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Actuellement, un homme qui aurait tenté de détourner sinon voler un taxi est entre les mains de la Police. Ce sont les hommes de la Compagnie d'intervention urbaine ou CIU 3 de la Police à Tsaralalàna qui l'ont mis dans leur filet. Les faits sont survenus vers 23h mercredi dernier à Ankadimbahoaka. De toute façon, le suspect a reconnu sa mauvaise intention au cours de son interrogatoire à la Police. Revoyons les faits. Le suspect a pris ce taxi du côté du By pass ce mercredi soir- là. Destination supposée : Namontana. Mais ce n’était seulement que le début d'une tromperie de la part de ce passager malintentionné. Car une fois qu'ils étaient en route, le client s'est ravisé pour annoncer au chauffeur un changement d'itinéraire dont la nouvelle destination était cette fois-ci au Fasan'ny Karana. Enfin, un autre et troisième changement de trajet au dernier moment pour Anosizato. Or, lorsque le taxi arrive en vue de sa destination, le suspect a expliqué qu'il est à court de liquidités. Du coup, le comportement de son passager a alarmé le taximan.
Il décide alors de s'arrêter momentanément à une station- service à Ankadimbahoaka. Puis il a informé immédiatement des agents de Police surveillant cette zone. Sans plus tarder, les Forces de l'ordre s'étaient rendues à cette station pour y surprendre le suspect resté à bord du taxi. Aussitôt après, la Police l'avait soumis à une fouille. C'était de cette manière qu'elle a décelé la présence d'un couteau sur le suspect, qui n'avait pas un sou. Et il fut arrêté sur place. Quant au taximan, il a eu la vie sauve grâce à l'intervention et l'efficacité de la Police.
Franck R.

Vieille tactique !

Publié le mercredi, 11 janvier 2023

Comment faire pour déboulonner Zandry Kely ? Quelle stratégie à adopter ? Toute la question est là !
S’il existe mille et une tactiques pour ce faire, il n’y a pas trente-six issues. Pas même deux pour y atteindre. Un seul et unique chemin : le vote. En dehors de la voie démocratique, il n’y a point de salut ! Seule l’alternance démocratique tient route. Le reste n’est que fantasme ! Pas non plus dans la rue, ni par un coup d’Etat, ni par un putsch !
L’ancien Chef d’Etat, supposé chef de l’Opposition, par RMDM interposé, impatient de revenir aux affaires, descend avant terme sur terrain et s’entraîne à bloc. Il se considère même déjà comme vainqueur. Il se caresse l’idée de « reprendre », au plus tôt, la direction des affaires de l’Etat. Apparemment, Ravalo  semble oublier qu’il doit d’abord et forcément passer par la voie du scrutin démocratique. Il faudrait qu’il abatte à plate-couture l’homme en place. Ce qu’il faudra démonter ou réussir. En tout état de cause, le locataire d’Iavoloha Rajoelina Andry Nirina tient d’une main de fer le pouvoir sans écraser personne et il ne sera pas facile de le déloger. Sa cote de popularité se trouve encore au beau fixe.
D’autres prétendants, car il en existe en pagaille, font leur apparition. Ils montent sans peur ni complexe, sur le ring et montrent les muscles. Ils se livrent à des gesticulations fortement médiatisées. Evidemment, pour impressionner et pour courtiser l’électorat. En cette année décisive pour l’avenir du pays, il appert que le peuple se trouve au cœur de multiples sollicitations. En effet, ce sont les Malagasy qui auront le dernier mot sur le choix du futur Premier magistrat du pays. La direction de la magistrature suprême de la Nation revient à celui qui mérite le prendre et cela en fonction des résultats du vote. La loi de la majorité est implacable. Nul ne peut se prévaloir le droit de se mettre en travers sinon s’y opposer.
Le camp d’en face, Opposition déclarée ou voilée, élabore depuis un certain temps, au moins depuis deux ans, des stratégies de manière à aboutir dans cette bataille sans merci. Le Président sortant se trouve logiquement dans la ligne de mire des adversaires et tous les moyens sont … bons pour le détrôner.
A lumière de ce qui se dévoile par hasard, une tactique semble être priorisée entre toutes à savoir l’émiettement ou la dispersion des voix. On opte pour le « vote régional » ou de proximité. Une personnalité se va se porter candidat dans la mesure où elle pourrait racoler le choix de la majorité dans une région donnée ou dans une ancienne province  quelconque. L’objectif étant de réduire la marge de manœuvre du candidat IRD à l’intérieur de ses régions ou provinces données. Donc, il y aurait une myriade de candidats tout juste pour limiter les  chances de réussite du locataire d’Iavoloha. En fait, il est et lui seul « l’homme à abattre ». Et en cas de deuxième tour, les candidats- écran porteraient leurs voix à celui qui parviendrait à s’aligner avec le candidat IRD, le super favori.
Un simple observateur notera qu’il s’agit là d’une vieille tactique qui n’a pas encore porté ses fruits. Qui vivra, verra ! 

