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Décevante vérité !

Publié le dimanche, 20 octobre 2024


Du pareil au même. C’est décevant ! A l’Assemblée nationale, le renouveau tant attendu et vivement escompté n’a pas eu lieu. Sitôt élus, à peine ils entrent en fonction, seconde session ordinaire de la cuvée 2024, les parlementaires jettent leurs voiles et brandissent les serres et les griffes de fauves et de prédateurs sans foi ni loi. Très vite, les travées de l’Hémicycle se transforment en jungle où règne la loi du plus fort. Une triste réalité ! Une décevante vérité !
Durant la pré-campagne, au moment de la campagne proprement dite, les candidats officiellement retenus pour la législative du 29 mai, s’étaient présentés à travers les affiches placardées partout comme de petits anges au sourire finalement commercial. Une fois élus, ils ont vite fait tomber leur masque et montré leur vrai visage de … voraces, de … cupides et de… sans scrupules. Et ce, toute tendance confondue ! On n’a eu droit qu’à des appâts, qu’à des leurres ! Décevante vérité !
Quand on ose fermer la porte principale aux journalistes, du moins à certains d’entre eux, on laisse certainement entrer par la porte d’à-côté les démons de la voracité, de la cupidité et de la corruption. Quand on chasse la presse, loin des oreilles et des yeux indiscrets, et qu’on joue avec l’opacité, on finit par bannir la transparence. Les réunions « à huis clos » font les siennes. Et on connait la suite. Quand on fait planer subtilement la menace de la motion, une épée de Damoclès, sur la tête de l’Exécutif pour obtenir gain de cause, on suit le même tracé, la triste voie, des précédentes législatures. Décevant constat peut-être mais c’est la triste réalité. Une décevante vérité !
Quand on convoque, à huis clos, le Grand argentier, loin des indésirables hommes et femmes de la presse, on redoute fortement qu’il soit question des avantages en nature, hors norme, dont entre autres les véhicules tout terrain, les fameux 4X4. Et Tsimbazaza s’empresse de déclarer à tous ceux qui veulent les entendre  que « les députés vont payer de leurs poches ». Mais de qui se moque-t-on ! On connait la chanson. On a déjà entendu les refrains. Après seulement quelque mois, quand les choses se tassent et après des à « huis clos », par silence, ce sera la caisse publique qui se chargera des paiements. C’est toujours comme ça ! D’ailleurs, pourquoi les parlementaires devraient-ils se sacrifier alors que les membres de l’Exécutif mènent un train de vie de pacha ? Matière à réflexion !
En fait, qu’est-ce qu’elle a de différence cette mandature en cours à celles des autres précédentes tant décriées de par leurs agissements qui frisent l’effronterie. On se moque de la difficulté chronique, des conditions de vie vulnérables et précaires de la grande majorité de la population malagasy. L’esprit du sacrifice et la notion d’austérité leur manquent cruellement. Après eux le déluge !
Qu’attend-on de cette législature (2024-2029) ? Le doute plane. L’effectivité de la lutte contre la corruption et l’éradication de l’impunité ainsi que la retouche des avantages statutaires dépendent étroitement de l’engagement citoyen des parlementaires. Autrement, il faudrait envisager la fermeture des portes de la HCJ qui, depuis la mise à flots de ses services, n’ont jamais fonctionné normalement.
Ndrianaivo


