Comme annoncé, la ville de Toamasina a accueilli un double évènement pendant le week-end. La réception officielle du boulevard Ratsimilaho samedi et l’inauguration du nouveau gymnase baptisé « Arena Sport », hier. Le Président Andry Rajoelina et son épouse ont fait le déplacement dans la capitale du Betsimisaraka pour l’occasion. Le couple présidentiel était accompagné d’une forte délégation composée notamment du Premier ministre, Christian Ntsay et de plusieurs membres d’institutions. Ces deux grandes infrastructures qui s’ajoutent à la grande esplanade « Miami » située au bord de la mer déjà ouverte au grand public depuis son inauguration au mois de juin dernier et qui changent complètement le paysage touristique dans la ville portuaire.
Le boulevard a été fortement endommagé suite au passage du cyclone Honorine en 1986 puis du cyclone Géralda en 1994, l’endroit n’avait plus fait l’objet de travaux jusqu’à aujourd’hui. Il a donc fallu attendre près d’une quarantaine d’années pour que l’endroit fasse peau neuve. S’étendant sur 1,6 km à partir du lycée Jacques Rabemananjara jusqu’à l’hôtel Miou Miou, le boulevard Ratsimilaho est redevenu une place incontournable du Grand Port et offre une vue imprenable sur la mer. Par ailleurs, les travaux de réhabilitation de l’axe reliant la « plaque Relax » jusqu’au Vigie Mangarano ont été lancés.
Des piques aux détracteurs
Pour la journée d’hier, le couple présidentiel a honoré la cérémonie d’inauguration du nouveau gymnase baptisé « Arena Sport ». Un rendez – vous auquel les habitants de Toamasina sont venus assister massivement. Le nouveau gymnase était plein comme un œuf. Avec une capacité de près de 6 000 personnes, l’endroit peut accueillir de multiples évènements d’ordre sportif ou culturel. L’architecture singulière du gymnase confère également un charme supplémentaire à la ville de Toamasina.
Pendant son discours, le Président Andry Rajoelina a souligné que la population « tamatavienne » est gâtée car bénéficie de plusieurs grandes infrastructures en l’espace de quelques mois. En outre, le Chef de l’Etat a lancé quelques piques à l’endroit de ses détracteurs qui, selon lui, sont « résistants au changement et au développement ». Il s’est particulièrement adressé à certains politiciens qui ont affiché leur hostilité face à ce projet qui profite pourtant à la population, et surtout aux jeunes de Toamasina. A l’approche des élections communales et municipales le Chef de l’Etat a appelé la population à faire le bon choix.
S.R.
Commission de la défense nationale. Les membres de cette commission à l’Assemblée nationale, présidée par le député de Madagascar élu à Sainte-Marie, Herilaza Imbiki, ont vendredi rencontré Theresa Mitchell et Linda Bishai de l’Institute for Defence Analysis aux Etats-Unis. Le coordonnateur de programme au bureau de coopération en matière de sécurité auprès de l’ambassade américaine a assisté les deux missionnaires. Les discussions qui ont eu lieu au Palais de Tsimbazaza ont porté sur l’amélioration de la justice militaire à Madagascar.
Saisie de drogues à Morondava. Le 17 novembre 2024, une opération de saisie de drogues a été effectuée par les gendarmes à Morondava, plus précisément au village d'Ambalanomby. Au total, 300 kg de drogues ont été récupérées. Ces substances illicites provenaient du village d'Andrevo, Toliara. Selon des informations fournies par le colonel Fanevarison Onimihary Ralaiavy, commandant de la Gendarmerie de Menabe, il a été rapporté que les trafiquants de drogue exportent leurs marchandises vers Morondava tous les quatre mois. La méthode utilisée pour la livraison impliquait un transport par bateau. Un individu a été appréhendé en possession de la drogue. Lors de son interrogatoire, il a indiqué que la vente de drogues constituait un moyen de subsistance pour sa famille. Il a également mentionné que la marchandise était soigneusement emballée de manière à être imperméable et distribuée à chaque personne désignée pour la réception. Le trafiquant a précisé que le Fokontany de Tanambao, situé dans la Commune de Morondava, abrite le plus grand nombre de détaillants de drogue, tandis que lui-même se positionne comme grossiste. La Gendarmerie de Morondava a annoncé que l'enquête se poursuivait. Il a été prévu que l'individu soit présenté au Tribunal de première instance de Morondava après la fin des investigations. Par ailleurs, des fouilles seront menées dans les villages de la Commune de Morondava afin d'identifier d'autres acteurs impliqués dans ce trafic.
