La Commune rurale de Satrokala, sise dans le District d'Ihosy, a été le théâtre d'un accident meurtrier de camion, vers 2h du matin, hier. Alors qu'il était sur le point de passer au-dessus du pont qui enjambe la rivière Manambaroa à 35 km de la Commune de Satrokala, le camion de marque Shacman appartenant à un Chinois avait été subitement lâché par ses freins. Du coup, le mastodonte a basculé dans le vide. Le bilan fut effroyable : 5 personnes parmi les 20 qui étaient dans ce mastodonte, ont perdu la vie. Ce sont tous des ouvriers d'un gisement de mica. Les victimes ont été idenfiées. Il s'agit de Davidson Osama Rafanomezantsoa (16 ans), Eugène Frédéric Raharivololona (60 ans), Andrianasolo Jean Denis Rakotovaonirina (40 ans) Manambita (26 ans), et Yvon Honoré Randrianandrasana(51 ans). En revanche, 7 autres passagers sont blessés. Ils ont été évacués au CHRR d'Ihosy après qu'ils eurent reçu les premiers soins à Satrokala. Ce camion venait d'une carriète de mica sise dans la partie nord du District de Mahasoa, dans le District d'Ihosy, via Satrokala. Ce drame a mobilisé la Gendarmerie, le maire et les habitants de la Commune de Satrokala. L'entreprise Tozzi Green a offert des motos et des 4x4 pour transporter les volontaires de Satrokala en vue de secourir les victimes. Quant au chauffeur du poids lourd, il a été placé en garde à vue dans le bureau de la Gendarmerie à Satrokala. D'ailleurs, c'est une unité locale de celle- ci qui mène l'enquête sur cette affaire.
Franck R.
Effectif depuis le début de cette semaine. Le paiement des 3 mois de bourses d’études avec l’équipement pour l’année universitaire 2023-2024 a commencé lundi dernier pour les 6 universités publiques de Madagascar. La distribution s’étalera jusqu’au mois de juin prochain, si l’on tient compte du calendrier de paiement des bourses émanant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES).
Les étudiants en 5ème année ou M2 en sont prioritaires. Si la distribution s’étale jusqu’à la semaine prochaine pour l’université d’Antananarivo, elle s’achèvera ce jour pour celles de Toamasina, Mahajanga et Antsiranana. Les étudiants en Master 2 des universités de Fianarantsoa et de Toliara toucheront leurs dus jusqu’à ce vendredi. « Le paiement se déroule dans le calme et suit l’organisation mise en place. Le défi étant de poursuivre ainsi jusqu’au mois de juin », confirme le ministère de tutelle. D’ailleurs, des responsables ministériels effectuent depuis cette semaine des descentes auprès des universités afin de suivre de près et de s’assurer du bon déroulement du paiement des bourses.
Après les boursiers du M2, ceux du M1 (4ème année) toucheront leurs dus à partir du 15 mai prochain. Les étudiants en L3 (3ème année) recevront leur part à partir du 27 mai, suivis par ceux du L2 (2ème année) et du L1 (1ère année) au mois de juin. Le paiement des bourses sera clôturé chez les doctorants ainsi qu’auprès des étudiants inscrits dans les universités de proximité et ceux des Instituts supérieurs rattachés au MESUPRES.
Les procédures de déblocage et de paiement des bourses d’études sont longues et lourdes. Elles nécessitent de nombreux contrôles et vérifications, depuis l’inscription des étudiants jusqu’à l’effectivité de la distribution. Outre le MESUPRES, le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications ainsi que le ministère de l’Economie et des Finances se mobilisent pour ce faire.
P.R.
Un événement assez particulier. La Faculté de droit et de sciences politiques (FDSP), la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung Madagascar et le Collectif Kolontsaina Mainty organisent l’événement « Repoblika : ho an’ny fanabeazana sy fahalalahana » qui se tiendra ce vendredi 10 mai à partir de 10h dans les locaux de la FDSP Ankatso. Au programme, une conférence-débat autour du thème : « Le hip-hop à la rescousse de la démocratie ». Parmi les intervenants de cette conférence figureront X-Tax, de son vrai Tahiry Ratsimba, du groupe Da Hopp ; Damy Govina ou encore Hilda Hasinjo Ravelonahina, journaliste mais également conseillère municipale d’Antananarivo.
Le débat s’articulera autour des deux thèmes. Le premier sera axé sur le rôle de la liberté artistique dans l’espace restreint de la liberté d’expression. Et le second thème consiste à la réhabilitation des valeurs éducatives du hip-hop pour améliorer la participation citoyenne. La participation des jeunes s’avère la particularité de ce débat. Ces derniers sont issus du milieu politique, artistique, académique et des médias. « L’événement a ainsi pour objectif de sensibiliser la jeunesse quant à l’importance de l’éducation et de la liberté dans une démocratie. Dans un contexte où l’espace dévolu à la liberté d’expression est de plus en plus entamé, cette initiative veut tirer la sonnette d’alarme et éveiller les consciences. A terme, l’action vise à favoriser l’engagement civique et politique des jeunes pour promouvoir et défendre la démocratie à Madagascar », annoncent les organisateurs.
