lundi, 13 juin 2022

La une du 14 juin 2022

Publié dans La Une


Ce fut avec un sourire un peu forcé et les traits tirés que l’ancien président du Sénat, Rivo Rakotovao est sorti de la salle où il a été entendu par les enquêteurs du Bianco. Son audition a duré plus de trois heures, depuis la matinée jusqu’en début d’après – midi. Avec un air imperturbable, il a accepté de répondre aux questions des journalistes aux côtés de son épouse et entouré de quelques compagnons de lutte issus du parti « Tiako i Madagasikara », du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » et du RMDM.  D’emblée, le leader du parti HVM déclare avec ironie que « ce n’était ni pour une affaires de détournement à la CNAPS ni pour une question d’exportation illicite d’or ni pour une exportation de bois de rose ni pour marchés fictifs et encore moins des paniers garnis que j’ai été convoqué ! »
D’après ses explications, il aurait été enquêté concernant la distribution de reliquats à titre de primes pour tous les employés du Sénat en 2019. « J’ai expliqué aux enquêteurs qu’il s’agit d’une pratique qui se fait dans les institutions et les ministères en conformité avec la loi. D’ailleurs, cela est inscrit dans le règlement intérieur du Sénat et a passé toutes les étapes de contrôle de légalité », argumente – t – il.
Sous-entendus
Voulant ramener l’affaire sur le terrain politique, l’ex – président du perchoir d’Anosikely s’est interrogé sur ce qu’il en est des scandales de corruption et détournement qui auraient mis en cause des anciens hauts responsables du régime actuel. Selon lui, certains de ses détracteurs se réjouissent que « finalement Rakotovao a été épinglé ». Avec de nombreux sous – entendus, l’ancien numéro un du Sénat pointe du doigt ce qu’il qualifie d’ingérence de l’Exécutif dans les décisions de justice, ainsi qu’une instrumentalisation de la Justice pour nuire aux adversaires politiques. Malgré tout, il affirme donc attendre avec calme la suite de l’affaire qui devrait, en principe, passer par la Haute Cour de justice. Pour sa part, Rakotonirina Jean Claude Roger, coordonnateur national TIM, affirme que leur présence fait office de « solidarité politique » vis – à – vis de ce ténor du HVM.
Faut – il rappeler pourtant que le régime HVM a été, en son temps, sujet à de multiples interpellations de la part d’organismes comme Amnesty International pour non – respect des droits humains. Il va sans dire des arrestations arbitraires et autres dérives contre les adversaires politiques du régime, dont le TIM de Marc Ravalomanana à l’époque.
S.R.

