Les résultats des examens baccalauréat 2025 pour la Province d’Antananarivo ont été publiés samedi dernier. On a enregistré un taux de réussite à 47,49 %. 34.631 parmi les 75.645 candidats au baccalauréat général ont été admis, soit un pourcentage de réussite de 45,78 %, tandis que 3.987 parmi les 5.670 inscrits au bacc technique et professionnel ont réussi leur examen, soit un taux de réussite de 70,32 %. Par rapport à l'année dernière, le pourcentage de réussite pour la capitale a baissé de 8,51 points. Pour cette session 2025, la note de délibération pour l’admission à cet examen officiel a été fixée à 10/20.
Pour la série A1, le taux de réussite est de 47,62 %, 42,60 % pour la série A2, 67,05 % pour la série C et 40,46 % pour la série D. Pour la série littéraire (L), le nombre de candidats admis atteint les 64,80 %, 42,24 % pour la série scientifique (S) et 53,96 % pour la série Organisation-Société-Economie (OSE). La liste des admis est déjà affichée au niveau des différents centres d’examen.
Au niveau national, 112.794 parmi les 222.330 candidats ont obtenu leur diplôme, soit un taux de réussite de 50,73 %. Ce taux a subi une régression de 8,18 %. En 2024, 58,86 % des candidats ont réussi cet examen. Pour la Province d’Antsiranana, le taux de réussite au baccalauréat 2025 est de 41,79 %, 57,98 % pour Fianarantsoa, 59,77 % pour Mahajanga, 55,37 % pour Toamasina et 43,15 % pour Toliara.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique adresse ses félicitations aux nouveaux bacheliers et encourage ceux qui vont repasser les épreuves l’année prochaine. Par ailleurs, ce département ministériel remercie tous les acteurs pour leur engagement et dévouement dans l’organisation de cet examen officiel.
En attendant l’inscription en première année dans les universités, divers salons des études supérieures et des cours préparatoires sont organisés dans de nombreux établissements afin d'aider les nouveaux bacheliers. Effectivement, un nouveau grand défi les attend, notamment le choix des filières. Beaucoup de jeunes bacheliers éprouvent de grandes difficultés à choisir l’université ou l’institut supérieur qu’ils vont intégrer. Au début de leur vie estudiantine, certains se trompent de filières ou abandonnent carrément les études supérieures avant de décrocher un diplôme.
Anatra R.
A compter du 1er janvier 2026, la Convention multilatérale sur l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale (MAAC) prendra effet à Madagascar. La ratification a été déposée fin juillet à Paris par le ministère de l’Economie et des Finances via la Direction générale des impôts (DGI). Selon le communiqué officiel, cette démarche renforce la coopération fiscale internationale et améliore la transparence du système fiscal national. La MAAC ouvre de nouvelles possibilités pour l’administration malagasy. Les échanges d’informations pourront se faire sur demande, de manière spontanée ou automatique. Les contrôles conjoints avec d’autres Etats deviennent possibles. L’assistance au recouvrement des créances fiscales et la notification de documents fiscaux à l’étranger s’en trouvent facilitée. La convention s’appliquera aux principaux impôts, tels que l’impôt sur le revenu, la taxe sur la valeur ajoutée, les droits d’accises, les impôts fonciers et les droits d’enregistrement sur successions et donations. Jusqu’ici, l’échange de renseignements fiscaux reposait sur quatre conventions bilatérales. Ce traité élargit également le champ d’action de la DGI, tout en soutenant la modernisation et la transparence de l’administration fiscale.
