« Se réapproprier l’avenir ». Tel sera le thème de la cinquième édition de son concours annuel baptisé Le prix de l’innovation Ericsson 2020, que l’entreprise vient de lancer officiellement. Cette compétition, d’envergure mondiale, offre notamment aux étudiants universitaires du monde entier, dont Madagascar, la possibilité de développer des nouvelles idées innovantes avec le soutien des experts de l’entreprise de télécommunications. Cette année, la compétition s’est particulièrement focalisée sur l’environnement en considérant les défis climatiques actuels et futurs, tout cela à travers les apports directs des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur le changement climatique. Effectivement, aujourd’hui, « les solutions TIC ont le pouvoir d'améliorer l'utilisation de l'énergie dans les opérations industrielles, de minimiser les impacts environnementaux négatifs et de permettre une réduction des émissions mondiales de carbone jusqu'à 15 % d’ici 2030 », rapporte Ericsson, en se basant sur les recherches qu’elle a réalisées. Face à cela, les jeunes étudiants malagasy sont appelés à participer en formant des équipes diverses composées de deux à quatre personnes et à soumettre leurs idées avant le 30 septembre prochain.
L’Afrique s’est notamment déjà démarquée, deux années auparavant, lorsqu’une équipe du Sénégal a remporté le premier prix devant 1 143 autres équipes en provenance d’une centaine de pays. « Nous pensons que les jeunes représentent le moteur de l'innovation et du développement lorsqu'il s'agit d’une question d'actualités pressante. C'est pourquoi, l'innovation étant au cœur d'Ericsson, nous voulons inviter les jeunes talents à s'inscrire aux Ericsson Innovation Awards 2020 afin de démontrer à travers leurs idées comment la technologie peut soutenir l'action en faveur du climat », soutient Heather Johnson, responsable du développement durable et de la responsabilité d’entreprise chez Ericsson.
Pour cette année, 14 équipes seront qualifiées pour les demi-finales. Sur ce, elles bénéficieront du mentorat d'experts d'Ericsson avant de disputer l'une des trois places en finale. Les trois équipes finalistes s’affronteront ensuite lors de la grande finale qui se déroulera cette année sous une forme numérique, au mois de décembre. L'équipe gagnante recevra un prix en espèces de 25 000 euros. La deuxième, quant à elle, gagnera 15 000 euros. Et enfin, la troisième recevra 5 000 euros.
Rova Randria
On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Alors que tout s’est bien passé pour l’équipage Hugo Louvel et Alex Vidal, lors de la première mi-journée du championnat de 208 Rally Cup, ils étaient contraints d’abandonner au rallye de Mont-Blanc Morzine alors qu’ils se trouvaient sur le podium du classement général. Notons que cet équipage évolue sous les couleurs de la Grande île dans cette compétition de 208 Rally Cup. Hugo Louvel, le jeune pilote français porte toujours fièrement les couleurs du drapeau malagasy sur son casque. Il était irréprochable au championnat de Madagascar de karting avant de dominer le slalom.
Durant les cinq premières épreuves spéciales, ils ont pourtant rivalisé de près avec les têtes d'affiche de la catégorie RC4A. Ils se trouvaient à la troisième place, avec un cumul de 40 min 41,3 sec.
Malheureusement, ils sont partis à la faute dans l'ES6. Leur Peugeot 208 Rally 4 a tapé un mur à la sortie d'un virage sur la gauche, puis est partie en tête-à-queue. Le choc a été violent et la machine a été endommagée. Mais l'équipage est indemne. Cependant, l'abandon était inévitable.
« Une note mal comprise nous a définitivement éliminés de la course au podium en 208 Rally Cup. Les chronos étaient là, nous en retenons le positif. Nous avons beaucoup appris sur cette première journée. Je suis sincèrement désolé pour tous ceux qui nous suivent et nous font confiance », regrette le pilote champion de Madagascar de slalom.
Malgré cet accident, plus que satisfait de sa performance vis-à-vis des grands pilotes chevronnés, Hugo Louvel, qui avait le statut d’amateur devant ses concurrents, promet de revenir encore dans la compétition.
Recueillis par E.F.