Publié dans Politique


La localité d’Ambatofotsy, Commune de Sabotsy Namehana, dans l’Avaradrano, était comme un volcan en éruption, hier. Le corps sans vie du petit Tafita Randriamanantsoa (11 ans), a été retrouvé dans les eaux de la rivière Imamba, au cours de la matinée. Le malheureux, porté disparu depuis le 8 juin dernier, a été alors assassiné de façon inhumaine. Et depuis le déclenchement de l’enquête, Il y a déjà des suspects arrêtés, au nombre de cinq, dans l’affaire. L’un d’eux est un voisin de quartier du gosse, et c’était justement chez ce voisin que la victime a fait de menus travaux domestiques avant qu’elle n’ait été brutalisée jusqu’à la mort. Du coup, et par suite de cette découverte macabre, une foule furieuse d’émeutiers, en connaissance de cause, s’est ruée vers le domicile du principal suspect. Son objectif était clair faire la peau au suspect. Mais puisque ce dernier se trouvait en garde à vue dans le bureau de la Gendarmerie de cette Commune, les membres du Fokonolona justiciers ont incendié les deux véhicules utilitaires appartenant au suspect, et lesquels sont garés dans l’enceinte de sa propriété. L’un de ces véhicules est déjà sur cale.
Une grande effervescence a régné alors sur place. Puisqu’ils n’ont pas trouvé le locataire et ses complices, les émeutiers s’étaient donc rendus jusque devant les locaux de la Gendarmerie pour y réclamer les têtes des suspects. Du coup, la situation a failli alors sérieusement dégénérée. Certains individus, les plus excités, ont même voulu faire le forcing au bureau de la Gendarmerie pour mettre la main sur les cinq personnes en garde à vue, toujours dans le cadre d’une enquête sur cette affaire. Mais les éléments de la Gendarmerie ont réagi avec fermeté, réussissant à la fois ainsi à repousser les assaillants et restaurer l’ordre. Vers midi, un calme plat semblait déjà régner sur place. “En ce moment, le calme est revenu sur les lieux”, a annoncé le commandant de brigade de gendarmerie locale, vers le début de l’après-midi, hier.
Sévices et violence innommables
Mais revenons sur la genèse de l’affaire. Lorsque les gendarmes ont ouvert une enquête sur l’assassinat du petit Tafita, ils ont pu remonter une piste : celle qui les a conduits sur le père de famille en cause. Au côté de quatre autres larrons dont des dockers, ils furent alors arrêtés. En effet, ces derniers sont soupçonnés, et ce, sur ordre du voisin de quartier violent de la victime, d’avoir mis un terme à la vie de l’enfant, non sans qu’ils l’ont fait subir des sévices et de violences physiques : coups et blessures, et que ses tortionnaires lui ont fait piétiner sans ménagement par un zébu, selon des sources. Mais il y a pire : ils l’auraient traîné par une voiture sur une plusieurs mètres….La liste des sévices n’est pas exhaustive. “C’est là que le bât blesse car seule l’enquête en cours va permettre de déterminer si le petit garçon a succombé dans les moments qui ont suivi son agression, ou bien avait-il réussi à prendre la fuite jusque sur les rives de ce fleuve où il a finalement succombé des suites de ses blessures. Seule l’enquête saura donc apporter la réponse à ces questions”, confie cette source auprès de ladite brigade de gendarmerie.
Pourquoi cette violence inhumaine ? D’après toujours certaines sources, le voisin de quartier et non moins employeur de Tafita, aurait vu tellement rouge à cause d’une maladresse de ce dernier. Car en maniant la bêche pour quelques travaux domestiques dans une parcelle, Tafita aurait labouré accidentellement un pied de chanvre ou rongony des lieux. C’était alors le signal de départ à l’agression mortelle du petit garçon.
Normalement, et découverte macabre ou pas, les cinq suspects dans l’affaire, auraient dû passer en instruction, hier. Mais avec les évènements survenus hier, et qui ont secoué cette localité de l’Avaradrano, il faudra encore donc repousser ce déferrement à une date ultérieure. En nous interrogeant sur le sort des suspects, la Gendarmerie répond alors que cela reste dans le domaine du secret de l’enquête.
Franck R.

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Peu de donneurs de sang réguliers. La dernière statistique du ministère de la Santé publique avance 1 400 donneurs de sang réguliers enregistrés. Ils sont répartis au niveau des 89 centres de transfusion sanguine existants dans la Grande île. Evidemment, ce nombre ne suffit pas pour couvrir le besoin des hôpitaux, notamment durant les périodes de fête où plusieurs accidents se produisent. Les centres de transfusion sanguine sont souvent en rupture de stock.
Pour certains, le don de sang se pratique seulement pour sauver l’un de leurs proches. Mais dans la plupart des cas, il est difficile de trouver des donneurs, même dans une famille. Les patients doivent acheter des poches de sang, outre un remplacement. Une situation qui favorise le business dans les hôpitaux publics, à savoir la vente de sang. « Ma femme a subi une opération chirurgicale et nous avons besoin d’au moins huit poches de sang. Cependant, nous n’avons trouvé que quatre donneurs. Un de nos co-locataires a avancé que nous pouvons nous procurer du sang à l’extérieur de l’hôpital », soutient notre interlocuteur.
Outre les donneurs bénévoles, il y a aussi des donneurs occasionnels, eux qui ne se présentent donc que rarement. Ils y participent seulement durant des grands évènements comme la Journée mondiale du don de sang ou autres. Malgré le fait que la quantité de sang venant des donneurs ne suffit pas pour couvrir le besoin des patients, ceci s’avère une grande aide pour soulager le besoin de ces derniers.
La journée mondiale du don de sang sera célébrée ce jour. Cette manifestation permettra de remercier les donneurs de sang volontaires et les bénévoles par rapport au geste salvateur qu’ils font, ainsi que de sensibiliser l’opinion à la nécessité de faire des dons de sang réguliers, tout cela afin d’assurer la qualité, la sécurité et la disponibilité du sang et des produits sanguins pour les patients qui en ont besoin. Toute personne âgée de 18 à 65 ans et pesant au moins 50 kg peut donner du sang. Un homme peut le faire au maximum cinq fois par an, et trois fois pour une femme. L’intervalle minimum entre deux dons est de 8 semaines pour l’homme et de 12 semaines pour la femme.

