dans le contexte actuel de recrudescence du virus, nous estimons que la première mesure pour endiguer la pandémie est de remonter et de centraliser les données médicales sur l’ensemble du territoire afin d’apporter après analyses, une réponse sanitaire cohérente et proportionnée. Moins visibles en 2020, il en va de même pour toutes les thématiques du domaine public. C’est en ce sens et du fait de la crise liée à la Covid-19 qu’il nous est paru nécessaire d’accélérer notre processus d’innovation. Le Jirodesk a donc pour inspiration majeure les attentes et les problématiques de la population malagasy auxquelles le Jirodesk se veut un début de réponse. Entre autres, nous espérons que ce PC à énergie solaire puisse permettre aux jeunes générations qui n’ont pas accès à l’électricité d’acquérir les compétences numériques nécessaires pour construire leur avenir. Sur un plan plus personnel et pour finir sur cette question, c’était aussi pour montrer à notre équipe technique par la création du Jirodesk, qu’on peut tout créer à Madagascar alors même qu’ils nous disaient, qu’on leur disait que c’était impossible à Madagascar. Nous voulons ainsi croire qu’avec la création du Jirodesk 2, ce message soit diffusé à l’ensemble de la population et que les Malagasy croient en leur potentiel, en leur capacité à faire, à innover dans un monde de plus en plus concurrentiel.
(+) : En quoi le Jirodesk 2 diffère des autres ordinateurs solaires ?
(-) : Le Jirodesk 2 est le tout premier ordinateur 100 % solaire. Il est créé et produit à Madagascar, et il faut en être fier. Il ne diffère pas des autres ordinateurs solaires puisqu’aucun autre n’a été créé à ce jour. Du moins, les autres ordinateurs sont des ordinateurs classiques reliés à des générateurs solaires. Le Jirodesk 2 a tout, à première vue, d’un ordinateur classique mais les éléments électroniques qui le composent sont totalement réorganisés pour permettre de fonctionner grâce à l’énergie solaire. Le Jirodesk 2 est ainsi un PC « tout-en-un » qui comprend une alimentation solaire, une alimentation secteur et une batterie qui permet un fonctionnement sans soleil. Il s’agit d’une révolution que nous espérons bien déployer dans le maximum de zones où l’électricité manque et dont la digitalisation se fait de plus en plus nécessaire et ce, afin que chacun puisse se construire un avenir en conformité avec le monde actuel.
(+) : En termes de production, combien d'ordinateurs pouvez-vous produire par mois ? Une production à grande échelle est-elle envisagée ?
(-) : En termes de production, nous pouvons actuellement produire 100 ordinateurs par mois. Dans les prochains mois et du fait que nous concevons nous-même nos imprimantes 3D, il nous sera aisément possible d’en produire 200. Bien évidemment, si la demande est constante et que nos moyens nous le permettent, nous avons la volonté de développer la production et nos ressources humaines. En effet, il ne s’agit pas de produire plus, mais de répondre aux besoins et à la demande si elle se faisait persistante. Bien avant tout et surtout grâce au recrutement de nouveaux collaborateurs, nous souhaitons apporter aux jeunes ingénieurs et techniciens malagasy des emplois sur la Grande île tant au niveau du Hardware que du Software. Ces emplois n’existent pas suffisamment à Madagascar. A vrai dire, il est important pour nous et dans la conception même de notre entreprise sociale, de fournir aussi une formation et de l’employabilité sur des métiers non présents sur l’île. Nous l’espérons, cela développera tant les compétences, l’envie de l’entrepreneuriat chez les jeunes que les investissements et l’attractivité de ce pays. Ce modèle devrait bénéficier et profiter à tous.
