Lors de la 12e session du Forum urbain mondial qui s'est tenue au Caire du 4 au 9 novembre, des discussions ont eu lieu entre Heba Abu Al Ela, membre du conseil d'administration de la société égyptienne Arab Contractors, et Valery Ramonjavelo, ministre des Transports et de la Météorologie. Ce dernier était accompagné de Gérard Andriamanohisoa, secrétaire d'Etat chargé des Nouvelles villes et de l’Habitat. Cet échange s'inscrit dans une volonté de coopération entre Madagascar et l'Egypte dans divers projets de développement infrastructurel.
Une opportunité à saisir pour les passionnés de littérature. La maison d’édition Monlion, en partenariat avec le ministère de la Communication et de la Culture et la Bibliothèque nationale de Madagascar, lance un concours novateur intitulé « Le Prix Mille Espoirs Africains ». Ce projet ambitieux vise à dénicher et à encourager les talents littéraires du continent, tout en promouvant le leadership à travers l’écriture. Il s’inscrit dans une logique de développement du capital humain, en offrant aux lauréats la possibilité de publier leurs premiers ouvrages.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI), par l’intermédiaire de son rapporteur général Soava Andriamarotafika, a récemment abordé les questions liées à la précampagne électorale pour les élections municipales et communales prévues en décembre prochain. Alors que certains candidats sont déjà très actifs sur le terrain, la CENI explique que les descentes sur terrain et autres manifestations, dans cette période de précampagne, peuvent être considérées comme des activités normales pour les partis politiques ou les figures politiques.
Après 30 ans de batailles judiciaires pour acquérir légalement une parcelle de terrain, Marie Jeanne n’a toujours pas le droit de jouir de sa propriété. L’administration, sur laquelle elle comptait pour faire valoir ses droits, semble avoir failli à sa mission, ce qui a conduit à la situation actuelle où elle se trouve confrontée à des individus qu’elle qualifie, à travers sa défense, de « bénéficiaires d’une situation injustifiée » et d’ « acteurs ayant pris des mesures contestables » dans le cadre de cette affaire. Cette situation concerne sa propriété appelée ISSABHAY, située à Amboanara, Nosy Be.
Et ce sujet revient de nulle part. Depuis, on n’en parle plus ! On le croyait enterré quelque part. Sujet tabou, interdit ou fâcheux ?
Que de questionnements autour du sort réservé à ces joyaux baignant le Canal de Mozambique ! Cheval de bataille du candidat numéro treize durant la campagne présidentielle de 2018 qui a enthousiasmé l’audience, les îles Eparses furent quasi absentes en 2023. En tout cas, elles disparaissent de l’écran de radar des grands débats. Et même certaines formations politiques qui ont affiché leur engagement à la lutte pour la restitution de ces îles se taisent. La presse non plus n’a pas fait grand cas. Elle les a quelque peu oubliées. Sans parler de l’omission généralisée des candidats députés d’évoquer ce cas fâcheux.
Par miracle, le sujet réapparait ! Le 7 octobre 2024, la France, par la voix de son ambassadeur Arnaud Guillois, plaide pour la poursuite des discussions. Interrogé sur les îles Eparses, l’ambassadeur évoque la nécessité de continuer les débats. Une France égale à elle-même. Au moment où l’on n’en parle plus, elle le remet sur table. En 1958, quand les nationalistes se taisent, dix ans après la tuerie de 1947, De Gaulle leur « offre » l’autonomie ou l’indépendance.
Trois jours après, le 10 octobre à Paris, le Chef de l’Etat malagasy Rajoelina, interrogé par le Figaro, clamait urbi orbi que « les îles Eparses sont malagasy ». Par enchantement, les îles Eparses intéressent la chronique.
