L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.
Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !
Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui lance la Nation vers le sommet et un outil de choix pour atteindre le point d’honneur et de fierté, vit des jours difficiles en ce moment. En effet, au lieu d’être un objet de fierté de tout un peuple comme c’est le cas sous d’autres cieux, le sport dont principalement le football devient un objet de honte nationale. Un lourd fardeau de soucis notamment auprès des milliers de fans, des inconditionnels fervents et de simples citoyens qui attendent désespérément des résultats encourageants. Presque à toutes compétions internationales où la Grande île s’était fait représenter, on n’a récolté que des bulles. Des échecs presque généralisés. Nos équipes nationales ou nos représentants s’inclinaient à tous les coups.
Maintenant, que faire ? D’abord, faisons la part des choses. Il y a un problème national en matière de gouvernance du sport. Jusqu’à alors, le département en charge du Sport semble ne pas être en mesure d’avoir un programme structurant de la relance du Sport national. Le ministère de la Jeunesse et des Sports manque de stratégie cohérente de faire en sorte que le grand secteur de la vie nationale qu’est le Sport soit apte à se redresser et continuer dans ce sens. De l’avis de plusieurs observateurs, les gens de la presse y compris, le Sport malade est malade. Il est victime d’une gestion « au pif », sans visibilité ni projection vers un avenir digne d’un grand pays, du moins géographiquement, tel Madagasikara.
Que faire ? C’est toujours la question ! Au niveau des Fédérations respectives, on se désole de l’incompétence de certains dirigeants à mener une politique opérationnelle de nature à relever les défis titanesques. Des dilemmes cornéliens que des dirigeants nationaux n’arrivent pas à surmonter. Le cas du football nous interpelle. Selon des constats avérés, le premier problème découle de la gestion inefficace au niveau du Comité exécutif de la FMF. Apparemment, certains des membres du CE n’atteignent pas le niveau requis pour mener à bien la bataille afin d’engranger des résultats positifs. Jusque-là, la récolte est nulle ! La démission de Romuald Rakotondraibe alias « Rôrô » traduit en grandeur nature le malaise qui mine le sport-roi malagasy.
Pour remédier à la situation, la FMF s’apprête à enclencher le processus de recrutement du remplaçant du coach démissionnaire. Beaucoup s’accordent à dire que la première chose à faire est ailleurs.
Ndrianaivo
Une délégation conduite par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, est en Thaïlande en vue du rapatriement des animaux sauvages de Madagascar confisqués depuis mai dans ce pays d’Asie du Sud-Est. Les envoyés d’Antananarivo superviseront le processus de rapatriement des 963 animaux vivants, dont 48 lémuriens et des tortues terrestres.
Les formalités prévues à cet effet se tiendront, le 27 novembre, au siège du ministère thaï des Ressources naturelles et de l’Environnement. Trois vols de Qatar Airways programmés pour le 28 et le 30 novembre et le 2 décembre, embarqueront les cargaisons animalières à destination d’Afrique du Sud, d’où elles seront ramenées à Antananarivo par des vols de la compagnie sud-africaine Airlink. Le ministre fera lui-même une communication officielle à son retour au pays.
La semaine passée, deux publications thaïlandaises ont annoncé la décision des autorités thaïes de restituer à Madagascar ses animaux qui appartiennent aux Malagasy. Les lémuriens sont les premiers à débarquer à l’aéroport international d’Antananarivo Ivato dans l’après-midi du 29 novembre. « Ce sont mes enfants qui rentreront chez eux et je dois y être, le moment venu, pour les recevoir », a dit l’éminent primatologue Jonah Ratsimbazafy, surnommé aussi le « père des lémuriens ».
Un protocole strict sera appliqué au retour de ces reptiles et mammifères au bercail. Les conditions de voyage seront optimisées pour les mettre à l’abri d’une fatigue excessive qu’aura causée le long périple. La Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar, qui a assuré les frais de garde de ces animaux en captivité en Thaïlande, a financé l’acquisition des cages à animaux pour leur transport. Aucune précision sur le fret aérien en préparation n’a pu être obtenue.