(+) : Quels sont les difficultés rencontrées durant la conception de votre produit ?
(-) : Lors des 4 mois de conception de notre nouveau produit, nous avons dû faire face à de nombreuses difficultés. Premièrement, nous avons dû faire face à un blocage psychologique de la part de notre entourage : « Si cela n’a pas été déjà réalisé, c’est qu’il y a bien une raison ! ». D’autres raisonnaient autrement : « Il est impossible d’innover à Madagascar ! ». Et pour finir, d’aucuns nous transmettaient leur incompréhension sur le projet. Pour autant, malgré toutes ces remarques, la réalisation de notre produit, son lancement, le retour positif des bénéficiaires et de nos partenaires nous prouvent que cette idée est la bonne et qu’elle est nécessaire. Le chemin demeure long mais l’intérêt porté par les institutions non-gouvernementales mais aussi par les acteurs publics, privés, ainsi que la médiatisation nationale et internationale qui s’en est suivie nous encouragent à poursuivre dans ce sens et sur la voie de l’innovation pour et à Madagascar. La demande et le besoin sont en effet bien présents. De manière technique, la réalisation d’un nouveau produit est toujours particulière car cela nécessite de vérifier des idées qui semblent bonnes en théorie mais qui s’avèrent difficilement applicables, ce qui entraîne plusieurs changements en cours de production et beaucoup de phases de tests différentes. Nous remercions l’ingéniosité et le gros travail fournis par l’ensemble de notre équipe, ce qui a permis d’aboutir à la production finale de ce produit « Vita Gasy ».
(+) : Quelles sont vos perspectives pour les années à venir?
(-) : Nos perspectives dans les années à venir sont vastes mais nous ne souhaitons pas nous fixer d’objectifs. Pour l’équipe de Jirogasy, se fixer des objectifs serait se fixer des limites et comme vous l’aurez compris, nous n’en avons pas ! Notre capacité de faire est bien réelle. Seuls des éléments externes et indépendants de notre volonté pourraient contraindre à la réduction de nos perspectives. Une chose est certaine : si vous nous parlez de perspectives, nous vous réitérerons que nous souhaitons avant tout innover, impulser un état d’esprit et notamment d’initiative, créer des emplois sur des domaines où il en existe encore trop peu, dans l’ingénierie par exemple. Avec tout cela, nous apporterons notre pierre à l’édifice afin de réduire les difficultés auxquelles fait face la société malagasy. Depuis nos débuts, notre volonté est là. En renforçant la culture numérique et en offrant aux communautés en grande partie non électrifiées un moyen de se connecter grâce à l’énergie solaire, nous voulons croire en la création de nouvelles opportunités économiques pour tous.
Réponses apportées par François Chotard, directeur pays et Pathou Mahembitsy, responsable administratif et juridique de Jirogasy

