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« La terre souffre de l’impolitesse de tous ceux qui ont manqué de délicatesse. Sois poli, ne pollue plus (...) ». Ce message clé, écrit d’une manière poétique, fait partie de ceux intégrés dans les photos exposées à l’Alliance française d’Antananarivo (AFT), sise à Andavamamba, depuis mardi dernier jusqu’à ce samedi. Cette exposition baptisée « Aina ny Tany/ Le Sol, la Vie », invite le public à découvrir la richesse des sols malgaches mais aussi leur fragilité. « La science est souvent incomprise, d’où la médiation culturelle pour sensibiliser les populations, notamment celles rurales, sur l’importance des sols que beaucoup ne connaissent pas. A travers des photos, des aquarelles et des poèmes, l’objectif étant de mettre en avant la nécessité de protéger, nourrir et prendre soin des sols », informe Thierry Portafaix, représentant de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) à Madagascar. 

 

Cet événement étant une initiative de L’IRD et du Laboratoire des radio-isotopes (LRI) de l’université d’Antananarivo. « Les sols s’affaiblissent à cause des pressions humaines. Après des milliers d’années de création, la destruction des sols peuvent se faire en 2 ans suite aux exploitations abusives », alarme Tovonarivo Rafolisy, directeur du LRI. « Les sols nous appartiennent, pas seulement aux humains mais aussi à tous les êtres vivants. Leur préservation s’avère indispensable (...) », poursuit la poétesse Na Hassi.  « Tous les dossiers de recherche sur les sols, leur entretien, les problèmes encourus, etc., ont été collectés pour en créer des poésies. L’élaboration de ce projet, combinant les sciences et l’art, s’est tenue entre octobre 2024 et décembre 2025, avant d’arriver à cette exposition», ajoute-t-elle. 

 

A travers les œuvres de la poétesse Na Hassi, de l’aquarelliste Amir J, du photographe Bastien Defives et de la graphiste Annie Mun, l’exposition allie esthétique, émotion et pédagogie. Elle fait ressentir l’importance vitale des sols et s’adresse à tous, quel que soit l’âge ou le niveau de connaissance scientifique. L’exposition comprend 16 panneaux de 1×1 m, imprimés sur bâches épaisses avec œillets pour un accrochage simple et adaptable, et s’accompagne d’un livret pédagogique en français, et bientôt en malagasy. Deux exemplaires itinérants sont disponibles pour emprunt, et des versions numériques en haute définition sont accessibles sur demande. L’installation est possible dans des salles de classe, espaces communautaires, établissements culturels ou lors d’événements scientifiques et artistiques en intérieur ou extérieur. Les intéressés peuvent demander plus d’informations sur la page web : https://www.ird.fr/aina-ny-tany-le-sol-la-vie-lexposition-madagascar.

 

P.R.

 

Trois journées scientifiques au campus d’Ambohitsaina. Madagascar célèbre la Journée internationale de la géodiversité du 10 au 12 décembre dernier. Conférences, exposition-vente de pierres fines, stands RSE, orientation pédagogique, activités sportives et animations culturelles ont marqué l’évènement. Chercheurs, étudiants, lycéens et acteurs économiques ont été réunis. Organisé par le Centre de recherche en géologie, mines et environnement (CR-GME), cet événement a rappelé que le développement du pays repose sur la connaissance, la responsabilité et l’engagement collectif.

 

A l’issue de cette célébration , le Professeur Razanafiarimanga Zara Nomentsoa, directrice de la Documentation, des Publications internationales et de l’Edition, représentant le président de l’université d’Antananarivo, a témoigné le soutien officiel de l’institution à la promotion de la géodiversité et de la recherche scientifique. Ce centre de recherche joue un rôle crucial dans l’accompagnement des étudiants et dans la production scientifique liée au développement national. 

 

Les mémoires réalisés au sein du CR-GME ont non seulement respecté les exigences académiques, mais ont aussi répondu aux priorités du pays dont la valorisation, la compréhension et la gestion durable des ressources du sous-sol malagasy. « Ces travaux de recherche ont déjà fait l’objet de publications internationales, notamment dans Afrique Science, renforçant sa visibilité dans les réseaux scientifiques africains », indique-t-on. Ce centre de recherche a également accueilli des élèves du Lycée Jules Ferry et du Lycée Jean-Joseph Rabearivelo pour des séances d’orientation scientifique. Une démarche essentielle à l’heure où les inscriptions dans les filières scientifiques déclinent, alors que l’entrée à l’université nécessite une préparation solide et une bonne connaissance des parcours.

