L’édition 2025 du « World Global Summit » ou WGS a officiellement débuté hier au « Mean Arena », Mina Al Salaam à Dubaï et ce pour une durée de trois jours. Une cérémonie à laquelle le Président Andry Rajoelina a été invité avec les 8 membres du Gouvernement qui composent la délégation malgache. Par la suite, le Chef de l’Etat a participé activement au forum d’échange d’expériences entre les Gouvernements portant sur le thème « Leadership et prospérité nationale», toujours dans le cadre de ce sommet mondial.
Pendant sa prise de parole à cette occasion, le Président a, d’emblée, souligné que « le leadership du dirigeant constitue le pilier fondamental sur lequel s’appuie le développement et le progrès d’un pays ». Il a mis l’accent sur la richesse du continent africain qui tarde pourtant à jouir des bénéfices du développement. Le Président a, par la suite, fait part des ambitions de l’Etat malgache d’arriver à l’autosuffisance alimentaire à travers la transformation agricole. « Avec 80 % de notre population vivant de l’agriculture, le secteur agricole représente une arme puissante pour combattre la pauvreté. Une arme, non pas pour tuer, mais au contraire, pour nourrir et faire vivre les familles, les paysans et le peuple tout entier », souligne – t – il. Madagascar mise ainsi sur la modernisation des pratiques agricoles à travers la mécanisation, en utilisant des semences améliorées et les dernières technologies afin de tripler le rendement jusqu’à 9 à 12 tonnes à l’hectare contre seulement 3 tonnes à l’hectare en ce moment.
Défi énergétique
Outre la transformation agricole, le Président a également partagé la perspective du régime en matière énergétique. Et le Chef de l’Etat de déclarer que « dans un contexte mondial où l’énergie est le moteur principal du développement économique et social, nous devons accélérer la transition énergétique, car il n’y a pas de développement sans énergie ». Sur cette lancée, il met l’accent sur les nombreuses potentialités du pays en matière de source énergétique : l’énergie éolienne, hydraulique et solaire, en l’occurrence.
Face à la cherté du coût de l’électricité obtenue à travers les centrales thermiques, le Président affiche sa détermination à atteindre des objectifs ambitieux en investissant massivement dans les énergies renouvelables et la transition énergétique. Il a évoqué divers projets dont la première installation de 50 Mégawatts de parcs solaires ainsi que le projet ambitieux d’installer 250 Mégawatts supplémentaires. Pour ce faire, la Grande île compte sur l’appui des différents partenaires internationaux. Ce genre de sommet représente justement la meilleure occasion de sceller des partenariats fructueux pour le développement du pays.
S.R.
11 février 1975 – 11 février 2025, un demi-siècle jour pour jour, date pour date !
Le mardi 11 février 1975, le colonel Richard Ratsimandrava, Chef d’Etat et de Gouvernement tomba sous les balles des « ennemis de la Nation » (Fahavalom-pirenena) à Ambohijatovo – Ambony en début de soirée.
Nous sommes encore dans la rubrique des Mémoires, de la Commémoration. Des dates difficiles à oublier, difficiles à effacer et difficiles à ignorer. Pour la simple raison que du sang a coulé ! Samedi 7 février 2009, mardi 11 février 1975 et dans moins de deux mois, 29 mars 1947.
11 février 2025, une cérémonie sobre mais digne d’un Chef d’Etat abattu de sang-froid a eu lieu à Ambohijatovo – Ambony, lieu du crime, en mémoire d’un authentique patriote.
Beaucoup d’encre a coulé ! Et le sujet continue de défrayer la chronique sans que personne ne puisse faire avancer davantage la lumière. L’ « affaire Ratsimandrava » demeure, un demi-siècle après, entourée du compact écran nébuleux. Ecartelé entre le devoir de mémoire que certains tentent d’entreprendre et la volonté farouche par d’autres de ranger cet odieux assassinat dans les tiroirs fermés à double tour, le pays semble être l’ombre de lui-même. On tue sans que personne n’ait pas le droit d’en définir l’identité exacte de l’auteur du crime !
