Depuis ce dimanche, les prix des carburants à la pompe ont fait l’objet d’un nouvel ajustement, provoquant des réactions contrastées dans la population. Le litre de gasoil, carburant le plus consommé à Madagascar, a augmenté de 170 ariary, passant de 4 530 ariary le mois dernier à 4 700 ariary actuellement. A l’inverse, le litre de supercarburant (essence) connaît une légère détente, avec une baisse de 30 ariary, ramenant son prix de 5 090 ariary en septembre à 5 060 ariary en octobre. Quant au pétrole lampant, largement utilisé en milieu rural pour l’éclairage ou la cuisson, il a subi une hausse de 90 ariary, passant de 3 380 ariary à 3 470 ariary le litre. Ces révisions s’inscrivent dans le cadre du mécanisme d’ajustement automatique des prix des carburants, qui lie les tarifs appliqués localement à l’évolution des cours mondiaux des produits pétroliers et aux fluctuations du taux de change entre l’ariary et le dollar. Ce système prévoit une variation mensuelle limitée à une fourchette comprise entre –200 ariary et +200 ariary pour éviter des à-coups trop brusques. L’Office malgache des hydrocarbures rappelle que les prix à la pompe sont calculés sur la base des coûts d’importation observés deux mois auparavant, ce qui peut amplifier le décalage entre les tendances du marché mondial et la réalité locale.
Charge supplémentaire
Pour les usagers, cette augmentation du gasoil est perçue comme une charge supplémentaire dans un contexte déjà délicat. « Quand le gasoil monte, tout monte : le transport, les produits vivriers, tout est impacté », confie un conducteur de taxi-brousse à Antananarivo, qui demande à rester anonyme. Un agriculteur dans la Région de Vakinankaratra souligne que « pour nos récoltes, les tracteurs consomment beaucoup de gasoil. Cette hausse va alourdir les coûts de production et, in fine, le prix des denrées ». Du côté des transporteurs urbains, certains anticipent une hausse des tarifs : « Nous devons revoir nos frais, sinon nous risquons de travailler à perte », admet un gérant de compagnie de bus à Antsirabe. Mais d’autres acteurs appellent à la retenue : une association de consommateurs affirme qu’une basket de hausses successives pourrait fragiliser le pouvoir d’achat des ménages, notamment dans les zones rurales déjà isolées. Reste à savoir si cette nouvelle grille tarifaire aura des effets immédiats sur les tarifs des transports publics ou sur les produits de première nécessité. Des incidences redoutées mais souvent difficilement mesurables à court terme pour les citoyens.
Depuis le 25 septembre, la Grande île vit au rythme d’un silence pesant en termes d’évènements culturels. La capitale et ses alentours semblent figés : rues désertes, scènes vides, festivals et concerts suspendus à une incertitude qui s’éternise. La crise sociale qui secoue le pays a plongé le secteur culturel dans une torpeur inquiétante, laissant artistes, organisateurs et acteurs culturels dans une attente douloureuse, entre colère et résignation.
Les mesures de sécurité, telles que le couvre-feu, les barrages ainsi que la montée des tensions, ont mis fin à toute forme de rassemblement culturel. Les expositions, les spectacles et les événements populaires ont été annulés ou reportés sine die. Certains évoquent un « devoir de réserve », comme si en période de crise, la fête devient un luxe indécent, une distraction à l’heure où la stabilité semble hors d’atteinte. Pourtant, derrière cette immobilité forcée, la vie culturelle malagasy continue de se battre, à sa manière, dans l’ombre. Depuis deux décennies, chaque crise, qu’elle soit politique, économique ou sanitaire, frappe en premier le secteur culturel. Les salles se vident, les projets s’effondrent, et les rêves s’évanouissent dans un contexte où l’incertitude devient la norme.
Mais malgré ces coups du sort répétés, les artistes et les professionnels de la culture ont toujours su se relever, parfois avec difficulté, souvent avec résilience. Aujourd’hui, cette capacité de rebond est mise à rude épreuve. Au-delà des enjeux économiques, c’est toute une identité culturelle qui est menacée. Effectivement, des familles entières dépendent de ce secteur : artistes, artisans, petits commerçants, organisateurs. La culture, à Madagascar, n’est pas seulement un divertissement. C’est également un pilier de la vie communautaire, un vecteur d’expression et de mémoire collective.
Des questions demeurent sans réponse : jusqu’à quand va durer cette suspension ? Combien de temps la scène pourra-t-elle tenir sous cette pression constante ? L’espoir persiste, même s’il est fragile mais tenace. Lorsque les scènes se rallumeront, ce ne sera pas simplement un retour à la vie normale. Ce sera la preuve que malgré les rudes épreuves, la volonté de danser, de chanter et de vivre n’a pas disparu. En attendant, le silence règne, mais l’attente elle-même témoigne d’une résilience profonde. Car, au cœur de cette crise, la culture malagasy continue de résister, prête à renaître dès que l’occasion se présente.