Une légère baisse du taux de réussite aux examens du CEPE (Certificat d’études primaires élémentaires) pour la Circonscription scolaire (CISCO) d’Antananarivo Avaradrano. Pour cette session 2020, il est de 78, 64% contre 79, 61% l’année dernière. Pour Antananarivo Atsimondrano, il est de 75, 47%. Depuis samedi, bon nombre des CISCO se trouvant dans la Province d’Antananarivo et d’Antsiranana ont publié les résultats.
Les enseignants sont du même avis que cette régression des résultats est due notamment à la suspension des cours durant des mois pour les élèves, impactant leur concentration et assiduité.
Outre la CISCO d’Antananarivo Avaradrano, celles de Mandoto, d’Antsirabe I, d’Ankazobe, de Betafo, d’Antanifotsy, d’Ambohidratrimo, d’Antsiranana I, de Fenoarivo Be et de Miarinarivo ont déjà publié les leurs la fin de semaine.
Pour la CISCO d’Antananarivo ville, les résultats seront publiés ce jour dans tous les centres d’écrit. Comme chaque année, les résultats du CEPE, autant que les concours d’entrée en sixième dans les établissements publics, sont affichés dans chaque centre d’examen. Et afin de limiter les rassemblements dans ces endroits, ils sont aussi consultables sur le site web du ministère de l’Education nationale ou via les téléphones mobiles. Il suffit d’envoyer le mot clé CEPE suivi du numéro d’inscription par SMS au 601 et c’est faisable pour tous les opérateurs. Par contre, les épreuves du CEPE se dérouleront demain pour les ex- provinces de Fianarantsoa et de Mahajanga tandis que pour Toliara et Toamasina, elles auront lieu le mardi 15 septembre.
Rappelons que les candidats inscrits auprès de la Région d’Analamanga est de 88 000 contre 521 879 répartis dans 1 900 salles d’examen dans tout Madagascar.
Anatra R.
Le député Idéalson, élu à Ampanihy Ouest, revient sur l’adoption de la loi de ratification n° 001/2020 du 26 Février 2020. Il soutient que cette adoption était en conformité avec les dispositions en vigueur dans le pays. Interview.
La Vérité (+) : Que s’est-il passé dans la commission mixte paritaire ?
Député Idéalson (-) : Le Gouvernement a convoqué le Parlement, c'est-à-dire l’Assemblée nationale et le Sénat, pour une session extraordinaire, pour la mise en place d’une Commission mixte paritaire. L’objet de la session était l’adoption de la loi de ratification n° 001/2020, contenant trois ordonnances pris par le Président de la République l’année dernière. Les deux Chambres se sont alors convenues sur la mise en place de cette commission. En tout, il y a eu 14 membres titulaires dont 7 venant de la Chambre basse et 7 de la Chambre haute, outre les 14 membres suppléants. La Commission comptait 2 co-présidents et 2 rapporteurs, tous issus équitablement des deux Chambres.
(+) : Quelle était la position soutenue par les députés ?
(-) : Avec d’autres collègues, j’ai été nommé pour représenter l’Assemblée nationale au sein de la Commission. Nous avons d’abord entendu les explications des deux ministres concernés par la loi de ratification. Puis nous avons expliqué notre position comme quoi l’Assemblée nationale est convaincue des tenants et aboutissants des trois ordonnances et qu’il fallait voter cette loi pour qu’elle ne soit pas caduque, pour qu’elle entre en vigueur. D’ailleurs, toutes les procédures ont été suivies jusqu’à la mise en place de cette Commission.
(+) : Et celle des sénateurs ?
(-) : Ils ont expliqué que la Commission mixte était illégale et n’est pas apte à voter la loi de ratification. Ils ont ajouté que les députés voulaient écourter le mandat des sénateurs et modifier le régime général des élections et référendums, ainsi que la loi régissant les mines.
(+) : Chaque institution campait donc sur sa position ?
(-) : Oui. Nous avons demandé à ce que la position de chacun soit écrite dans le procès- verbal de réunion. Les représentants du Sénat étaient également réticents sur ce point.
(+) : Alors que s’est-il passé ?