Prévisibles fissures

Publié le mardi, 02 mars 2021

Des voix discordantes s’élèvent et remettent en cause les dirigeants. Le démon de la scission menace sérieusement l’unité, déjà précaire, du RMDM.  Il ne reste plus qu’un temps, tant soit peu si ce n’est pas déjà le cas, pour le RMDM qu’il éclate. Des traits de fissure ont été déjà aperçus depuis un certain temps sur la façade principale de l’édifice. De toute manière, c’était prévisible dès le départ ! Des ailes plus modérées ou plutôt plus intelligentes se démarquent les unes après les autres. Le Rodoben’ny Mpanohitra ho amin’ny Demokrasia eto Madagasikara, RMDM, étant une plate-forme de partis, des groupuscules de formations pour la plupart, ne partageant pas la même conception sur le mode de gestion des affaires nationales avec les tenants du régime, se positionne dans l’opposition. Jusque-là, c’est bon pour la santé de la démocratie à Madagasikara ! En effet, tout régime en place a besoin d’un contrepoids sérieux pour la nécessité de la balance du pouvoir et cela dans l’intérêt suprême de la Nation. Mais quand ladite plate-forme devait choisir celui qui va prendre en main les destinées de la formation, c’est là que tout se corse, d’abord à l’intérieur du mouvement et puis à l’extérieur après. D’emblée, il faut le reconnaitre qu’ils ont fait un mauvais choix. C’est grave quand on se trompe sur la personne devant défendre la cause de la lutte et devant représenter la formation sur la scène nationale même internationale en sa qualité d’interlocuteur politique en face des dirigeants d’Etat. En fait, Ravalomanana Marc, le leader choisi tristement controversé, au lieu d’améliorer la face de l’opposition ternit l’image. Ce qui va déclencher une implosion au sein du RMDM.
 Des leaders de certaines formations composant la plate-forme RMDM remettent en cause le bien-fondé du leadership de Ravalo. Ils dénoncent l’incapacité intellectuelle de l’ancien Chef d’Etat à bien mener le combat. Roland Ratsiraka, du Tanora malagasy tonga saina, député élu dans la Circonscription de Toamasina I, ne croit plus en la pertinence de Ravalo et se positionne autrement. L’âge avancé de l’ancien magnat du lait lui occasionne, peut-être, un certain déficit. Les dirigeants politiques proches du HVM, l’ancien parti au pouvoir, doutent aussi de la compétence technique, politiquement s’entend, de l’ancien exilé d’Afrique du Sud. Les cadres dirigeants du MFM, non plus, ne jugent plus utile de faire le même chemin avec Ravalo. Au final, le RMDM qu’il dirige s’efface. Quelque mois seulement après le lancement de la plate-forme, certaines franges montèrent au créneau pour titiller le cercle dirigeant. Le T-RMDM (Tena Rodoben’ny Mpanohitra ho amin’ny Demokrasia eto Madagasikara) qui conteste le leadership de Ravalo et consorts (pasteur Tsarahame et acolytes) et tout récemment, une autre aile plus pragmatique refuse aussi le mode opératoire mis en pratique surtout lors des derniers évènements. Au fait, la percée des animateurs du « miara-manonja » éclipsent totalement les dinosaures du RMDM dont entre autres Ravalomanana, Tsarahame, Andriamiseza et compagnie. Tout compte fait, des fissures qui présagent l’éclatement prennent quartier. Evidemment, le RMDM perd le poids, la crédibilité et la puissance vis-à-vis de l’opinion. Il sera d’ici peu l’ombre de lui-même.
Tout compte fait, que reste-t-il du RMDM ? Une carcasse de vieux croulants, des têtes brûlées, des radicalisés qui foncent la tête baissée dans le tas.
Ndrianaivo


La liste des Barea attendue dans les prochaines heures. En effet, La Fédération malagasy de football (FMF) annoncera au plus tard la liste des 25 joueurs qui affronteront l’Ethiopie le 27mars prochain à Addis Abeba pour le compte de la 5eme journée des éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des Nations.  A moins d’un mois de cette date, une mauvaise nouvelle vient d’être annoncée pour l’équipe nationale malagasy. Sa charnière principale, Jérémy Morel s’ajoute à liste des absents de cette rencontre. Après Thomas Fontaine, absent sur le terrain durant 4 mois jusqu’en avril, Jérémy Morel est aussi indisponible durant au moins un mois, en raison d'une déchirure au psoas.
Effectivement, le coach et son staff doivent trouver une alternative pour pallier ce manque. Notamment pour les deux derniers matchs décisifs pour la qualification des Barea à la prochaine CAN avec la réception du Niger au pays prévue le 30 mars prochain. L’intention est donc rivée vers le sélectionneur national face à ces absents qui vont rendre la défense des Barea fébrile. Le retour de Mamy Gervais est envisageable mais il manque de compétition internationale comme son aîné Bapasy qui évolue avec le même club que lui à La Réunion. Theodin, le défenseur de Fosa Juniors est le mieux placé pour combler ce vide, mais le manque de compétition internationale du Majungais pèsera aussi sur le joueur. Ainsi, les passionnés du football malagasy brûlent d’impatience sur la sortie de la liste de l’équipe nationale et le choix du coach. Le peuple malagasy, solidaire derrière son équipe nationale, espère la revoir de nouveau dans l’arène de la grand’ messe du football africain au Cameroun en début de l’année 2022.
Elias Fanomezantsoa