D’après la législation reconnue dans plusieurs Etats, le délai de cinquante ans suffit à briser le silence. Les dossiers classés « Secret défense » peuvent être consultés à partir de ce délai de rigueur. Normalement, les chercheurs ou historiens attitrés ou même la famille proche de la victime seront autorisés à consulter les dossiers y afférents. Sauf que pour le cas de Madagasikara, cette disposition valable dans plusieurs pays ne serait-elle applicable au pays ? Quoi qu’on dise, il s’agissait d’un crime politique, d’un assassinat d’ordre politique, le pays a le droit, un jour ou l’autre, d’en savoir le ou les mobiles, le ou les commanditaires !
Dans tous les cas de figure, certaine analyse parait être pertinente afin d’y apporter de la lumière. Car, avant tout il faudrait éclaircir le pourtour. En 1975, la Grande île fut plongée dans une ambiance délétère de crise à base ethnique entre côtiers et Ambaniandro (Merina). Les évènements de mai 72, partis d’Antananarivo, qui avaient conduit à la chute du régime PSD, issu de l’élite côtière, entretenaient une sourde mésentente. La crise latente se faisait sentir au sein du Gouvernement Ramanantsoa qui lui aussi étant issu des hauts-plateaux. Des voix s’élevaient réclamant le « retour » du pouvoir aux côtiers. D’autant que le Général Ramanantsoa, pour résoudre la crise, nommait un autre Ambaniandro à sa place au détriment d’un côtier, membre du Gouvernement. Normal si la situation atteignait son paroxysme aboutissant au triste assassinat d’Ambohijatovo – Ambony.
Madagasikara doit formellement oser voir en face la réalité. Cette crise à base ethnique existe toujours. Des séances de concertation nationale axée sur la vérité et la réconciliation doivent avoir lieu une bonne fois pour toute. Les Sud- Africains, noirs et blancs, victimes de ségrégation raciale, ont su briser le tabou. Feu Professeur Zafy n’a eu de cesse de réclamer, de son vivant, la réconciliation nationale. Le seul moyen efficace afin de « guérir » cette plaie qui datait d’ailleurs depuis l’époque royale.
Ndrianaivo
Le projet d’autoroute reliant Antananarivo à Toamasina franchit une nouvelle étape. La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a annoncé son engagement à financer la deuxième tranche de l’infrastructure à hauteur de 250 à 350 millions de dollars. Cette annonce est intervenue lors d’une rencontre entre le Président Andry Rajoelina et le président de la BADEA, Sidi Ould Tah, en marge du sommet mondial des gouvernements, qui se tient depuis hier à Dubaï.
L’autoroute, longue de 260 kilomètres, voit ainsi son avancement se concrétiser. Les 80 premiers kilomètres, financés par les fonds propres de l’Etat malgache, devraient être achevés d’ici la fin de l’année. La seconde tranche, d’une longueur équivalente, entre Anjozorobe et Didy (Ambatondrazaka), bénéficiera du soutien de la BADEA, portant le total des sections financées à 160 km.
L’institution financière, qui gère un budget de 50 milliards de dollars dédié aux infrastructures, a salué cette initiative, qualifiant le projet d’« ambitieux » pour Madagascar. « Nous sommes avec vous sur ce projet d’envergure », a déclaré Sidi Ould Tah, affirmant le soutien de la BADEA à cette infrastructure vitale pour le pays.
Soutien multisectoriel
Une mission du directeur des opérations de la BADEA est attendue à Madagascar dès la semaine prochaine pour finaliser les détails techniques et administratifs du financement. L’institution arabe a également exprimé sa confiance dans les études réalisées par le Gouvernement malgache.
La coopération entre Madagascar et la BADEA ne se limite pas à cette autoroute. L’institution finance aussi à hauteur de 76 millions de dollars la construction de la « Route du Soleil », qui reliera Soanierana- Ivongo à l’île de Vahibe. Ce projet, déjà en cours, est stratégique pour le développement touristique et économique de la Région.
