Ensemble pour résoudre le problème des " Boky Rovitra". La Semaine de Doléances Foncières terminée, les actions concrètes commencent à se matérialiser. Hier, une réunion technique s'est tenue au Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Services Fonciers afin de s'attaquer de front au problème persistant des "boky rovitra" – ces précieux livres fonciers et plans physiques déchirés ou endommagés – ainsi qu'aux mystérieux dossiers introuvables qui minent la confiance des citoyens dans le système. Réunissant des experts du Ministère de la Justice et du Ministère des Finances et du Budget aux côtés de leurs homologues de l'Aménagement du Territoire, cette rencontre témoigne d'une volonté interinstitutionnelle affirmée. Il ne s'agissait pas d'une simple discussion, mais d'un examen approfondi des solutions techniques et administratives permettant de remédier à ces dysfonctionnements chroniques. Cette initiative marque une étape décisive. Elle vise à passer de la reconnaissance des problèmes, exprimés lors de la récente semaine de doléances, à une mise en œuvre effective des dispositions légales existantes. Plus qu'une simple réparation, il s'agit d'une démarche essentielle pour la modernisation du système foncier national.
Des consultations préalables la semaine prochaine pour l’adoption de la Loi sur l’accès à l’information. Le ministère de la Communication et de la Culture (MCC) relance le processus d’adoption de la Loi sur l’accès à l’information du public (LAICP) en convoquant, la semaine prochaine, un comité d’observation et de rédaction. Cette étape vise à recueillir les avis et recommandations d’un large éventail d’acteurs institutionnels et associatifs sur l’avant-projet, afin de le présenter au Parlement durant la session ordinaire en cours. Le ministre Ogascar Fenosoa affirme sa détermination à mener le texte à terme, après des années de blocage. Porté initialement en 2006 par le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), le projet de loi a connu plusieurs phases : ateliers de formation, répertoires des centres de documentation, signatures de chartes, et multiples révisions entre 2019 et 2021. L’adoption de la LAICP représente un enjeu majeur pour la transparence et la redevabilité des institutions publiques. Après de longues années de latence, les consultations préalables prévues pourraient enfin ouvrir la voie à l’examen parlementaire et à la mise en œuvre effective du droit d’accès à l’information à Madagascar.
Madagascar et l’Allemagne renforcent leur coopération pour une pêche durable. Au siège du ministère de la Pêche et de l’Économie Bleue à Ampandrianomby, Antananarivo, le ministre Chan Kit Waye Jaco a reçu une délégation allemande conduite par Oliver Knoerich, ambassadeur résident en Madagascar hier. Cette rencontre officielle a été l’occasion pour l’Allemagne de réaffirmer son engagement à soutenir les initiatives malgaches visant à développer la pêche et les activités liées aux ressources aquatiques, dans une perspective durable. Le ministre a présenté les grandes orientations de sa politique, axées sur l’exploitation responsable des ressources marines, la valorisation des produits de la pêche au bénéfice de toute la population, et le respect des règles professionnelles et légales. Il a également insisté sur la lutte contre la corruption avec une politique de « tolérance zéro » et sur la simplification des procédures administratives afin d’attirer davantage d'investisseurs. La coopération bilatérale devrait aussi s’étendre à la recherche scientifique pour améliorer la gestion et la préservation des ressources marines, tout en renforçant les échanges commerciaux entre Madagascar et l’Allemagne.
L'Union Africaine déploie son émissaire pour préparer la médiation des Sages à Madagascar. La capitale malgache est au centre d’une intense activité diplomatique ces derniers jours. L’arrivée de Mohamed Idriss Farah, l’Envoyé Spécial de l’Union Africaine (UA) pour Madagascar, a été confirmée, marquant non pas une simple visite de courtoisie, mais un signal fort de l’engagement continental en faveur de la stabilité politique sur la Grande Île. Selon un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères, le déplacement de M. Farah est clairement désigné comme le « prélude à l’arrivée de la délégation du groupe des Sages de l’Union Africaine ». En tant qu'éclaireur diplomatique, il est chargé d'établir les contacts nécessaires, d'évaluer la situation politique en profondeur et de poser les jalons logistiques et politiques pour la venue de la délégation de haut niveau. Ce groupe, composé de personnalités africaines éminentes et respectées, joue traditionnellement un rôle crucial dans les efforts de prévention des conflits et de résolution des crises sur le continent. Quel que soit le contexte précis des préoccupations actuelles, l’UA semble prête à mobiliser tout son poids diplomatique pour prévenir tout glissement vers l’instabilité.