 

Le concept de géodiversité, désignant la variété des éléments naturels non vivants de la planète, tant à la surface comme en profondeur : minéraux, roches, fossiles, sols, sédiments, formes de relief, topographie, processus géologiques et morphogénétiques, et des éléments hydrologiques telles que les rivières et les lacs, a été placé au cœur des échanges. C’est un enjeu majeur pour Madagascar, où la véritable priorité reste de convertir le potentiel géologique du pays en moteur de développement, dans un cadre responsable et à l’abri des circuits illégaux.

 

Recueillis par Anatra R.

Une affaire de fraude d’une ampleur considérable a secoué une agence de location de voitures située à Ambohimanarina, entraînant la condamnation avec sursis des principaux responsables. Cette agence, dirigée par un couple et un complice, a été reconnue coupable de plusieurs actes d'escroquerie, exploitant des documents falsifiés pour effectuer des transactions illégales.

Les accusations portent essentiellement sur la vente frauduleuse de véhicules de marque coréenne appartenant à des hommes d'affaires locaux. L’agence, dans un effort pour dissimuler ses activités illicites, avait promis à ces propriétaires de véhicules des loyers fictifs de 100 000 ariary par jour, tout en leur cachant que leurs voitures ont été revendues à des tiers, y compris des membres d'institutions élevées du pays. Au total, 35 voitures ont été détournées et vendues de manière illégale.

Malgré des aveux obtenus durant l’enquête préliminaire, la Justice n’a prononcé qu’une peine avec sursis, laissant les plaignants frustrés et appelant à une réévaluation du dossier. Ceux-ci estiment que la gravité des actes mérite une sanction plus sévère. Ils dénoncent avoir été dupés par l'agence qui les a poussés à fournir les documents nécessaires à la location, tout en s’appropriant arbitrairement aux papiers complets des véhicules.

L’affaire remonte à septembre de l’année précédente, période durant laquelle le couple à l’origine de cette escroquerie a commencé à montrer ses véritables intentions. Lors des découvertes des propriétaires, il était déjà trop tard pour récupérer leurs biens. De surcroît, les époux incriminés étaient injoignables et avaient même fait enlever les systèmes GPS des véhicules pour compliquer leur traçabilité.

Selon l’avocat représentant les victimes, les responsables sont accusés d’avoir falsifié tous les documents de transaction, usurpant les noms et signatures des véritables propriétaires. A ce jour, une dizaine de véhicules ont été restitués à leurs propriétaires légitimes, mais l'ombre de cette escroquerie plane toujours sur le marché locatif, ébranlant la confiance des opérateurs honnêtes.

F.R.

 

L'onde de choc des événements politiques survenus durant les mois de septembre et octobre 2025 continue de se propager dans le tissu économique national. Les indicateurs récents confirment que cette période d'incertitude a eu un impact direct et négatif sur la confiance des acteurs économiques, entrainant un ralentissement marqué des activités. Les données officielles montrent que l'Indicateur Infra-Annuel d'Activité Economique (IIAE), déjà en décélération, est désormais projeté à un niveau alarmant de -2,7 % pour le quatrième trimestre de l'année. Ce chiffre, représentant une contraction, traduit la prudence, voire le gel, des décisions d'investissement et de consommation. 

 

Les incertitudes politiques et les tensions sociales ont créé un environnement hostile aux affaires, incitant les entreprises à reporter leurs projets d'expansion ou de modernisation. « Dès qu'il y a des troubles dans la rue, nos commandes baissent et les banques deviennent plus frileuses à accorder des crédits », a déclaré le dirigeant d'une PME de la capitale, illustrant l'effet direct du climat sociopolitique sur le secteur privé. Ce recul de l'activité met en péril non seulement les objectifs de croissance du pays, mais également la création d'emplois, en particulier dans les secteurs les plus sensibles aux fluctuations de la confiance. La restauration d'un climat apaisé et prévisible est perçue par beaucoup comme la condition sine qua non pour inverser cette tendance dangereuse et éviter d'entrer dans une période de stagnation ou de récession.

 

Stratégie claire ?

 

Face à cette détérioration, la question des mesures gouvernementales pour rétablir la confiance et stimuler l'investissement devient centrale. Les autorités se trouvent dans l'obligation de déployer des stratégies claires pour rassurer les investisseurs nationaux et étrangers, dont le rôle est crucial pour relancer la machine économique. Cependant, la nature des mesures annoncées jusqu'à présent est souvent jugée insuffisante ou trop lente par le monde des affaires. « Nous avons besoin de signaux forts et durables, pas de simples déclarations d'intention », soulignait un analyste financier, insistant sur la nécessité d'une véritable réforme structurelle et d'une amélioration de la gouvernance. 