Un faible taux d’absorption financière. Sur un décaissement annuel prévu à hauteur de 926,76 millions de dollars, 37,5 % de ce montant - soit 347,48 millions de dollars - ont été réalisés de janvier à septembre 2020. Ces chiffres ont été publiés le mois dernier dans le dernier bulletin statistique de la dette du Trésor public.  D’après les explications d’un responsable auprès de la plateforme de gestion des aides à Madagascar, plusieurs facteurs entrent en jeu. « Les procédures sont assez longues et complexes entre l’annonce du fonds et le décaissement. Les bailleurs de fonds imposent plusieurs conditions, pour ne citer que le délai de remboursement. Cela peut prendre trois mois voire plus, en fonction de chaque partenaire. Au cas où le montant n’est pas absorbé, il faudra faire une procédure de déboursement. Parfois, la somme est réengagée ou affectée dans d’autres projets », éclaircit-il.
Au niveau du Trésor public, les responsables ont mis l’accent sur la régulation des investissements publics. Les projets de développement doivent être engagés dès le début de l’année. Cela permet d’éviter le blocage et le retard dans leur mise en œuvre. Il faut savoir que les partenaires techniques et financiers qui gèrent eux-mêmes leurs projets ou financements sont épargnés de ces contraintes. C’est le cas du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). En effet, ses emprunts et projets sont décaissés et engagés à 90 %.
Etant donné l’existence des grands projets de développement du Gouvernement actuel, ce retard de décaissement pourrait se répercuter sur les financements à venir. Généralement, Madagascar n’utilise pas la totalité des emprunts contractés. Une éventuelle hausse du portefeuille des dettes sera ainsi remise en cause. Pour remédier à cela, les agents du Trésor public ont suivi un renforcement des capacités durant le mois dernier. L’objectif consiste à améliorer la gouvernance des projets. Par ailleurs, il a été convenu que les voitures acquises grâce à un financement extérieur devront être de plaque rouge afin d’assurer la transparence et la bonne gouvernance. L’audit et l’auto-contrôle seront également renforcés pour éviter toute forme d’irrégularité ou de malversation dans la gestion des projets de développement.
Solange Heriniaina


« Femme autonome et résiliente dans un environnement sain, pour un développement durable ». La célébration de la Journée internationale de la femme (JIF) de cette année 2021 se fera sous ce thème. Toutefois, les festivités de cette année se démarquent des autres du fait qu’elles se feront par Région, à cause de l’application des mesures sanitaires liées à la Covid-19. Pour sa part, la Première dame Mialy Rajoelina effectue une tournée nationale, à travers une descente dans les Chefs-lieux de province, depuis lundi dernier jusqu’au jour du 8 mars. Une semaine marathon pour confirmer son soutien aux femmes et leurs associations ou coopératives. « La célébration de la Journée de la femme n’est pas comme les autres pour cette année. C’est moi qui viens vers vous. Je suis et je reste disponible pour la cause des femmes », souligne-t-elle. Pour la descente dans chaque Chef-lieu de province, la Première dame s’accompagne de l’épouse du gouverneur, des femmes députées, ministres et membres des autorités locales, sans oublier les membres des coopératives effectuant des activités génératrices de revenus.
« Une femme, une histoire…»
Le début de la tournée nationale de la Première dame dans le cadre de la célébration de la JIF s’est tenue lundi dernier à Antananarivo et Toamasina. « Une femme, une histoire », l’atelier « Made for a woman » qui s’est tenu dans la Capitale a accueilli la visite de la délégation durant la matinée. « Les femmes qui y travaillent sont en majeure partie victimes de violences. Chaque produit porte leur nom et leur histoire. Nous collaborons ensemble pour apporter une formation ainsi qu’un soutien psychologique. Je suis vraiment admirative de leurs talents », s’exprime Mialy Rajoelina et non moins présidente fondatrice de l’association Fitia. A Toamasina, la coopérative « Viavy Miketrika » exercant dans l’agroalimentaire, était à l’honneur. Cette coopérative regroupe 200 femmes issues de 10 associations. Pour contribuer au renforcement de leur autonomisation, la Première dame a fait une donation d’unité de transformation de fruits mutualisée. Une plantation d’arbres fruitiers, dont des papayers, grenadiers, corossoliers, etc., a également été au rendez-vous.

