Le « Synoda Lehibe » a pris fin. S’étant tenu à Taolagnaro du 13 au 20 août 2025, le XX ème Synoda Lehibe (SL), Grand Synode, de l’Eglise Réformée FJKM s’était conclu par les élections des responsables nationaux. Le mandat de tous les dirigeants nationaux dont le président national prend fin, il va falloir renouveler.
Les mardi 19 et mercredi 20 août ont eu lieu les votes. Les délégués ont élu, dans un premier temps les 100 membres du ‘‘Komity Foibe’’ répartis en 50 laïcs et 50 pasteurs. A leur tour, les ‘‘Komity Foibe’’ choisirent les membres du ‘‘Birao Foibe’’ (FB) et enfin, parmi lesquels sera désigné du Président national de la FJKM. En effet, le mercredi 20 août, le nom du successeur du Révérend Dr Irako Andriamahazosoa Ammi fut connu en la personne du Dr Révérend Zaka Hary Masy Andriamampianina, pasteur titulaire du temple FJKM de Tanjombato. Etant le vice-président du précédent ‘‘Birao Foibe’’, le nouvel élu ne fut pas un novice dans le rouage de la direction centrale de l’Eglise réformée.
Créée en 2013, La Rizière est une structure à mission sociale. Elle réunit un centre de formation professionnelle et un hôtel-restaurant d’application. Face à des enjeux de viabilité économique, l’équipe a engagé une réflexion stratégique. Elle a fait appel à Miarakap, première société d'investissement à impact dédiée au financement et à l'accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME), afin d’évaluer une possible séparation entre ses deux pôles d’activité. Cet accompagnement a été mené en lien étroit avec l’IECD ou Institut européen de coopération et de développement en tant qu’assistant technique de La Rizière. Pour dresser un bilan de cette mission, nous avons échangé avec Charlotte Gamba, cheffe de projet IECD pour La Rizière, directement impliquée dans le processus de réorganisation.
Les inscriptions au Championnat du monde de langue russe pour les étrangers, édition 2025, sont désormais ouvertes et se poursuivront jusqu'au 15 septembre. Cet événement culturel, qui entame sa huitième édition, dépasse le cadre d’un simple concours linguistique en offrant une véritable plateforme d’échange culturel, d’apprentissage et de développement des compétences à dimension internationale. Organisé chaque année pour réunir des jeunes talents venant de différents continents, ce Championnat propose une expérience unique mêlant compétition, créativité et réflexion.
L’affaire des Boeing 777 continue de connaître de nouveaux rebondissements. Après les auditions marathon de vendredi soir jusqu’à samedi matin, tous les inculpés avaient été placés en détention provisoire. Mais selon des informations confirmées, deux accusés, le ressortissant indien Singh et le Malgache Rijasoa, les deux présumés cerveaux de cette affaire, n’ont pas été maintenus dans la même prison comme prévu au départ.
« Isika Mpandresy » : Un nouveau parti politique socialiste officiellement lancé à Antananarivo.
La scène politique malagasy s'enrichit d’un nouveau venu avec le lancement officiel du parti politique « Isika Mpandresy », à Antananarivo. Ancré dans une idéologie socialiste, ce mouvement, désormais légalement reconnu, se positionne comme un acteur de changement et de rassemblement, selon les déclarations de sa présidente, Rija Ethel Niaina Razafimandimby. Personnalité déjà connue pour son engagement associatif, c’est la fondatrice de l'association « Efajoro », qui vient en aide aux enfants démunis et s'investit personnellement dans ses actions. C'est avec cette même détermination qu'elle aborde cette nouvelle étape politique, affirmant vouloir privilégier l'action concrète et une approche collaborative pour trouver des solutions adaptées aux défis du pays. Le programme d’ « Isika Mpandresy » s'articule autour de trois priorités majeures. Le parti met d'abord l'accent sur le développement de l'agriculture et de l'élevage, piliers essentiels pour l'économie et la sécurité alimentaire. Ensuite, il vise à garantir un accès universel à l'éducation et à la santé pour tous les citoyens. Enfin, « Isika Mpandresy » s'engage fermement pour la promotion des droits des femmes et des enfants, ainsi que pour la création d'emplois durables. Le mouvement invite particulièrement la jeunesse malagasy à rejoindre ses rangs, le présentant comme une alternative citoyenne concrète pour bâtir un avenir prospère. Avec ce lancement, le parti et sa présidente entrent officiellement dans le paysage politique malagasy, affichant une ambition claire de contribuer activement à l'édification d'une nation plus juste et prospère.