 



Des informations faisant état de la vente d'enfants sur les marchés dans le District d'Ikongo, en raison des difficultés sociales, sont relayées par la presse et sur les réseaux sociaux actuellement. Des informations erronées et démenties de façon formelle par les autorités locales. " L'information sur le commerce d'enfants en bas âge en contrepartie de riz est totalement fausse", affirment dans une déclaration commune, plusieurs maires du District d’Ikongo, dans une information relayée par la dépêche informative Taratra. Le commandement de la Gendarmerie dudit District, le commissariat de police d'Ikongo, le délégué en charge de la population dans ce district, ont joint leur voix aux maires cités supra. Des descentes pour recouper les informations ont été menées conjointement par les autorités locales selon la Gendarmerie  dudit district. Il n'existe aucun rapport rendant à confirmer ces informations, ajoutent les sources locales. Toujours selon ces déclarations, les enfants en situation de sous alimentation bénéficient d'aide de la part des responsables étatiques dédiés et des partenaires techniques et financiers. Dans la déclaration, il a été dit que les récoltes de riz locaux sont en train de monter et que les étals des commerçants sont remplis des produits utiles et nécessaires à la population et non des enfants.
La Commission nationale indépendante des droits de l'homme dément également les informations autour d'une vente éventuelle d'enfants, après recoupements. Cette commission concède cependant que, en raison des difficultés économiques et alimentaires, notamment à la suite du cyclone Batsirai, certains parents ont été obligés de placer leurs enfants sous tutelle de membres de leur famille qu'ils pensaient avoir des possibilités de s'occuper de leurs enfants durant la période de soudure.  Une quinzaine d'enfants seraient concernés par cette situation. Des enfants qui feraient progressivement leur retour au sein de leurs familles actuellement.
Face à la situation en tout cas, l'Organe mixte de conception Fitovinany, après une réunion, a effectué une déclaration dans laquelle elle affirme que le renforcement des contrôles et de la communication ainsi que les échanges d'informations entre les responsables locaux pour éviter la propagation d'informations infondées. Il a aussi été annoncé le renforcement de la sensibilisation de la population à se rapprocher des autorités en cas de nécessité. La continuité du Tagnamaron'ny fandriampahalemana pour lutter contre les vols sur pied qui pourraient dégénérer en crime, a été annoncée.