Grâce à cet événement hip-hop d’un autre genre, la musique tient certainement un rôle important. D’ailleurs, tous les intervenants entendent faire passer un message. Mais l’évènement le plus attendu du public est le grand concert baptisé « Repoblika » qui se déroulera sur le parking DEGS Ankatso, auquel participeront de nombreux artistes du milieu du hip-hop actuel tels que Bolo, Level God, Alp, Mashmanjaka, Mbl, Eklyps, Geoscar, Epistolier, Dee Andriambelo & Meji, Double G, Saboodak, Yrist, Printsy, Mason’aloka, Takodah & Ngah Be, Dj Hman et Lylriks. Des artistes qui ont uni leurs voix dans la chanson intitulée « Repoblika », un morceau qui s’est fait remarquer avec une prise de position sans équivoque, dénonçant les dérives d’une République en décadence. La sortie de cette chanson a attiré l’attention de l’opinion publique, des médias locaux et internationaux.
Si.R
Dans un environnement où les économies mondiales cherchent à se redresser, Madagascar se trouve à un carrefour crucial. Le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives économiques régionales met en lumière à la fois les améliorations et les risques qui se profilent pour cette île de l'océan Indien. Selon les données du FMI, Madagascar connaîtra une reprise économique modeste, avec une croissance prévue passant de 3,4 % en 2023 à 3,8 % en 2024. Cette tendance à la hausse est prometteuse, avec près des deux tiers des pays de la région s'attendant à une croissance accrue. En outre, les projections indiquent que cette dynamique devrait se poursuivre au-delà de 2024, avec une croissance projetée à 4,0 % en 2025. En parallèle, le rapport souligne une réduction significative du taux médian d'inflation, qui a été pratiquement divisé par deux, passant de près de 10 % en novembre 2022 à environ 6 % en février 2024. Cependant, ces perspectives optimistes sont tempérées par une série de risques baissiers qui pourraient entraver la reprise économique à Madagascar. La Grande île reste vulnérable aux chocs mondiaux, en particulier à un éventuel affaiblissement de la demande extérieure et aux risques géopolitiques.
Mesures stratégiques
Pour surmonter ces défis, le rapport du FMI met en avant la nécessité de prendre des mesures stratégiques. Il est crucial pour Madagascar de redresser ses comptes publics tout en continuant à promouvoir le développement économique. Une politique monétaire orientée vers la stabilité des prix est également recommandée, de même que la mise en œuvre de réformes structurelles visant à diversifier l'économie et les sources de financement. De plus, l'attraction des Investissements directs étrangers (IDE) est identifiée comme un levier clé pour soutenir la croissance économique. Les IDE ont joué un rôle vital dans le développement de nombreux pays émergents, fournissant un financement stable, facilitant l'accès à la technologie et stimulant la création d'emplois. Cependant, le rapport du FMI souligne également les défis persistants auxquels est confronté le secteur privé à Madagascar. Ces dernières années, les banques locales ont montré une préférence marquée pour le prêt ailleurs que par rapport au secteur privé. Ainsi, alors que Madagascar se fraye un chemin à travers les défis économiques et politiques, il est crucial pour le pays de mettre en œuvre des politiques efficaces et des réformes structurelles pour soutenir une croissance économique durable et résiliente. En surmontant ces obstacles, Madagascar peut saisir les opportunités de prospérité et de développement qui se présentent sur la voie de la reprise économique régionale.
Le stade Barea de Mahamasina sera-t-il homologué ou non? La question qui taraude les esprits des férus de football malgache pourrait avoir une réponse incessamment.
Les dés sont en effet jetés. Joshua Knipp, inspecteur de la Confédération africaine de football (CAF), était en mission à Antananarivo ces dernières 24 heures. Arrivé lundi il est reparti hier, selon nos sources.
Son objectif était d'inspecter le stade Barea de Mahamasina en vue de son homologation pour pouvoir abriter les matchs internationaux que notre pays doit accueillir les mois à venir.
Cet antre sportif malgache a été déclaré par la CAF non qualifié pour héberger les prochaines rencontres internationales des Barea, à l'issue d'une inspection au mois d'avril dernier.
L’inspection avait pointé du doigt l'insuffisance de portes d'entrée/sortie supplémentaires, de tourniquets ou encore l’absence flagrante d'équipements de sécurité, mais surtout le gazon en piteux état. Des lacunes qui ont été déjà identifiées dès 2021 lors d'une précédente inspection de la CAF, mais non mises en œuvre par les responsables du côté malgache.