(-) : La Commission mixte a été mise en place pour trouver un consensus sur l’adoption de la loi de ratification. Vu que le consensus n’a pas été trouvé, la suite on le connait. Le Gouvernement a décidé de donner le dernier mot à l’Assemblée nationale. La majorité des députés, c'est-à-dire 109 députés, ont voté la loi de ratification. Son adoption a été en conformité avec les dispositions en vigueur. La loi relative au régime général des élections et référendums, la loi fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation de sénateurs, et enfin la loi modifiant et complétant le code minier entrent en vigueur, après la ratification par le Parlement.
La compagnie aérienne malagasy a communiqué hier, le programme des vols de rapatriement pour ce mois de septembre. Ceci est bien rempli, en comparaison avec son programme de ces cinq derniers mois. Ce calendrier peut indépendamment varier selon l’évolution de la situation sanitaire liée au coronavirus. Effectivement, en tout, Air Madagascar organisera sept allers-retours, reliant Antananarivo et Paris. Pour pouvoir rentrer au pays, les ressortissants malagasy bloqués en Europe devront d'abord rejoindre la France, comme pour les deux premiers vols de rapatriement datant du mois dernier. Le premier vol s’est déjà fait cette semaine. Et celui de retour se fera aujourd’hui. L'avion décollera de Paris, mais effectuera une escale à Addis-Abeba, en Ethiopie, avant d’atterrir sur le sol malagasy. « Comme la ville de Paris est le point de ralliement pour l’Europe, Addis-Abeba sera celui de l’Afrique. Cet escale permettra ainsi de récupérer les Malagasy qui y sont actuellement bloqués », a expliqué la Direction générale d’Air Madagascar. Dans tous les cas, les conditions annoncées lors de l’organisation des premiers vols de la compagnie restent toujours valides. A cet effet, les citoyens rapatriés devront présenter un résultat négatif d’un test PCR réalisé 72 heures avant leur embarquement. Une fois arrivés au pays, ils seront également mis en confinement pour une durée de quatre jours au maximum, et ce, en attendant le résultat d’un autre test PCR.
Toutefois, les conditions d’accès à ces vols de rapatriement restent toujours valides. Les agences de prise en charge ont juste été multipliées. « Pour faciliter la procédure, il est désormais possible de s’inscrire et d’effectuer des réservations au niveau de nos agences mais aussi auprès des autres agences de voyages habituelles. Cependant, les profils prioritaires sont toujours appliqués », précise un responsable au niveau d’Air Madagascar.
En tout cas, en plus de l’Europe et de l’Afrique, des vols en provenance de la Chine et de la Thaïlande ont également été organisés cette semaine. « Malgré tout, nous n’avons pas fait de publicité parce que l’inscription est déjà clôturée », notifient les responsables. Avec toute cette organisation, les arrivées sur le sol malagasy vont alors s’enchaîner.
Rova Randria
Toujours pas convaincue sur les quatre motifs qui ont poussé les responsables étatiques à annuler l’épreuve d’Education physique et Sportive (EPS) à l’examen officiel de Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) et celui du baccalauréat, la plateforme de l’association des profs d’EPS, des formateurs d’enseignants, des syndicats de profs d’EPS reste toujours en colère. Ils ont déjà envoyé une lettre au Chef de l’Etat pour tirer la sonnette d’alarme. Des rencontres ont eu lieu avec des représentants du ministère de l’Education nationale, celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Ainsi, ils proposent des solutions pour éviter l’annulation de l’EPS.
L’évolution de la situation sanitaire est prometteuse et cela réduit l’inquiétude quant à l’expansion du virus durant la tenue de l’épreuve EPS. Il y a des détails minutieux du côté technique et organisationnel pour respecter les mesures sanitaires.
Techniquement, plusieurs épreuves qui respectent les barrières sanitaires peuvent être privilégiées à l’examen pour protéger les candidats d’une manière stricte sur les risques de contamination. La plateforme réaffirme que le port du masque durant l’EPS est strictement interdit.