Le Groupement des forces spéciales d’intervention (GFSI), rattaché à la direction de la sécurité présidentielle, fête sa première année d’existence. Une cérémonie militaire à la hauteur de cet anniversaire a été organisée, samedi dernier à Iavoloha, en présence du Président Andry Rajoelina. Le chef de l’Etat s’est vu remettre des brevets de prestige au même titre que d’autres responsables des Forces armées, à savoir le ministre des Forces armées, le Général de corps d’armée Sahivelo Lala Monja Delphin, ainsi que le ministre délégué chargé de la Gendarmerie nationale, le Général de corps d’armée Rakotondrazaka Andriantsarafara Andriamitovy. Les officiers ayant contribué à la formation du GFSI ont également reçu leur brevet de mérite pour leur engagement.
Les éléments des forces spéciales Apinga ont, pour leur part, reçu leurs brevets après avoir surmonté un parcours exigeant. La formation s’est déclinée en trois étapes à savoir une formation d’aguerrissement commando de trois semaines au CNEC Ambatolaona, un entraînement de trois mois à Tampoketsa et au CNEC Ambatolaona, la formation spécialisée de quatre mois dans les centres militaires de Cap Diego et de Langaina, ainsi qu’à l’étranger. Les soldats y ont appris, entre autres, à combattre seuls en terrain hostile. Ces éléments ont été recrutés au sein des forces terrestres, maritimes et aériennes pour intégrer le GFSI, une unité d’élite dédiée à la défense des institutions et de la souveraineté nationale.
La cérémonie s’est achevée par la remise du fanion de la section de commandement et des quatre escouades d’actions spéciales, ainsi que l’inauguration d’une nouvelle infrastructure dénommée « Camp Sud ». Le Président Andry Rajoelina a félicité les soldats du GFSI tout en soulignant l’importance d’adapter les stratégies aux nouvelles menaces qui pèsent sur la sécurité dans le pays telles que les enlèvements et les pillages de ressources nationales perpétrés par des réseaux criminels. « Nous devons être prêts à démanteler ces réseaux mafieux et garantir la sécurité de notre Nation », a affirmé le chef de l’Etat.
La Rédaction



La célébration du 35e anniversaire de l’association Akamasoa s’est tenue hier au stade Akamasoa d’Andralanitra, marquant un moment de reconnaissance pour l’engagement constant de Père Pedro Opeka envers les plus démunis de Madagascar. Ce grand rassemblement a vu la présence du Président de la République Andry Rajoelina et de son épouse, Mialy Rajoelina ce qui témoigne une nouvelle fois de leur proximité avec l’association et son fondateur.
Depuis plus de dix ans, le couple présidentiel célèbre régulièrement Noël aux côtés de la communauté d’Akamasoa, un lien fort qui dépasse les cadres du pouvoir. Cette année encore, la présence du Président Rajoelina à cet événement symbolique renforce l’étroite collaboration qu’il entretient avec Père Pedro pour soutenir les familles malgaches les plus vulnérables.
Père Pedro, arrivé à Madagascar en 1970, a créé l’association Akamasoa après avoir été confronté à la misère des habitants vivant de la décharge d’Andralanitra. En 35 ans, près de 40 000 personnes ont été prises en charge par l’association, bénéficiant d’un soutien éducatif et matériel pour améliorer leur situation. « Le rêve initial s’est partiellement réalisé », a déclaré le Père Pedro lors de cette célébration, soulignant les progrès accomplis grâce à l’engagement et aux efforts de la communauté.
Un élément important de cette journée a été la reconnaissance publique, par Père Pedro, de la détermination du Président Rajoelina à combattre la pauvreté. Lors d’une interview accordée à des journalistes étrangers, le fondateur d’Akamasoa a exprimé sa confiance dans les actions entreprises par le chef de l’Etat malgache. « Je vois que le Président Rajoelina est sensible  », a-t-il affirmé, soulignant que le Président écoute activement ses propositions et mobilise ses ministres pour les mettre en œuvre. Père Pedro perçoit un espoir tangible de réduction de la pauvreté à Madagascar, notamment grâce à la coopération entre l’Etat et des initiatives comme Akamasoa.
Le Président Rajoelina, quant à lui, a salué les accomplissements de Père Pedro, rappelant les distinctions internationales qu’il a reçues, notamment le Prix de la paix en 2023. Il a aussi encouragé tous les acteurs, qu’ils soient politiciens, entrepreneurs ou organisations non gouvernementales, à continuer de soutenir l’œuvre de l’association. Le Président a assuré que le Gouvernement resterait un allié d’Akamasoa dans ses efforts pour transformer la vie des Malgaches les plus démunis.
Lalaina A.



Le paysage numérique malagasy s'apprête à connaître un bouleversement significatif avec le lancement officiel de Keska, une plateforme innovante qui va transformer notre manière de consommer et de valoriser les créations numériques. Fruit de plusieurs années de travail acharné, Keska est l'œuvre de Matthieu Rabehaja et de son équipe dévouée, et se positionne comme un projet phare sous le parrainage du ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MNDPT).