Les Barea de Madagascar, dirigés par le sélectionneur Corentin Martins et son adjoint Andry Hildecœur Henintsoanarivo disputeront les deux derniers matchs de qualification pour la Coupe du Monde 2026, face aux Comores et au Mali.
Les deux rencontres auront lieu le 8 octobre contre les Comores et le 12 octobre contre le Mali respectivement au stade Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire et au stade du 26 mars à Bamako.
Ces rencontres sont décisives pour la qualification, Madagascar restant en course dans le groupe I. Les Barea pourront compter sur un effectif au complet depuis ce dimanche 4 octobre. Une excellente nouvelle pour le sélectionneur Corentin Martins, qui disposera ainsi de deux séances pleines d’entraînement avec l’ensemble de son groupe avant d’affronter les Comores. L’équipe malgache se prépare à jouer deux véritables finales dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2026.
« Nous considérons ces deux matchs comme de véritables finales dans le groupe I », a confié l’adjoint Andry Hildecœur Henintsoanarivo, soulignant l’importance capitale de ces confrontations. Dans une poule encore ouverte, les Comores, le Mali et Madagascar gardent chacun une chance de décrocher l’une des deux places qualificatives.
Le premier rendez-vous opposera les Barea aux Cœlacanthes des Comores le mercredi 8 octobre à Abidjan. Quatre jours plus tard, les protégés de Martins se rendront à Bamako pour défier les Aigles du Mali au stade du 26 mars. Deux adversaires coriaces, mais à la portée des Malgaches s’ils parviennent à reproduire leurs meilleures performances.
Ces matchs, qui pourraient écrire une nouvelle page de l’histoire du football malgache, seront retransmis en direct sur TVM, permettant aux supporters de suivre chaque instant de cette double confrontation.
Avec un groupe rassemblé, une préparation sérieuse et une détermination affichée, Madagascar rêve encore de créer la surprise et d’arracher son billet pour la Coupe du Monde 2026.
Elias Fanomezantsoa
Ylan El Hadary, 19 ans, vient d’être élu joueur du mois de septembre par les supporters du Valenciennes Football Club (VAFC). Avec 71 % des votes enregistrés sur l’application officielle, l’international malgache a séduit par ses performances décisives.
Prêté cette saison par le Paris FC, El Hadary s’est distingué en offrant la victoire au VAFC face au Paris 13 avant d’ouvrir le score lors du succès contre Villefranche, le 26 septembre dernier. Ses réalisations lui vaudront de recevoir le trophée TOYOTA du joueur du mois, au stade du Hainaut, le 17 octobre prochain lors de la rencontre VA–Concarneau.
La grande mobilisation annoncée par le collectif Gen-Z, des universitaires et des sympathisants de l’Opposition sur la place du 13-Mai et à Ambohijatovo a, une fois de plus, dégénéré en violents affrontements avec les Forces de défense et de sécurité (FDS), hier après-midi.
Les incidents ont éclaté principalement dans les 3ème et 5ème Arrondissements de la ville d’Antananarivo. Deux manifestants ont été blessés, l’un à Ampandrana, et l’autre près de la Rotonde sise à Besarety. Deux autres ont été interpellés, notamment à Besarety et Anosy.
Ces derniers jours, de nombreux centres hospitaliers ont subi des répercussions liées aux revendications sociales et politiques qui se tiennent dans le pays. Il en est de même pour le personnel médical qui effectue des bénévolats partout. L’accès aux soins a été perturbé. Pourtant, les hôpitaux doivent rester des espaces neutres et sécurisés, car toute perturbation pourrait mettre des vies en danger.
Selon les conventions internationales, les infrastructures sanitaires doivent rester en dehors des conflits, qu’ils soient armés ou sociaux. Par conséquent, les manifestations, les grèves ou mobilisations devraient préserver ce caractère neutre des hôpitaux.
Angoisse, stress, rage, dépression, manipulation, etc. Ces émotions négatives s’intensifient en cette période difficile. Les rumeurs, « fake news » et désinformations les amplifient et sont à leur comble actuellement, notamment sur les réseaux sociaux. La rumeur sur la coupure programmée de la connexion Internet, annoncée le 26 septembre dernier, en est un exemple concret qui a créé la psychose chez les internautes. L’Autorité de régulation des technologies de communication (ARTEC) a dû démentir officiellement cette information pour rassurer les usagers, en précisant que « la connectivité demeure accessible selon les conditions habituelles dans toute l’île ».
Que la commémoration de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre 2025, nous soit offerte pour revisiter les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit.
En guise de préalable, il nous est obligé de noter que le rappel des principes de la démocratie et de l’Etat de droit n’est pas l’apanage unique d’un seul courant d’idée ou d’un camp par rapport au pouvoir en place. Tout le monde, tout citoyen, conscient de la nécessité de faire appliquer strictement les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit ont le sacré devoir de tirer la sonnette d’alarme en cas de violation caractérisée.