La Nationale 2 a de nouveau été le théâtre d’un drame de la route. Hier, aux environs d’Atsampanana Galois, une Hyundai Starex a effectué une violente sortie de route avant de se retrouver les quatre roues en l’air, plusieurs mètres en contrebas de la chaussée.
Le choc, d’une rare brutalité, a coûté la vie à deux occupants du véhicule. Le chauffeur est mort sur le coup, tandis qu’un passager, grièvement blessé, a succombé à l’hôpital malgré les efforts des secours. Une femme, également à bord, a été extraite des décombres et conduite d’urgence à l’hôpital de Toamasina. Son état de santé reste préoccupant.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, la Starex aurait tenté un dépassement dangereux d’un poids lourd, avant de se retrouver face à un autre camion venant en sens inverse. Dans une manœuvre désespérée pour éviter la collision, le conducteur aurait donné un brusque coup de volant, perdant aussitôt le contrôle du véhicule. Celui-ci a alors quitté la route pour s’écraser violemment en contrebas.
Les enquêteurs poursuivent leurs investigations afin de déterminer avec précision les circonstances de l’accident. Mais la thèse du dépassement risqué demeure, pour l’heure, la plus plausible.
Les images du drame, insoutenables, traduisent à elles seules la violence du choc et le sort tragique réservé aux occupants de la Starex.
Franck R.
Un marché prometteur et en expansion. La culture de champignons comestibles, en particulier les pleurotes, connaît un véritable succès dans le pays. Cette activité attire aujourd’hui de plus en plus de jeunes entrepreneurs et de familles à la recherche de revenus stables.
Dans plusieurs Régions du pays, notamment dans les Hautes-terres et à l’Est, des groupements agricoles se lancent dans la production de ces champignons comestibles très prisés sur le marché local. « Les champignons comestibles sont faciles à cultiver et à entretenir. Les pleurotes poussent sur des substrats naturels tels que la paille de riz, les copeaux de bois ou les résidus agricoles », dixit Lazainy, un cultivateur et formateur. Ils ne nécessitent ni une grande superficie, ni d’engrais chimique, ni une irrigation coûteuse. Les producteurs utilisent des matières organiques locales comme la paille de riz, les copeaux de bois ou encore les tiges de maïs pour constituer le substrat. Lui de poursuivre : « C’est un travail accessible à tous, même sans grande formation. Et toutes les matières nécessaires sont faciles à trouver. En quelques semaines, on peut récolter plusieurs kilos de champignons ».
En moyenne, un producteur peut obtenir jusqu’à 30 à 50 kg de champignons par cycle, avec un prix de vente variant de 10.000 à 15.000 ariary le kilo sur le marché local. Depuis l’implantation de cette culture dans le pays, la demande ne cesse d’augmenter dans les restaurants et les marchés. Cette activité contribue à l’autonomie financière des ménages. A part la création d’emplois directs, la filière « pleurotes » contribue également à la lutte contre la pauvreté rurale.
Par ailleurs, des ONG et associations soutiennent les producteurs à travers des formations techniques, la fourniture de semences de qualité et la recherche de débouchés. Toutefois, la filière reste dans le secteur informel et est presque méconnue. Outre une source de revenus, les pleurotes sont connus pour leurs bienfaits sur la santé. Ils sont riches en protéines et faibles en calories. Ce sont aussi une source de protéines végétales et ils peuvent remplacer la viande dans une alimentation équilibrée. En moyenne, 100 g de pleurotes apportent environ 3 à 4 g de protéines. Ils sont pauvres en graisses et en calories, parfaits pour les régimes « minceur » ou équilibrés.