Les membres de ce plateforme réitèrent dans la foulée que l’annulation de cette matière à l’examen est évitable pour ne pas bafouer les droits des candidats qui se sont préparés à cette épreuve, une des matières de base qui aident beaucoup d’élèves à réussir à leur examen. Ce ne sera pas aussi peine perdue pour les autres candidats dans les Régions qui ont déjà passé l’examen d’EPS durant le confinement. Les élèves doivent être traités sur un même pied d’égalité. Cela éviterait aussi de rendre leur diplôme de Bac (2019-2020) caduque à cause d’un diplôme sans note d’EPS exigée par tout dans le monde entier. Cela va placer aussi l’Education physique et sportive à la place qu’elle mérite et honorer la valeur et l’intérêt qu’elle apporte dans notre éducation.
La plateforme salue aussi les efforts du Président de la République Andry Rajoelina sur son discours concernant l’Education physique de qualité, qui a donné une grande importance à l’EPS. Sur ce, ils sollicitent le Chef de l’Etat d’observer de près les sources de tous problèmes, selon un communiqué.
Recueillis par E.F.
Jeudi dernier, un homme entraîné dans une affaire d’arnaque concernant une transaction de fausse poudre d’or, a été placé sous mandat de dépôt à Antanimora. Par ailleurs, ses complices sont encore recherchés. Il s’agit d’un coup de filet des éléments du service de lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie.
Une source située au niveau de cette Force avance qu’outre l’accusé récemment incarcéré, un véritable réseau de faussaires incluant à la fois des démarcheurs, des spécialistes dans le contrôle des poudres du métal précieux ainsi qu’un étranger, un blanc, aurait tout manigancé.
Ainsi, l’homme qui a récemment atterri en prison, utilise son or contrefait pour piéger sa victime. Tout d’abord, il feint de demander à celle-ci de l’aider dans ses conversations avec l’acheteur étranger, sous prétexte qu’il ne comprend pas la langue en vue de la transaction.
La deuxième étape consiste pour l’arnaqueur à appeler le testeur afin que celui-ci montre et prouve aux yeux de la victime l’authenticité supposée du produit, selon la Gendarmerie.
La troisième consiste chez son auteur à supplier presque la victime pour qu’elle prenne l’or, et qu’elle paie également la moitié du prix. Pour mieux tromper la cible, l’arnaqueur mentit que c’est cet étranger qui va devoir ensuite lui acheter l’or. Ce qui fait que pour le reste à payer, l’étranger le versera dans sa totalité à la victime dupée. Comme dans toute affaire d’arnaque, les suspects disposent ou utilisent différents numéros de téléphone. Or, aucun de ceux-ci ne sont en leurs noms. Evidemment, ces numéros servent uniquement à perpétrer leur sale boulot.
Franck R.
In-cor-ri-gibles. C’est le moins qu’on puisse dire pour qualifier l’attitude de certains chauffeurs et receveurs de « taxi-be » de la Capitale, quelques jours seulement après la reprise de leurs activités, décidée il y a un peu moins de 2 semaines maintenant. Masques sur le menton, visières relevées en permanence, gel désinfectant non dispensé systématiquement sinon carrément inexistant, véhicules remplis au maximum de leur capacité. Bref, toutes les mesures barrières que le Président de la République en personne a édictées en guise de conditions à leur retour aux affaires, sont allègrement violées par ces indécrottables contrevenants. Une incurie qui laisse présager une sévère 2è vague de la Covid-19 dans les jours et semaines à venir, si aucune mesure corrective n’est décidée en haut lieu dans les plus brefs délais.
En effet, avec la rentrée des élèves de tous les niveaux - déjà décidée unilatéralement par bon nombre d’établissements d’enseignement du privé - il faut s’attendre à ce que le virus (qui est toujours bel et bien présent malgré la baisse du nombre de nouveaux cas) reprenne rapidement du poil de la bête et essaimé par le biais de ces usagers issus de différents quartiers de la Capitale que sont les scolaires. Faut-il rappeler que, lors de son dernier discours relatif à cette pandémie, le Chef de l’Etat avait expressément pointé du doigt les transports en commun comme étant l’un des principaux facteurs de la flambée des cas de contamination dans la ville des Mille, ce qui avait fait de cette dernière l’épicentre de l’épidémie. On se souvient que les propriétaires des véhicules, pour supplier la reprise de leurs activités, s’étaient engagés à respecter toutes les mesures qui leur seront imposées, quelles qu’elles soient. Quelques jours auront suffi à constater que, pour certains d’entre eux, il ne s’agit que d’une promesse d’ivrogne.
