Opérationnelle depuis octobre dernier, la plateforme « e-hetrapayment », destinée uniquement aux grosses pointures en matière de paiement d’impôt, restait facultatif. Dorénavant, son utilisation devient obligatoire. Le paiement et la déclaration fiscale se feront en ligne pour les grandes entreprises, à compter du début septembre, selon le communiqué de la Direction générale des impôts (DGI), publié, hier. « Les déclarations et les paiements d’impôts, droits et taxes se feront obligatoirement par télé-procédure pour les contribuables gérés par la Direction des grandes entreprises (DGE). En outre, pour accompagner les usagers dans la prise en main de ces nouveaux e-services, en assurant l’accomplissement de leurs obligations fiscales dans le délai imparti, des séances de formation et d’assistance seront programmées et communiquées incessamment », note Germain, directeur général des Impôts (DGI). D’après les dernières statistiques reçues, sur les 730 entreprises membres de la DGE à Madagascar, seulement 20 % d’entre elles sont actuellement inscrites dans la plateforme. L’adhésion s’est ralentie depuis le début du confinement au mois de mars. A noter que ces sociétés contribuent à 80 % des recettes fiscales à Madagascar. Cette réforme administrative contribue ainsi à la sécurisation des recettes fiscales, la fiabilité de la comptabilisation, l’amélioration du recouvrement, la limitation du risque d’erreur ainsi que la réduction des travaux manuels de saisie.
Il faut savoir qu’auparavant, cette plateforme numérique ne contenait que des paiements uniquement. Mais suite à une concertation, la fonctionnalité « déclaration » a été ajoutée dans le site si elle figurait avant dans la plateforme « e-hetra on line ». « Cette réforme vise en effet à simplifier les démarches administratives en permettant aux entreprises de s’acquitter de leurs obligations de déclaration et de paiement des impôts et taxes sur une même plateforme, dans une totale assurance et sécurité. Au vu de la situation actuelle, la Direction générale des impôts a décidé d’accélérer la mise en place dudit système auprès des autres structures opérationnelles, ouvrant ainsi l’accès aux services dématérialisés pour tous les contribuables, au niveau national », poursuit le DG.
Solange Heriniaina
A la guerre comme à la guerre ! On se défend par tous les moyens. On attaque sans état d’âme. Un seul objectif : la défaite de l’ennemi.
Depuis le 20 mars 2020, le pays va en guerre. Etant une île et se gardant l’idée de s’immiscer dans les affaires des autres (Etats), Madagasikara n’est pas censé faire la guerre sauf qu’en cas exprès d’invasion étrangère. Toujours fidèle au sacro-saint principe de Non-alignement et de la Non-immixtion dans les affaires d’autrui, la République de Madagasikara joue la carte de la neutralité. Toutefois, la République Malagasy dispose d’une Armée et se réserve le droit de riposter contre toute attaque de quelque nature que ce soit. Quoi qu’il en soit, l’Armée offre ses compétences pour prêter main-forte en cas de nécessité dans l’intérêt supérieur de la Nation.
La guerre que nous menons, en ce moment, est une guerre atypique sinon insolite mais virulente. Il s’agit réellement d’une bataille âpre et compliquée. On se trouve en face d’un ennemi réel mais invisible et à plusieurs égards redoutable, la Covid-19. Sur le pied de guerre, le pays ne recule pas. Fût-ce de guerre lasse, on ne renonce jamais.
En guerre classique, les armes utilisées se résument par l’artillerie lourde aérienne, terrestre et navale ou encore spatiale ainsi que l’armada de fusils de guerre et autres les plus sophistiquées. Des équipements de combat qui sont l’apanage des grandes puissances. Sans oublier les stratégies d’attaques et de défense mises en œuvre par l’Etat-major de chaque camp.
Mais pour ce qui est de la bataille inédite qui nous concerne maintenant, les armes privilégiées relèvent en premier lieu du domaine psychologique. La volonté morale et intellectuelle de chaque citoyen à se dresser debout face à cet ennemi de taille vaut de loin l’arme par excellence qui fera un jour ou l’autre fléchir l’adversaire. La détermination indéboulonnable des agents de santé à tous les niveaux d’offrir le meilleur d’eux-mêmes à combattre la pandémie équivaut plus qu’aux puissances de frappe des canons de n’importe quelle artillerie lourde. La disposition de chacun à se soumettre aux consignes données pour répondre efficacement à la propagation du virus constitue un gage suprême conduisant à la victoire finale. Et l’engagement irréprochable de tous les responsables de la base au sommet de l’Etat conforte l’assurance d’une garantie pour la sortie triomphale du pays de cette bataille acharnée.
Evidemment, la démultiplication du nombre des Centres d’accueil de dépistage et de traitement de la maladie à coronavirus ainsi que la dotation d’équipements matériels sophistiqués et appropriés et la mise à la disposition des techniciens de santé, en première ligne au front, revêtent d’une importance vitale afin d’anéantir dans les meilleurs délais cet ennemi malicieux et imprenable. Le fruit des actions notables du Gouvernement dans ce sens se fait déjà sentir. Le bilan des guéris s’améliore au fil des jours.