Anatra R.
Une fierté malagasy. La Grande île a remporté le prix « Excellence in Leadership and Innovation Award, Country Category », à la Conférence internationale sur la planification familiale (ICFP 2025). Cette rencontre de haut niveau, rassemblant des leaders mondiaux en matière de la santé ainsi que des Gouvernements et organisations, s’est tenue à Bogota (Colombie) du 4 au 6 novembre dernier. « Les membres du jury ont salué notre engagement collectif et a reconnu que, malgré les défis actuels, une nouvelle génération se lève. Les jeunes, les organisations de la société civile et les acteurs de terrain portent un changement positif et audacieux pour la santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) », rapporte Mbolatiana Raveloarimisa, représentant des organisations de la société civile (OSC) lors de cette 7ème ICFP. « Participer à cet événement m’a rappelé une leçon essentielle : quand on agit avec conviction, même les petits pas finissent par changer le monde », ajoute-t-elle avec fierté.
L’ICFP 2025, la première organisée en Amérique latine, a réuni plus de 800 organisations, plus de 50 Gouvernements et 2.000 présentations scientifiques. Madagascar y était représenté par une délégation officielle ainsi que par des envoyés de l’OSC. « Nous avons pu partager des réalisations et bonnes pratiques en matière de financement, d’offre de services et de stratégies innovantes pour la promotion de la SDSR et de la planification familiale (PF). A cela s’ajoutent les échanges d’expériences entre pays et partenaires de mise en oeuvre afin de relever les défis communs, entre autres l’accès équitable à la SDSR et la PF, le financement durable, la communication pour le changement social et comportemental ou encore la prévention des grossesses précoces et non désirées chez les jeunes », informe la responsable auprès de la Direction de la santé familiale (DSFA) auprès du ministère de tutelle, parmi les membres de la délégation malagasy.
Maintenant que l’engagement collectif de Madagascar a été salué, le défi étant de poursuivre voire renforcer les efforts pour maintenir le haut niveau d’engagement politique et opérationnel qui fait la réputation du pays en matière de planification familiale, d’après notre interlocutrice de la DSFA.
Pour information, près de 6 femmes sur 10 utilisent des méthodes contraceptives modernes, soit un taux de prévalence de 59 % à Madagascar, selon le rapport sur l’état de la population mondiale ou SWOP 2024. L’accès aux services de PF dans les Régions a considérablement augmenté, grâce aux multiples activités entreprises avec les partenaires. Selon toujours le SWOP 2024, l'utilisation de la contraception moderne a progressé de 10 % en 1997 à 43 % en 2021, réduisant de près de 20 % les grossesses non désirées. Des efforts restent toutefois à déployer, notamment avec la baisse et la perte des financements...
Recueillis par P.R.
Le Gouvernement a annoncé que le projet de loi de Finances initiale (PLFI) pour l’année 2026 intègre désormais de manière plus claire les attentes de la population et du secteur privé. Le ministère de l’Economie et des Finances précise que la préparation du texte a débuté dès le mois de mars 2025 et qu’elle a donné lieu à des concertations approfondies avec les différents acteurs concernés.
Lors d’une conférence de presse tenue hier au Plan à Anosy, le ministre Herinjatovo Ramiarison a rappelé que l’un des piliers du PLFI 2026 repose sur une « fiscalité responsable et une mobilisation accrue des ressources », tout en mettant en avant les objectifs d’un Etat mieux géré, d’une réponse concrète aux attentes des citoyens et d’un soutien à la relance économique. Le taux de prélèvement fiscal, actuellement estimé à environ 11 % du produit intérieur brut (PIB), reste inférieur à la moyenne régionale, ce qui pousse le Gouvernement à chercher de nouveaux leviers de financement.