 

Les investisseurs, en particulier étrangers, observent attentivement la stabilité institutionnelle avant de s'engager sur le long terme. Le coût de la crise se mesure également par l'opportunité manquée : chaque jour d'hésitation politique se traduit par des projets d'investissement qui se déroutent vers des pays jugés plus stables. Une des clés pourrait résider dans l'accélération des réformes visant à simplifier les procédures administratives et à garantir la sécurité juridique des investissements. Il est essentiel que le Gouvernement communique de manière transparente sur les perspectives économiques et s'engage concrètement à apaiser durablement le paysage politique pour que les entreprises retrouvent l'élan nécessaire à la croissance.

 

« Des étoiles dans les yeux ». Voilà ce que Momota et sa bande veulent apporter aux enfants comme aux grands pour ce dimanche. La magie s’invitera à nouveau sur la scène du Palais des Sports, Mahamasina, où Momota et sa troupe promettent un spectacle inoubliable, placé sous le signe de la joie, de la couleur et de la convivialité. A travers ce grand spectacle organisé par LiveProd, Momota, entouré de ses fidèles camarades, a concocté un programme riche en surprises. Sur scène, il jonglera avec des ballons multicolores, interprétera des comptines malgaches, et partagera des sketchs burlesques qui feront rire aux éclats petits et grands. 

La magie sera également au rendez-vous avec la projection d’un dessin animé sur écran géant, transportant le public dans un univers de rêve et d’aventure. En tout, le show promet plus de deux heures quarante-cinq minutes d’émerveillement, où chaque instant sera ponctué d’effets féériques, notamment des bulles géantes qui ajouteront une touche de poésie à cette fête. L’interactivité sera au cœur de l’événement, avec la participation de plus d’une cinquantaine d’enfants et d’adultes, invités à monter sur scène pour partager des moments privilégiés. Les personnages de dessins animés populaires comme « Miraculous » ou encore « Chloé la Clochette » feront également leur apparition, apportant une dimension ludique et familière à cette célébration. 

Face painting, super-héros, et histoires drôles seront autant d’éléments destinés à captiver les plus jeunes dans un univers qui sort de l’ordinaire. Cette année, la scène vibrera aussi au rythme de la musique K-Pop avec la présence du groupe Huntrix, dont les chansons issues de l’univers « Demon Hunter » enflammeront le public. Momota, quant à lui, revisitera ses tubes emblématiques tels que « Dadany », « Zaza madio » ou encore « Tsy mba izaho », qui seront repris en chœur par la foule, créant ainsi une communion festive et chaleureuse. Les moments forts seront complétés par un spectacle de clown avec Momota, Momety et Obélix, qui, par leur complicité et leur talent, sauront émerveiller petits et grands. Le décor féerique, agrémenté d’effets de bulles et de lumières, transformera la scène en un véritable royaume de rêve, où chaque spectateur pourra retrouver cette magie propre à l’enfance. Ce dimanche s’annonce comme une journée exceptionnelle, une véritable ode à la joie et à la convivialité, où la magie de décembre prendra vie sous les yeux émerveillés de tous.

Si.R

Les Jeux africains de la jeunesse (JAJ), qualificatifs pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026, se déroulent depuis le 10 décembre dans la capitale angolaise. Alors que la compétition rassemble les espoirs du sport africain, l’absence de Madagascar constitue l’un des faits les plus marquants de cette édition.

Une non-participation qui interroge. Ni le Comité olympique malgache (COM) ni le ministère de la Jeunesse et des Sports n’ont engagé de délégation pour ces Jeux, un choix qui étonne pour un nouveau régime qui affirme placer la jeunesse au cœur de ses priorités.

Pour de nombreux observateurs, cette décision prive les jeunes athlètes malagasy d’une opportunité essentielle.  A savoir, confrontation internationale, progression sportive, visibilité auprès des techniciens africains et accès aux qualifications olympiques.

Les sportifs concernés, qui ont investi temps, efforts et moyens dans une année de préparation, voient ainsi s’envoler une occasion décisive pour leur carrière.

Contrairement à d’autres rendez-vous sportifs, les JAJ ne se limitent pas à la recherche de performance. Véritable tremplin pour les futurs champions, ils permettent aux jeunes talents de découvrir le haut niveau, d’évaluer leur potentiel et de se mesurer à leurs homologues du continent.

Les Fédérations africaines y repèrent également les athlètes susceptibles de représenter leur pays lors de futures échéances, notamment aux Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar en 2026.