Coupures de la circulation sur la Route nationale n°6. La Route nationale n°6 sera affectée par des coupures programmées la semaine prochaine. Ces interruptions de circulation sont mises en place pour permettre la réalisation d'essais de chargement sur plusieurs ponts situés entre Ambondromamy et Antsiranana. La première coupure aura lieu le 23 novembre 2024 au niveau du pont OA85 de Besaboba entre 7 h et 9 h du matin puis celui du pont OA87 de Marotaolana entre 10 heure à 00 h00. Ces deux ponts seront fermés à la circulation durant les heures indiquées, et il est conseillé aux usagers de prévoir des alternatives pour leurs déplacements. La seconde coupure aura lieu le 30 novembre. Cette fois- ci c’est le pont OA94 Anivorano qui est concerné et sera impraticable de 7h à 8h 45. Ce même jour, le pont OA95 de Marovato I sera le prochain site d’essai de tonnage de 9h à 10h. Le pont de Marovato II achèvera ces essais de 10h à 11h. Ces coupures additionnelles sont également mises en place pour effectuer des vérifications nécessaires afin d'assurer la sécurité et la solidité des infrastructures. Les usagers de la Route nationale n°6 sont invités à prendre en compte ces informations pour planifier leurs itinéraires en conséquence. La sécurité des infrastructures routières est primordiale, et ces essais de chargement contribuent à garantir la fiabilité des ponts pour tous les usagers.
Création du comité régional de lutte contre la traite des personnes à Nosy be. Récemment, l'ambassadrice itinérante des Etats-Unis pour la lutte contre la traite des personnes, Cindy Dyer, a effectué une visite à Nosy Be, une destination touristique réputée mais également identifiée comme une zone à haut risque de trafic. Cette rencontre a permis de discuter des défis et des solutions concernant la protection des victimes de violence et de traite. Au cours de sa visite, elle a rencontré divers responsables locaux. Ces échanges ont permis d'aborder plusieurs sujets cruciaux, notamment les structures de protection des victimes. Les discussions ont mis en lumière les mécanismes existants pour protéger les victimes de violence et de traite. Les représentants des ministères de la Population et du Tourisme étaient présents, soulignant l'importance de la collaboration entre différents secteurs pour lutter contre ce fléau. Un moment clé de cette visite a été l'annonce par le préfet de Nosy Be de la création du premier comité régional de lutte contre la traite des personnes. Ce comité a pour objectif de coordonner les efforts locaux et de renforcer la réponse face à ce problème complexe. Cindy Dyer a également pris le temps d'échanger avec des ONG locales. Ces discussions ont révélé des réalités préoccupantes sur le terrain, notamment l’exploitation des enfants. Les ONG ont partagé des informations sur les cas d'exploitation des enfants, mettant en évidence la nécessité d'une intervention rapide et efficace.
22,1 millions de dollars. Tel est le financement accordé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) pour financer deux nouveaux projets d’une durée de 5 ans, axés sur la résilience et la sécurité alimentaire. 88.000 ménages dans le Sud et le Sud-est de Madagascar en seront les bénéficiaires. Le premier projet, baptisé « Vikina », mis en œuvre par un consortium d'organisations locales et internationales et dirigé par « Cultivating New Frontiers in Agriculture » (CNFA), travaillera dans la Région d'Atsimo-Atsinanana, couvrant Farafangana et Vangaindrano. Le projet « Harea » couvrira, quant à lui, les Régions d'Amboasary-Sud, Ambovombe, Antanimora-Atsimo, Tsihombe et Beloha, et sera mis en œuvre par un consortium dirigé par Catholic Relief Services (CRS).