Mettre en place des formations continues pour une justice intègre.
Le Syndicat des greffiers de Madagascar (SGM), conduit par son président, a effectué une visite officielle auprès du ministre de la Justice hier. L'objectif principal de cette rencontre était de présenter le rapport détaillé de l'Assemblée Générale des Greffiers, qui s'est tenue à Antananarivo les 21 et 22 août 2025 derniers. Cette assemblée a été l'occasion de débats constructifs et de prise de décisions importantes pour l'avenir de la profession. Un point essentiel mis en exergue lors des échanges avec le ministre concerne l'initiative de mettre en place des formations continues. Celles-ci viseront spécifiquement à renforcer le respect du code de conduite et de l'éthique professionnelle que chaque greffier doit observer. L'ambition est claire : établir un système judiciaire irréprochable et crédible, garantissant ainsi que les justiciables puissent bénéficier pleinement et équitablement des services de la justice. Au-delà de la présentation formelle du rapport, la réunion a également servi de cadre à des discussions confidentielles et approfondies. Ces échanges « dinidinika ambany tafotrano » ont porté sur l'amélioration globale du secteur des greffes, cherchant à identifier des solutions concrètes pour optimiser leur fonctionnement et efficacité. Cette démarche collaborative entre le SGM et le ministère de la Justice témoigne d'une volonté commune de moderniser et de renforcer le rôle des greffes au sein de l'administration judiciaire malagasy pour une justice plus transparente et au service des citoyens.
Le Fonds national de contingence renforce 27 Communes du sud-ouest face aux catastrophes naturelles.
En renforçant les capacités locales, l'Etat malagasy souhaite permettre à ces Communes de prendre les premières mesures essentielles face à une catastrophe, avant même l'intervention des autorités centrales. Ainsi, dès le 25 août 2025, 27 Communes réparties dans quatre Districts clés bénéficieront d'un financement et d'une formation essentielle pour mieux faire face aux aléas naturels. Cela à travers le Fonds national de contingence (FNC). Madagascar étant une nation particulièrement exposée, avec 18 de ses 24 Régions classées comme vulnérables aux impacts des catastrophes et des phénomènes dangereux, cette initiative du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) est cruciale. Elle vise à autonomiser les collectivités locales, leur permettant une réaction plus rapide et plus efficace. La première phase de ce programme débute par une formation intensive destinée aux maires des 27 Communes concernées, issues des Districts de Benenitra, Beroroha, Ankazoabo et Ampanihy. Cette session inaugurale est actuellement dispensée à Madiorano, au sein de la Commune de Manombo Atsimo, dans le District de Toliara II, au cœur même de la Région Atsimo-Andrefana. Mirana Razafimanantsoa, directrice générale adjointe du BNGRC, a précisé que ce programme de formation ne se limitera pas à la région Atsimo Andrefana. Il est prévu de l'étendre à douze autres régions du pays, également identifiées comme étant très vulnérables.
La Croix-Rouge Malagasy modernise ses interventions dans la Région Atsinanana avec Kobo Collect.
Vingt volontaires dévoués de la Croix-Rouge Malagasy Atsinanana sont désormais équipés d'un outil numérique de pointe : Kobo Collect. Ayant suivi une formation intensive, ils sont prêts à transformer la gestion de l'information sur le terrain, renforçant ainsi l'efficacité des futures interventions humanitaires dans cette région stratégique de Madagascar. Cela a permis aux volontaires d'acquérir des compétences essentielles pour l'ère numérique. Ils maîtrisent désormais l'utilisation de leur smartphone pour collecter et partager rapidement des informations vitales, la création et la publication de formulaires adaptés aux besoins spécifiques du terrain, et la transformation de ces données brutes en puissants outils d'analyse. Cette digitalisation des processus permettra non seulement une meilleure réactivité face aux crises, mais aussi une prise de décision plus éclairée et basée sur des faits concrets. Ces volontaires, véritables piliers des actions humanitaires locales, sont maintenant préparés à apporter un soutien accru lors des futures interventions dans la Région Atsinanana. Leurs nouvelles compétences numériques sont un atout majeur pour la planification, le suivi et l'évaluation des programmes, assurant une aide plus ciblée et efficiente aux communautés les plus vulnérables. Mise en œuvre grâce au partenariat avec la PIROI (Plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien) et au soutien financier de l’Agence française de développement (AFD), ce projet confirme l'engagement commun des acteurs régionaux et internationaux à renforcer les capacités locales et améliorer la résilience des populations malagasy face aux défis humanitaires et climatiques.