Tout le monde ne peut pas donner son sang. L’entretien et l’examen médical pré-don sont réalisés pour la recherche des contre-indications qui peuvent être temporaires ou définitives.
Infections par des virus : HIV, hépatite B et hépatite C, grippe, etc.
Infections bactériennes : angine, gastroentérite, etc.
Traitements médicaux.
Maladies : Anémie, hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires.
Anatra R.




Publié dans Société
lundi, 13 juin 2022

Record historique !

L’absentéisme des députés fait crier au scandale les muets. Les élus parlementaires battent tous les records en matière d’irresponsabilité et d’inconscience.
En pleine session ordinaire, moment par excellence où chaque élu doit faire preuve d’assiduité et de ponctualité, les élus parlementaires montrent aux yeux du peuple ce dont ils sont capables. Déserteurs en puissance ou amateurs potentiels d’école buissonnière, les députés déclinent délibérément l’exécution de leurs tâches premières en tant qu’élus.
En effet, l’Hémicycle se vide de ses locataires et si le triste méfait continue, l’immeuble sera hanté ! L’absentéisme à l’Assemblée nationale n’est pas un fait nouveau. A chaque session tous les ans, la présence des parlementaires se fait prier. Mais cette fois-ci, elle bat tous les records. Le chiffre 151 que compte le nombre des sièges des députés à Tsimbazaza peine à faire le plein ou même la moitié voire le quart sinon le un-huitième.  Un record historique complétant le sinistre palmarès sur le tableau de l’Assemblée nationale.
L’autre record qu’il faille citer réside dans la violation du Règlement intérieur (RI) que les députés eux-mêmes ont établi. Il est bien notifié dans le RI que chaque député doit respecter scrupuleusement l’assiduité aux réunions. Il existe des sanctions aux manquements répétés. Visiblement, lequel RI est snobé par nos respectables élus. Et chacun fait comme si de rien n’était ! Apparemment, pas de sanctions ni de rappel à l’ordre. Corporatisme oblige !
 Un troisième record que les vaillants élus du peuple affichent ostensiblement c’est l’avidité aux  avantages matériels et sonnants. Indemnités hors normes, avantages surdimensionnés liés à la fonction (crédit, carburant, etc.) tout comme des moyens de transport haut de gamme (4X4 de marque).  Le tout au frais de la princesse. De toutes les manières, le peuple exsangue paie !
Un quatrième record qui est à mettre également sur le compte de nos parlementaires relève de l’usage abusif par certains d’entre eux de l’immunité dont ils jouissent. L’altercation entre un membre du Gouvernement et un élu parlementaire quelque part dans le Sud justement concernant l’usage illégal de ce droit prévu dans la Constitution reste toujours gravée dans les mémoires. Un ancien garde des Sceaux n’hésite pas à proposer la suppression tout court de l’immunité parlementaire. Une « opportunité » sinon une brèche menant à des actes contraires à l’esprit d’éthique autrement à l’honnêteté. Et aussi un blocage pour traquer les malversations et les mauvaises pratiques. Et enfin, une large avenue pour « l’épanouissement » de la corruption et de l’impunité.
Nul n’ignore les multiples responsabilités des élus au Parlement à l’échelle nationale aussi bien dans leurs Circonscriptions respectives, cependant, il appartient à chacun de bien répartir son emploi du temps. Un député ou un sénateur digne de son statut doit être à même de ficeler son programme de travail de sorte qu’il soit disponible à 100 pour 100 aux exigences de la session ordinaire au Parlement qui est, rappelons-le, son mandat premier dévolu par la Constitution. Normalement, un député n’a aucune raison valable, sauf raison de santé ou d’évènement familial majeur (deuil par exemple), pour s’absenter. C’est une mauvaise foi d’abandonner ou de déserter l’Hémicycle !
Le record historique d’absentéisme n’est digne des sacrifices que les contribuables paient de leurs sueurs.
 

