Le bon fonctionnement de la centrale d’Andekaleka dépend principalement du niveau et de la santé des cours d’eau qui l’alimentent. Une centrale hydraulique sans eau est une perte d’investissement car le recours au fuel ne cesse d’augmenter les dépenses de la JIRAMA. Ainsi, une sensibilisation massive des habitants dans cette localité, sur les effets de la destruction de l’environnement et la préservation de la nature, est cruciale. Cela nécessite des moyens et de la volonté. De ce fait, dans le cadre du projet d'installation de la machine G4 (33,2 Mw) financé par la Banque européenne de développement (EBI), la JIRAMA et le ministère de l'Environnement et du développement durable (MEDD) ont officialisé leur partenariat en signant un accord de coopération visant à protéger le barrage d'Andekaleka, hier. Cette coopération, d'une durée de cinq (5) ans, se concentrera sur le renforcement des capacités des groupes locaux pour lutter contre les incendies de forêt et la déforestation, deux principales menaces pour la durabilité du barrage. De plus, elle impliquera la plantation d'arbres autour des plaines d'Andekaleka. Andriamahefa Eric, directeur général des affaires techniques de la JIRAMA, a souligné que cet accord contribuera à améliorer la production d'électricité à partir de la cascade d'Andekaleka, jouant ainsi un rôle dans le développement du pays. "C'est un devoir et un rôle dans le développement du pays que de prêter main forte à la société JIRAMA", a-t-il déclaré. Razafindrabe Rinah, directeur général de la gestion environnementale du MEDD, a exprimé son optimisme quant à la poursuite de cette coopération. Il a souligné les défis à relever dans les domaines de l'électricité et de l'eau, affirmant que la coopération entre la JIRAMA et le MEDD contribuera à surmonter ces obstacles. Cet accord marque une étape importante dans la protection de l'écosystème autour de la rivière Andekaleka, démontrant l'engagement mutuel de la JIRAMA et du MEDD envers la durabilité environnementale et le développement du pays.
C.R.
Faciliter et fluidifier l’accès à la gare routière du « Fasan’ny Karàna ». Les travaux de réhabilitation de la RN 58A ont été lancés officiellement, selon le colonel Ndriamihaja Livah Andrianatrehina, ministre des Travaux publics. Cette action marque le début d'une initiative visant à améliorer la fluidité et la sécurité de cette voie. L'entreprise Colas, financée par les Ressources propres internes (RPI) de l’Etat, sera en charge des travaux qui s'étaleront sur 6 semaines, avec une pause prévue du 19 décembre au 5 janvier. La fin des travaux est programmée pour fin janvier 2024.
Cette voie joue un rôle essentiel en reliant la RN 1, la RN 4 à la RN 7, tout en desservant le point stratégique qu’est le stationnement des véhicules de transport reliant la Capitale et le sud de l’île. Cependant, des problèmes tels que des points noirs, des embouteillages et des risques de coupure de circulation ont nécessité une intervention rapide. Ce projet vise à garantir la qualité du réseau routier existant, à assurer une circulation fluide, à réduire les embouteillages et à diminuer le temps de trajet. L'éradication des nids-de-poule sur la rue Rabetafika est également prévue pour assurer un trafic plus fluide. Le projet comprend une vitesse de référence de 60 km/h sur une distance de 3,2 km entre Ankadimbahoaka et Jovena Anosizato. La chaussée existante sera élargie avec un accotement de 1,00 m de chaque côté. Les phases des travaux incluront la démolition des points noirs, la purge, la pose d'une couche de base et de revêtement en enrobé dense, ainsi que le traitement des nids-de-poule.
En ce qui concerne les réalisations sur les 10 rues à Tana, les réhabilitations effectuées tiennent bon avec l’arrivée de la saison des pluies. En effet, malgré les inondations des rues causées par les précipitations de ces derniers jours, les infrastructures ont prouvé leur solidité. Cependant, il existe quand même de nouveaux trous et d’autres fissures sur quelques axes. « Concernant ces quelques axes, le MTP est en train de rassembler les données de leur localisation et de l’ampleur des dégâts afin de les remettre aussitôt en bon état », a confié le ministre.
Carinah M.