« Depuis 1984, le Gouvernement américain, par l'intermédiaire de l'USAID, a été au premier rang des efforts de développement et d'assistance en cas de catastrophe à Madagascar. Soyez assurés que le peuple américain reste engagé à soutenir la population malagasy », a déclaré Maria Price Detherage, assistante adjointe de l'administrateur de l'USAID en charge du Bureau Afrique. L'assistance de l'USAID à Madagascar s'est élevée à plus de 787 millions de dollars au cours des cinq dernières années, dont plus de 253 millions de dollars pour le secteur de la santé, où les Etats-Unis sont le plus grand donateur à l'échelle nationale.
Madagascar est confronté à une variété de chocs climatiques importants. Des sécheresses récurrentes ont touché le sud de l’île au cours de la dernière décennie, tandis que la Région du Sud-est est sujette aux inondations et aux cyclones. Ces chocs ont un impact considérable sur la sécurité alimentaire des communautés de ces Régions, et leurs effets s'accélèrent en raison du changement climatique. On estime qu'environ 1,375 million de personnes souffriront d'insécurité alimentaire dans les deux Régions pendant la période de soudure de 2025. D'ici 2029, lorsque ces nouveaux projets prendront fin, les 88.000 ménages bénéficiaires seront plus résistants aux chocs et stress futurs, auront un meilleur accès à des moyens de subsistance durables et un accès de meilleure qualité aux services financiers.
La Rédaction
Tout a commencé par ce drame au sein d'un couple, le soir du 15 octobre dernier à Toliara. Une jeune femme répondant au nom de Sandra Hortencia Raharinirina, cette ex-résidente de la Commune de Mitsinjo, à Toliara II, a été assassinée avec un acharnement diabolique du tueur pour l'achever au couteau. Sitôt après son sale coup, le suspect, un policier stagiaire en service au Commissariat de Betania, et qui n'est autre que le compagnon de la victime, a pris rapidement la fuite.
Pendant plus d'un mois, ce fugitif répondant au nom de Loiola Ferdinand Ravelison, avait été traqué par la Brigade criminelle (BC) jusqu'à ce que cette unité de la Police ait pu mettre finalement la main sur lui. La cavale du présumé assassin de Sandra, a ainsi pris brutalement fin, vendredi soir dernier, non dans le Sud où la terrible scène s'est produite, mais plutôt dans la... Capitale ! Cependant, la B.C., observant un silence radio total, n'a pas encore fourni de plus amples détails sur les circonstances de l'arrestation de la brebis galeuse de la Police.
Mais une chose est donc sûre : le sort du fugitif est sur le point d'être fixé. Car sitôt la période de sa garde à vue actuelle expirée, il sera bientôt déféré au Parquet d'Anosy. Et il devra aussi s'attendre à toute une panoplie de sanctions et autres mesures disciplinaires qui régissent le corps de la Police en cas de fautes graves, dont justement les homicides.
Faisons une brève rétrospective du drame. Le soir du 15 octobre, précisément vers 21h 30, la Police fut informée sur le fait que son élément stagiaire venait d'assassiner son amie. Mais avant que les choses ne tournent très mal ainsi, du moins pour la victime, les voisins de quartier du couple, ont affirmé l'avoir entendu se disputer violemment, du moins dans des vifs échanges verbaux. Puis, les riverains s'étonnaient du silence suspect en provenance de la maison des protagonistes. Et là, stupeur chez certains riverains en constatant une fenêtre de la maison laissée ouverte alors que la porte principale, elle, est restée verrouillée depuis l'intérieur, selon une source. Ce qui laisse supposer que le suspect, se serait échappé à travers cette fenêtre. Enfin, les proches de la victime ont porté plainte contre le policier stagiaire pour homicide volontaire.
Franck R.
Ambitieux. L’annonce d’un projet de filière bovine durable soutenu par le programme européen INTERREG VI a été effectuée, samedi dernier à Ambohibao dans les locaux du groupe Inviso. Il s’agit de la coopération agroalimentaire entre Madagascar et Mayotte, centrée sur l’approvisionnement en viande bovine de qualité et qui vise à répondre aux besoins croissants de Mayotte tout en dynamisant l’économie malagasy. BOVIMA, acteur clé de cette initiative, s’érige en modèle de modernisation de la chaîne de production.