Dès leur arrivée, les animaux seront pris en charge par des soigneurs expérimentés. « Les novices n’auront pas la chance de s’occuper d’eux », prévient Ratsimbazafy. Ils seront de fait mis en quarantaine dans des sites d’accueil identifiés et contactés au préalable par le ministère. Certains sont en provinces à l’instar du parc privé Reniala à Mahajanga, créé en 1997.
Dans un premier temps, les tortues seront mises en quarantaine dans la Capitale, où elles seront soumises à un examen sanitaire minutieux, selon Dr Tsanta Fiderana Rakotonanahary, cheffe de Veterinary Support chez Turtle Survival Alliance (TSA) Madagascar. Elles seront placées à un endroit isolé, aménagé spécialement pour elles et sous la responsabilité permanente de deux médecins vétérinaires avec des étudiants. Il est tabou de les mélanger avec leurs congénères, qui ont la chance de ne pas avoir bougé de force du sol malagasy.
Selon elle, il sera indispensable de détecter, chez ces tortues, toutes éventuelles présences de germes pathogènes comme l’herpèsvirus, l’adénovirus, le ranavirus, le mycoplasme et la coccidiose intranucléaire. Ceux-ci sont connus avoir causé des problèmes de santé majeurs chez d’autres espèces de tortues dans le monde. Plusieurs autres paramètres sanitaires incluant l’analyse sanguine seront pris en compte.
Une fois que les soigneurs seront sûrs de la santé et de la résistance physique de ces reptiles, les tortues radiées (Astrochelys radiata) seront renvoyées dans l’Anôsy. Les spécimens de tortue araignée (Pyxis arachnoides), quant à eux, seront dirigés vers la région Atsimo Andrefana. Leur unique habitat naturel au monde, où ils ont été enlevés par des trafiquants, se trouve dans ces régions.
Le 1er mai, les autorités thaïes, sur la base des renseignements fiables, ont intercepté, dans la province de Chumphon, 1 234 tortues en vie et mortes avec 48 lémuriens. Parmi les reptiles saisis, 357 sont des tortues radiées et 877 tortues araignées, des espèces en danger critique selon la Liste Rouge de l’UICN.
Les lémuriens confisqués, quant à eux, sont 16 lémurs catta (Lemur catta) et 32 lémurs bruns (Eulemur fulvus), respectivement en danger et vulnérables, d’après la Liste Rouge. Six personnes ont été arrêtées avec ces animaux inscrits à l’Annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). La survie des espèces dans cette catégorie est la plus compromise.
Les informations, qui ont alors circulé, ont rapporté que ces animaux, en provenance de Madagascar, ont transité par l’Indonésie avant d’atterrir sur le sol thaï. L’affaire de grosse prise à l’étranger a généré des discours enflammés.
Une délégation de la justice thaïe, dirigée par un procureur d’investigation spéciale, est venue à Antananarivo en août, afin de discuter du démantèlement d’un réseau de trafiquants international derrière l’exportation illégale des espèces sauvages de Madagascar. Un taskforce regroupant la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, le Taiwan et Madagascar a également vu le jour dans ce sens. En tout cas, le présent rapatriement a été déjà, depuis août, trois fois reporté.
M.R.
Les élections municipales et communales prévues à Madagascar le 11 décembre prochain ne laissent pas les membres de la Diaspora malagasy indifférents. Cette prochaine échéance électorale a été au cœur d’une conférence organisée à Paris par l’association Tous Ensemble pour Madagascar (TEM), présidée par Andrianome Rakotomanantsoa, et réunissant des membres de la diaspora malgache ainsi que des représentants d’autres associations et institutions. Cet événement visait à sensibiliser la diaspora aux enjeux de ces élections municipales à Antananarivo, la Capitale malgache, et à mobiliser un soutien actif pour un développement durable et bien géré de la ville.
Deux intervenants principaux, Michkaël Reilly Solofiniaina et Andrianasolo Ramambazafy, ont partagé leur analyse des défis et opportunités pour la Capitale. Michkaël Reilly Solofiniaina a rappelé le rôle déterminant que doit jouer le futur maire d’Antananarivo pour surmonter les défis croissants d’une ville surpeuplée, en proie à des problèmes d’infrastructures et de sécurité. Il a insisté sur l’importance d’un plan de gestion rigoureux et d’une collaboration efficace avec le Gouvernement pour répondre aux besoins urgents des habitants, notamment dans les domaines de l’éducation, de la sécurité et de la mobilité urbaine.