Après quatre jours de séquestration, Mahery, ce bébé de 6 mois a pu finalement retrouver ses parents, lundi soir dernier. Au bureau de la Gendarmerie à Andoharanofotsy, les retrouvailles entre le couple et leur nourrisson furent particulièrement émouvantes : les époux, en trouvant Mahery couché sur un canapé, ne purent retenir des larmes de joie entrecoupées d'embrassade et d'étreinte sur le bébé. Hier, ses parents ont emmené ce dernier à l'hôpital de Befelatanana pour des observations médicales pendant lesquelles l'on a constaté que le bébé a perdu 500 grammes. Des observateurs attribuent cette altération de la santé, sinon cette perte de poids sur le fait qu'on ne lui a pas donné du lait. A part cela, aucun autre grand problème n'a été signalé.
Pour un bref rappel des faits se rapportant sur l'arrestation des personnes impliquées dans l'enlèvement de Mahery, ce dernier a disparu subitement avec Nekena, la jeune baby- sitter de 12 ans, du marché de Soamanatombo, vers 6h du matin, vendredi dernier. Puis tout s'est enchainé rapidement. Vers 10h du matin le même jour, des témoins ont affirmé avoir vu une jeune femme de 26 ans aux moeurs faciles du village et Nekena emmener le nourrisson au domicile de cette première à Talata- Ankadivoribe. Par la suite, on a perdu complètement leurs traces car la dame n'était plus retournée à son domicile, depuis, tout comme la jeune nounou et Mahery d'ailleurs.
Ce n'était seulement que lundi soir dernier que la femme, plutôt mauvais genre, était revenue à Ankadivoribe avec Mahery. Mais cette fois-ci, Nekena n'était pas avec eux. Le manège de ladite femme n'aurait pas échappé à son propriétaire, qui a décidé d'informer discrètement la Gendarmerie. Et on connait la suite. Les gendarmes ont débarqué sur les lieux pour arrêter la femme libertine et suspecte. C'est elle qui fut la première personne à atterrir entre les mains de la Gendarmerie. Le jour suivant la disparition du bébé, on a appris que c'est toujours cette même personne qui aurait fait un chantage à la grand-mère de Mahery, expliquant à celle-ci qu'elle saurait où trouver le bébé. Et qu'elle aurait réclamé 60 000 ariary à la grand-mère pour lui indiquer l'endroit où celle-ci pourra récupérer son petit-fils. Mais la mère de famille a décliné la proposition et a simplement conseillé son interlocutrice de relâcher le bébé car sa maman est si peinée par sa disparition.
Parallèlement, vers 18h, toujours lundi dernier, les proches de Mahery furent avisés sur le fait que ce dernier a été retrouvé sain et sauf à Ankadivoribe.
Cependant, on ignore où peut bien se trouver l'adolescente en cause et prénommée Nekena (12 ans). A part cette habitante de 26 ans impliquée à Ankadivoribe, qui a un antécédent en matière de kidnapping d'enfant, sa complice présumée, une mère de famille de 32 ans, a été également arrêtée.
D'après l'enquête, cette dernière aurait avoué avoir envisagé de vendre le bébé. Mais on ignore le soi-disant preneur. La Gendarmerie parlait d'un enlèvement car les personnes impliquées auraient rançonné les parents à hauteur de 700 000 ariary contre la liberté de leur nourrisson.
Franck R.
L'Institut culturel roumain de Paris remettra le Prix international de littérature francophone Benjamin Fondane au poète, écrivain et artiste malgache Jean Luc Raharimanana, ce jeudi à la Résidence de Roumanie en France, indique un communiqué de l'Institut. Le prix Benjamin Fondane est décerné annuellement à un écrivain qui s’est illustré dans les domaines de la poésie, de la prose poétique et de l’essai, écrits en français.
Ce prix international de littérature, accordé depuis 2006 aux écrivains étrangers d’expression française, a été créé en mémoire de Benjamin Fondane (1898-1944), écrivain juif d’origine roumaine, tragiquement disparu à Auschwitz. Grand poète, essayiste et philosophe, Fondane a écrit la grande partie de ses œuvres en français et a été le promoteur de la philosophie existentielle en France, dans les années 1930-1940.
Organisé en partenariat avec l’Ambassade de Roumanie en France, sous l’égide de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), cet évènement sera ponctuée de lectures scéniques de l’œuvre de l’auteur malagasy par Chloé Magy ainsi que des œuvres de Benjamin Fondane.
Jean Luc Raharimanana est un grand nom de la littérature malagasy. Né à Tananarive en 1967, il est un écrivain malagasy de langue française. Romancier, essayiste et poète, il est également metteur en scène, auteur de pièces de théâtre et de contes musicaux. Dans un style violent et lyrique, il y décrit la corruption et la pauvreté qui sévissent sur la Grande île, tout en faisant des rappels à propos de la douloureuse histoire du pays. Auteur de dix-huit livres, recueils, nouvelles, récits et romans, ses œuvres ont été traduites en allemand, anglais, italien et espagnol.