La une du 12 janvier 2022

Publié le mercredi, 11 janvier 2023


Adopter une politique de flexibilité des heures de travail apporte un meilleur rendement des employés. Cela a été constaté après le passage de la pandémie de Covid-19 qui a vulgarisé notamment le télétravail.
En effet, l’OIT, dans son rapport ‘‘Working Time and Work-Life Balance Around the World’’ a conclu que : « Des heures de travail réduites ainsi que d’aménagement plus flexible en matière de temps de travail peuvent être favorables à la fois à l’économie, aux entreprises et aux travailleurs et jeter les bases d’un équilibre meilleur et plus sain entre vie professionnelle et vie privée. »
Plusieurs entreprises ont ainsi continué ce mode de travail en mettant en avant le télétravail. Cela permet à l’employé de se focaliser un peu plus sur les objectifs et améliorer ainsi sa productivité au sein de l’entreprise. En outre, plus de temps passé avec les proches et les enfants contribue à l’accouchement de nouvelles idées et de concepts. Contrairement au cloisonnement dans un bureau pendant les 8 heures de travail.
De plus, la flexibilité des heures de travail permet aux deux parties « employé et employeur » un contexte gagnant-gagnant. D’une part, le salarié propose plus d’idées et ne ménage pas ses efforts en se voyant accorder la confiance de son employeur et d’autre part, la société profite ainsi des innovations et du meilleur rendement des employés.
Dans le rapport, il a été énoncé que les longues heures de travail sont généralement associées à une moindre productivité par unité au travail, alors que les heures de travail plus courtes le sont à une meilleure productivité.
La réduction du nombre de travailleurs rejoignant leur poste contribue aussi à la baisse du coût du personnel, rien qu’en limitant par exemple le transport et d'autres services fournis par l’entreprise. Il y a aussi la diminution du stress à cause des horaires imposés. En effet, en travaillant à domicile, le risque d’arriver en retard au bureau et ce, à cause des embouteillages et autres aléas est éliminé. Les salariés se focalisent alors sur les objectifs assignés et l’atteinte desdits objectifs est aussi réduite.
Enfin, la réduction du nombre d’heures maximales et des périodes légales de repos constitue des avancées qui contribuent à la santé à long terme et au bien-être de nos sociétés et elles ne doivent pas être menacées. Des salariés malades ralentissent la production et entraînent des pertes annexes pour le patron avec les traitements médicaux.
Avoir du temps libre n’est cependant pas synonyme d’oisiveté et des cadres doivent être définis. Il faut aussi instaurer un climat de confiance entre l’entreprise et les employés sous peine de partir à la dérive. Si la liberté est grande, les sanctions dans le non-accomplissement du travail  doivent l’être aussi en conséquence.
Le télétravail expérimenté durant la pandémie de Covid-19 serait peut-être une solution d’avenir. Surtout pour les emplois qui ne nécessitent pas le déplacement et que la connexion internet  suffit à les accomplir. Bien que bon nombre d’activités professionnelles ne puissent pas entrer dans le système comme conducteur d’engins, maçonnerie, bâtiments ou agriculture, l’idée fait déjà son chemin.
Nikki Razaf


Actuellement, l'homme de 37 ans accusé de faux et escroquerie croupit derrière les murs de la prison. Le 5 janvier dernier, le service central des enquêtes spécialisées et de la lutte contre les fraudes documentaires (SCESLFD) Anosy, a pu le jeter dans ses filets après l'avoir piégé.
Son arrestation s'est déroulée à Ampefiloha. Revoyons l'origine des faits. Ils remontent au mois de novembre 2022 où l'arnaqueur a rencontré la première fois sa victime. A l'époque, le premier a persuadé la seconde sur son soi-disant possibilité à lui fournir 600 000 Ar pour le passeport. Plus tard, l'escroc lui a montré la photo du passeport. Effectivement, c'est un faux passeport car tout a été monté grâce à notamment à la technologie.
Par la suite, la victime a encore versé 800 000 ariary, cette fois-ci pour le visa. Car, afin de mieux tromper sa cible, l’arnaqueur lui a également présenté une lettre d’engagement de retour, un faux récépissé de prise d’empreinte, une fausse validation de visa ainsi qu’un billet d’avion électronique fictif au nom du plaignant. d’ailleurs, c’est ce qui a encouragé ce dernier à verser davantage la somme de 4,3 millions ariary
Après coup, le suspect a disparu totalement du circuit. C'était dans ces circonstances que la victime a porté plainte contre lui. De son côté, la Police a démarré une enquête. Elle a alors monté un plan pour faire tomber le suspect dans le piège.
Franck R.