Pour sa part, Andrianasolo Ramambazafy a mis en avant l’importance d’une démocratie participative et de l’implication de tous les citoyens dans la construction d’un avenir meilleur pour Antananarivo. Il a évoqué les difficultés économiques et sociales qui pèsent sur la ville, soulignant que chaque citoyen a un rôle à jouer pour assurer la propreté, l’ordre et le développement harmonieux de la Capitale. Il a également rendu hommage aux initiatives de la diaspora qui soutiennent les projets structurants, tels que la construction d’infrastructures, l’électrification rurale, et le renforcement de la résilience climatique.
Appel à la responsabilité citoyenne
Les intervenants ont souligné la responsabilité de la diaspora dans le processus de développement de la Capitale. Bien que les Malgaches de l’étranger ne votent pas directement, ils jouent un rôle essentiel en encourageant leurs familles et amis dans le pays à faire un choix réfléchi lors de ces élections. « La gestion d’Antananarivo ne doit pas être un terrain d’essai, » ont-t-ils affirmé, appelant à la sélection de candidats compétents et engagés dans une démarche de développement inclusif et durable.
Les intervenants ont conclu la conférence par un appel à l’unité et à la solidarité pour soutenir un futur maire capable de porter les valeurs de la Capitale. « Cette élection municipale est cruciale pour le développement de Madagascar, », ont-ils rappelé. Michkaël Reilly Solofiniaina et Andrianasolo Ramambazafy. « Antananarivo, en tant que vitrine de Madagascar, mérite une gouvernance rigoureuse et responsable. »
En clôturant cette rencontre, le président de l’association Tous Ensemble pour Madagascar a remercié tous les intervenants et participants, rappelant que l’avenir de la Capitale repose sur l’engagement de chacun. Cette conférence à Paris marque ainsi un soutien fort de la diaspora malgache pour une Antananarivo prospère, moderne et bien préparée aux défis de demain.
Pour sa part, l’association Tous Ensemble pour Madagascar, organisateur de ladite réunion apporte son soutien à la candidate Harilala Ramanantsoa.
Plastikôo, la start-up qui transforme les déchets plastiques en matériaux de construction, a remporté deux concours prestigieux : l'« Orange Summer Challenge 2024 » et l'Appel à projets sociétaux de Ravinala Airports. Une double victoire qui souligne son engagement à contribuer à la lutte contre la pollution à Madagascar. Dans cette interview, Nombantsitoha Sarobidy, CEO et fondateur de Plastikôo, nous dévoile les ambitions de l’entreprise et les projets à venir pour un avenir plus durable.
La Vérité (+) : Pouvez-vous nous raconter l’histoire de Plastikôo ? Quelles ont été les motivations derrière sa création, et quels sont les objectifs à long terme de l’entreprise dans la gestion des déchets plastiques à Madagascar ?
Nombana (-) : En tant que natif d’Antananarivo, j’ai grandi en voyant notre belle ville envahie par des déchets plastiques. Ces déchets obstruent les canaux d’évacuation d’eau, provoquant des inondations à chaque saison des pluies. Cette situation m’a poussé à chercher une solution pour transformer ces plastiques en une ressource. La start-up Plastikôo est née de cette conviction : les plastiques polluants peuvent devenir des matériaux de construction écologiques. Notre objectif à long terme est d’étendre notre modèle dans toute l’île et, à terme, dans d'autres pays africains, pour lutter contre la pollution plastique à l’échelle continentale.
(+) : Comment se déroule le processus de collecte et de transformation des déchets plastiques chez Plastikôo ? Quels sont les impacts concrets de vos activités sur la réduction de la pollution plastique et sur la préservation de l’environnement à Madagascar ?
(-) : Nous installons des machines de collecte dans des lieux stratégiques comme les aéroports et centres commerciaux. Ces machines broient les plastiques et offrent des récompenses sous forme de bons d'achat ou de transferts monétaires. Les plastiques collectés sont ensuite transformés en briques modulaires 100 % recyclées, prêtes à l'emploi. Nos actions permettent de réduire la pollution plastique, de créer des emplois locaux et de préserver les ressources naturelles, tout en sensibilisant la population à des pratiques responsables.