Sans participation cette année, les jeunes malagasy se retrouvent donc sans expérience internationale, ni exposition ni perspectives immédiates de qualification.

Le  ministère de justifier pour une préparation jugée trop courte. 

Face aux critiques, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Alain Désiré Rasambany, affirme que « les conditions n’étaient pas réunies » pour envoyer une équipe à Luanda. 

Avec 23 disciplines au programme dont plusieurs historiquement pourvoyeuses de médailles pour Madagascar judo, karaté, lutte, basket 3x3, haltérophilie, golf ou encore tennis, le ministère évoque des délais d’organisation trop serrés, compliquant à la fois les préparatifs logistiques et les formalités administratives.

Une explication qui ne convainc pas tous les acteurs du milieu sportif. Plusieurs estiment qu’un manque d’anticipation au niveau du calendrier national a contribué à cette absence, surtout lorsque d’autres pays, confrontés à des difficultés similaires, ont réussi à mobiliser leurs jeunes athlètes.

Ou son prédécesseur n’a rien planifié sur la participation du pays où la continuité n’existe pas au sein de cette instance.  

Un vide pour la jeunesse sportive malagasy. En étant absente du rendez-vous continental, Madagascar laisse filer une occasion cruciale pour le développement de sa relève sportive. Les Jeux africains de la jeunesse, considérés comme l’un des leviers majeurs de l’épanouissement du sport en Afrique, se déroulent cette année sans les futurs champions malagasy laissant les Fédérations concernés sans mots.

Une situation qualifiée de paradoxale pour un Gouvernement qui fait de la jeunesse un axe prioritaire, et qui risque de retarder encore davantage l’intégration des jeunes sportifs dans le haut niveau.

Elias Fanomezantsoa 

 

Le Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP) a récemment lancé un nouvel appel pressant concernant le retard du remboursement des crédits de Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) par l'Etat malgache. Le président du GEFP, Hery Lanto Rakotoarisoa, a révélé, en marge de l'assemblée générale élective du groupement, que ces arriérés non encore réglés avoisinent désormais la somme colossale de 100 milliards d’ariary, soulignant l’ampleur d’une dette accumulée sur plusieurs années. Bien qu'une portion significative des sommes dues ait été apurée par le passé, le montant restant continue de peser lourdement sur la trésorerie des entreprises membres, principalement issues du secteur-clé des zones franches, qui dépendent de ces remboursements pour maintenir leur compétitivité à l'international. Cette situation financière délicate est d'autant plus préoccupante que les crédits de TVA, représentant une créance légitime des entreprises, doivent normalement être remboursés promptement afin d'assurer la neutralité économique de cet impôt. L'opacité et le délai excessif de ces paiements créent un effet boule de neige, affaiblissant la liquidité des entreprises et les obligeant parfois à différer le règlement de leurs propres fournisseurs, voire à revoir leurs plans d'investissement. Un expert économique, ayant requis l'anonymat, a rappelé que « les entreprises ne sont pas des banques pour l'Etat ; tout retard impacte directement leur capacité à opérer et à créer de l'emploi ». L'effort continu du GEFP vise à mobiliser les autorités pour obtenir la régularisation totale de cette dette et ainsi sécuriser l'avenir de ce pan important de l'économie malagasy.

 

Large répercussion

 

Les conséquences de ces retards importants ne se limitent pas aux seules entreprises franches. Elles ont des répercussions bien plus larges sur l’ensemble de l'environnement des affaires et la croissance nationale. Le Fonds monétaire international (FMI), notamment dans le cadre de la seconde revue du programme sur la Facilité élargie de crédit (FEC), avait déjà mis en garde les autorités contre ce risque. Selon le service du FMI, les paiements différés du Gouvernement au secteur privé peuvent freiner la croissance économique en érodant les bénéfices des sociétés et en resserrant leurs contraintes de liquidité, étouffant ainsi l'investissement et le dynamisme entrepreneurial. Face à ce problème structurel, l’Etat avait pourtant mis en place un mécanisme dédié pour tenter de réduire les arriérés : l’opérationnalisation du traitement électronique et du remboursement systématique de la TVA via un compte séquestre. Ce compte spécial, ouvert auprès de la Banky Foiben'i Madagasikara (BFM), devait en théorie être alimenté mensuellement par une partie de la TVA recouvrée par la Direction générale des impôts (DGI) et la Direction générale des douanes (DGD). Malheureusement, si cette initiative est louable sur le papier pour apporter plus de fluidité et de transparence, son efficacité dans la pratique semble insuffisante pour résorber les arriérés chroniques qui continuent de s'accumuler, fragilisant la confiance du secteur privé. 