Participation féminine
Développée par l’OCDE et le Conseil de l’Europe, la MAAC constitue le cadre juridique international le plus complet pour la coopération fiscale. Les échanges d’informations, les contrôles conjoints, l’assistance au recouvrement et la notification de documents fiscaux sont désormais codifiés et sécurisés. L’initiative repose aussi sur le renforcement des compétences humaines. Deux formatrices issues de la DGI figurent parmi les plus actives du réseau francophone de l’OCDE en Afrique. Le programme « Former le formateur 2024 » a offert neuf mois de formation en ligne, deux rencontres à Paris, des ateliers thématiques et plusieurs sessions locales pour 150 inspecteurs et contrôleurs des impôts. L’OCDE a salué cette implication et invité les représentantes à intervenir lors de séances officielles aux côtés des homologues africains. En effet, la ratification de la MAAC et l’investissement dans la formation des cadres modernisent le service d’impôt à Madagascar.
Carinah Mamilalaina
L’événement artistique « Pulse », préambule incontournable au célèbre Festival « Temps fort danse », s’invite à l’Institut français de Madagascar (IFM), situé à l’avenue de l’Indépendance, Analakely, à partir de ce jour jusqu’au 13 septembre. Ce rendez-vous propose une immersion artistique captivante et accessible, positionnée à l’intersection entre élan professionnel et ouverture au grand public.
Véritable catalyseur de création, de transmission et d’échanges, « Pulse » réunit artistes et amateurs dans un cadre inspirant et fédérateur. A travers un dispositif conçu pour les professionnels, les artistes bénéficient d’un espace de résidence dédié à leurs projets de recherche et de création, favorisant l’émergence d’œuvres nouvelles et audacieuses. Mais l’événement ne s’arrête pas là : il s’adresse également directement au public en offrant une riche programmation ouverte à tous, mêlant ateliers participatifs et masterclass de haut niveau.
Ces moments de pratique et de partage permettent aux débutants comme aux initiés d’explorer et d’approfondir diverses formes de danse contemporaine et urbaine. Du 27 au 30 août, les passionnés auront l’opportunité de participer à une série d’ateliers intensifs. Parmi les incontournables, le Dancehall conduit par 7kriptic, figure jamaïcaine renommée, et le « Breakdance & Moring » animé par Shany Arzeux, danseur réunionnais dont la pratique est imprégnée de traditions culturelles. Le samedi 30 août sera marqué par un grand « Battle » festif ouvert à tous niveaux, qui mettra en compétition les styles hip-hop, Afro et Dancehall. La programmation se poursuit du 2 au 6 septembre avec « Madagascar danse debout ».
Ces ateliers consacrés au hip-hop debout explorent des techniques variées telles que le « popping », le « locking », le « top rock » et la « house », en incluant des sessions spécifiques pour les enfants. Animées par des professionnels, ces activités visent à promouvoir la pratique collective, tout en dynamisant la scène locale. Le clou du programme sera la masterclass exceptionnelle de Didier Boutiana - artiste réunionnais acclamé pour son engagement et sa créativité - prévue les jeudi 11 et vendredi 12 septembre. Son spectacle baptisé « KANYAR » viendra couronner cet événement le samedi 13 septembre à 15h, offrant une expérience artistique profonde et multiculturelle.
Les inscriptions, complètement gratuites, sont ouvertes à l’accueil de l’IFM afin de permettre à tous de prendre part à cette aventure artistique unique. En réunissant expertise, convivialité et diversité des cultures urbaines et traditionnelles, « Pulse » se positionne comme un tremplin essentiel pour la création.
Si.R
Alors que l’équipe s’apprête à rallier la Tanzanie pour disputer la demi-finale, c’est tout un pays, porté par l’engagement de ses dirigeants et la ferveur populaire, qui accompagne les Barea dans leur quête d’un nouvel exploit historique.
La qualification des Barea pour les demi-finales du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025 illustre non seulement la détermination des joueurs et du staff technique dirigé par l’entraîneur Rôrô, mais aussi l’accompagnement sans faille de l’Etat malagasy.
En première ligne de ce soutien, le Président de la République, Andry Rajoelina, n’a cessé d’encourager la sélection nationale. La Fédération malagasy de football a annoncé l’octroi d’une prime de 3 000 euros aux Barea Toldo et Fenohasina.