Effrénée, la descente aux enfers de l’ariary continue de plus belle. Sur le marché de change de la Banque centrale, le cours de référence de l’euro a été affiché, hier, à 4 826 ariary tandis que le dollar équivalait à 4 507 unités de notre monnaie nationale. La déroute temporaire de l’euro face au dollar, il y a quelques mois, à cause de la crise Russo-Ukrainienne semble faire partie de l’histoire ancienne.  Aujourd’hui, la monnaie européenne semble recouvrir une santé conséquente au détriment de la valeur de l’ariary. Ainsi, le marché des devises a affiché une chute continuelle de l’ariary depuis plus d’une semaine. Notre monnaie se dévalorise de plus en plus, surtout face à l’euro. Il n’y a pas lieu de préciser que cette dépréciation de l’ariary a des conséquences dont les effets immédiats sont la hausse de prix des produits importés, mais il faut aussi se préparer à une forte inflation dans les semaines qui suivent si la situation tarde à se stabiliser. Un problème d’ordre structurel qui, selon les observateurs, tire son essence depuis les périodes de détaxation appliquée au début des années 2000. « Depuis 2003 et 2004 et jusqu’à aujourd’hui, nous constatons toujours une tendance à la hausse des demandes en importation qui n’a jamais pu être satisfaite par rapport à la capacité d’exportation du pays. En parallèle, notre flux d’Investissement direct étranger (IDE) peine à combler cette situation malgré que l’on soit dans un régime de change flexible avec une forte mobilité des capitaux », explique Rado Ratobison, économiste. Pour ce dernier, le manque d’incitation pour les IDE, et donc de rentrée des devises, ainsi que notre capacité d’exportation n’arrivent pas à combler l’offre de devises disponible sur le marché interbancaire par rapport à nos besoins en importation. Ce qui pourrait, au final, apporter des risques d’inflation importé en plus de l’inflation interne déjà existante sur le marché local.

Long terme

« Les importateurs, se réfèrent aux valeurs de départ des marchandises et donc par rapport aux prix en euros ou en dollars. Si la valeur de ces monnaies de référence est en hausse, il est logique que cela impactera inévitablement sur la valeur des marchandises importées et qui seront achetées avec l’équivalent en ariary en déclin. Impact qui sera alors répercuté sur le pouvoir d’achat du consommateur final », averti cet économiste. Face à cela, des solutions structurelles peuvent être avancées. Notamment le renforcement et l’amélioration de l’environnement des affaires afin d’inciter encore plus d’IDE et donc plus de flux de capitaux étrangers. Par ailleurs, notre économiste préconise aussi de prendre en compte une réelle mise en place du concept de marché financier. « Il s’agit d’assoir la viabilité du marché financier pour pouvoir s’armer face aux risques de change. Par exemple, si une entreprise est effectivement coté en bourse, cette dernière sera alors valorisée selon les fluctuations des monnaies de référence et plus par rapport à la valeur de l’ariary avec sa volatilité », rajoute Rado Ratobison. Cependant, cette volatilité de la monnaie nationale doit aussi être maîtrisée à travers la réduction de nos besoins en importation. Pour cela, il est impératif de mettre des solutions à long terme en place. Notamment une stratégie d’industrialisation de substitution des importations à travers des productions de masse pour combler nos besoins en importation et donc de notre dépendance sur les produits étrangers de façon à progresser et faire des économies sur les changes. Mais aussi et surtout comment stabiliser l’ariary par rapport aux monnaies fortes pour ne pas induire les investisseurs en erreur.