Historiquement, Mayotte dépend de l’importation de viande en provenance du Brésil et de la Pologne. Cela représente non seulement un coût économique élevé, mais aussi un défi écologique important. Situé à moins d’une heure de vol, Madagascar, se positionne comme une alternative stratégique. BOVIMA, déjà certifiée selon les normes ISO 9001, ISO 22000, HALAL et HACCP, est prête à fournir une viande conforme aux exigences européennes.
Pour Yanish Ismaël, de BOVIMA, cette collaboration est l’aboutissement d’un long processus. "Cela fait depuis 2018 que nous travaillons sur cette coopération", explique-t-il. La volonté de replacer Madagascar sur la carte mondiale de l’exportation de viande est claire. Le premier responsable de BOVIMA insiste sur le potentiel de cette initiative à générer des revenus importants pour le pays, tout en réduisant l’empreinte écologique des importations lointaines de viande vers Mayotte.
Développement local
Par ailleurs, le projet ne se limite pas à la simple exportation. Il vise également à moderniser l’industrie de l’élevage à Madagascar. Des efforts sont déjà déployés pour améliorer la qualité et la traçabilité du cheptel local. A cet effet, des infrastructures sont en développement dans les Régions d’Anôsy et d’Androy, créant des milliers d’emplois pour les populations. "C’est de l’emploi garanti pour des dizaines de milliers de personnes", souligne le responsable de BOVIMA, tout en rappelant l’importance du respect des normes vétérinaires et sanitaires internationales.
Le Conseil départemental de Mayotte, quant à lui, voit dans cette coopération une solution à ses besoins croissants en viande bovine, tout en renforçant ses liens commerciaux avec Madagascar. "Notre objectif est de pouvoir importer les premières productions de viande dans trois ans", affirme son président. Mayotte, étant partie intégrante de l’Union européenne, impose des standards stricts de qualité et de traçabilité, que BOVIMA s’engage à respecter.
BOVIMA, déjà présente sur le marché malagasy, souhaite élargir sa présence tout en garantissant une viande de qualité. Toutefois, Yanish Ismaël souligne un défi majeur : "Nous faisons face à un problème de prix sur le marché local", en raison des normes strictes de traçabilité suivies par l’entreprise. En somme, ce projet ambitieux se veut un catalyseur de développement pour Madagascar et Mayotte, tout en offrant des perspectives de croissance durables pour la filière bovine régionale.
Hary Rakoto
Madagascar disputera ce soir son dernier match des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, qui se tiendra au Maroc. Cette rencontre face aux Comores est programmée à 22h (heure locale) et à 20h (heure marocaine).
Après la démission officielle de l’entraîneur Romuald Rakotondrabe, approuvée par le Comité exécutif (CE) de la Fédération malgache de football (FMF), l’équipe nationale sera dirigée par Gilles Hugon. Ce technicien de 50 ans, titulaire d’une licence A UEFA, prend temporairement les rênes des Barea pour ce dernier affrontement des qualifications.
Le président de la FMF et les membres du comité, actuellement en déplacement à Pretoria, ont confirmé la nomination de Gilles Hugon comme entraîneur intérimaire.
Madagascar débouté par la CAF
La Confédération africaine de football (CAF) a rejeté la requête de Madagascar concernant l’annulation du résultat du match aller contre la Gambie. Dans une lettre datée du 15 novembre, la CAF a validé la décision initiale des arbitres, estimant que le but inscrit par Madagascar à la 8e minute du temps additionnel, lors du match du 12 octobre, était entaché d’une faute de main préalable.
Selon l’analyse des images et des rapports, la Commission a constaté une main intentionnelle du joueur malgache portant le numéro 11 avant que son coéquipier, numéro 10, ne marque. Cela a conduit à l’annulation du but et à l’attribution d’un coup franc en faveur de la Gambie.