Un geste directement issu du Chef de l’Etat et du comité exécutif. Par ce soutien concret, le Président a tenu à récompenser les efforts des joueurs tout en mettant en avant le rôle central de l’encadrement technique.
Loin de créer des divisions, ces gratifications ont été accueillies par de vifs applaudissements des autres joueurs, révélant la solidarité et la cohésion qui règnent au sein de l’équipe.
Le président de la Fédération malagasy de football, Alfred, a profité de son allocution pour exprimer sa gratitude envers le Chef de l’Etat, soulignant l’importance de ce soutien permanent qui permet aux Barea de jouer avec confiance et ambition.
Madagascar-Soudan, le choc des outsiders
Tombeur de l’Algérie (4-2) aux tirs aux buts, le Soudan défiera Madagascar. Véritables outsiders, les Soudanais réalisent un parcours remarquable ponctué par une première place en phases de poule et une victoire contre le vice-champion en titre en quarts de finale. Ils atteignent ainsi le dernier carré du CHAN pour leur 3ème fois après deux revers enregistrés en 2011 à domicile et 2018 au Maroc. Les Malgaches de leur côté, joueront leur deuxième demi-finale de suite après le revers connu en 2022 face au Sénégal.
Pour cette 8e édition, l’une des équipes brisera le plafond vert et disputera sa première finale dans cette compétition. Le coup d’envoi est prévu mardi prochain, à 14h30 GMT, au stade Benjamin Mkapa de Dar-es-Salam.
Alors que l’heure du verdict final du CHAN 2024 approche à grands pas, les 3 pays hôtes enregistrent un coup dur. Tous battus en quarts de finale, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda quittent leur propre compétition après une série de performances remarquables en phases de groupe. Le Maroc et le Sénégal de leur côté se retrouvent au dernier carré pour une affiche électrique.
La désillusion pour les pays hôtes
Les débuts en fanfare et les milliers de supporters n’auront pas suffi au trio organisateur pour garder le même rythme. Dans la première affiche de ces quarts de finale, le Kenya s’est incliné à la séance des tirs aux buts (3-4) face à Madagascar, après un score de parité d’un but partout. Invaincus sur le terrain en 5 sorties, les Kenyans quittent la compétition avec un goût amer après un exploit historique. Pour sa toute première participation au CHAN, le Kenya a accédé aux quarts de finale, terminant leader du groupe A devant le Maroc et la RDC.
A quelques centaines de kilomètres de Nairobi, c’est la même déception qui sévit en Tanzanie. Opposés au Maroc, les Tanzaniens se sont inclinés (0-1), au stade Benjamin Mkapa de Dar-es-Salam. Impressionnants en phases de poule et leaders du groupe B, les Taifa-stars quittent le tournoi avec l’une des meilleures attaques de cette édition (8 buts marqués en 5 matchs).
Enfin, même score à Kampala, où l’Ouganda s’est fait surprendre par le Sénégal, champion en titre. Après une première qualification historique en phases finales du CHAN, les Ougandais ont perdu malgré les milliers de supporters au stade Nelson Mandela.
Maroc-Sénégal, la finale avant l’heure
C’est sans doute l’un des gros chocs de ce CHAN 2024, champions en titre, les lions de la Teranga ambitionnent de réalisation un doublé historique. En face les lions de l’Atlas, eux, visent une troisième étoile dans le CHAN après le double sacre réalisé en 2018 à domicile et en 2020 au Cameroun. Cités comme les grands favoris toujours en lice, Marocains et Sénégalais s’affronteront mardi à venir, au stade Nelson Mandela de Kampala à 17h30 GMT.
E.F.
L’affaire retentissante des Boeing 777 immatriculés provisoirement à Madagascar livre doucement mais sûrement ses révélations. Hier soir, Elysée Rasoahanta, chef du ministère public près la Juridiction de second degré du Pôle anti-corruption (PAC) d’Antananarivo, a ainsi confirmé que l’un des accusés – un ressortissant indien parmi les cinq poursuivis – a reconnu son implication et détaillé les faits, lors de l’instruction.