Reboisement et donations

Après Antananarivo et Toamasina, la délégation conduite par la Première dame s’est rendue hier à Toliara dans la matinée et à Fianarantsoa dans l’après-midi. Au programme de cette descente figure un reboisement de 3 000 jeunes plants de Moringa, connu sous l’appellation d’« Ananambo » sur une surface de 5 hectares dans la Commune de Belalanda, District de Toliara II. Le Moringa est une plante riche en vitamines, indispensable dans la lutte contre la malnutrition, notamment dans le Sud. Ses feuilles peuvent servir de met tandis que ses graines peuvent être transformées en poudre, servant de compléments alimentaires. Les femmes de la coopérative « Magnavotse » ont été dotées de matériels de transformation de Moringa en poudre mutualisée. « Ces dotations vont beaucoup nous servir à mieux exploiter le Moringa », se réjouit Avenir, une femme issue de ladite coopérative.

A Fianarantsoa, un reboisement de l’arbre à thé « Sahambavy » a précédé la dotation de ruches pour la coopérative des femmes se spécialisant dans l’apiculture. D’ailleurs, l’association Fitia va dispenser une formation pour les futures apicultrices. « La Région de Haute-Matsiatra dispose de ressources inestimables, y compris des femmes… L’on peut faire le lien entre le sol fertile et les femmes motivées comme vous. La preuve, les coopératives de Fianarantsoa produisent du miel de meilleure qualité, à la fois source de douceur et de vie », affirme la Première dame à l’occasion. Notons que la délégation a pris la ligne FCE depuis Fianarantsoa pour rejoindre la Commune de Sahambavy où s’est tenue la célébration.

Recueillis par Patricia Ramavonirina





Baisse conséquente. Du mois de janvier jusqu’en décembre 2020, l’ex-Province d’Antananarivo n’a enregistré que 4 779 véhicules nouvellement immatriculés. Cette statistique correspond au nombre de voitures d’occasion importées, enregistré auprès de la douane affectée au sein du Centre immatriculateur de Madagascar (CIM), situé à Ambohidahy. Effectivement, avec la période de confinement ayant conduit à la fermeture dudit établissement public, la réception des dossiers a été suspendue entre le mois de mars et septembre 2020. Aucune nouvelle demande n’a pu être reçue et traitée en conséquence. D’après les explications de R.B.P., adjoint au chef du CIM, en temps normal, le CIM d’Antananarivo traite deux séries qui sont toutes immatriculées de 0001 à 9 999. Or, en raison du contexte sanitaire lié à la Covid-19, notamment la suspension du dépôt de nouveaux dossiers, une seule série a été achevée, plus précisément la série « TBN ». Hier, ledit Centre vient d’inscrire le premier numéro d’immatriculation 0001 TBP.
En 2020, le CIM d’Antananarivo a particulièrement délivré 19 149 cartes grises. Et seules 25 % d’entre elles concernent les nouvelles immatriculations. Or, il faut savoir que ce pourcentage inclut également le remplacement des attestations délivrées durant la période de transition entre les deux fournisseurs en biométrie, Cetis et Hephalu Mada, par des cartes grises biométriques. « Exceptionnellement, durant la fermeture du bureau, un service minimum a été mis en place au sein du CIM pour traiter les dossiers déposés préalablement. Des équipes spéciales se sont mobilisées afin d’éviter un éventuel retard. Et au final, environ 8 300 imprimés, tous dossiers confondus - c’est-à-dire des permis de conduire et cartes grises bloqués au CIM - ont été délivrés entre le mois de juin et novembre 2020 », a ajouté ce chef de centre adjoint. 
En outre, 21 389 permis de conduire ont été imprimés et remis aux usagers en 2020. Par ailleurs, concernant le remplacement gratuit des faux permis de conduire biométriques programmé au Centre immatriculateur annexe Alhambra, il a été convenu que les détenteurs de permis ayant une terminaison 0, 1 ou 2 disposent encore jusqu’au mois de juin. Le deuxième semestre sera attribué aux détenteurs des imprimés se terminant par 3.
K.R.