Keska n'est pas simplement une nouvelle plateforme. Elle s'inscrit également dans la continuité des réussites de Matthieu Rabehaja, déjà reconnu pour avoir révolutionné l'industrie des jeux vidéo en Afrique avec des créations 100 % malagasy telles que Gazkar, Dahalo et Transmada. L’ambition de Keska est claire : devenir un acteur incontournable de la transformation numérique en Afrique, en mettant avant tout en lumière les talents locaux. La plateforme prévoit de lancer plus de 300 contenus en 2024, incluant plus de 50 jeux vidéo et applications, 200 films, ainsi que plus de 1.000 œuvres du Répertoire de la création française. En devenant le premier store de contenu numérique indépendant en Afrique, Keska se présente comme une alternative aux géants du secteur, tout en valorisant la richesse créative et culturelle du continent. Cet audacieux projet repose sur une conviction forte : il est temps de repenser les modèles de distribution afin d'accroître l'autonomie des productions africaines. Keska offrira aux développeurs, réalisateurs et créateurs d'œuvres numériques un espace où leurs créations pourront atteindre une audience internationale, sans subir les contraintes habituelles des plateformes traditionnelles.

Catalyseur

Au-delà de son rôle dans le secteur créatif, le lancement de Keska s’annonce comme un catalyseur pour l’écosystème numérique local. Les initiateurs du projet ambitionnent de créer des emplois, de former de nouveaux talents et de stimuler l'entrepreneuriat au sein de la Région. Keska pourrait ainsi devenir un moteur essentiel pour développer une économie numérique prospère, enrichissant aussi bien la culture et l’économie locale. La vision de Keska s'étend également à l'émergence d'un écosystème numérique dynamique à Madagascar. La plateforme cherche à attirer des investisseurs et à établir des partenariats fructueux avec le secteur privé, ainsi que des acteurs publics désireux d'accompagner cette transformation. En favorisant l'accès aux créations locales, Keska aspire à inspirer d'autres projets novateurs, tout en contribuant au développement durable du secteur numérique. La plateforme sera officiellement accessible à partir du 26 octobre 2024 à 18h sur PC et téléphone mobile. Keska s'annonce comme le début d'une nouvelle ère pour la distribution numérique en Afrique, ouvrant ainsi de nombreuses opportunités pour les créateurs et les consommateurs. Les yeux de Madagascar et du continent africain seront sans doute rivés sur cet événement prometteur.

Si.R

Road to BAL 2025 - La GNBC rate le coche

Publié le dimanche, 20 octobre 2024


L'Urunani du Burundi et le Nairobi Thunder du Kenya seront les deux premiers du classement qui représenteront le groupe A lors de la prochaine phase de qualification, dont le coup d'envoi est prévu pour le 12 novembre. Malgré ses bons débuts dans la compétition, avec deux victoires contre l’équipe hôte et les Seychellois, l’équipe malgache de la Gendarmerie nationale basketball club (GNBC) n’ira pas à l'Elite 16 à l’issue de la Road to BAL (Basketball Africa League), qui a pris fin hier à Bahika, en Tanzanie. L’équipe malagasy s’est lourdement inclinée sur le score éloquent de 56-112 au tableau de la fin du match.
La dernière journée des éliminatoires du groupe D de la Division Est s'annonçait pourtant passionnante, puisque quatre équipes (Urunani, GNBC, Nairobi C. Thunder et JKT) se disputaient deux places pour l'Elite 16. Urunani mène le classement avec huit points grâce à un sans-faute avec quatre victoires. Une victoire d’hier leur aurait permis de rester invaincus dans leur quête.
Alors que NCT et GNBC étaient à égalité avec cinq points après un ratio identique de 2-1, le premier prenant l'avantage à la différence de points. Cependant, grâce à sa victoire lors du dernier match, les Kenyans prennent la deuxième place avec 7 points, contre 5 points pour les « bérets noirs », qui terminent la compétition à la troisième place.
Les hommes de Lova Raharidera sont bien conscients du défi que représentent les Burundais, mais restent optimistes. L'équipe a perdu son avant-dernier match 96-60 contre le NCT, samedi, après un parcours parfait de 2-0. Un résultat que Solonirina Ndranto a attribué à une mauvaise manipulation du ballon.
« Pour le match d’hier, nous avons fait de notre mieux. C'est une équipe très forte, nous nous sommes battus, mais la fatigue pesait sur les joueurs alors que c’était le match capital après la défaite de samedi. Nos adversaires étaient plus forts que nous », a déclaré Ndranto.
Les hôtes de JKT sont quatrièmes avec quatre points, après avoir enregistré leur première victoire samedi contre Beau Vallon Heat, qui a terminé la compétition sans victoire (0-4). Le match d'ouverture s’est tenu à 16 heures (EAT), opposant Urunani, champion du Burundi invaincu, aux Malgaches de la GNBC, tandis que Nairobi City Thunder (NCT) accueillait le JKT dans le dernier match de la compétition.
Elias Fanomezantsoa