 

La une du 12 décembre 2025

Publié le jeudi, 11 décembre 2025

Logique des faits

Publié le jeudi, 11 décembre 2025

La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! 

Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son  état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre.

Etant  membre désigné pour le quota du Président de la République à la commission, Andrianarisedo Arsène Dama fut élu, par ses pairs, président de la CENI le 6 décembre 2021. Il remplace à ce poste stratégique Me Hery Rakotomanana, avocat au barreau. A l’époque, la mise sur pied de la Commission électorale avec en toile de fond le renouvellement de ces membres avait créé des vagues. Des critiques parfois acerbes attaquèrent la procédure de nomination des nouveaux membres. Le régime en place sous la direction de Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat, veillait au grain sur le choix des nouveaux membres. Tout simplement pour qu’il n’y ait pas des brebis galeuses infiltrées capables de jouer de fausse note. D’ailleurs, tout autre régime politique tenant la manette du pouvoir en fera autant. On accuse ainsi la CENI et toute l’équipe dont le président Dama Arsène de tous les mots et de tous les maux ! Par voie de fait, on taxe à tort ou à raison la CENI présidée par Andrianarisedo Retaf de ne pas être indépendante et vouée au service du régime TGV / IRMAR. Evidemment, Andrianarisedo et son équipe, les anciens membres du bureau permanent se sentent quelque peu gênés avec le vent nouveau qui souffle au Palais.

L’arrivée sinon le retour fracassant de Thierry Rakotonarivo n’arrange guère la situation. Il reprend le poste, vice-président, qu’il a laissé il y a quelques années après avoir dévoilé le « scandale des doublons ». La démarche n’a pas été du goût des dirigeants de l’époque. De retour, Rakotonarivo Thierry récupère son fauteuil de vice-président. Le cas gêne quelques- uns. Et on connait la suite !

Finalement, à quoi sert-il ce micmac ? Avec le démarrage officiel de la concertation nationale qui, en principe, devrait aboutir à la mise en place d’une Nation refondée et donc d’un nouveau style d’Etat et d’un nouveau régime politique, on ignore encore de la nécessité ou non de la CENI !  En tout cas, il  n’y aura pas d’élection en vue du moins durant la concertation  nationale. Autant la supprimer tout court ! Au moins, on épargne la caisse publique des dépenses superflues. Une des raisons majeures qui poussent certains activistes à réclamer l’effacement de la CENI de la liste des institutions de la République au même que d’autres.

Les frondeurs du nouveau régime ont tendance à augmenter en nombre. Il y a anguille sous roche ! 

Ndrianaivo

Le ministère de l’Agriculture et de l’élevage (MINAE) en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, prépare le lancement du troisième Recensement général de l’agriculture (RGA-3), prévu pour la période 2025-2026. Financé par le Programme de résilience des systèmes alimentaires (FSRP) de la Banque Mondiale et appuyé techniquement par la FAO, cet exercice statistique national vise à offrir des données fiables et détaillées sur l’ensemble du paysage agricole du pays. Le RGA-3 ne se limite pas à un relevé de chiffres. C’est un véritable levier de planification permettant au Gouvernement, aux acteurs ruraux et aux partenaires de développement de mieux orienter leurs actions en faveur d’une agriculture résiliente, inclusive et durable. L’opération se déclinera en trois modules complémentaires à savoir les exploitations familiales, les exploitations non ménagères et les exploitations communautaires. Cette structuration permettra d’obtenir une vision complète des pratiques agricoles et des défis rencontrés sur l’ensemble du territoire.

Un terrain bien préparé

Actuellement, plusieurs étapes clés ont déjà été franchies en commençant par l’élaboration des documents méthodologiques, la mise en place des outils d’enquête, la programmation informatique pour la collecte sur tablette via l’application CsPro. Il y a également la réalisation d’une enquête pilote et l’extraction des cartes des Zones de dénombrement (ZD). Le recrutement des enquêteurs et chefs d’équipe est en cours. Leur formation, qui sera programmée prochainement, constituera une étape déterminante. En outre, du 1er au 10 décembre 2025, une formation intensive s’est déjà tenue à Antsirabe à destination des formateurs et superviseurs. Cette session a permis de renforcer les compétences dans la maîtrise des questionnaires, l’utilisation des shapefiles et des tablettes, ainsi que les procédures de contrôle des données. L’objectif : garantir la qualité et l’uniformité de la collecte sur le terrain. A terme, les résultats du RGA-3 guideront les politiques publiques et les investissements dans le secteur agricole, tout en soutenant le développement durable et la sécurité alimentaire.

N.R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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