 La période de prélèvement effectué à une personne suspecte d’être porteuse du Sars Cov-2 associé à la Covid-19 demeure très importante. Un test réalisé trop tôt peut délivrer des résultats négatifs, car la charge virale est trop faible. Si c’est trop tard, le virus pourrait disparaitre. Des explications apportées par le Professeur Zely Arivelo Randriamanantany, Directeur général des fournitures de soins auprès du ministère de la Santé publique répondant aux questions posées autour de la crédibilité des dépistages Covid-19 à Madagascar.  « Il existe un risque élevé de faux négatifs. Lorsqu’un test PCR est réalisé trop tard, le virus ne peut plus être détecté à partir d’un prélèvement. C’est parce que la présence du virus dans l’organisme ne dure que 7 à 10 jours», a-t-il précisé.
Rappelons-nous qu’une source à Nosy-Be nous a affirmé la semaine dernière que des individus, avec une persistance de symptômes très évocateurs, ont obtenu à trois reprises des résultats de test PCR négatifs. Heureusement, leurs médecins traitants leur ont prescrit les médicaments sans être déclarés positifs afin d’éviter la contamination à d’autres personnes.
Toujours dans son intervention, ledit professeur a insisté que tout se base sur la suspicion clinique. Ce qui fait que l’infection par le Sars-Cov-2 ne doit pas être exclue sur la base d’un test PCR négatif. Les médecins doivent opter immédiatement au traitement adapté. C’est la complication c’est-à-dire la difficulté respiratoire qui demeure mortelle. C’est pour dire aussi que ce n’est pas le virus qui représente un réel danger mais la capacité de l’organisme à le combattre.
A Madagascar, le test PCR sur prélèvement au niveau nasal demeure la référence dans le dépistage et le diagnostic de la Covid-19. En outre, d’autres analyses sont aussi efficaces même à quelques dimensions inférieures. Le test de diagnostic rapide (TDR) à détection des antigènes rivalise par exemple le test PCR. Cependant, il est moins sensible en détectant moins les sécrétions du virus. A cela s’ajoute le TDR des anticorps. Il faut quand même retenir que ces analyses représentent une complémentarité à ne pas minimiser.
K.R.

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Editorial

  • Flamme éternelle !
    « Feux de l’amour », une série américaine créée par les Bell (William Joseph et Lee Phillip) dont la première diffusion du premier épisode datait du 26 mars 1973, doit fêter avant-hier son cinquantième plus un anniversaire. Du 26 mars 1973 jusqu’à ce jour, les « Feux de l’amour » continue d’accrocher des milliers sinon des centaines de férus à travers le monde. « FA » avec ses 12 500 épisodes jouit d’un record de longévité que rares sont les feuilletons capables de le défier. « Dallas », un autre feuilleton américain le talonne de près. Créé par Larry Hagman et consorts, Dallas dont la diffusion du premier épisode datait de 2 avril 1978 pour se terminer le 3 mai 1991 continue aussi de fasciner jusqu’à aujourd’hui.

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