(+) : Vous avez récemment remporté deux concours prestigieux. Qu’est-ce que ces victoires représentent pour votre entreprise ? Et comment prévoyez-vous d’utiliser ces distinctions pour se développer davantage ?
(-) : Ces victoires représentent une étape importante pour Plastikôo. Elles nous donnent une visibilité accrue et un soutien précieux pour renforcer nos efforts. Ces concours représentent un tremplin pour installer davantage de machines de collecte et étendre nos activités. Grâce à cette reconnaissance, nous pouvons continuer à développer nos solutions et viser un impact plus large, non seulement à Madagascar, mais aussi dans d’autres pays d’Afrique.
(+) : Quelles sont les difficultés auxquelles votre entreprise fait face dans la gestion et la transformation des déchets plastiques à Madagascar ? Par ailleurs, quelles opportunités voyez-vous pour développer ce secteur dans le contexte local ?
(-) : Les défis incluent le manque d'infrastructures adaptées à la gestion des déchets plastiques et un déficit de sensibilisation de la population. L'approvisionnement en plastique de qualité pour le recyclage reste aussi un obstacle. Cependant, les opportunités sont nombreuses : l’éducation et la sensibilisation, les partenariats publics et privés pour améliorer les infrastructures, et la création d'emplois dans le secteur du recyclage. Le recyclage des plastiques peut à la fois réduire l'impact environnemental et dynamiser l'économie locale.
(+) : Quels sont les projets majeurs que Plastikôo envisage pour l’avenir ? Travaillez-vous ou prévoyez-vous de travailler avec des partenaires publics ou privés pour maximiser votre impact ?
(-) : Nous avons déjà conclu un partenariat avec Ravinala Airports afin d’installer des machines à l’aéroport d’Ivato. A l’avenir, nous prévoyons de créer un centre de traitement des déchets à Antananarivo. Nous sommes convaincus que la collaboration avec le secteur public et le secteur privé est essentielle pour maximiser les impacts de nos projets. Ensemble, nous pourrons développer des solutions durables à grande échelle, bénéfiques pour l’environnement et les communautés locales.
Carinah Mamilalaina
Le 19 octobre 2024, un incident déplorable est survenu lors d’un vol d’Ethiopian Airlines en provenance de Madagascar, avec une escale à Addis-Abeba avant de poursuivre vers Jeddah et Alger. Une jeune étudiante malgache, parmi un groupe de 12 étudiants, s’est vue privée de son bagage à main après que celui-ci a été pris en charge par une hôtesse de la compagnie aérienne, sous prétexte qu’il était nécessaire de changer d’avion lors de l’escale à Addis-Abeba.
Ce qui semblait être une procédure normale de gestion des bagages s’est rapidement transformé en un véritable cauchemar pour les étudiants. A leur arrivée à Alger, aucune trace de leurs bagages à main, pourtant confiés à l’hôtesse de l’avion. Après plusieurs réclamations et échanges, l’ambassade de Madagascar à Alger a informé les étudiants, le 27 octobre 2024, que leurs bagages étaient enfin arrivés à l’aéroport d’Alger. Cependant, une fois sur place, la déception fut totale : un seul bagage manquait, celui d’une jeune étudiante malgache, sans aucune explication sur sa disparition. Le bagage contenait notamment un ordinateur et les effets personnels de la jeune femme.
Le 30 octobre dernier, l’avocat représentant la victime a adressé une doléance formelle à la compagnie Ethiopian Airlines, mettant l’accent l’irresponsabilité manifeste de la gestion des bagages par l’hôtesse et l’absence de suivi de la part de la compagnie. Selon le représentant de la jeune fille, un bagage à main ne devrait en aucun cas être pris en charge sans le consentement du propriétaire, et la perte de ce bagage serait entièrement imputable à Ethiopian Airlines qui a failli à ses obligations de manutention.
Le suivi et la traçabilité des bagages en transit doivent être une priorité pour toute compagnie aérienne. En ce sens, l’avocat exige ainsi que la compagnie fournisse des explications claires et qu’elle effectue des recherches pour retrouver le bagage manquant dans un délai de 10 jours. Ce qui ne serait toujours pas le cas actuellement.