Le concept revendiquant l’appartenance des îles Eparses au territoire de la République Malagasy repose sur des faits fondés, sur des bases historiques et géographiques irrévocables. En principe, les îles Eparses devaient figurer sur les composantes de Madagasikara lors des transferts de compétences territoriales en 1960 entre l’ancienne puissance coloniale et la jeune République Malagasy. Par une magie bien agencée, un manège que la France en a le secret, les îles Eparses furent subrepticement retirées du territoire national malagasy au moment du retour à l’indépendance de Madagasikara. Lors de négociations de nouveaux « Accords de coopération » en 1972 – 1973, la délégation malagasy conduite par le jeune officier de la Marine, Didier Ratsiraka, alors ministre des Affaires étrangères du Gouvernement Ramanantsoa, remettait sur la table le sujet. La France a réussi, là aussi elle est experte en la matière, à éluder. Arrivé au pouvoir à partir de 1975, non satisfait du sort des îles Eparses, l’Amiral Ratsiraka portait l’affaire devant les Instances des Nations Unies. Il avait gagné cause. L’ONU reconnait l’appartenance des îles Eparses au territoire de la République malagasy. Par deux résolutions, non contraignantes, de 1978 et de 1980, l’Assemblée générale invite la France à engager les négociations pour rétrocéder les îles Eparses à Madagasikara. Mais, la France l’ignore. Pire, le 24 octobre 2019, le président français Emmanuel Macron déclarait sur les Grandes Glorieuses « Ici, c’est la France ! » Un affront que tous les Malagasy, jaloux de la souveraineté nationale, ne digèrent pas.
Que la France sache, pour sa gouverne, que Madagasikara n’abandonnera jamais les îles Eparses. Ce n’est que partie remise. On aura tout notre temps. L’idée de « co-gestion » soumise par la France n’aboutit pas ! Un jour ou l’autre, les îles Eparses reviendront dans sa totalité au bercail !
On attend.
Ndrianaivo
Les habitants d’Ankililoaka sortent de l’obscurité grâce à la mise en route d’une centrale solaire. La réception technique de la centrale solaire d'une capacité de 579 KWc dans la Commune rurale d'Ankililoaka, située dans le District de Toliara II, a été effectuée hier. 1 KWc correspond théoriquement à 1000 kWh par an. Cet événement a marqué une avancée significative dans l'approvisionnement énergétique de la région. Les habitants des municipalités rurales d'Ankililoaka ont exprimé leur satisfaction à l'égard de l'arrivée de l'électricité, tant attendue depuis de nombreuses années. Ce jour, c’est la Commune rurale d'Ambahikily qui aura sa propre centrale solaire, dotée d'une capacité de 463 KWc. Ce rajout renforce l'initiative d'apporter une source d'énergie durable dans des zones qui en ont cruellement besoin. Cette réalisation est perçue comme une preuve de réussite dans la coopération entre l'Etat et le secteur privé, illustrant l'engagement des différentes parties prenantes envers le développement des infrastructures énergétiques. L’événement a vu la participation de plusieurs personnalités, dont le directeur régional de l'Energie et des Hydrocarbures (DIEH) Toliara, Milly Martial, ainsi que le maire d'Ankililoaka et des représentants d'organisation comme ANKA et ADER. L'inauguration de ces centrales solaires constitue également un pas en avant dans la promotion des énergies renouvelables. Elle s'inscrit dans une démarche plus large d'introduction de solutions énergétiques dans des zones rurales, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie des habitants.
Commémoration de l'Armistice à Madagascar, un hommage aux héros de la Grande Guerre. Madagascar a observé une commémoration significative pour honorer les héros de la Grande guerre. Cette célébration a eu lieu le 11 novembre, marquant l'anniversaire de l'armistice. L'événement principal s'est déroulé à la statue de l'Ange noir située à Anosy, Antananarivo. La cérémonie a vu la participation de plusieurs dignitaires, y compris l'ambassadeur de France à Madagascar. Cette présence souligne l'importance des relations entre Madagascar et la France, notamment dans le contexte des événements historiques partagés. Au cours de la Première Guerre mondiale, des centaines de soldats malagasy ont perdu la vie aux côtés de millions d'autres combattants venus du monde entier. Cet aspect de l'histoire a été rappelé lors de la cérémonie, mettant en lumière le sacrifice des soldats malagasy. Des événements similaires ont également été organisés dans d'autres régions de la Grande île, notamment à Antsiranana et Antsirabe. Ces commémorations ont permis aux communautés locales de se souvenir et d'honorer ceux qui ont servi pendant cette période tumultueuse de l'histoire mondiale.
Toamasina : Dotation de matériel de pêche par Ambatovy.