L'opération menée par les services de Police dont la brigade des stupéfiants, en vue de réprimer et sanctionner les utilisateurs de produits narcotiques, a été couronnée de succès dans la ville de Mahajanga. La prise s'est soldée par l'arrestation de trois suspects dont un Mauricien, mais aussi par la saisie de quelque 124  rouleaux de marijuana. Les faits remontent jeudi dernier, d'abord au village touristique où une perquisition du domicile du ressortissant mauricien en cause, se traduit par la saisie de 26 rouleaux de marijuana. Cependant, son sort reste encore incertain, la Police n'ayant pas communiqué la décision prise à son encontre, à l'issue de l'enquête, laquelle la Police a qualifié de spéciale. Et celle-ci n'a pas précisé si la drogue était prévue pour son usage personnel, ou bien à d'autres fins plus sombres, du moins dans le pire des cas. Car en comparaison, le sort qui est réservé aux passeurs et autres trafiquants malagasy arrêtés à l'île Maurice, n'est pas souvent commode.
Parallèlement à cela, deux autres suspects, cette fois de nationalité malgache, ont été aussi arrêtés pour trafic de stupéfiants dans le quartier d'Antanambao, SOTEMA. Ces présumés dealers ont été surpris avec 98 rouleaux, soit l'équivalent des contenus de trois gros sacs de jute. Mais là, à la différence du suspect mauricien, les deux présumés dealers majungais avait été placés sous mandat de dépôt, et ce, en attendant leur prochaine comparution.


Franck R.

Une issue. La valorisation énergétique des déchets en constitue une pour les pays comme Madagascar, lesquels connaissent encore des problèmes d’accès à l’électricité et à d’autres sources d’énergie, dont les combustibles propres. A cela s’ajoutent les problèmes de gestion des déchets, affectant la santé publique et environnementale. La Commission de l’océan Indien, à travers son projet « TWENex », mise sur la transformation du secteur des déchets vers une gestion durable de cette chaîne de valeur et la production d’énergie. Pour la Grande île, le projet soutient et promeut des technologies localement adaptées pour la production de combustibles biologiques alternatifs, fabriqués à partir de résidus de biomasse urbains, agricoles et agroalimentaires. Outre ceux pédagogiques, deux laboratoires vivants sont actuellement en place, l’un à Alakamisy-Fenoarivo et l’autre à Toamasina. Apparemment, les déchets peuvent être une source de revenus pour la population, à condition que celle-ci soit rassurée et éduquée sur les solutions novatrices de gestion et de valorisation.

Fermentation méthanique et alcoolique
A Madagascar, le projet « TWENex » est mis en œuvre par AIDES Développement et le Centre national de recherche industrielle et technologique (CNRIT). Ces porteurs de projets se chargent de la recherche appliquée sur des technologies déployées, tout en contribuant à leur transfert vers les opérateurs publics et privés. Concrètement, la valorisation énergétique des déchets se concentre sur l’utilisation des technologies de fermentation méthanique et alcoolique. La première fermentation, mise en œuvre dans le laboratoire vivant d’Alakamisy-Fenoarivo, produit du biogaz et du « biotsar », des combustibles propres. « Nous collaborons étroitement avec les paysans pour la collecte des déchets. Ils ont été sensibilisés au préalable sur le tri et reçoivent de l’engrais contre les déchets qu’ils rapportent », avance Ernest Tsikel’Iankina, enseignant-chercheur auprès du CNRIT. Le laboratoire vivant à Toamasina produit, quant à lui, du bioéthanol, et ce, à partir des déchets de litchis. Ces derniers sont riches en sucre et en amidon, ce qui favorise la fermentation alcoolique.
 