A travers cette plainte, les autorités et les responsables d’Ethiopian Airlines sont appelés à prendre des mesures immédiates pour éviter que de telles négligences ne se reproduisent, et à offrir une solution rapide et équitable aux victimes de cette situation.
La Rédaction
Des avancées palpables en quelques années. Les choses se sont améliorées depuis que la Première dame Mialy Rajoelina a été choisie comme championne de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) en 2019. Depuis, davantage de victimes osent briser le silence et dénoncer les cas de violences, tout comme leurs entourages. La mise en place des centres d’écoute, d’orientation et de prise en charge intégrée des survivantes de violences a impacté positivement dans la lutte. Une quarantaine de centres de ce genre sont actuellement opérationnels dans tout le pays, selon les informations recueillies.
Pour le centre de prise en charge intégrée de l’association Fitia, localisée à Mahamasina, les chiffres en disent long sur les efforts déployés. « Le centre s’assure d’un soutien psychologique et garantit le redressement des survivantes de violences, afin qu’elles puissent de nouveau avoir confiance en elles. Depuis la création du centre en 2019 jusqu’en octobre 2024, 13.854 cas de violences y sont recensés. 10.496 victimes ont été prises en charge et ont reçu divers soutiens en développement personnel, gestion, planification familiale ou encore en formations professionnelles en couture et broderie, ou en cuisine », rapporte la championne de lutte contre les VBG et non moins présidente fondatrice de l’association Fitia.
Moins de cas devant le Parquet
En baisse. Le Parquet du Tribunal d’Antananarivo enregistre cette année moins d’affaires de VBG, objets de poursuite judiciaire, par rapport à celles des années précédentes. « Si l’on a compté 50 cas de violences sexuelles par mois auparavant, ce chiffre mensuel a baissé jusqu’à 12 actuellement », avance une responsable. Depuis le mois de janvier jusqu’en octobre de cette année, 643 cas y sont recensés, dont 211 violences psychologiques, 199 sexuelles et 177 physiques et 58 économiques. Une victime sur 5 est âgée de moins de 18 ans. La majorité des victimes, soit plus de 90 %, étant de femmes, selon les informations recueillies. Pour sa part, la Brigade féminine de proximité (BFP) auprès de la Police nationale note une hausse du nombre de prise en charge en 6 ans.
Ces progrès significatifs peuvent s’expliquer par le leadership et l’engagement de la Première dame dans la lutte. Outre les centres d’écoute et de prise en charge, les éléments de la BFP sont répartis dans toutes les régions, favorisant les signalements. La chaîne pénale spéciale pour la lutte contre les VBG est également opérationnelle depuis quelques années. Depuis, les auteurs de viols sont incarcérés à Tsiafahy, et non à Antanimora. Aussi, la loi n° 2019-008 relative à la lutte contre les VBG a changé la donne, depuis la prévention jusqu’à la répression, en passant par la prise en charge et la réparation des victimes. Cependant, beaucoup restent à faire puisque la violence reste un fléau à Madagascar, notamment pour les femmes. Plus d’un tiers de filles et femmes de 15 à 49 ans en ont subi. Certaines continuent à subir des violences en silence…
P.R.
Mission accomplie. Fitiavana Mickaël a marqué l’histoire en remportant le titre de la 38e édition du Musclemania dans la catégorie « Natural Classic Open Pro America » qui s'est déroulée au « DoubleTree by Hilton Hotel Downtown », Los Angeles, en Californie du Sud, le week-end dernier.
Avec cette victoire éclatante au Musclemania America 2024, Fitiavana Mickaël inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire du bodybuilding naturel.
Cette compétition, ouverte aux bodybuilders naturels, a vu Fitiavana Mickaël, l'unique athlète malagasy invité, triompher haut la main et décrocher le titre de sa catégorie.
Le Fitness America Weekend représente le sommet du fitness naturel mondial réunissant des compétiteurs venus de tous horizons, avec des catégories variées comme Ms. Bikini, Model, Fitness, Figure, Musclemania Classic, et Physique America Championships. Des athlètes de tous niveaux, des novices aux professionnels, se sont affrontés lors de cet événement prestigieux.