Pourtant, c’est officiellement dans ce stade que les Barea évoluent à domicile. La sélection nationale risque ainsi de jouer ses prochains matchs à l'extérieur, sachant que c'était le seul stade homologué du pays.
Suite à l'annonce du retrait de l'homologation du stade, les responsables du côté malgache ont mené un lobbying auprès des instances du football africain et que des efforts seraient menés pour répondre aux normes requises par la CAF et la FIFA. Reste à savoir si celles-ci ont été jugées satisfaisantes.
Le rapport du technicien sud-africain sera ainsi déterminant pour l’avenir de cet antre sportif également utilisé par les clubs malgaches lors des rencontres internationales. En principe, la décision de la CAF est attendue ce jour.
A l'issue de son inspection sur site, il n'a fait aucun commentaire. Cependant, sa mine en regardant la pelouse du stade ne laissait présager rien de bon, selon les informations qui nous sont parvenues.
La pousse inégale du gazon n'est pas la meilleure publicité pour le terrain, avoue à ce propos un technicien en connaissance de cause. L'émissaire de la CAF aurait en revanche été moins regardant vis-à-vis de certaines recommandations de la CAF qui ont été mises en œuvre, notamment l'installation de tourniquets ou encore les issues de secours.
Nombre de concitoyens continuent d'espérer revoir le onze national évoluer sur le gazon du stade des Barea lors des prochaines rencontres, dans quelques semaines face aux Aigles du Mali et aux Cœlacanthes des Comores.
Ces rencontres, comptant pour les éliminatoires de la prochaine Coupe du monde, sont décisives pour les Malgaches qui ont besoin de points pour continuer d'espérer. Mais l'espoir d'une homologation du stade semble ainsi plus que jamais mince...
L.A.
Le stade Barea Mahamasina notamment le terrain annexe a accueilli 41 équipes issues de différents organes de presse dans toute l’île lors du tournoi Inter- média « Iray eny An-kianja », le samedi 4 mai dernier.
Grâce aux participants, aux patrons de presse, au comité organisateur et aux précieux partenaires, l’événement fut couronné de succès! Les participants redemandent déjà une quatrième édition.
L’équipe organisatrice dirigée par Monica Rasoaloarison, présidente de l’Ordre des journalistes, composé par l’association des jeunes journalistes de Madagascar, des Journalistes basketteuses (JOBA) et le Journaliste basket club ainsi que l’Union des journalistes sportifs de Madagascar ont tout assuré.
Pour que les femmes leaders soient le moteur de propulsion des femmes malagasy vers le leadership. En partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA Madagascar) dans le cadre du projet « Mahasaky » afin de « promouvoir la participation civique et politique des femmes pour le renforcement du système démocratique et la consolidation de la paix à Madagascar », financé par le Fonds pour la consolidation de la paix et en collaboration avec Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), un forum a été organisé, hier, afin de renforcer les capacités des membres du Réseau des femmes leaders africaines (AWLN) pour Madagascar en termes de leadership. L’ultime objectif consiste à promouvoir leurs engagements et participations dans la vie publique.
Alors que les regards sont encore tournés vers la Thaïlande après une importante saisie d'espèces endémiques de la Grande île, voilà qu'un présumé trafiquant israélien vient d'être arrêté aussi au moment de son embarquement, vers midi, à l'aéroport international d'Ivato. Il s'agit d'un vol en partance vers Addis-Abeba mais dont la destination finale est Athènes, la capitale grecque, selon les informations. En effet, les douaniers malagasy, lors des formalités à propos des bagages accompagnés au point dit escale, ont surpris 31 espèces protégées du pays dans les bagages du passager israélien. En tout et pour tout, celui-ci a tenté d'emmener en cachette 20 caméléons, 8 tortues et 3 serpents.
64 % des routes sont en mauvais état à Madagascar. 11 % parmi celles-ci sont considérées comme étant en bon état et 25 % en moyen état, selon le document stratégique et de programmation du ministère des Travaux publics. Cette situation critique des routes pourrait s’expliquer par le manque, voire l’absence d’entretien routier ces dernières années. « Plus on tarde à assurer les entretiens, plus l’état des infrastructures routières se dégrade (…) Au lieu de dépenser 1 dollar au moment où la chaussée est traitable, l’on dépense 5 à 6 dollars pour la réparer une fois qu’elle s’est dégradée », avance Maminiaina Rambolamanana, chef du projet MROR ou « Marchés routiers à obligation de résultat ». Il s’agit d’un nouveau concept servant à augmenter l’efficacité et l’efficience des opérations d’entretien routier. L’objectif étant de pérenniser les infrastructures routières, à en croire Emile Joseph Sambisolo, secrétaire général du ministère des Travaux publics.