En parallèle, la BADEA s’engage à accompagner Madagascar dans d’autres secteurs prioritaires, notamment la production d’énergie hydraulique et solaire. Cet appui s’inscrit dans une dynamique de modernisation des infrastructures et d’accélération du développement économique du pays.
Avec cet engagement, Madagascar avance vers la concrétisation d’un projet structurant. L’autoroute Antananarivo-Toamasina, en plus d’améliorer les déplacements, renforcera l’attractivité économique du pays et stimulera son essor.
L.A.
L’intelligence artificielle (IA) se positionne aujourd’hui comme un levier incontournable pour relever les défis du développement durable à Madagascar. Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’IA pourrait directement contribuer à l’atteinte de près de 70 % des Objectifs de développement durable (ODD). Cette technologie offre des solutions novatrices dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation, la bonne gouvernance, et même la lutte contre la pauvreté. A Madagascar, plusieurs initiatives sont déjà en cours, sous l’impulsion du PNUD, pour exploiter le potentiel de l’IA dans le développement du pays. Parmi ces initiatives figure la création d’un Portail économique et social, destiné à centraliser les données cruciales pour les politiques publiques. D’autres projets, comme la digitalisation des services publics et l’utilisation de cartographies interactives, visent à rendre ces services plus performants, transparents et accessibles à tous. Ces cartographies permettent notamment d’optimiser la collecte des impôts, renforçant ainsi la capacité de l’Etat à financer des projets de développement. L’impact de l’IA dans des secteurs comme la santé et l’éducation est également considérable.
Avancées
Grâce à cette technologie, des outils innovants sont mis en place pour améliorer la qualité des soins et de l’enseignement, surtout dans les zones reculées. Dans ce contexte, Feno, un fonctionnaire à Antananarivo, témoigne : « Grâce à la digitalisation, l’accès aux services administratifs est devenu plus rapide et moins complexe. Cela facilite grandement notre quotidien et réduit les files d’attente interminables dans les bureaux publics ». Des avancées qui permettent de mieux servir les populations, tout en renforçant la transparence des procédures. Sur le plan mondial, le PNUD participe activement à des sommets tels que le sommet pour l’action sur l’Intelligence artificielle à Paris et le sommet mondial de l’IA sur l’Afrique, organisé au Rwanda. L’objectif de ces événements est de définir un cadre éthique et responsable pour le développement de l’IA, afin que cette technologie soit utilisée de manière bénéfique et respectueuse des droits humains. En parallèle, des initiatives telles que Timbuktoo voient le jour, avec pour mission de dynamiser l’écosystème de l’innovation en Afrique. Timbuktoo soutient les startups prometteuses et les jeunes talents, leur offrant les ressources nécessaires pour développer des solutions locales grâce à l’IA. Zo, un jeune entrepreneur explique : « L’IA est une opportunité incroyable pour nous. Elle nous permet de créer des solutions adaptées aux réalités locales, tout en nous plaçant sur la scène internationale ».
Hary Rakoto
Chaque enfant est unique et spécial. Le Centre scolaire et éducatif Avana, sise à Androhibe, est spécialisé dans l’éducation des adolescents ayant des difficultés et problèmes d'apprentissage, entre autres des troubles de la concentration.
Le Centre scolaire et éducatif Avana a été fondé par les parents d’un enfant dysphasique, présentant ainsi untrouble au niveau du développement du langage oral. Ce trouble a été diagnostiqué par un psychiatre, après que l’enfant ait eu des retards à l'école. A cause de sa situation, ils ont décidé d’ouvrir une structure pour que les enfants ayant le même cas puissent jouir pleinement de leur droit. L’association Avana qui signifie « pas de discrimination » a vu le jour en 2021 avec 13 enfants ayant des difficultés et troubles de l’apprentissage. C'était en 2023 que l’association a reçu l'agrément auprès du ministère de l’Education nationale et celui de la Population et devient un centre spécialisé pour les enfants ayant des difficultés d’apprentissage dont l'appellation est « Centre scolaire et éducatif Avana ». Il accueille actuellement des adolescents âgés de 12 ans et plus. Comme dans toutes les écoles, les apprenants travaillent tous les jours de 9 à 15h, sauf le mercredi soir. Ces derniers ont tous des difficultés : autistes, épileptiques, dysphasiques, dyslexiques, dyspraxiques, ou présentant un retard mental.
