Les trafics de faunes endémiques du pays font rage dans les différentes Régions du pays. Pour faire passer clandestinement leurs marchandises, les trafiquants utilisent tous les stratagèmes possibles.  Et c’était bien le cas dans la Région de SAVA, lundi dernier dans la localité de Manitialaka où l’affaire a provoqué la consternation et fait un scandale. Deux passeurs de 29 et de 30 ans y étaient arrêtés par la Police. Informée assez tôt sur cette situation, cette dernière a dépêché ses éléments sur place. Effectivement, ces derniers avaient surpris les deux suspects en pleine tentative de trafic de makis, ces petits singes en voie de disparition dans la Grande-île, et qui auraient été capturés d’une aire protégée locale. L’on a dénombré 46 animaux. Mais comble de la situation, 45 d’entre eux ont été déjà abattus mais surtout aussi dévidés, donc plus ou moins prêts à la consommation humaine. Seul le 46e animal est en vie, comme la photo nous le montre d’ailleurs.
D’après une information policière, les passeurs ont transporté clandestinement les makis morts dans un véhicule de transport en commun. Et ils ne s’attendaient guère à ce que les Forces de l’ordre puissent les identifier puis les arrêter. A preuve, ils s’étaient faits capturés à un barrage de contrôle routier de la Police à Manitialaka à Vohémar. Actuellement encore, les enquêteurs doivent poursuivre leurs recherches pour tenter de jeter la lumière sur cette affaire.
Sans doute, cette récente prise de la Police est l’une des plus importantes jamais enregistrées au cours de ces derniers mois, du moins en matière de lutte contre le phénomène de braconnage de nos faunes endémiques dans les Régions. Une petite investigation, que nous avons menée de notre côté, a permis de savoir que ces pauvres bêtes serviraient à satisfaire les palais des fins gourmets. Généralement, les clientèles des établissements hôteliers tenus par des Asiatiques, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, sont très friands de la chair de ces petits animaux sauvages. Cela suppose les activités de réseaux, qui disposent leurs antennes aussi bien à l’intérieur même du pays qu’à l’extérieur. A quelques nuances, c’est un peu comme avec la ruée des trafiquants dans le Sud où ils ciblent particulièrement et cette fois-ci les tortues endémiques de cette Région méridionale du pays. Et malgré l’intensification sinon le renforcement des sanctions qui attendent les personnes trempées dans les trafics, certains parviennent toujours à déjouer les pièges tendus par les enquêteurs.
Franck R.



 

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La concrétisation du projet « Tanamasoandro », une des promesses présidentielles, avance à grands pas. Un projet qui vise à résoudre le problème de surpopulation à Antananarivo. La création de cette nouvelle ville sera confiée au Groupe Al Jaber et ses partenaires. Un groupe qui détient le statut de numéro un mondial dans la construction de nouvelles villes.  Créé en 1971, il est le fondateur de la ville de Dubaï et compte à son actif plus de 1000 projets à travers le monde. La signature du « Memorandum of understanding » dans ce sens a eu lieu hier à Abu Dhabi, en présence du Président Andry Rajoelina et du président du Groupe Al Jaber, Obaid Khaleefa Jaber Al Murri. Le Chef de l’Etat est en visite officielle aux Emirats Arabes unis depuis samedi.
 Le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation Edgard Razafindravahy a paraphé cet accord d’entente, pour la partie malagasy tandis que le vice-président et non moins Directeur du Groupe Al Jaber, Mohammed Obeid Al Jaber, a représenté l’autre partie. Après cette nouvelle étape, force est de constater que la mise en œuvre du projet ne va pas tarder. La nouvelle ville malagasy pourrait ainsi être à l’image de Dubaï et autres grandes villes du monde.
Connectivité et modernité
« Tanamasoandro », sera une nouvelle ville qui alliera connectivité et modernité. Dans cette optique, les responsables de la société Korea Telecom, une des filiales du Groupe Al Jaber, se chargera de ce volet technologique. Le groupe Al Jaber entend prendre en compte les réalités malagasy dans la concrétisation du projet et avec un respect des normes environnementales. Ceci pour une « réelle contribution au développement économique du pays », selon le responsable dudit Groupe.
Ce dernier s’est aussi engagé à impliquer les communautés et les ressources locales. Le projet aura comme principale retombée la création de plusieurs milliers d’emplois pour les Malagasy. A en croire les responsables du groupe, la majorité des gens qui vont travailler sur le site sera des locaux et les jeunes ne seront pas en reste. Seuls 3 à 5 w des mains-d’œuvre seront recrutés à l’étranger. La mise en place d'un bureau de pilotage du projet Tanamasoandro, dirigé par le Groupe One World Impact Capital qui travaillera avec Al Jaber, est en vue pour faciliter l’exécution des travaux. La délégation présidentielle poursuivra sa visite en assistant au coup d’envoi de la conférence et des Expositions sur les technologies de l’économie numérique à Dubaï.
S.R.