Pour y parvenir, le projet prévoit une réforme ciblée de l’impôt sur les revenus salariaux : les hauts revenus seront désormais imposés à un taux de 25 %, contre 20 % auparavant. Parallèlement, la masse salariale de la fonction publique devrait augmenter de 26 %, pour atteindre près de 4 852 milliards d’ariary. Le ministre a justifié cette hausse par le retard accumulé dans la revalorisation des salaires. « Ce niveau de 14 % d’augmentation globale des salaires est, pour l’heure, ce que nous sommes en mesure d’assurer », a-t-il indiqué. Selon Herinjatovo Ramiarison, cette mesure vise surtout à compenser trois années sans réajustement des rémunérations publiques.
Indemnités revalorisées
Les nouvelles dispositions prévoient également une revalorisation progressive des indemnités, notamment celles de logement, de craie et de risque, qui concernent surtout les enseignants et le personnel médical. L’Etat souhaite que la hausse des salaires entre en vigueur dès le début de l’année prochaine, tandis que l’application des nouvelles indemnités est prévue pour juillet 2026. Cependant, le ministre a précisé que la mise en œuvre dépendra du rythme des rentrées fiscales : « Nous finalisons encore certains détails. Tout dépendra de la capacité de l’Etat à encaisser ses recettes dans les délais ».
Sur le plan plus global, le PLFI 2026 met l’accent sur le redémarrage économique à travers un dialogue renforcé entre le secteur public et le secteur privé. Ce cadre de concertation a pour objectif de rendre les mesures plus cohérentes avec la réalité du terrain et d’encourager la création d’entreprises locales. « Le recours à une fiscalité élargie et à des dépenses mieux ciblées permettra de financer le développement tout en soutenant les acteurs économiques », a résumé le ministre.
Pour certains économistes, cette politique reste toutefois un pari risqué dans un contexte où l’économie informelle représente encore une grande part de l’activité nationale. Comme le souligne un membre du Cercle de réflexion des économistes de Madagascar : « Si les travailleurs formels supportent seuls l’effort fiscal, cela risque d’accentuer le déséquilibre et de freiner la compétitivité ». L’enjeu pour l’Etat sera donc de concilier relance, justice fiscale et soutenabilité budgétaire, dans une période où les marges de manœuvre financières demeurent étroites.
Une avancée marquante pour le cinéma africain vient d’être réalisée, posant une pierre angulaire pour le septième art du continent. A l’occasion du Congrès international annuel de l’Alliance des sociétés d’auteurs audiovisuels et cinématographiques (AVACI), lequel s’est tenu à Zagreb, en Croatie, l'Alliance panafricaine des scénaristes et réalisateurs (APASER) a scellé une entente historique avec Argentores, la société argentine des auteurs. Cet accord inédit inaugure une reconnaissance mutuelle des droits d’auteur entre l’Afrique et l’Amérique latine, garantissant désormais une rémunération équitable aux créateurs africains pour toute exploitation de leurs œuvres sur le sol sud-américain.
Ce partenariat constitue une avancée décisive pour assurer une protection internationale aux créations africaines. Désormais, les scénaristes et réalisateurs du continent bénéficient d’un mécanisme concret pour percevoir une juste rémunération lors de la diffusion de leurs œuvres au-delà des frontières africaines. L’accord a été accueilli avec enthousiasme par Laza Razanajatovo, président de l’APASER, qui a souligné son importance en tant que tournant majeur dans la reconnaissance mondiale des droits d’auteur africains. Selon lui, cette réalisation est porteuse d’espoir pour l’établissement d’une industrie culturelle plus équitable, durable et respectueuse des artistes.
L’APASER, créée pour promouvoir et défendre les intérêts des scénaristes et réalisateurs d’Afrique, poursuit son travail en faveur de la construction d’un cadre juridique et professionnel solide. Cette démarche reflète une volonté affirmée de structurer le secteur, permettant ainsi aux créateurs africains de faire rayonner leurs œuvres sur la scène internationale. La conclusion de cet accord sous l’égide d’AVACI témoigne également de la reconnaissance croissante des institutions africaines au sein des organismes internationaux, offrant une voix plus forte et une visibilité accrue à leurs revendications. Cette réussite marque un pas crucial pour hisser le cinéma africain sur la scène mondiale. Elle ouvre la porte à des collaborations enrichissantes et à un renforcement de la protection des œuvres, tout en affirmant la place centrale du continent dans l’univers de la création artistique mondiale. Une victoire significative pour les artistes africains, dont le travail trouve enfin une reconnaissance globale méritée.