Afin de soutenir les pêcheurs locaux dans leur activité, une initiative marquante a été mise en place par Ambatovy et ce, en partenariat avec la Direction régionale de la Pêche et de l’Economie bleue (DRPEB) et l’ONG CRADE. Cette collaboration, en offrant des outils et des formations nécessaires, vise à garantir des conditions de travail plus sûres et durables. Dans cette démarche, plusieurs villages, notamment Dépôt Analakininina, Ambodisaina Ivondro, et Ambodisiny, situés dans la Commune d’Amboditandroroho, ont bénéficié d'un don substantiel. Au total, 90 filets de pêche, 45 cordes, 108 bacs à manutention, 45 glacières, et 18 balances ont été distribués. Cette aide a permis à près de 460 pêcheurs et à leurs épouses d'améliorer leurs conditions de travail et d'assurer la subsistance de leurs familles. Le soutien d'Ambatovy ne se limite pas à la fourniture d'équipement. Des formations ont également été dispensées afin d’enseigner aux familles des pratiques de pêche durable et responsable. Des sessions sur la sécurité en mer ainsi que des programmes d'épargne et de crédit ont également été introduits. Ces initiatives visent à diversifier les sources de revenus des pêcheurs et à renforcer leur autonomie économique.
100.000.000 USD pour la transformation agricole. Un protocole d'accord a été signé hier entre le secrétariat d'Etat auprès de la Présidence, en charge de la Souveraineté alimentaire, et la société chinoise Shanghai Huiyou Investment Group. Cet accord s'inscrit dans le cadre d'un partenariat Public-Privé visant à favoriser la transformation agricole à Madagascar. Shanghai Huiyou Investment Group s'est engagé à mobiliser des ressources financières pour un investissement total de 100.000.000 USD. Cet investissement est perçu comme une étape cruciale pour soutenir le secteur agricole malagasy. Les parties ont reconnu l'urgence et l'importance de la transformation agricole pour garantir la Souveraineté alimentaire. Cela est considéré comme essentiel pour assurer le développement durable de Madagascar. La collaboration active entre les deux entités sera orientée vers la réalisation de cette vision partagée. Les objectifs de la coopération sont de promouvoir la transformation agricole, de renforcer la chaîne de valeur agricole, d’accroître l’investissement agricole et de favoriser la création d’emplois et la réduction de la pauvreté. Ces initiatives visent à répondre aux attentes du Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, tout en contribuant au développement socio-économique du pays.
Le président de l’Assemblée nationale Justin Tokely a rappelé, lors de l’ouverture de la session ordinaire le 15 octobre, que « les députés devront arranger leur emploi du temps pour pouvoir à la fois faire leur tournée dans leurs circonscriptions et suivre les travaux à l’Assemblée nationale. Les travaux législatifs ne peuvent pas être suspendus car la Nation en a besoin. » Cette déclaration, faite à l’approche de la campagne électorale des municipales et communales, prévues du 19 novembre au 9 décembre, est renforcée par le nouvel ordre du jour, de la Chambre basse adopté hier et qui s’étend du 11 novembre au 2 décembre.
En effet celui-ci est particulièrement dense, avec des projets de lois à discuter et adopter. Parmi les plus notables, on retrouve la présentation du projet de loi de finances pour 2025, prévue le 18 novembre, suivie des travaux en commission du 27 au 29 novembre, et une adoption en plénière le 29 novembre. Ce projet est important pour l’économie du pays. Les députés doivent être présents pour son examen.
Autre texte important, le projet de loi concernant la ratification de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), sera discuté dès le 13 novembre et adopté en plénière le 18 novembre. Ce projet, comme d’autres qui suivront, fait partie des mesures qui visent à renforcer l’intégration économique du pays sur le continent africain.
L’ordre du jour comprend aussi des projets de prêts internationaux pour financer des programmes de développement, tels que le Programme d’appui à la gestion financière et la résilience économique et le Projet de développement urbain intégré et de résilience du grand Antananarivo (PRODUIR FA2). Le 2 décembre, l’Assemblée élira également son président de la Commission de mise en accusation et désignera ses représentants à la Haute Cour de justice.