Au total, 33 personnes sont mises en cause, mais seules 22 ont comparu devant le Parquet du PAC hier. Et parmi lesquelles six sociétés, six hauts responsables de l’Aviation civile de Madagascar (ACM), ainsi que plusieurs entrepreneurs associés à des étrangers. Les chefs d’accusation sont lourds. Corruption, abus de fonction, association de malfaiteurs, blanchiment, usurpation de titres, concussion et même atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ont été cités par la procureure générale.
Et elle de rappeler, par ailleurs, que l’enquête a démarré après la découverte de faux documents d’immatriculation et de navigabilité. Initialement valables du 17 janvier au 17 avril 2025, les certificats avaient été falsifiés pour prolonger leur validité jusqu’au 12 juillet. Signatures, cachets et mentions manuscrites avaient été grossièrement modifiés. Cinq avions Boeing 777-212 avaient ainsi pu transiter du Cambodge vers l’Iran, pays sous sanctions internationales, avec des papiers falsifiés portant le sceau malgache.
Touchant un mot des rumeurs d’implication de personnalités politiques, la procureure a tenu à préciser que « jusqu’ici, aucun dirigeant n’a été mentionné dans le dossier ». Une manière pour elle de dégager toute responsabilité des membres de l’Exécutif cités sur les réseaux. Elle a en outre rappelé que l’article 133 de la Constitution stipule que tout membre du Gouvernement poursuivi doit comparaître devant la Haute Cour de justice. Dans le cas présent, le ministre des Transports, révoqué dans la foulée du scandale, a été auditionné par les officiers de police judiciaire, mais ne peut être poursuivi que devant la HCJ.
Cette affaire d’envergure internationale a même nécessité la coopération du FBI, qui a travaillé aux côtés des enquêteurs malgaches lors de la phase préliminaire, comme le confirme Elysée Rasoahanta. Enfin, la procureure a rappelé qu’au PAC, les poursuites ne concernent pas uniquement les représentants légaux. Ainsi, les sociétés elles-mêmes, en tant que personnes morales, sont pénalement responsables et peuvent être condamnées.
Avec les premiers aveux enregistrés et l’implication confirmée d’un des ressortissants indiens, le dossier prend une nouvelle tournure. Le procès, qui s’annonce tentaculaire, pourrait faire tomber d’autres révélations dans les prochains jours. Notons qu’à l’heure où nous mettons sous presse, le sort des personnes déférées n’est toujours pas livré.
Recueillis par L.A.
Céline Ratsiraka, épouse Céline Marthe Velonjara, de son vrai nom et Céline pour les intimes, Première dame de la Deuxième République est partie pour un voyage définitif, rejoindre son défunt époux Didier Ignace Ratsiraka, ancien Président de la République Démocratique de Madagasikara (RDM), 1975 – 1991 et 1997 – 2002, décédé en 2021.
Troisième d’une fratrie de cinq enfants de feu Pascal Velonjara, parlementaire de l’époque coloniale, parmi les fondateurs du Parti des Déshérités de Madagascar (Padesm) et de feue Berthe Kolohasina, Céline Velonjara épousa Didier Ratsiraka dans la chapelle de la cathédrale catholique de Diégo-Suarez par le père répondant au nom de Gaétan Armand Razafindratandra, futur et très influent cardinal de Madagasikara. A l’issue de cette union, le couple Ratsiraka a eu quatre enfants dont trois filles Olga, Sophie, Annick et un garçon Xavier.
En tandem avec sa grande sœur Hortense, épouse de Raveloson Mahasampo, directeur général de la toute puissante DGID, Services de renseignement et de documentation de la II ème République, Céline régnait en maître absolu de la sphère politique du régime AREMA. Une personnalité influente durant les seize ans de règne sans partage de son époux Didier Ratsiraka, Céline Ratsiraka l’assistait de très près dans la gestion des affaires du parti au pouvoir AREMA. Céline incarnait la ligne dure du parti au sein du clan « Ambohitsorohitra » en contrepoids avec le clan dit « Isoraka » dirigé par le binôme Razakaboana – Rakotomavo. Ces deux clans se disputent âprement d’influence auprès de la base surtout à Antananarivo et périphéries.