Parallèlement à ses publications et créations théâtrales, Jean Luc Raharimanana est directeur de la collection Fragments aux éditions Vents d’Ailleurs. Conférencier et traducteur, il sillonne le monde pour parler d’écriture et de littérature. En 1990, il avait reçu le Prix du théâtre interafricain Tchicaya U’Tamsi de RFI, avec sa pièce « Le prophète et le président » où se déploient avec ironie une verve incisive et critique envers le pouvoir en place. Son roman le plus célèbre reste sans doute « Nour, 1947 », une œuvre qui retrace le destin de Nour, en 1947, au lendemain de l'insurrection malgache, où il déploie une langue jamais encore parlée, pour dire les douleurs ouvertes par un évènement qui marquait à jamais les Malagasy. Récemment, son dernier roman baptisé « Revenir », paru aux éditions Rivage en 2018, a reçu le prix littéraire Jacques Lacarrière.
Si.R
Les deux équipes nationales malagasy en lice à la Coupe d’Afrique de basket 3 contre 3 ont perdu leurs titres mais rentrent au pays avec une médaille de bronze chacune. Madagascar était l’équipe attendue de tous dans cette compétition. Malgré l’effort de nos vaillantes équipes nationales, leurs adversaires ont tout fait pour bloquer la route aux Malagasy. Nos basketteurs ont montré que la Grande île est un pays du basketball 3 contre 3. Battus par le Nigeria en demi-finale (15-17), Elly et sa bande se sont rattrapés en gagnant la médaille de bronze (20-16) face à l’Algérie et n’ont pu que se contenter de la 3e marche du podium en surclassant les Algériens. Quant à Muriel et ses camarades, elles ont été éliminées par l’Egypte en demi-finale mais ont arraché la médaille de bronze (19-17) face à l’Ouganda.
Enfin le sourire, après tout un week-end de calvaire et de torture mentale chez les proches de Mahery Razanabololona, alias Hery (6 mois), l'otage, enlevé vers 6h du matin vendredi dernier, au marché de Soamanatombo. De source bien informée, l'enfant aurait été retrouvé, sain et sauf, chez une habitante d'Ankadivoribe, dans l'Atsimondrano. C'est là que la femme suspecte aurait séquestré le bébé tout en cherchant à rançonner ses parents à hauteur de 700 000 ariary. En attendant donc confirmation, tout cela s'est déroulé dans la soirée d'hier et au cours de laquelle les gendarmes auraient également procédé à l'arrestation de suspects dans l'affaire. L'une de ces derniers, puisqu'il s'agit d'une femme, ne serait autre que la maman de la petite fille de 10 ans laquelle la mère de Mahery a confié la garde de son bébé lors de ses heures de travail au marché de Soamanatombo. Cette fillette a disparu aussi en même temps que le bébé.
Présenter la Grande île comme le berceau de la biodiversité durant le « Madagascar Day ». Tel est l’enjeu du « Pavillon Madagascar » à la Conférence des parties (COP 28) qui se déroule à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis. Le 3 décembre, une journée spéciale « Madagascar » a été organisée à la Conférence afin de mieux se focaliser sur les atouts et les menaces qui pèsent sur ce magnifique pays malgré lui.
La saison des pluies ne prendra fin qu’au mois d’avril prochain, mais celle-ci pourrait encore se prolonger, selon les techniciens au sein de Météo Malagasy. Cependant, plusieurs quartiers d’Antananarivo se trouvent déjà sous les eaux. A chaque averse orageuse, la situation dans la Capitale est incontrôlable. Les habitants vivent avec les eaux boueuses et nauséabondes et les usagers de la route devront remonter leur pantalon pour y traverser. L’inondation est devenue une chose banale pour la population, notamment dans les bas-quartiers, à chaque saison d’été.
Miracle ! La SIRAMA sort de terre et renaît de ses cendres. Plongée dans un déficit abyssal atteignant le niveau critique de 28 milliards d’ariary en 2018, la SIRAMA, société nationale à majorité d’Etat, à vocation agricole et industrielle, tente le tout pour le tout de se relever sinon de remonter la pente. Effectivement, dotée d’une nouvelle direction générale en 2020 en la personne du Général Mamy Emile Ramananarivo et d’un nouveau plan de redressement surtout d’une nouvelle restructuration, la SIRAMA commence à cueillir des fruits et la société a pu relever la tête. Un phénomène de résurrection que personne n’osait espérer quelques années seulement auparavant.