Publié dans Editorial



Pris la main dans le sac. Dénommé B., un douanier de Toamasina a été interpellé par la Gendarmerie nationale malgache. Il est soupçonné d’avoir détourné deux sacs de base de cocaïne d’un total de 100 kilos. L’information a été confirmée par le secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Défense nationale chargé de la Gendarmerie nationale, le Général Serge Gellé. Et ce, au cours d’une interview en marge de l’ouverture d’une exposition sur l’histoire de l’Armée malgache, qui se tient à l’Hôtel de ville d’Analakely.
Selon les informations, les deux sacs faisaient partie de la cargaison de cocaïne pure interceptée par la Gendarmerie nationale de Toamasina en novembre de l’année dernière. 650 kilos de stupéfiants dissimulés dans 18 sacs de sucre avaient à l’époque été saisis par les autorités. Les médias locaux avaient d’ailleurs fait largement écho de l’incinération de ces 18 sacs samedi dernier. Pour rappel, cette cocaïne saisie a été acheminée depuis le Brésil vers l’Europe. Son introduction à Madagascar aurait donc été par erreur. Malgré son caractère illicite, le produit a bel et bien pu sortir du port en ayant été placé avec des sacs de sucre.
Perquisition à domicile
Les enquêtes ont conduit à l’arrestation d’une personne, présumée responsable de ce trafic. Il a été dit que d'autres personnes étaient également recherchées. Les éléments d’information indiquent que le douanier arrêté aurait stocké la cargaison en dehors du port, pendant plusieurs mois, avant de décider de coopérer à l’enquête de la Gendarmerie en novembre de l’an dernier. A l’époque, Il a affirmé ne détenir que 18 sacs du produit illicite.
Les enquêtes menées sur la base notamment de dénonciations ont permis de découvrir qu’il y avait non pas 18 mais 20 sacs de drogue. Une perquisition au domicile dudit douanier a permis de ne saisir que 800 grammes de ce produit illicite. Cependant, ce dernier a reconnu avoir effectivement détourné deux sacs de la marchandise, soit presque 100 kilos du produit. Arrêté à Toamasina, le douanier a été transféré à Antananarivo où il est placé en garde à vue. Le produit à base de cocaïne qu’il faut encore synthétiser pour obtenir de la cocaïne prévue pour la consommation. La transformation par procédé chimique d’un gramme de ce produit saisi permettra d’obtenir 10 grammes de cocaïne consommable.

La Rédaction

Publié dans Politique


Le grand rendez-vous des pâtissiers et boulangers. Pour la première fois dans la Grande île, un grand salon de la pâtisserie et de la boulangerie aura lieu. L’évènement sera organisé par les célèbres disciples D’escoffier Madagascar, à savoir le chef Lalaina Ravelomanana, Julien Loray, un chef français et enfin Zo Ranindrinarisoa. Cette première édition baptisée « Kanela » se tiendra du 17 au 19 juin au Novotel Alarobia. Un grand événement qui invite tout le monde à y faire un tour, car ce salon regroupera les professionnels du secteur pâtisserie-boulangerie dont les fournisseurs de matériels, matières premières, produits d’entretien, etc. Plus de 69 stands en intérieur et extérieur seront érigés à cette occasion. Les visiteurs vont découvrir la pâtisserie traditionnelle malagasy, ainsi que d’autres produits d’exception et leurs particularités. Chaque stand sera synonyme d’un voyage gustatif à la rencontre des passionnés qui feront partager au public leur savoir-faire.  Ainsi, durant ce salon, les visiteurs pourront participer à des séances de dégustation, assorties de démonstrations culinaires orchestrées par des chefs de renom du pays. Ce voyage gustatif permettra au public de plonger dans un univers de saveurs et de couleurs. Bref, un rendez-vous à ne pas manquer, que l’on soit juste gourmand ou fin gourmet. Selon les responsables, plus de 5.000 visiteurs sont attendus durant cet événement.
Championnat
Par ailleurs, le salon « Kanela » abritera également la grande finale du championnat de Madagascar de pâtisserie-boulangerie. Les finalistes issus de quatre différentes catégories (Indépendant, Professionnel Boulangerie, Professionnel Pâtisserie et Apprenti) démontreront aux yeux du grand public leur talent. A noter qu’ils ne sont plus que 12 candidats à être retenus dans cette finale après les épreuves éliminatoires qui se sont déroulées depuis le mois d’avril. Ce concours inédit sera sous le parrainage du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Les principaux objectifs de ce championnat est de rassembler autour des mêmes causes tous les crèmes œuvrant dans ce secteur, à savoir la promotion et la valorisation des artisans pâtissiers-boulangers de la Grande île, la découverte de jeunes talents et surtout rassembler les acteurs économiques du secteur. « Kanela » veut également valoriser le savoir-faire malagasy en mettant l’accent sur les pâtisseries typiques du pays. A travers ce salon, les organisateurs entendent mettre en valeur un secteur qui non seulement donne des couleurs aux fêtes et célébrations, mais qui génère également un nombre croissant d’emplois. Ils prévoient également de réaliser un salon de la gastronomie pour l’année prochaine.
Sitraka Rakotobe