En dehors de ses devoirs d’épouse et ses responsabilités de mère, Céline Ratsiraka a marqué de ses empreintes au moins deux domaines distincts. En premier lieu, Céline tient avec poigne le mouvement des « Vehivavy Arema ». Représentée dans tout Madagasikara par des sections dynamiques et actives, l’Association « Vehivavy Arema » domine dans des actions sociales telles les Akanin-jaza Arema et la Coopérative Arema. Céline Ratsiraka sillonne tout le pays pour dynamiser le mouvement. Dans toutes les élections de la base au sommet, jusqu’au Fivondronana et au parlement, les Vehivavy Arema ont leur mot à dire. Tout candidat de mauvaise réputation notamment vis-à-vis des Vehivavay Arema n’a pas la chance de passer. En second volet, Céline veille au grain sur le respect du minimum des droits de l’épouse. Grâce à ses actions soutenues par les Vehivavy Arema, le principe de partage « Fahatelo tànana » entre époux a été respecté. Et gare aux militaires, surtout les officiers, de mauvaise traitance envers leurs épouses, ils verront leur avancement en grade en … danger en particulier à ceux qui aspirent franchir le garde de Général. Il suffit que les épouses maltraitées parviennent à se plaindre auprès de la Première Dame, épouse d’un Officier aussi, et si le cas est avéré, pour que les sanctions tombent. Psychose pour les époux officiers volages !
Céline Ratsiraka, épouse Marthe Velonjara, a eu le record de longévité de Première dame, 16 ans plus 5 ans, décède dans la nuit d’hier. Avec elle disparaitra la stature de femme politique malagasy engagée pendant 21 ans. Le journal présente les profondes condoléances aux familles éplorées en particulier à ses enfants et petits-enfants.
Ndrianaivo
Le Syndicat national des Administrateurs civils (SYNAD) s’est offert un nouveau souffle hier, lors de son assemblée générale élective organisée à l’Espace Rose By-pass. A l’issue d’un scrutin marqué par une participation modérée mais néanmoins engagée (45,7%), Rakotondramanana Solofotahiana a remporté une victoire sans équivoque face au président sortant Raholinarivo Paolo Emilio. Porté par sa liste aux accents trumpistes, "Make SYNAD Great Again !", le nouveau président, un administrateur civil en chef de classe exceptionnelle, a recueilli 222 voix contre 101 pour son adversaire.
Le verdict des urnes est clair. Près de sept électeurs sur dix ont donc choisi la voie du renouveau, un plébiscite qui ne laisse place à aucune contestation. Sur les 714 inscrits, 326 votants se sont exprimés, dont 324 suffrages valides. Le score de 68,5% traduit une adhésion massive au programme de Solofotahiana et confirme que les administrateurs civils attendent un syndicat plus dynamique, plus audible et surtout plus offensif dans la défense de leurs intérêts.
La campagne victorieuse s’est distinguée par son discours rassembleur et des engagements précis. Transparence, modernisation des outils syndicaux et un dialogue renforcé avec les membres sont autant de promesses qui ont séduit une majorité d’adhérents. A cela s’ajoute une volonté affichée de tenir tête aux réformes gouvernementales jugées défavorables, ce qui donne au SYNAD une posture d’acteur incontournable dans la fonction publique.
« Cette victoire est celle des administrateurs qui croient en un SYNAD dynamique et audible. Nous œuvrerons pour restaurer notre influence », a déclaré Solofotahiana, préfet en poste à Maintirano, à l’issue du scrutin. Son adversaire Paolo Emilio, pour sa part, a reconnu sa défaite avec fair-play, promettant de rester engagé au service du syndicat.