Le pays (et la Région Analamanga en particulier), est-il encore en mesure de faire face à un reconfinement en cas de rebondissement du nombre de cas confirmés ? S’il est facile de décréter sur le papier une telle mesure, la faire respecter sur terrain est désormais une autre paire de manches. Le mieux serait de baliser sur tout leur long, du primus jusqu’au terminus, les circuits des taxi-be et de sévir sévèrement contre les récalcitrants. Certains estiment même que, comme rappel à l’ordre à l’endroit de ces contrevenants incorrigibles, il n’y a rien de plus efficace qu’une nouvelle suspension.
Hery M.
Madagasikara s’achemine inexorablement vers la sortie de la crise sanitaire. Malgré certains rebondissements, les données statistiques des dernières semaines l’attestent. Il est grand temps de tabler sur l’avenir immédiat du pays. C’est une naïveté d’attendre l’hypothétique « zéro forme grave » ou « zéro décès » sans interruption pour enfin déclencher la relance. En tout cas, nous devrions apprendre à vivre avec. Le pays ne peut pas vivre éternellement sous la coupe de l’état d’urgence sanitaire. D’ailleurs, quelle qu’en soit l’issue, les précautions d’usage (port de masque, lavage des mains régulièrement, etc.) restent toujours de rigueur.
Le confinement met à terre le pays. L’économie paie la facture la plus chère et au premier rang de laquelle se trouve le secteur tourisme et ce sur le plan national qu’international. Le secrétaire général de l’ONU, en phase avec l’Office mondial du Tourisme (OMT), a lancé le 25 août 2020 un appel urgent « à reconstruire impérativement le tourisme dévasté par la Covid-19 ». A titre indicatif, le manque à gagner à l’échelle mondiale s’élève à 3 300 milliards de dollars (source ONU).
Madagasikara, cette Grande île bénie des dieux, possède de fortes potentialités, des « produits » qui n’attendent qu’à être vendus dont les clients (touristes) en raffolent. En effet, le pays regorge d’une riche biodiversité. Une faune et flore exceptionnelles ayant un taux d’endémicité atteignant jusqu’à 90 %. Les parcs nationaux et les attraits touristiques n’ont rien à envier des autres ailleurs. Andasibe, Ranomafana, Isalo, Tsingy de Bemaraha, Montagne d’Ambre (Nord), parc marin de Nosy Tanikely (Nosy Be), pour ne citer que ces parcs nationaux phares, font la célébrité touristique de Madagasikara. Ainsi que l’Allée des Baobabs, le Massif de Makay et bien d’autres encore qui font courir les « Vazaha » avides de curiosités exotiques et naturelles.
Mais en dépit de toute cette aubaine, le tourisme endure les peines les plus sévères et pour cause, cette maudite pandémie. Les frontières barrées, le ciel fermé donc un tourisme terrassé bref, l’apocalypse ! Pour la première fois, une « année blanche » plane ! Alors, le manque à gagner est estimé à 18 milliards d’ariary.
Les acteurs du développement du secteur du tourisme, toutes activités confondues, entre autres agences de voyage, tours opérateurs et les guides vivent une situation de détresse. Etant vu l’année 2020 condamnée à l’année blanche en particulier pour le tourisme international, ils jugent nécessaire qu’on se penche vers le tourisme national tout en jetant les bases pour l’expansion de l’international au titre des années 2021, 2022 et 2223. L’Office national du tourisme de Madagasikara (ONTM) présidé par Narijao Boda et la Fédération nationale des Guides (FNG) sous la direction de Manitra Randriambololona, deux entités incontournables pour l’essor du tourisme à Madagasikara et partenaires privilégiés du ministère du Tourisme, préconisent que le moment idéal est venu de booster ce tourisme local. En même temps, il faut mettre en œuvre un ensemble de stratégies dans le cadre d’une politique nationale du tourisme à Madagasikara. Entre autres, établir un programme strict visant à améliorer les infrastructures routières et d’accueil, revoir à la baisse les différents tarifs (vols, frais d’hôtel…) et surtout assurer un cadre de sécurité.
Quel avenir réserve-t-on au tourisme ? Il faut s’atteler illico pour sauver ce qui en reste.
Ndrianaivo