Des produits tangibles dans un mois
Les premiers résultats attendus en fin novembre. Les laboratoires vivants du projet « TWENex » auront leurs propres produits dans un mois, selon les informations recueillies. « L’usine de Fenoarivo dispose d’une capacité de production journalière de 20 à 25 m3 de biogaz ainsi que de 250 à 300 kg de briquettes de charbon. Ces produits seront proposés à un prix plus accessible par rapport aux combustibles déjà sur le marché actuel », lance notre source au sein du CNRIT. Quant à l’usine à Toamasina, la capacité de production étant de 120 litres de bioéthanol par jour, pouvant couvrir jusqu’à 100 ménages. Dans un premier temps, les produits seront utilisés par quelques ménages et des employés de l’entreprise partenaire. Mais une fois mis au point, un nombre plus large de bénéficiaires pourrait en avoir accès. Par ailleurs, le projet inclut la formation des étudiants issus de l’Ecole polytechnique de l’Université d’Antananarivo, ceux de Mahajanga et ceux de Fianarantsoa. Ces étudiants bénéficieront d’un soutien technique et technologique pour leurs projets…
P.R.

Défi titanesque !

Publié le vendredi, 18 octobre 2024


L’Etat se rattrape. Le Gouvernement revient à la charge. Depuis le mois de janvier de cette année, les responsables de la Santé publique et la société civile, avec le soutien des partenaires internationaux tels que l’UNICEF et le Gavi, s’engagent dans un grand rattrapage de campagne de vaccination contre la poliomyélite visant surtout les enfants dits de « zéro dose », ceux qui n’ont pas encore reçu vaccinés depuis leur naissance. Les responsables soutenus toujours par l’UNICEF et Gavi entament une deuxième vague de vaccination cette semaine.
Le Gouvernement malagasy se trouve en face d’un défi colossal sinon titanesque. L’objectif étant de parvenir à une couverture vaccinale jusqu’à 100% sur le territoire national. Le pays a connu un gap trop important dans le cadre d’une vaccination de routine ces dernières années. Et cela, pour deux raisons majeures. Le manque de vigilance voire du laxisme au niveau des responsables concernés, ceux de la santé communautaire. Personne ne semblait s’inquiéter que lorsque après les premières apparitions ou « retour » de la maladie, la poliomyélite, à Madagasikara. Censée être éradiquée du territoire national comme dans la plupart des pays africains, la voilà de retour. Il a fallu que les organismes internationaux (OMS, UNICEF, etc.) tirent la sonnette d’alarme pour qu’on prenne conscience du danger. La « bête » est effectivement de retour ! Donc, il fallait redémarrer la campagne de vaccination. Ainsi, une re-sensibilisation des parents s’impose. Ce qui n’est pas du tout évident en soi ! Surtout quand le Covid-19 fut passé par là (2020 – 2021). Les parents deviennent très méfiants et par la suite réticents. Durant le moment fort de la pandémie du virus SRAS- COV 2, on se méfie de toute tentative de vaccination. La campagne se complique aussi par le fait de plusieurs facteurs. La misère ambiante qui fait concentrer tous les efforts de la communauté à la lutte quotidienne pour survivre. Faire vacciner les enfants ne représente pas une priorité vis-à-vis des parents. Ils ne se rendent pas compte de la nécessité absolue de faire vacciner leurs progénitures. Le plus urgent c’est de trouver à manger pour tous les jours. L’immensité géographique du territoire n’arrange pas la question. Les agents de la Santé doivent parcourir des kilomètres pour atteindre les villages les plus reculés. A cela s’ajoute l’état déplorable des voies de communication (les routes, les pistes). Parfois, il faut traverser des cours d’eau. Lesquels agents courent un risque qui peut leur coûter la vie, l’insécurité y est. Et encore, arrivés sur place, on n’est pas encore sûrs que les parents, les mères de famille, vont laisser faire. Il revient à tirer au clair que certaines mères, il y en a beaucoup, refusent carrément  car elles ne croient pas en la nécessité de la chose. Elles ne se rendent pas comptent du danger que leurs petits risquent quand on refuse le vaccin. Sur ce point, il y a du travail à faire. La Première dame en a fait, à son honneur, de gros efforts, il va falloir le continuer sans relâche.
Il ne faut pas que Madagasikara rate cette grande opportunité offerte par les partenaires qui font de leur mieux. Et ce, dans le cadre de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP).
Ndrianaivo