Les observateurs estiment que ce changement de leadership pourrait profondément reconfigurer les équilibres internes et donner une nouvelle impulsion aux administrateurs civils dans leur rôle stratégique au sein de l’appareil d’Etat. Pour l’heure, le message envoyé est limpide, les membres du SYNAD ont choisi de tourner une page et d’inscrire leur syndicat dans une dynamique de renouveau.
Recueillis par Lalaina A.
Des enfants et des citoyens innocents ont été blessés lors de la grève menée par les étudiants de l’université de Barikadimy, Toamasina, suite à une panne de courant. Ces personnes reçoivent actuellement des soins hospitaliers. Face à cette situation, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) sort du silence. A l’issue d’un communiqué, il lance un avertissement et condamne toutes formes de violences, les excès et les destructions de biens.
« Blesser des citoyens innocents, en particulier des enfants, est un acte ignoble, contraire aux valeurs d'un étudiant, d'un être humain et d'un Malagasy. Le recours à la violence comme moyen d'expression est inacceptable, quelle qu'en soit la raison », indique-t-on. Le ministère appelle donc à un retour à la sagesse, au dialogue et au respect de la société.
Face aux dommages causés par cette manifestation estudiantine, les responsables ont pris en charge les blessés. Ainsi, le MESUPRES condamne l'instrumentalisation des étudiants à des fins politiques et s'efforce constamment de trouver une solution, en tant que ministère responsable.
Marche pacifique
Entre-temps, les six étudiants arrêtés lors de cette manifestation ont été déférés au Parquet jeudi dernier. Leur procès est prévu pour le mardi 26 août. En attendant, ils sont détenus à titre provisoire dans la prison d’Ambalatavoahangy. De leur côté, certains étudiants de l’université de Barikadimy ont poursuivi la manifestation. Ils ont effectué une marche pacifique pour réclamer la libération de leurs camarades. Cependant, ils n’ont pas quitté le campus. Ils appellent aussi à une rencontre privée avec des hauts responsables au sein de l'université et du ministère de tutelle.
Pour rappel, une mère de famille et son enfant ont été blessées par les étudiants grévistes de l’université de Barikadimy, Toamasina, en début de cette semaine, sans parler des destructions des biens. Il a fallu l’intervention des policiers pour rétablir l’ordre. Ils ont lancé des bombes lacrymogènes pour repousser les grévistes vers l'enceinte du campus et ont procédé à l'arrestation de 6 étudiants.
Anatra R.
Madagascar a obtenu les meilleurs résultats parmi les pays participants au projet international « Ecole pour tous », connu localement sous l'appellation « Tafita JICA » - Agence japonaise de coopération internationale. L'expérience malagasy affiche une maîtrise de gestion du coût de seulement 0,15 USD par élève, par an. Le cas de Madagascar a été présenté lors de la Conférence internationale de la TICAD-9 qui se déroule actuellement au Japon.
L'implication des communautés locales a été parmi les points forts de cette réussite grâce à leur participation active à l'évaluation du niveau de compétence des élèves, à l'identification des difficultés rencontrées et à la recherche de solutions adaptées. A cela s'ajoute l'approche pédagogique TARL (« Teaching at the Right Level ») qui a été utilisée pour combler les lacunes et renforcer les acquis. 13 Régions sont concernées par ce projet. Dans 11 d'entre elles, une progression de 23 % a été constatée en mathématiques et 28 % en lecture. Ce succès a inspiré plusieurs délégations étrangères, lesquelles ont exprimé leur volonté de coopérer avec Madagascar.
L'engagement des autorités malagasy et la collaboration des communautés locales ont été essentiels pour atteindre ces résultats remarquables. Le projet « Tafita JICA » a permis non seulement d'améliorer les compétences des élèves, mais aussi de renforcer les liens entre les écoles et les communautés, favorisant ainsi un développement durable et inclusif dans le secteur de l'éducation à Madagascar.
Nikki Razaf