Qui dit que le sport malagasy coule ? En fait, c’est à la fois affirmatif et négatif.
Oui, le sport, dans son ensemble, va à la dérive. Il risque de subir les méfaits du naufrage. Nos athlètes, même les plus brillants sur place, éprouvent les peines du monde pour arriver au … pied du podium. On rate souvent de peu ! L’exemple des Ankoay, filles et garçons, atterre les esprits. Nous avons une équipe nationale (3 X 3 ou 5 X 5), dames ou hommes, disposant des individualités sinon des stars individuelles capables de défier les grandes stars d’ailleurs mais nous trébuchons toujours. Il semble que nos jeunes manquent du punch ou d’atouts décisifs. Erreur de coaching ou d’handicap matériel ? Espérons que la rencontre avec les deux stars américaines ouvrent la voie vers des exploits.
Ibidem pour les Barea A qui évoluent dans le critérium de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Nous avons l’un des meilleurs coachs des grandes équipes de l’Europe, le Franco-portugais Corentin Da Silva Martins. Il avait déjà fait ses preuves en Afrique également. Donc, un atout majeur ! Et une forte proportion des protégés du coach évolue en Europe. Au final, les résultats demeurent non concluants. On rate de peu aussi. Des matches décisifs entrant dans le cadre des compétitions en phase d’éliminatoires de la Coupe du Monde de 2026 attendent les protégés de Corentin Martins. Les passionnés et les supporters se trouvent dans l’expectative. On n’ose pas espérer ou se décourager. Dans d’autres disciplines, on ne brille pas non plus sauf quelques cas isolés. Mais, détrompons-nous, tout n’est pas sombre ni triste !
En dépit de ces ratages ici et là, le sport malagasy ne coule pas ! Les disciplines sportives, mettant en avant les compétitions individuelles telles que le judo et le karaté, essaient efficacement de briller. En tout cas, au niveau continental, nos sportifs montrent leur savoir-faire. Des Laura Rasoanaivo ou autres portent très haut le flambeau de la dignité nationale. D’autres, à l’instar des boulistes, parviennent à impressionner les meilleurs joueurs sous d’autres cieux. La triplette composée d’Yves Sedrick Rakotoarisoa, Urbain Joseph Ramanantiaray dit Baloty et Faratiana Rakotoniaina alias Tiana Kely, a littéralement écrasé l’équipe de Benetto sur le score sans appel de 13 à 0, en finale lors de la cinquième étape des masters. Un exploit sur mesure !
Et que dire de l’exploit des protégés de Romuald Rakotondrabe dit « Roro », ils ont réussi un brillant exploit. Les Barea A’ de Madagasikara ont arraché le ticket pour les demi-finales des compétitions comptant pour les Championnats d’Afrique des Nations (CHAN) en battant, vendredi dernier, les Harambee Stars du Kenya par 4 buts contre 3, aux tirs aux buts, au superbe Stade Moi International Sports Center Kasarani. D’aucuns n’ignorent que le Kenya fait partie des grandes nations de football en Afrique. Et parvenir à dominer une grande équipe de cette posture qui, de surcroît, joue sur sa propre pelouse, devant son propre public-supporter, est un réel exploit. Une prouesse que n’importe quelle formation rêve de réaliser et que tout coach ambitionne de gagner ! Que les succès soient au rendez-vous pour toujours !
En somme, le sport malagasy enregistre des résultats mi-figue mi-raisin. L’heure arrive d’asseoir des résultats stables et continus. Une politique sportive structurante nationale s’impose.