Mais, au final, tout dépend du comportement de la population vis-à-vis des mesures essentielles à respecter. Tout le monde doit se cultiver de bons réflexes pour apprivoiser en soi les consignes incontournables : rester confiné à la maison, le port de masque et le respect la barrière sanitaire en particulier la distanciation d’un mètre. Des conditions sine qua non pour espérer un jour vaincre la pandémie.
Lors de son passage dans le District d'Atsimondrano hier, le Président de la République vient d'officialiser les travaux de réfection du terrain d'Antanikatsaka. « Antanikatsaka sera réhabilité et transformé en terrain synthétique au norme. Les travaux seront lancés prochainement », a indiqué le Président de la République Andry Rajoelina.
La malnutrition aiguë risque de s’intensifier dans plusieurs pays. 6,7 millions d’enfants supplémentaires, âgés de moins de 5 ans, pourraient en souffrir au cours de cette première année de la pandémie de Covid-19. Cette situation alarmante au niveau mondial pourrait entraîner environ 10 000 décès supplémentaires d’enfants par mois durant cette période. Un article publié le 27 juillet dernier dans le journal scientifique « The Lancet » par le « Consortium Standing Together for Nutrition » en parle, en évaluant l’impact potentiel de la pandémie sur la malnutrition infantile et le taux de mortalité y associé.
Dimanche dernier, un homme décrit comme étant orpailleur de son vivant tombait sous les balles qu’un militaire de 2e classe lui tirait à Antanimbary-Maevatanàna. La victime a succombé sur le coup, sous les impacts de quatre projectiles qui lui ont transpercé le corps. Depuis, l’affaire est entre les mains de la Gendarmerie. Au cours des 48 dernières heures, quatre suspects ont été convoqués puis placés en garde à vue dans les locaux de la Gendarmerie de Maevatanàna où ils sont soumis à un interrogatoire, du moins au moment où nous écrivons ces lignes. Deux sont des militaires dont celui qui a eu la gâchette facile, les deux autres étant des habitantes de cette localité bordant la RN4.
Un mois après l'opérationnalisation du Centre de dépistage situé au Village Voara Andohatapenaka, les membres du personnel, constitués notamment par des médecins, paramédicaux bénévoles, internes, personnels de l'administration, chauffeurs réclament leur indemnité de risques. « Nous avons appris que nos collègues de la section essais cliniques, travaillant dans la même enceinte que nous et ayant pris le service en même temps que nos équipes de prélèvement, ont déjà perçu leur part de prime. Chaque agent de sécurité aurait obtenu une somme de 400 000 ariary. Quant aux médecins, un montant d'un million d'ariary leur aurait été respectivement octroyé », martèle Jacquelin, porte-parole des revendiquants au Village Voara.
Chaque élève dans les classes intermédiaires passera par une évaluation avant d’être admis. Avec la suspension voire la clôture prématurée de l’année scolaire 2019-2020 à cause de la propagation du coronavirus dans le pays, toutes les écoles, collèges et lycées n’ont pas l’occasion de réaliser des examens de passage, contrairement aux universitaires qui ont pu utiliser les nouvelles technologies pour passer les épreuves. Face à cette situation, chaque élève devra passer devant un conseil de classe pour une évaluation. D’après le père Jules Ranaivoson, de la Direction nationale des écoles catholiques (DINEC), le bulletin de notes distribué au premier trimestre, ainsi que les devoirs et la participation aux cours suffisent pour connaître si l’élève redouble ou est admis en classe supérieure. Effectivement, les mesures d’accompagnement seront renforcées durant la prochaine année scolaire.
Le pays est en guerre ! En plein cinquième mois de bataille, à la dixième quinzaine de confinement, on entre dans une phase de guerre d’usure. Les prévisions de l’OMS ne rassurent guère. La pandémie risquerait de perdurer ! Mais, pas question de jeter l’éponge ! Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, en sa qualité de chef de guerre, a été clair et net au Palais des Sports à Mahamasina, lors de l’inauguration du nouveau Centre de traitement de la Covid (CTC), quand il a déclaré que « Nous ne hisserons jamais le drapeau blanc ». Il est vrai que le pays fait face à un ennemi invisible et redoutable mais il écarte l’option ou l’hypothèse de courber l’échine ! Et partout dans ses déplacements, Rajoelina ne manque pas d’encourager les « soldats ». Le personnel soignant, la population des Régions contaminées et les responsables étatiques à tous les niveaux de décision et d’exécution sont appelés à se tenir debout et vont en ordre de marche.
A dix jours de la date butoir de l’échéance fiscale, les chefs d’entreprise sont encore en difficulté financière à cause du prolongement de l’état d’urgence sanitaire et du confinement. Les chiffres d’affaires étant en baisse, les charges fixes continuent d’augmenter. Pour alléger la trésorerie des entreprises, le Gouvernement envisage de prolonger l’échéance fiscale. « Nous avons entendu les demandes du secteur privé. Le Gouvernement prévoit déjà un report de l’échéance fiscale » annonce Rindra Rabarinirinarison, secrétaire générale auprès du ministère de l’Economie et des Finances durant son intervention télévisée, vendredi dernier.