Actu-brèves

Publié le vendredi, 18 octobre 2024

L’UE pour une solution durable sur l’alimentation en eau potable à Tanà. L’Union européenne (UE) est un partenaire clé dans la recherche de solutions durables pour l’alimentation en eau potable à Antananarivo. Le projet JIRAMA Tana Water III a été mis en avant lors des discussions entre l’ambassadeur de l’UE et le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène. Ce projet JIRAMA Tana Water III bénéficie d’un financement conjoint de l’Union européenne et de la Banque européenne d'investissement. Et vise à augmenter de 25% la production d’eau potable dans la ville. Cette initiative est considérée comme cruciale pour améliorer l’accès à l’eau potable pour les habitants d’Antananarivo. Lors des échanges, l’ambassadeur et le ministre ont souligné leur engagement commun à accélérer la mise en œuvre dudit projet. Ils ont également insisté sur l'importance de maintenir de hauts standards de qualité tout au long du processus. Cet engagement reflète la volonté des deux parties de garantir que les résultats du projet seront durables et bénéfiques pour la population. Ce partenariat ne se limite pas à Antananarivo. Il s’étend également aux provinces, englobant des initiatives dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, et du renforcement du cadre réglementaire. Cette approche intégrée témoigne de l’importance accordée à une gestion durable des ressources en eau dans le pays.



Le secteur agricole, base de tout développement. Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères, a récemment reçu M. Amoumoun, représentant résident de la Banque africaine de Développement (BAD). Cette rencontre a eu lieu lors d'une visite de courtoisie à Anosy. L'objectif principal de cette visite était de discuter des secteurs clés d'intervention de la BAD à Madagascar. Au cours de la réunion, la ministre a mis en lumière plusieurs domaines d'intervention jugés cruciaux par la BAD. Parmi ces domaines, on trouve la transformation agricole. Ce secteur comprend des initiatives telles que la mécanisation, l'utilisation de semences améliorées et l'application d'engrais. Ces efforts visent à moderniser l'agriculture et à augmenter la productivité agricole. L'accent a été aussi mis sur l'importance de promouvoir les échanges commerciaux au sein du continent africain, un facteur clé pour le développement économique régional. La Ministre a également souligné l'alignement entre les priorités de la Politique générale de l’Etat et celles de la BAD. Les axes prioritaires incluent : le développement du capital humain, l’industrialisation et la bonne gouvernance.



Madagascar au Forum mondial de l’alimentation 2024. Le ministère de l'Agriculture et de l’Elevage de Madagascar joue un rôle actif dans l’édition 2024 du Forum Mondial de l’Alimentation qui se tient du 14 au 18 octobre 2024 au siège de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) à Rome, en Italie. Il se concentre sur le thème "Une alimentation de qualité pour tous, aujourd’hui et demain". L’objectif principal de cette mission est de partager la vision de Madagascar pour la mise en œuvre d'une stratégie étatique visant à transformer le secteur agricole. Cela inclut la création de liens avec d'autres pays et organisations pour concrétiser cette vision et la mise en œuvre des pratiques innovantes et durables pour améliorer la qualité de l’alimentation. Le forum réunit divers décideurs, experts et acteurs passionnés du secteur alimentaire à l'échelle mondiale. Parmi les points forts de cet événement se trouvent des sessions dédiées à la jeunesse qui visent à impliquer la jeunesse dans les discussions sur l'avenir de l'alimentation. Mais également des panels sur la science et l'innovation durant lesquels des experts partagent des recherches et des innovations qui peuvent transformer le secteur alimentaire. Enfin, l’initiative "Main dans la main" est mise en avant pour encourager des investissements dans le secteur. Dans le cadre de cette dernière, la délégation malagasy, dirigée par le ministre Hajarison François Sergio, a assisté à l’ouverture de la session, présentée par M. Qu Dongyu, directeur Général de la FAO. La délégation a également participé à des discussions portant sur des sujets importants liés à la sécurité alimentaire et l'agriculture durable.