Ndrianaivo
Marohogo : Les pompiers veillent sur la forêt, la population sensibilisée. Depuis le 16 août, six sapeurs-pompiers sont déployés à la station forestière de Marohogo, une zone particulièrement vulnérable aux incendies estivaux. Leur mission, d'une durée de trois mois, s'inscrit dans une stratégie globale visant à protéger ce précieux poumon vert de Madagascar. Chaque année, la station forestière de Marohogo est menacée par les flammes. Cette année, les autorités ont pris les devants en renforçant considérablement le dispositif de sécurité. L’arrivée de ces six pompiers qualifiés permettra non seulement d'améliorer la prévention des incendies par une surveillance accrue, mais aussi d'assurer une intervention rapide et efficace en cas de départ de feu. Leur présence rassure les populations locales, conscientes des risques encourus. "Ces pompiers sont des renforts essentiels," explique Rakoto Samuel, représentant de la Commune ".Ils connaissent les techniques de lutte contre les incendies et sauront agir rapidement pour minimiser les dégâts." Outre le déploiement des pompiers, une campagne de sensibilisation massive a été menée auprès des communautés locales. Des réunions publiques, des affiches, des spots radio : tous les moyens ont été mis en œuvre pour sensibiliser la population aux dangers des incendies et à l'importance de la prévention. L'objectif est de renforcer la vigilance de chacun et encourager la solidarité en cas d'incendie.
Nosy Be : La lutte contre le crime maritime renforcée grâce à la coopération avec Interpol. La cérémonie de clôture d'une formation intensive sur la lutte contre le crime en mer, organisée en collaboration avec Interpol, s'est tenue avec succès ce 22 août sur l'île de Nosy Be. Vingt-deux policiers nationaux ont achevé cette formation rigoureuse, acquérant des compétences essentielles pour faire face aux menaces croissantes qui pèsent sur les eaux territoriales malgaches. Dans son allocution, le commissaire principal Rabearivony a souligné l'importance cruciale de la coopération internationale et du renforcement des capacités des forces de police dans l'exécution de leurs missions. Il a insisté sur le rôle vital que joue la formation continue dans la préparation des agents à faire face à des défis complexes et évolutifs. "La criminalité maritime représente une menace grandissante pour la stabilité de notre pays et pour la sécurité de nos citoyens," a déclaré le commissaire principal Rabearivony. "Cette formation, fruit d'une collaboration fructueuse avec Interpol, nous permet d'équiper nos policiers des outils et des connaissances nécessaires pour contrer ces activités illégales." Un des points forts de la cérémonie a été l'appel lancé à Interpol pour un soutien continu dans la mise en place d'une unité spécialisée dédiée aux affaires maritimes à Nosy Be. Cette unité est essentielle pour renforcer la protection et la sécurité dans les eaux environnantes et pour assurer une réponse rapide et efficace face aux incidents maritimes.
MINIMAD : 20 ans après, un nouveau site de production pour la filiale malgache du géant MINIMAX. 600 emplois directs créés. Vingt ans après son implantation à Madagascar, l'entreprise MINIMAD, filiale du leader mondial de la reproduction de voitures de collection miniatures, MINIMAX, a inauguré un nouveau site de production. Cet événement marque une étape importante dans le développement de l'entreprise et témoigne de la solidité de son engagement envers l'économie malgache. Adossée au groupe allemand SIMBA DICKIE Group, MINIMAD produit des modèles réduits sous les marques renommées Schuco et Spark, particulièrement appréciées des collectionneurs et passionnés d'automobiles miniatures à travers le monde. L'entreprise est également membre du SIM (Syndicat des industries de Madagascar) et du GEFP (Groupement des entreprises franches et partenaires).La nouvelle usine a permis la création de 600 emplois directs, contribuant ainsi significativement à l'essor économique et social du pays. L'inauguration a été marquée par la présence de David Ralambofiringa, ministre de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MIC), qui a souligné l'importance de cette réalisation. "Ce succès n'est pas le fruit du hasard, mais repose sur une coopération stratégique forte entre le secteur privé, l'Etat et les structures d'appui au développement économique," a-t-il déclaré. Il a également mis en avant le niveau de compétences de la main-d'œuvre malgache, soulignant que le partenariat avec des marques internationales, des constructeurs automobiles et des écuries de compétition témoigne de la qualité du travail réalisé sur place.
Après 128 ans d’exil forcé, les crânes du roi sakalava Toera et de deux de ses guerriers seront officiellement remis à Madagascar demain, à Paris. Et ce, lors d’une cérémonie d’ampleur diplomatique et républicaine. L’événement, qui constitue un acte Etat à Etat, sera marqué par la présence des ministres de la Culture respectifs, Volamiranty Mara Donna pour Madagascar et Rachida Dati pour la France. Des parlementaires et des personnalités du monde de la culture et du patrimoine doivent aussi assister à la cérémonie. Il s’agit d’une restitution officielle et solennelle.
Cette restitution symbolise un geste de reconnaissance et de respect envers les traditions malgaches et s’inscrit dans une dimension historique, culturelle et rituelle. Elle met fin à plus d’un siècle pendant lequel les restes humains, séparés de leur terre d’origine, étaient conservés à des fins purement scientifiques et exposés au sein de musées en France.