Publié dans Culture


Déception, abandon et reconversion. C’est ce qui pourrait définir le parcours de certains professionnels dans le domaine du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration (THR) depuis l’avènement de la crise sanitaire mondiale. Un constat sur lequel se rejoignent un bon nombre de professionnels de ce secteur, notamment la plupart de ceux qui étaient présents au Salon de la formation et des métiers du THR qui s’est tenu en fin de semaine dernière au stade Barea. Ils adorent leur métier mais sont obligés de se reconvertir à cause de la crise et face à une situation qui peine à s’améliorer, même avec les efforts de relance des principaux concernés. En effet, face à ce raz de marée, certains secteurs, comme l’hôtellerie, la restauration ou encore le tourisme, sont plus touchés que d’autres. Ceux qui y travaillent se voient parfois contraints de réviser leur plan de carrière. Ainsi, les premières phases du confinement a été un déclic pour de nombreux travailleurs du tourisme et de l’hôtellerie-restauration, secteurs particulièrement touchés par la crise sanitaire. Ce qui leur a donné l’élan pour entreprendre une reconversion professionnelle. La grande majorité de ces professionnels du tourisme se sont ainsi tournés vers des secteurs qui ont augmenté leurs embauches durant le confinement et même jusqu’à aujourd’hui. A ne mentionner entre autres le domaine de l’outsourcing. D’ailleurs, Madagascar se présente aujourd’hui comme un eldorado de l’externalisation. Un qualificatif tout à fait justifié par son essor exponentiel sur tous les plans, et qui va encore s’amplifier davantage. Selon les projections, ce secteur a pu surfer sur la vague du coronavirus.
Concurrence à l’embauche
L’externalisation par la voie et la voix des call-centers devient une nécessité à travers le monde. Comme Madagascar offre une main-d’œuvre abondante et de qualité, facile à perfectionner, des connexions parmi les meilleures sur le continent africain, toutes les conditions ont été presque réunies pour attirer chez nous les grosses pointures de l’outsourcing. Ainsi, dans les trois années à venir, le nombre d’employés de ce secteur florissant passerait de 15 000 à 25 000. Ce type d’entreprise bénéficie du régime fiscal des zones franches, encore un atout à faire valoir. Pour illustrer cette belle embellie dans la grisaille économique plombée par la crise sanitaire, les salariés méritants d’un call-center de la Capitale ont été récompensés par des voitures neuves. Et leur société prévoit d’investir davantage pour perfectionner le personnel. De quoi motiver les autres à se surpasser au quotidien. Une concurrence à l’embauche face à laquelle le domaine THR a du mal à faire face. Raison pour laquelle, plusieurs centaines de travailleurs du THR se sont tournés vers les dizaines de centres d’appel de la Capitale. « L’hôtellerie-restauration et le tourisme proposent des horaires assez denses et la rémunération n’est pas toujours en adéquation avec la charge de travail. Et puis, le fait de se sentir inutile en période de confinement a également joué. Quand vous êtes en cuisine, le télétravail est évidemment impossible. Certains ont redécouvert les moments de partage avec leurs enfants, un confort de vie, du temps pour soi, et ils n’ont plus eu envie de reprendre des horaires du soir », explique un ancien chef de rang qui s’est reconverti dans la télévente.
Hary Rakoto

Publié dans Economie

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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