Le FMI continue son diagnostic sur l’état dramatique de la corruption à Madagascar. Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a été accueillie le 15 octobre dernier au siège de l'Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI). Cette visite s'inscrit dans le cadre d'une mission plus large, visant à évaluer la gouvernance et lutter contre la corruption dans le pays. La mission du FMI, qui se déroule du 14 au 18 octobre 2024, a pour but d'effectuer un diagnostic approfondi de la gouvernance à Madagascar. Les visiteurs ont porté un intérêt particulier aux opérations de l'ARAI ainsi qu'aux statistiques relatives à ses réalisations. Cette attention portée à l'ARAI souligne l'importance de cette Agence dans le cadre du système anti-corruption national. L'évaluation de la gouvernance, réalisée par la délégation du FMI, cherche à identifier les faiblesses majeures du système actuel, mais les vulnérabilités à la corruption seront également pointées, afin de comprendre les défis spécifiques auxquels Madagascar est confronté. L'analyse est fondée sur les orientations et décisions politiques qui influencent la lutte contre la corruption, les lois en vigueur qui régissent la transparence et la responsabilité dans la gestion des ressources et les  progrès réalisés. Ce dernier point est une appréciation des avancées effectuées jusqu'à présent dans la lutte contre la corruption. A l'issue de cette mission, l'objectif du FMI est de formuler des recommandations spécifiques, adaptées aux institutions et capacités de Madagascar. Ce processus inclura également des échanges supplémentaires prévus pour janvier 2025, dans le but de finaliser le diagnostic.

Madagascar fait face à des défis majeurs en matière d'accès à l'eau et l'électricité, et le Président Andry Rajoelina entend bien en faire une priorité nationale. Après avoir résolu une partie du casse-tête de l’approvisionnement en eau dans la Capitale, Antananarivo, il s’attaque désormais à un autre problème de taille : la crise de l’électricité.
Hier matin, au Palais d'Iavoloha, une réunion s'est ainsi tenue avec la Banque mondiale, représentée par Atou Seck, en présence du ministre de l’Énergie, Jean-Baptiste Olivier, et du directeur général de la JIRAMA, Ron Weiss. Le Président y a lancé un appel fort en qualifiant la situation d'« urgence nationale ». L’objectif est d’accélérer les projets pour sortir le pays du marasme énergétique qui l’entrave depuis des années.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année, l'Etat malgache doit injecter 250 millions de dollars dans la JIRAMA, pour maintenir à flot cette société. Une somme colossale qui pèse autant que le budget alloué aux investissements publics dans d'autres secteurs. Pour l'année 2025, 252 millions de dollars seront alloués aux différents ministères. Si les problèmes d'électricité venaient à être résolus, ces fonds pourraient être redirigés vers d'autres projets de développement, calcule Rajoelina.
Hybridation
Pour le Chef de l’Etat, il est donc impératif de débloquer les projets en cours et de lever les obstacles bureaucratiques qui freinent leur exécution. Deux projets financés par la Banque mondiale ont été au cœur des discussions : le projet LEAD (Développement à moindre coût de l’accès aux services électriques) et le projet DECIM (Connectivité numérique et énergétique pour l’inclusion à Madagascar).
Avec le projet LEAD, Madagascar ambitionne de réduire drastiquement le nombre de foyers sans électricité. Aujourd'hui, 70% des Malgaches n’ont pas accès au réseau électrique de la JIRAMA. Inclus dans ce projet, le programme « Branchement Mora », vise la réalisation de 200 000 branchements, dont 40 000 ont été déjà effectués. Le projet inclut également la distribution de 440 000 kits solaires.
Le projet DECIM, quant à lui, prévoit d’en distribuer 800 000 de plus. En tout, ce sont plus d’un million de kits solaires qui seront mis à disposition, permettant aux familles d’éviter le recours aux lampes à pétrole. Ce projet inclut également une composante d'hybridation des centrales thermiques, en y intégrant des centrales solaires. Cela permettrait de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles, tout en modernisant les infrastructures électriques, notamment celles de la Capitale.
Des sous-stations vieilles de plusieurs décennies, situées à Ambohimanambola, Anosizato, Ambodivona et Antanandrano, seront rénovées pour améliorer la qualité du service. Ces améliorations visent non seulement à alimenter les foyers, mais aussi à garantir un meilleur fonctionnement des services publics, des écoles et des centres de santé.
L.A.




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Editorial

  • Urgence nationale !
    Rajoelina Andry Nirina, Président de la République, franchit le Rubicon. Il déclare urbi orbi que les problèmes récurrents voire chroniques de coupures d’électricité, des délestages sont une urgence nationale. Une initiative fort louable de la part d’un Chef de l’Etat conscient et responsable de la vie de la Nation. Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Selon certains observateurs avertis et pointilleux parfois tatillons, la décision du Président sonne quelque peu en retard des réalités vécues de plusieurs mois même plusieurs années. Les coupures d’eau et d’électricité sévissent sur les populations en zone urbaine.

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