Avec un agenda aussi rempli, il est évident que les députés, notamment ceux qui sont candidats ou soutiens dans les élections municipales, devront jongler entre leurs responsabilités législatives et leur campagne sur le terrain. Ils devront donc organiser leur emploi du temps de manière stricte pour répondre à leurs engagements envers leurs électeurs tout en étant présents lors des séances cruciales de l’Assemblée.
L.A.
La Cité des cultures, située à Antaninarenina, s'anime d'une exposition poignante, intitulée « Itinérance : Le dernier voyage de Denis Rion », consacrée à ce grand photographe. Accessible jusqu'au 6 décembre, cette exposition réunit une quarantaine de clichés témoignant de la vie quotidienne et des paysages variés de Madagascar. A travers ces œuvres, le public est invité à plonger dans les souvenirs et les expériences vécues de ce photographe à travers la Grande île.
Décédé en juin 2023, Denis Rion, surnommé affectueusement « Vazaha gasy », était un amoureux inconditionnel de Madagascar qu'il considérait comme son pays d'adoption. Son appareil photo, son « troisième œil », lui a permis de capturer et de partager les subtilités de la vie malagasy. Ses œuvres sont décrites comme de « véritables cartes d'invitation à la sollicitude, à la bienveillance et à la tolérance », reflétant son engagement profond pour la culture et les traditions malagasy. Dominique Aiss, initiateur de l'exposition et responsable de Mozaïk - Magazine culturel international de l'Océan Indien, souligne le caractère posthume de ce projet. « Cette exposition était un rêve de Denis Rion, mais le destin en a voulu autrement. Nous lui rendons hommage à travers ses œuvres qui sont aujourd'hui des héritages inestimables », déclare-t-il.
Denis Rion n'était pas seulement photographe, mais également auteur. En 2023, il a publié un livre intitulé « Les héros du quotidien », qui compile plusieurs années de travail de mémoire en images. A travers cet ouvrage, il a mis en lumière les créations chorégraphiques contemporaines et les ont incluses dans la culture malagasy. Les œuvres de Rion, portées par son sens aigu de l'esthétique et de l'humanité, ont été présentées dans diverses expositions à travers le monde, notamment lors de festivals de danse contemporaine en France, faisant de lui une figure emblématique du festival « I'trôtra », ce dernier qui représente également une plateforme de valorisation des talents locaux et de dialogue interculturel. Grâce aux efforts de Denis Rion, la chorégraphie contemporaine a pu trouver un écho international, témoignant de la richesse culturelle de Madagascar. « Itinérance : Le dernier voyage de Denis Rion » devient ainsi un véritable hommage à un artiste qui a su capturer l'essence de son environnement, tout en éveillant les consciences sur la beauté et la diversité de la vie à Madagascar. Le public est invité à redécouvrir ces instants de vie à travers le regard passionné de Rion, une invitation à la réflexion et à la découverte.
Si.R
La localité d'Ambalavato Nord, dans le District de Farafangana, a été le théâtre d'une atrocité et barbarie sans nom, dans la nuit du vendredi à samedi derniers. Un couple, dont la femme âgée de 56 ans et l'homme de 60 ans, ainsi que sa belle-fille de 25 ans ont été retrouvés morts et décapités ! Ce qui n'en finit pas d'horrifier le plus, c'est que si les crânes du défunt chef de famille et de sa belle-fille, ont été retrouvés, en revanche, celui de la maîtresse de maison est toujours loin de l'être. Pour l'heure, les suspects existent, et l'un d'eux a été déjà interpellé tandis que deux autres sont encore recherchés. Le mobile supposé de ce triple assassinat serait en relation avec un problème foncier litigieux qui oppose les victimes avec les suspects dans l'affaire, selon une source. Et l'individu arrêté serait celui qui est soupçonné d'une occupation illégale du terrain qui constitue ici la pomme de discorde dont il a eu mailles à partir avec les victimes. Actuellement, une équipe de gendarmes et de militaires sont encore en opération en vue de retrouver les suspects fugitifs dans l'affaire. Dans cette région du pays, et en dépit de la loi en vigueur qui les punit, les décapitations de victimes y sont toujours monnaies courantes. Même un gendarme a été déjà la cible.
Franck R.