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La consommation des feuilles de la plante du tabac ou « Nicotina tabacum » et l’exposition à la fumée présentent un risque mortel. Selon l'Office national de lutte anti-tabac (OFNALAT), ces produits fabriqués, entièrement ou partiellement à partir de tabac en feuilles comme matière première, et destinés à être fumés, sucés, chiqués ou prisés, tuent 8.300 personnes par an à Madagascar. Certes, ces victimes peuvent être des fumeurs occasionnels ou encore des fumeurs quotidiens, mais ce chiffre inclut également les non-fumeurs involontairement exposés à la fumée. Malheureusement, dans le contexte de la Covid-19, les consommateurs de tabac ont un risque accru de complications par rapport à ceux qui n’en consomment pas, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour J.R, un homme d’une cinquantaine d’années, il a choisi d’arrêter de fumer après avoir contracté diverses maladies et failli perdre la vie. « Je toussais beaucoup pendant des années. J’ai maigri de jour en jour et je suis devenu vulnérable. Mais le pire a été d’attraper la tuberculose. Je n’ai plus réussi à regagner mon poids normal et un état de santé stable (…) Parfois, il m’arrive de fumer en cachette. Mais finalement, en pensant à mon état de santé, je rebrousse chemin », nous a-t-il confié.
En ce qui concerne le taux de prévalence, le pays est à 38,7 % chez les hommes et 14,8 % chez les femmes. Mais ce qui demeure une menace s’oriente surtout vers les adolescents. Les données partagées par l’OFNALAT ont indiqué que 11,3 % des jeunes dont l’âge est compris entre 13 et 15 ans prennent actuellement du tabac.  H.R, un père de trois garçons, dépense quotidiennement 1.000 ariary pour des cigarettes. « Si avant, je dépensais 5.000 ariary par jours, avec la cherté de la vie et la hausse de prix, ma consommation a été réduite à 5 tiges, ce qui équivaut à 1.000 ariary. Il m’est encore et toujours impossible de s’en priver », a-t-il témoigné.
Notons que le tabagisme est la deuxième cause de décès. Une donnée publiée en France en mars dernier a même fait état de plus de 6 millions de morts signalés par an, dont plus de 600.000 individus sont des non-fumeurs.
Dispositions
Pour y remédier également, l’on se souvient qu’en octobre 2014, l'Agence nationale de lutte contre le tabagisme à Madagascar a mis en application une la loi interdisant de fumer dans les espaces publics dont les transports en commun, bureaux, voies publiques. Et suivant l’arrêté n° 4048/98 du 25 mai 1998 fixant les dispositions pratiques de marquage de toutes les unités de conditionnement des produits du tabac, il existe aussi des prescriptions alarmantes sur les emballages. En effet, toutes les unités de conditionnement des produits du tabac de fabrication locale et étrangère, destinés à la consommation sur le territoire de la République de Madagascar, doivent obligatoirement mentionner des avertissements. Particulièrement pour les cigarettes, sur une face principale latérale de chaque paquet, les écrits « dangereux pour ma santé et celle des autres » y sont indiqués. Et pour les autres produits du tabac, ces mêmes mentions doivent être portées sur les surfaces les plus visibles. En plus de ces dispositions, toutes les formes de publicité en faveur du tabac et de promotion de ce produit, ainsi que le parrainage restent toujours interdits. La vente des produits du tabac aux et par des mineurs de moins de 18 ans n’est pas aussi autorisée. Des sanctions administratives et pénales s’appliquent en cas d’infraction.  On peut citer par exemple la confiscation et la destruction de tous les produits du tabac, sans oublier la fermeture de l’établissement concerné.
Et actuellement, l’OMS à Madagascar et le ministère de la Santé publique et notamment l’Office national de lutte anti-tabac, continuent de travailler ensemble dans la coordination de la lutte au niveau national. Il s’agit de l’élaboration du Plan d’action national pour la lutte anti-tabac. D’autres interventions portent aussi sur la mise en place des espaces sans tabac, la sensibilisation des autorités à différents niveaux et des communautés, de même que le renforcement du cadre juridique dans le cadre de la lutte contre le tabagisme.
K.R.

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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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