Si.R
Un test grandeur nature pour Corentin Martins et ses hommes avant les prochaines échéances internationales.
La Fédération Malagasy de Football (FMF) a officialisé la tenue d’un match amical international opposant Madagascar à la Guinée équatoriale, le 17 novembre 2025 à Antalya, en Turquie. L’annonce a été faite ce jeudi sur la page officielle de la FMF. Ce rendez-vous entre les Barea et le Nzalang Nacional s’inscrit dans le cadre de la fenêtre FIFA du mois de novembre et servira de test stratégique pour les deux sélections.
Pour la Guinée équatoriale, cette confrontation s’inscrit dans la droite ligne de sa préparation pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, prévue au Maroc en décembre prochain. Logée dans le groupe E aux côtés du Soudan, du Burkina Faso et de l’Algérie, la sélection équato-guinéenne peaufine ses automatismes avant d’aborder cette compétition continentale avec ambition.
Du côté malagasy, l’objectif est clair. Travailler la cohésion du groupe, renforcer la fluidité du jeu et évaluer le niveau collectif avant les prochaines qualifications africaines. Le sélectionneur Corentin Da Silva Martins voit dans ce match un laboratoire grandeur nature pour tester les associations offensives et les nouvelles orientations tactiques de son équipe.
La liste des 22 joueurs convoqués par le technicien français reste fidèle à la philosophie d’ouverture sur l’étranger. Sur les 22 éléments appelés, 20 évoluent dans des clubs en Europe, confirmant la volonté de s’appuyer sur des joueurs aguerris aux compétitions internationales. Seuls Michel Ramandimbisoa et Radoniaina Rabemanantsoa, pensionnaires du championnat national, complètent le groupe.
Plusieurs attaquants malagasy se distinguent actuellement par leurs performances en club. Hakim Abdallah affiche une belle régularité, tandis qu’Adinany confirme sa montée en puissance par son volume de jeu et sa présence constante dans la surface. Njiva Rakotoharimalala, fidèle à son explosivité sur les côtés, continue de briller par ses centres précis. Caddy Warren, en pleine confiance, apporte puissance et profondeur, alors que Lalaina Rafanomezantsoa se distingue par son impact et maturité dans le jeu.
Parmi les points d’interrogation, Arnaud, en perte de temps de jeu à El Gounah depuis plusieurs semaines, risque de ne pas figurer dans la liste définitive. A l’inverse, les nouveaux joueurs d’Al Merrikh, auteurs de débuts prometteurs, pourraient bénéficier de cette rencontre pour s’imposer dans le groupe.
Ce match amical face à la Guinée équatoriale représente donc un test important pour les Barea, à la fois sur le plan tactique et mental. Au-delà du résultat, il s’agira pour Corentin Martins d’évaluer la dynamique collective et d’affiner ses choix avant les prochains défis qualificatifs.
Encore une fois, Sony Laiton, Adrien Melvin et Loïc Lapoussin se sont démarqués par leur absence dans la liste de Corentin.
Elias Fanomezanantsoa

Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres.
Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous.
Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des invités, en grande partie des jeunes, ont eu des malaises inhabituels. Ils ont été acheminés en toute urgence vers les centres de santé les plus proches jusqu’à l’HJRA. Une quinzaine d’invités succombent dès les premières heures du drame ! Les autres, pris en charge rapidement, semblent s’améliorer mais finalement leur état reste alarmant et même s’empire. Leur pronostic vital est engagé ! Le bilan des décès s’alourdit au fil du temps pour atteindre la quarantaine. Les victimes supposées hors de danger courent toujours le risque fatal. Le cas de Tojo inquiète les proches. Evacué à l’île Maurice, après les traitements utiles, Tojo revient au pays apparemment en forme. Quelques semaines après, Tojo présente de nouveau des symptômes critiques dont l’étouffement, il ne parvient pas à respirer normalement. Il a été ré-évacué à Maurice pour suivre encore des traitements plus appropriés. Les familles proches, entre autres, son épouse et ses enfants s’inquiètent sérieusement. Les débats sur la ou les causes du drame s’enflamment et cela jusqu’à très récemment avec l’entrée en scène des nouveaux tenants du régime de la transition. Intoxication ou empoisonnement. Les autorités sanitaires et même les dirigeants de l’époque s’empressèrent à confirmer qu’il s’agissait des cas d’empoisonnement. D’autres qui dénoncent l’hypothèse tenue par les tenants du régime précédent persistent et signent qu’il s’agissait des intoxications alimentaires déclenchant le botulisme très sévère. Dans tous les cas de figure, le drame d’Ambohimalaza nous amène à une profonde remise en cause de l’état moral et … spirituel des Malagasy. Les valeurs culturelles et morales dont nous étions fiers depuis toujours s’évanouissent comme une fumée qui disparait, emportée par le vent !
D’autres cas similaires ont apparu dans d’autres Régions. A Mahajanga, à Toamasina, à Ambositra, à Toliary, etc. le même phénomène ténébreux frappe avec les mêmes effets : maladie compliquée, décès inévitables. Sans oublier de ces troubles neuropsychiques qui sévissent auprès des jeunes collégiennes. Dix ou quinze jeunes filles d’un même établissement scolaire entrent subitement en transe. Les autorités locales ne savent quoi faire sinon punir un quidam que l’on accusait d’être à l’origine du phénomène ténébreux.
Point n’est besoin de se référer à des explications magiques, noires ou blanches, chacun d’entre nous doit se ressaisir et se remettre en cause en nous-mêmes.
Et le pays qui, déjà en situation catastrophique, peine à se frayer le chemin de la sortie.
Ndrianaivo
La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a rendu hier une décision très attendue concernant l’organisation de l’élection présidentielle anticipée. Les présidents du Haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit (HCDDED) et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avaient saisi la Cour pour demander des clarifications sur l’article 4 et le considérant n°9 de la décision n°10-HCC/D3 du 14 octobre dernier. Ces textes stipulaient que « les institutions et organes constitutionnels en place continuent d’exercer leurs pouvoirs habituels » et fixaient initialement un délai de 30 à 60 jours pour organiser l’élection présidentielle.
La HCC a confirmé la recevabilité des demandes d’interprétation, rappelant que les requérants, en tant qu’organes constitutionnels, ont « un intérêt pour agir devant la Haute Cour de céans ». La Cour souligne que ses décisions doivent être appliquées sans fausse interprétation et que l’éclairage demandé vise à prévenir toute incertitude juridique et à assurer la continuité institutionnelle.
Sur l’article 4, la Haute Cour a précisé que le mandat des membres des institutions et organes constitutionnels continue normalement. Elle indique que « les mandats des membres de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Haute Cour constitutionnelle sont consacrés par les articles 69, 80 et 114 de la Constitution », tandis que les mandats de la CENI et du HCDDED sont régis par les lois n°2015-020 et n°2015-001. Les membres de ces institutions restent ainsi en fonction et continuent d’exercer leurs pouvoirs habituels.
Concernant le considérant n°9 relatif au calendrier électoral, la HCC a rappelé que celui-ci prévoit initialement que l’élection présidentielle doit se tenir dans un délai de 30 à 60 jours après la constatation de la vacance de la Présidence de la République. La Cour a cependant ouvert la possibilité d’un report du scrutin, précisant que cela peut se faire « sous le contrôle de la Haute Cour constitutionnelle » en fonction des conditions politiques, sécuritaires, financières et techniques nécessaires pour garantir un scrutin libre et transparent.
Selon l’interprétation de la HCC, le plafond de 60 jours n’est plus strictement imposé. Le report de l’élection peut désormais être envisagé au-delà de cette limite, à condition que la Cour supervise le processus et que les conditions permettant un scrutin régulier soient réunies. Ce scrutin pourrait ainsi se tenir aussi bien en début d’année prochaine que dans deux ans, comme le souhait déjà émis par les tenants du pouvoir actuel auparavant.
La Rédaction