Confusion et mesures disciplinaires. Malgré une gestion jugée hésitante de l’incident par l’équipe arbitrale, la CAF a affirmé que la décision finale restait conforme aux règles. La Commission a néanmoins annoncé qu’elle prendra des mesures disciplinaires à l’encontre des arbitres impliqués, en raison des insuffisances relevées dans leur gestion de la situation.
Un dernier match pour l’honneur. Face aux Cœlacanthes, les Barea espèrent conclure cette campagne de qualification sur une note positive, malgré une série de revers et une élimination précoce de la course à la CAN 2025.
Elias Fanomezantsoa
Dans un monde où les jeunes talents émergent et la diversité culturelle est célébrée, Filamatra Matokia Randriamampionona, la jeune fille âgée seulement de 11 ans, a récemment conquis le cœur du public en remportant le Prix du public lors de la finale du concours international de chansons d’auteurs pour enfants, « Our Generation ». La compétition a eu lieu à Kazan, en Russie. C’est sa mère, la chanteuse Nanah, qui a partagé cette merveilleuse nouvelle sur les réseaux sociaux, témoignant de la fierté et de l’émotion ressenties par la famille et le peuple malagasy.
Née d’une famille d’artistes, Filamatra est la fille de Stan et Nanah, célèbres pour leur participation au télé-crochet « Pazzapa ». Avec une telle lignée, il n’est pas surprenant que Filamatra ait su captiver son auditoire. Sa performance n'était pas seulement une simple interprétation, mais une véritable déclaration artistique. Elle a choisi de chanter « Iray », un morceau qu’elle a coécrit avec ses parents. Cette chanson, riche en significations, évoque la solidarité au sein de la diversité, un message profondément pertinent dans le contexte mondial actuel.
Epaulée par un public fervent, Filamatra a bénéficié d’un soutien indéfectible de la part des Malagasy qui se sont mobilisés pour voter en sa faveur. Leur engagement témoigne d’une communauté unie autour du talent de cette jeune fille, prête à faire entendre sa voix au-delà des frontières nationales. La compétition « Our Generation », réunissant de jeunes chanteurs venant de 15 pays, a également permis à ces enfants et adolescents âgés de 9 à 16 ans de participer à des masterclasses, des rencontres créatives et divers événements culturels, favorisant ainsi des échanges musicaux riches et variés. Ce moment de succès pour Filamatra et pour Madagascar ne s’arrête pas là. Cette candidate incarne l’avenir de la musique et de l’engagement artistique malagasy sur la scène internationale. Son message de solidarité résonne non seulement avec son public, mais rappelle également l'importance de la diversité et de l’unité dans un monde en constante évolution. Les rêves de cette jeune artiste ne font que commencer et son parcours promet d'inspirer d'autres jeunes talents à suivre leurs passions. La victoire de Filamatra Matokia est une belle illustration de ce que la créativité et le soutien collectif peuvent générer.
Si.R
La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »
Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles.
Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne frisant l’anarchie, la Commission électorale nationale indépendante semble remettre les pendules à l’heure. Certains candidats voire tous se livrent à des propagandes avant l’heure. Les ruelles des quartiers et même les rues de la Capitale sont visiblement animées. Certes, ils se gardent d’inviter la foule à voter en leur faveur. Mais, personne n’est pas dupe surtout les observateurs, le geste parle lui-même. L’initiative de la CENI de sonner le tocsin sent à quelques nuances près le parfum du ridicule. En fait, tout le monde joue la comédie. Les candidats, très actifs sur le front, prennent soin de ne pas dire « votez-moi ». En réalité, le message clair est passé ! Inutile de le dire par A plus B. Entre complices, on se comprend à demi-mot ! Les dirigeants de la CENI, pour se faire une bonne morale, donnent des consignes que tous connaissent. Elles sont non contraignantes. En tout cas, susceptibles à des interprétations diverses à même contradictoires, les mesures existantes pour contourner la précampagne évoluent dans une zone d’ombre. Chacun joue son jeu !
On se demande pourquoi n’a-t-on pas confectionné un cadre juridique clair régissant la précampagne ? Ou bien, elle existe ! Ou bien, elle ne l’est pas ! Et chacun est fixé nettement. De mémoire d’homme, on ne faisait pas la différence entre « précampagne » et « campagne ». Le ministère de l’Intérieur, le département chargé de gérer les élections de la 1 ère République et de la 2 ème République, fixait les dates de début et de la fin de la propagande. Et tout le monde, parti au pouvoir et opposition agissent en fonction et ce suivant la loi bien définie. Et le tour est joué.