Le roi Toera, figure emblématique de la résistance sakalava, mena ses guerriers dans la lutte contre l’occupation française à la fin du XIXe siècle. Sa détermination et celle de ses hommes représentèrent l’un des derniers foyers de résistance à la colonisation totale de Madagascar en 1897.A cette époque, les autorités coloniales avaient déposé la reine Ranavalona III et le Premier ministre Rainilaiarivony, et réprimé violemment les mouvements de résistance, notamment les Menalamba.
Face à l’occupation, Toera et ses guerriers affrontèrent les forces françaises lors d’une offensive sanglante. La nuit du 29 au 30 août 1897, le roi Toera fut tué à Ambiky, aux côtés de ses combattants, dans ce qui est désormais considéré comme l’une des pages les plus tragiques de l’histoire malgache. Après sa mort, le corps du roi fut démembré et profané, et son crâne fut transféré en France, où il resta pendant plus d’un siècle dans les collections d’un musée.
Le crâne du roi Toera sera réuni avec son corps à Ambiky, dans un Zomba, actuellement en cours de réhabilitation. Les deux autres crânes seront également restitués dans le cadre de cérémonies prévues à Madagascar. Après leur arrivée à Antananarivo le 31 août, un hommage étatique sera rendu dans la capitale, suivi d’une cérémonie culturelle et rituelle à Belo sur Tsiribihina. Une autre cérémonie est prévue à Morondava, en hommage à la mémoire des guerriers sakalava.
Cette restitution constitue une victoire de la mémoire et du respect des traditions malgaches, tout en renforçant les liens diplomatiques entre Madagascar et la France. La restitution des crânes du roi Toera et de ses guerriers est le fruit d’un engagement du Président Andry Rajoelina, annoncé dès le 6 novembre 2020 lors de la cérémonie d’inauguration du Rova d’Antananarivo. Le ministère de la Culture, mené actuellement par Volamiranty Mara Donna, a dirigé la délégation malgache auprès des autorités françaises pour mener à bien cette mission.
Lalaina A.
Il y a quelques jours, la Police venait de démanteler un réseau de faussaires qui prétendent pouvoir envoyer des travailleurs du pays vers l'île Maurice. Ce même réseau gagne la sale réputation de falsifier des documents administratifs nécessaires pour le voyage des postulants malagasy vers cette île voisine. Mais ses agissements ont été finalement étalés au grand jour à la suite de l'amère constatation de sa supercherie par ses deux clientes. Ce qui a ainsi poussé les deux femmes à intenter une poursuite judiciaire à l’encontre de ce présumé réseau.
Outre le fait que les victimes ont été arnaquées à hauteur de 8 millions d'ariary chacune, et ce, pour le soi-disant frais de dossiers, ces derniers s'avéraient finalement faux, les billets d'avion inclus.
Le lendemain même de la plainte émise par les victimes, la Police a jeté cinq suspects dans le filet. Et en marge de ces interpellations, les Forces de l'ordre ont également procédé à des saisies d'un grand nombre de ces faux documents, tels que 49 copies d’actes de naissance, 6 cartes d’identité, 12 certificats médicaux et d'autres encore en ce qui concerne la résidence.
Les personnes impliquées étaient par la suite passées à l'aveu. Mieux, elles ont dénoncé les têtes pensantes de cette association de malfaiteurs supposée. Les premières ont été également appréhendées le 16 août dernier. Leurs arrestations mais surtout aussi les perquisitions de leurs domiciles ont permis encore de mesurer la capacité de nuisance du réseau avec l'utilisation de faux cachets, soit plus d'une centaine d'unités, prétendant représenter des institutions et autres ministères.
Selon encore la Police, les victimes de ce réseau se seraient extorquées entre 3 et 10 millions d'ariary. Si une partie de ces victimes n'a jamais pu quitter la Grande île, une autre s'est fait expulser de l'île sœur. Tout simplement car les autorités aéroportuaires mauriciennes ont découvert combien les documents que présentaient les immigrants malagasy ont été loin d'être authentiques.
Dans le courant de cette année, le service de police en charge de l'immigration a déjà reçu 30 plaintes identiques, toutes étant justement liées à la fausse promesse d'un emploi dans les pays voisins, voire dans d'autres pays plus éloignés.
Franck R.