Hary Rakoto


La scène culturelle est de nouveau en deuil. Triste début d’année pour la culture hip hop et la musique malagasy. Après le départ de Nary Guy, l’un des fondateurs du groupe « Nary Arthur » lundi dernier, ce sont les fans et artistes qui sont tombés des nues hier. L’un des piliers du groupe Rapadango et membre du collectif DIO-XVI vient de décéder subitement à l’âge de 42 ans. Le milieu de la musique rap est aujourd’hui orphelin suite à la disparition du rappeur Iarisolo Rafanomezantsoa, connu sous le nom de scène de Tax Bouta. Une mort injuste pour de nombreux internautes qui ont fait part leur grande tristesse sur les réseaux sociaux.  Selon les informations, le rappeur est mort suite à sa maladie, le diabète. Des hommages, des souvenirs et surtout des expressions pour exprimer la tristesse ont afflué sur le réseau Facebook, hier matin, suite à l’annonce de la triste nouvelle. Parmi la foule d’anonymes à saluer la mémoire de l’artiste de 42 ans, plusieurs personnalités ont également fait part de leur émotion. C’est notamment le cas des rappeurs Tongue Nat, Big Jim Da, Fara Femcee, Da Hopp… qui ont posté sur leurs comptes sur Facebook une photo de lui. « Tax Bouta avait des textes, du flow, un auteur incontestable. Nous avons créé Rapadango ensemble en 1998. Nous étions les deux Tax du groupe et il était plus grand que moi,  c’est la raison pour laquelle on lui a surnommé Tax Bouta. Deux Tax c’est beaucoup mieux qu’un seul, aussi ce sera impossible de continuer l’aventure Rapadango sans lui. C’était l’un des poumons du groupe. Franchement, je suis membre du groupe Rapadango, mais sans Tax Bouta je crois que l’aventure Rapadango arrive aussi à son terme », selon X-Tah Ratsimba rappeur, très attristé, qui a collaboré avec Tax Bouta. A noter que Tax Bouta s’est frayé un chemin dans le monde de la musique hip hop dans les années 1997-1998. Il était l’un des piliers du groupe Rapadango qui a cartonné avec le tube « Sao Kenda» ou encore « Tsotra ». La même année, il rejoint le collectif DIO-XVI. Ses vrais fans retiendront de lui, au-delà de son talent incontestable, sa voix reconnaissable parmi tant d’autres.  Composé de Fara Femcee, X-Tah et Tax Bouta, Rapadango compte à sonactif deux albums et le dernier concert du groupe remonte à 2021. Selon le programme de la famille, une veillée funèbre se tient depuis hier à Ikianja Ambohimangakely. Par la suite son corps sera transféré Anjeva où il sera inhumé ce samedi. La rédaction du journal La Vérité s’associe au deuil de la famille et au monde de la culture Hip Hop à qui nous adressons également nos sincères condoléances.
Sitraka Rakotobe