Quand la confection d’une loi porte en elle des points sujets à interprétation, elle montre certaine faiblesse donnant accès à des cas de non-respect. La CENI persiste sur l’impossibilité d’accès aux voies publiques. Lesquelles ! Si les ruelles des quartiers ne sont pas des voies publiques, on s’étonne un peu. Les terrains vagues des quartiers non plus ne figurent pas dans la liste des interdits, on doute du sérieux du texte de loi.
Aux prochains rendez-vous électoraux, il faudrait établir des lois claires et nettes selon lesquelles toutes interprétations seraient mal venues voire impossibles.
Tout le monde doit être logé sur la même enseigne.
Ndrianaivo
En 2019, l’équipe des Barea a fait vibrer Madagascar en atteignant les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). Depuis, tout semblait possible. Malheureusement, les trois échecs consécutifs pour se qualifier à cette grand-messe du football africain témoignent d’un déclin irrémédiable. La défaite à domicile contre la Tunisie n’a fait que confirmer ce triste constat. Si les Barea ne réalisent pas un exploit contre les Comores lundi prochain, ils risquent de terminer bons derniers de leur groupe.
La descente aux enfers a commencé lors des éliminatoires de la CAN 2021. Alors qu’ils avaient dominé le Niger 6-2 à l’extérieur, les Barea n’ont pas réussi à marquer le but décisif lors du match retour à Toamasina. Depuis, la spirale des échecs ne s’arrête plus.
Les coupables ? Une succession de mauvaises décisions mêlée à une certaine incompétence. Au banc des accusés, il y a d'abord la Fédération malgache de football, dont beaucoup de décisions sont discutées. Le choix de prioriser les joueurs expatriés fait notamment débat. En effet, le profil et le niveau de certains de ces joueurs ne semblent pas en adéquation avec les besoins de la sélection. Nombre de suiveurs de la sélection ont notamment été critiques vis-à-vis des performances du gardien de but titulaire, lors du dernier match contre la Tunisie.
Durant ce match, les joueurs locaux ont montré plus de détermination et d’envie. Néanmoins, ils semblent manquer d’expérience de matchs de haut niveau. C'est à ce niveau que des critiques visent la FMF. Elle est par exemple accusée de ne pas avoir su capitaliser sur la dynamique positive après la campagne du CHAN 2021.
L'heure de la remise en question
L’absence répétée à la Cosafa Cup, pourtant vitale pour le développement des talents locaux, est un exemple de cette mauvaise gestion. En parallèle, le championnat malgache est devenu un champ de bataille où les querelles internes, le favoritisme et les alliances occultes prédominent. Les clubs locaux sont dirigés par des figures influentes au sein de la Fédération, transformant chaque match en une lutte pour le pouvoir. Minées, les équipes malgaches ne s'en sortent pas. Face aux équipes continentales, les représentants de Madagascar sont systématiquement dominés.
Quant à l’Etat, censé garantir les infrastructures, il a largement failli. Le stade de Mahamasina, fleuron du football malgache, est loin de répondre aux normes de la CAF. Malgré des relances répétées, le secrétariat d'Etat en charge des Nouvelles villes et de l'Habitat a tardé à agir. Résultat des courses, la sanction est tombée, le Stade Barea n'est pas homologué par la CAF. Et depuis, les Barea ont été contraints de jouer leurs matchs éliminatoires à des milliers de kilomètres de leur pays. La prochaine rencontre pour la CHAN contre l’Eswatini pourrait même ne pas se tenir dans la Capitale.
Le football malgache est au bord de l’abîme. L'heure est à la remise en question. Réformer la Fédération, repenser les priorités et réconcilier les différents acteurs autour d’un projet commun sont devenus impératifs. Si la FMF et les autres parties prenantes ne rament pas dans la même direction, un véritable renouveau semble difficile à envisager.
La Rédaction