Publié dans Editorial

Antananarivo-ville, impraticable !

Publié le mardi, 10 mars 2020 Écrit par 
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Par les temps qui courent, c’est une aventure trop risquée d’emprunter les rues de la Capitale. Un véritable parcours du combattant que seuls les véhicules « tout-terrain » peuvent circuler aisément. Pratiquement impraticables, elles sont dans un état de délabrement avancé. Aucun secteur de la ville  n’est épargné ! L’état dépravé des rues d’Antananarivo fait partie des éternels problèmes de la ville. En fait, mises à part les questions d’insécurité et de la pauvreté dont les effets portent sur une dimension nationale, la Ville des mille affronte, en particulier, des problèmes propres auxquels tous les responsables élus ou désignés doivent faire face. 

Entre autres des ennuis vécus, il y a d’abord l’étouffement de la ville. Visiblement, les habitants se sentent à l’étroit. Par contre, l’exode rural afflue sans cesse. Le rythme de déplacements humains venant des environs immédiats de la Région Analamanga ne baisse point. La ville ne peut plus accueillir d’ « immigrants ». C’est une question vitale d’espace. Le fait que des familles s’accrochent  sur des lieux inhabitables à l’exemple du Fokontanin’Ambanin’Ampamarinana, avec le danger mortel que cela représente, tout simplement parce qu’il n’existe nulle part ailleurs dans la ville d’autres endroits où ils pourraient giter. Parallèlement, le nombre de voitures augmente du jour au lendemain. Un phénomène contradictoire qui ne cadre pas réellement avec la pauvreté du pays. Résultats, tous les espaces sont occupés ou sur-occupés et les rues totalement bondées. Des embouteillages non seulement en voitures mais aussi en hommes se voient partout ! Bref, la Capitale est invivable.

Le calvaire des bas-quartiers qui en période de pluie subissent une vie d’enfer. Les eaux débordent de partout et s’invitent à la maison. Les curages des canaux d’évacuation se font désirer. En conséquence, les pauvres habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Les promesses de campagne des candidats peinent à se réaliser. Tellement le défi et les enjeux sont énormes que les politiciens tournent en rond et se défilent face à leurs responsabilités voire leurs engagements. L’éternel calvaire dû aux immondices éparpillées à travers la ville avec les inséparables odeurs nauséabondes que l’on doit respirer quotidiennement n’arrange point la situation. En dépit des efforts constatés ici et là, la Capitale reste une des villes parmi les plus sales du monde. Une honte difficile à digérer.

C’est dans ce cadre peu luisant que l’on doit subir l’état lamentable des rues. Le drame se fait sentir  par tout le monde. Les véhicules particuliers ainsi que ceux des transports en commun, les taxi-be, à l’usage du peuple, se détériorent à une vitesse grand V. Les petites gens en sont les principales victimes. Elles doivent subir, en plus, l’état dérisoire des taxi-be. Des freins qui lâchent ou des conditions de transport dignes des … bétails où le minimum confortable n’existe pas. 

La Cité change de mains. Un opérateur économique d’envergure et ancien ministre proche du régime Rajoelina débarque. Une aubaine divine que les pauvres tananariviens attendent depuis belle lurette. Durant la campagne électorale, Naina Andriantsitohaina mit en première ligne, au même titre que d’autres priorités telles le respect de la loi, de la discipline et lutte contre l’insécurité, la normalisation de la circulation en ville. Tous les espoirs sont permis !  Sinon, Antananarivo la belle Ville des mille demeure impraticable.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Fier d’être … malagasy !
    A l’invitation officielle de l’université de Mahajanga, Ylias Akbaraly, président de Redland (holding du Groupe Sipromad, Thomson Broadcast, Gates – Air), animait une conférence auprès des étudiants de ladite université. En gros, 4000 étudiants, très enthousiasmés, étaient venus assister à la conférence du multimilliardaire. En 2017, Forbes Afrique classait Ylias Akbaraly comme la première fortune à Madagasikara et le quatrième en Afrique. De la troisième génération à partir de son grand-père, Meraly Menjee, qui débarquait dans la Grande île en 1918 en provenance de Gujaratie, Ylias Akbaraly né en 1969 a repris Sipromad fondée par son père Sermamod Akbaraly et la diversifiait pour devenir un groupe voire un holding puissant à Madagasikara. Né sur le sol malagasy, Ylias Akbaraly affiche fièrement de sa nationalité malagasy. Et partout où il animait une conférence, Ylias tient toujours à faire valoir haut son identité malagasy et cela avec une fierté telle qu’il impressionne…

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