La une du 11 janvier 2022

Publié le mardi, 10 janvier 2023


Pour cette année 2023, le jeune ministre de la Pêche et de l’Economie bleue, le Dr Mahatante Tsimanaoratsy Paubert, avec son équipe, entend aller en profondeur dans la transformation de ces secteurs. « On y est déjà », dit-il sans hésitation. Le concept de « complexe de pêche » lancé depuis récemment y tient une place de choix.
A l’heure actuelle, l’on assiste à une situation de surpêche partout dans le monde. Comme je l’ai toujours dit, il y a environ 4,56 millions de bateaux de pêche dans le monde. C’est vraiment beaucoup, d’où la surpêche. Parallèlement à cela, l’on assiste également à des conséquences des bouleversements climatiques qui impactent la pérennité et la durabilité de l’utilisation des ressources. Il y a une perturbation au niveau même de la biologie des espèces. Celles qui ont habité la région équatoriale, la région tropicale, tendent à se déplacer, à rejoindre les zones moins chaudes, là où la température leur convient.
Pour le cas de Madagascar, les experts comme les professeurs Jean Maharavo et Daniel Pauly ont toujours dit que les ressources du pays tendent à migrer vers le Sud qui est une zone de prédilection, favorable à la biologie des espèces. Pas plus tard que samedi (le 7 janvier), un passage d’anchois a été signalé dans la Région de l’Anosy, plus précisément au niveau de la Sainte Luce, ce qui est une occurrence rare. Un tel phénomène pousse à la vigilance par rapport à l’Intoxication par consommation d’animaux marins (ICAM).
Promouvoir la pêche au large
Plus la production primaire est élevée, la présence de poissons petits pélagiques l’est aussi. C’est le cas des anchois que je viens de citer. La sensibilisation de la population est indispensable à ce propos. Nous avons chargé nos collaborateurs locaux de suivre de près l’évolution de la situation afin d’éviter un problème de santé publique dont des occurrences étaient rapportées à Atsimo- Andrefana, à Menabe… quelques années auparavant.
En outre, les ressources pour la pêche côtière commencent à se tarir. Les experts halieutes ou les techniciens de la pêche proposent alors comme solution la professionnalisation des pêcheurs. Elle consiste à transformer les pêcheurs traditionnels en pêcheurs artisanaux pour promouvoir la pêche au large utilisant des barques et des embarcations motorisées. Là, c’est la pêche aux gros poissons. Ceci veut dire qu’il faudrait des infrastructures pour pouvoir conserver les poissons.
Ensemble d’infrastructures
En même temps, les pêcheurs encouragés à aller au large ont besoin de connaissances assez développées. Il faudra donc mettre en place l’école de pêche afin de les former en matière de technique de pêche, d’utilisation de palangres et d’autres engins. La formation en météorologie et pourquoi pas en navigation aussi s’avère indispensable.
Quand on parle alors de complexe de pêche, c’est un ensemble d’infrastructures. Là où l’on voit une école de pêche, une salle de formation et une chambre froide avec une capacité assez importante et une machine de fabrique de glace. Il faudrait une unité de transformation. A part la conservation froide, on pourrait procéder au séchage, au fumage, au salage et ainsi de suite.
Si la zone se situe à proximité d’une agglomération, on peut y mettre un hangar de marché, un espace où les pêcheurs peuvent vendre directement leurs produits. Les étals doivent être aux normes afin d’offrir un service de qualité aux consommateurs pour prévenir des éventualités comme l’ICAM. On parle alors de complexe car c’est un ensemble d’infrastructures. Le concept est un peu coûteux. De toutes les façons, nous pensons à l’énergie renouvelable et à l’utilisation des sources d’énergie mixte à la fois solaire et éolienne. C’est un peu ça le complexe de pêche.
Adaptée au contexte malagasy
Pour cette année 2023, nous envisageons d’installer au moins 20 complexes de pêche à Madagascar, au niveau de toutes les régions côtières d’abord. Mais il y a des régions qui disposent d’une côte assez large. C’est le cas d’Atsimo -Andrefana et de Boeny, par exemple. On aimerait bien y mettre en place deux ou trois complexes de pêche afin de pouvoir « centraliser les captures ». Cela facilitera également l’acquisition de données sans lesquelles, nous les scientifiques, nous nous perdons. C’est à travers les données que nous pouvons faire les analyses et des projections afin de prévenir ce qui va se passer demain.
L’on parle d’économie bleue. Il s’agit de l’exploitation et de l’utilisation de toutes les ressources issues de tous les plans d’eau continentaux et maritimes dans le but de faire développer économiquement un endroit donné, une zone donnée, un pays donné tout en préservant les écosystèmes. C’est la définition de l’économie bleue que nous avons adoptée pour le cas de Madagascar. C’est une définition adaptée au contexte malagasy.
Sur la bonne marche
Il n’existe pas une définition universelle de l’économie bleue. Par exemple, la Banque mondiale ne s’intéresse qu’à l’économie maritime. Il est toutefois impossible pour Madagascar d’ignorer les potentialités continentales. Nous avons les lacs, les fleuves, les marais… Nous souhaiterions donc combiner l’économie maritime et l’économie continentale.