Fitiavana Mickaël n’est pas seulement le champion du Musclemania America 2024, il est désormais un fier champion du monde du Musclemania, un titre qui place Madagascar sur la carte mondiale du bodybuilding naturel.
Dans un message émouvant, Fitiavana a tenu à remercier ceux qui l'ont soutenu tout au long de cette aventure.
« Je remercie mon épouse Sam Kwan, qui a été là pour moi, dans les moments faciles comme dans les moments difficiles, ainsi que mes enfants Damian et Cassie, la meilleure source de motivation que je puisse avoir. Je remercie mes amis qui nous ont accueillis avec amour et ont pris soin de nous ici aux Etats-Unis. Merci à vous, mes proches et ma famille, pour votre soutien constant et vos prières. Merci à vous, mes abonnés et amis sur Facebook, pour votre solidarité et votre soutien. Un grand merci à ceux qui m'ont aidé dans la préparation, le Président Vernier et Tsilah, pour leurs conseils et le partage de leur expérience. Merci à la Ligue américaine de Musclemania pour la confiance et le soutien qu'ils m'ont accordés. Enfin, et ce n’est pas le moindre, merci à moi-même pour ma détermination et les efforts que j'ai fournis pour réussir dans cette compétition. »
Grâce à une préparation intense et à une détermination sans faille, Fitiavana Mickaël a non seulement réalisé un rêve personnel, mais a aussi honoré son pays avec ce titre prestigieux.
Son parcours, marqué par une persévérance exceptionnelle et un soutien indéfectible de sa famille, de ses amis et de ses mentors, témoigne de l'esprit de travail acharné et de passion qui caractérise le véritable champion.
Elias Fanomezantsoa
Le complexe festif Le Millénaire, situé à Savigny-le-Temple (France), a été le théâtre d’un événement ayant rassemblé plus d’un millier de spectateurs venus des quatre coins de l’Europe pour l’élection de Miss & Mister Malagasy 2025. C’est dans une ambiance festive et pleine d'émotions que Kevina Volazara et Yanisse ont été couronnés, incarnant les aspirations et l’engagement de la diaspora malagasy en France qui a organisé ce concours.
Cette compétition met en lumière non seulement la beauté, mais aussi l’importance du partage et de l’engagement social pour Madagascar. « Ce concours représente bien plus qu’une simple compétition de beauté. Il s’agit également d’un vecteur de solidarité », a déclaré le représentant des organisateurs. En effet, les nouveaux élus portent des projets ambitieux en lien avec leur pays d'origine. A 23 ans, Yanisse, originaire de Mahajanga, exprime son enthousiasme avec des mots forts. « C’est une immense fierté d’avoir été élu Mister Malagasy 2025. L’amour et la solidarité au sein de cette grande famille ont joué un rôle énorme dans ma réussite. J’ai hâte de pouvoir aider et faire briller Madagascar ». Avec son titre, Yanisse se fixe un objectif clair, celui de mener une mission de solidarité à Madagascar, axée sur la distribution de fournitures scolaires aux enfants défavorisés. Ce geste, fidèle à la tradition des précédents lauréats, vise à alléger les charges des familles tout en encourageant la poursuite des études.
De son côté, Kevina Volazara, âgée de 24 ans et originaire d’Ambilobe, souligne le poids de sa nouvelle responsabilité. « Ce couronnement est non seulement un rêve devenu une réalité. C’est aussi un engagement envers notre belle Nation », déclare-t-elle. Pour elle, cette élection est l’occasion de promouvoir la culture malagasy à l’étranger et de défendre les valeurs de son peuple. « Je suis honorée d’avoir été couronnée Miss Malagasy 2025 en France. Ce titre est une opportunité pour faire briller notre patrimoine culturel », ajoute-t-elle avec conviction.
Chaque année, les lauréats de ce concours se transforment en ambassadeurs de Madagascar, incarnant un idéal de solidarité et d'engagement envers leur communauté. Grâce à leur volonté de changer les représentations de Madagascar à l’international, Kevina et Yanisse se positionnent comme des porte-paroles de l’espoir et de la résilience de leur peuple. Cette année, la diaspora malagasy a de nouveau montré sa force et sa détermination, promettant un avenir lumineux pour la Grande île et ses jeunes.
Si.R