Avec la mise en place des complexes de pêche, nous espérons que nous pourrons un jour transformer même les secteurs de la pêche et de l’économie bleue dans son ensemble. L’on y est déjà. L’on est déjà sur la bonne marche par rapport à cette transformation. Comme c’est un processus, il y a un début. Tous les acteurs s’accordent à dire que la transformation est en branle ces derniers temps.
Un fort leadership est nécessaire à cette fin, d’où la multiplication des descentes sur le terrain. La plupart des Malagasy souhaitent voir d’abord avant de s’y prendre. Un leader aime descendre sur le terrain pour donner l’exemple à suivre.
Pisciculture en eaux de mer
Pour la perspective, à part le développement de la pêche au large, nous avons toujours pensé à celui de l’aquaculture, maritime ou continentale. C’est comme aux anciens temps, les gens vivaient de la cueillette. Puisqu’elle ne suffisait plus, l’on inventait l’agriculture. Pareillement pour la chasse qui donnait naissance à l’élevage. Avec la pêche, pour faire face à la surpêche, nous inventons l’aquaculture. Ce, afin de répondre, entre autres, aux impératifs de la nutrition et de la sécurité alimentaire.
L’aquaculture maritime est aussi appelée la mariculture ou la pisciculture en eaux de mer. L’on parle également de l’aquaculture des concombres de mer, de l’algoculture, de la crabiculture sans parler de la creviticulture qui est déjà pratiquée au pays depuis un certain temps. Récemment, nous avons développé également la conquiliculture ou l’aquaculture des moules (les coquillages). Au nord de Toliara, une moule de grande taille très prisée par les Asiatiques y est élevée.
Tilapiaculture en eaux de mer
Moi, personnellement, je souhaiterais développer la tilapiaculture mais en eaux de mer, en plein océan. On y fait de l’aquaculture de tilapia. Il s’agit d’une autre souche. Je l’ai vue à l’île Maurice. Mes collègues m’ont dit qu’elle puisse exister à Taolagnaro. On va lancer une recherche. Ce serait peut-être au niveau du lac Anony qui est plus salé que l’eau de mer alors qu’il y a des tilapias.
Parallèlement à ces variantes de la mariculture, au niveau de la pêche continentale, à part les activités d’empoissonnement, de rempoissonnement, on souhaiterait développer la rizipisciculture et la pisciculture dans son ensemble y compris la pisciculture en étang et la pisciculture en cage.
Avec toutes ces stratégies, l’on va non seulement créer des emplois pour les jeunes mais l’on va aussi améliorer la production halieutique en général. Nous avons évalué notre potentialité halieutique à 470 000 tonnes/an. Actuellement, nous tournons autour de 136 000-147 000 tonnes/an. Mais on peut bien monter jusqu’à 470 000 tonnes/an.
Des bateaux super-rapides
La surveillance de pêche est un point essentiel. Depuis un certain temps, nous avons discuté et négocié avec l’ONG Sea Shepherd Conservation Society qui va nous aider beaucoup dans ce domaine. Nous avons également négocié avec Global Fishing Watch, une ONG qui lutte contre la pêche INN. Madagascar a ratifié en même temps la charte MCS (Monitoring Controlling and Surveillance) de la SADC pour renforcer la surveillance régionale. Il y a aussi le programme Ecofish financé par l’Union européenne qui effectue déjà des surveillances régionales au niveau de l’océan Indien.
Voilà en gros comment nous souhaiterions améliorer les secteurs de la pêche et de l’économie bleue pour cette année 2023 sans parler de l’achat, de l’acquisition des bateaux de surveillance de pêche. Si, avant, nous n’avons utilisé 2 ou 3 bateaux, à partir de cette année, nous pouvons espérer en utiliser jusqu’à 45 ou 47 même à travers la Banque mondiale à travers le projet SWIOFISH II, le gouvernement japonais qui va nous doter des bateaux super-rapides jusqu’à 900 CV de puissance. La FAO nous a doté d’un bateau de surveillance de pêche. Les partenaires habituels font de même.
M.R.

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Editorial

  • Foire de tous les espoirs
    La FEPA ferme ses portes. Le rideau est tombé sur la 16ème édition de la Foire de l’élevage et de la production animale. Un évènement de taille qui a suscité beaucoup d’intérêts et par conséquent a attiré une grande affluence surtout chez les jeunes en herbe en quête d’activités porteuses pour un lendemain enchanté. Sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE), la FEPA s’était tenue du 25 au 28 mars à Nanisana, dans la mythique enceinte dédiée à ce genre d’évènement. Selon les termes des organisateurs, la FEPA ambitionne d’éveiller les intérêts chez les jeunes sur l’importance des activités lucratives générées par l’élevage et la production animale en vue de la relance de l’économie du pays. A en croire l’affluence des visiteurs durant ces quatre jours d’affilée qui, en fait, ont envahi les stands et leur curiosité et leurs intérêts à suivre les exposés des exposants, la…

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