En tant que centre spécialisé, les procédures sont encore très longues avant de pouvoir s’inscrire dans cet établissement. Un entretien est de rigueur avec les élèves, les parents ainsi qu’un psychologue pour connaître la principale difficulté, outre un dossier médical certifié par un psychiatre. Pour le centre, l'apprentissage n’a pas de limite. « Notre objectif est qu’une fois sorti du centre, chaque élève devra être autonome et capable d’affronter la réalité dans la vie en société », soutient le premier responsable du Centre. D’ailleurs, le jugement et la discrimination sont toujours présents dans la société, malgré la sensibilisation. Depuis sa création, deux apprenants ont déjà quitté le Centre. La prise en charge initiale des apprenants évolue selon leur rythme, allant de 3 mois à deux ans. Le centre dispose de 12 encadreurs et 36 apprenants.
Des programmes adaptés aux apprenants
Le programme scolaire est composé de plusieurs volets :
-L’apprentissage : Toutes les matières inscrites dans le programme scolaire à Madagascar comme les Mathématiques, l’Histoire-géographie, le Français, l’Anglais. Mais elles sont adaptées aux difficultés et aux capacités de chaque l’apprenant.
-La psychomotricité qui est destinée aux enfants, aux adolescents et aux adultes ayant des difficultés sur le plan moteur, comportemental, relationnel ou émotionnel. Elle est basée sur l'étude des interactions entre la perception, les sentiments, la pensée, le mouvement et le comportement.
-L’ergothérapie : il s’agit d’un traitement de rééducation et de réadaptation pour aider des personnes en situation de handicap à préserver leur autonomie. C’est un programme servant à les adapter à la vie quotidienne.
- Le cadre spatio-temporel : qui se rapporte à la fois à l'espace et au temps, l’itinéraire, les repères. L’objectif est de les faire connaître l’heure, la date ainsi que les itinéraires.
-L’orientation professionnelle : C’est le plus grand défi du centre. Ils travaillent sur la confiance en soi et l'estime de soi à travers la découverte des entreprises, le stage d’observation, ainsi que divers ateliers. D’abord, il faut connaître les talents de chaque enfant, puis organiser des visites adaptées à leurs besoins. L’année dernière, les apprenants ont visité la pâtisserie Colbert, d’après le responsable du centre.
-Le suivi psychologique : L’établissement travaille avec des orthophonistes, psychiatres, psychomotriciens. A cause de leurs comportements, ces apprenants ont besoin de plus d’accompagnement.
-Les activités parascolaires comme la musique, les classes vertes.
4 apprenants inscrits au CEPE
Ils sont âgés de 14 à 18 ans. 4 apprenants du Centre scolaire Avana passeront cette année les examens pour obtenir le Certificat d'études primaires élémentaires (CEPE). Depuis le mois d’octobre dernier, ils suivent le programme scolaire recommandé par le ministère de l'Education nationale. « Nous leur apprenons moins de théorie, mais plus de pratique. On se concentre plutôt sur les côtés techniques, adaptés à leur capacité d’apprentissage ainsi que le traitement des sujets types. C’est ainsi la première année que nos apprenants passeront un examen officiel. L’un d'entre eux a déjà été pris en charge il y a deux années de cela. Au début, il ne pouvait même pas écrire même son nom. Mais l'année suivante, il a réalisé des efforts étonnants », raconte une enseignante. Et d’ajouter : « Ses parents ont ainsi décidé de l’inscrire au CEPE. Puis, 3 autres élèves ont également suivi cette voie. Nous avons déjà fait une demande pour un traitement spécifique à l’endroit de ces candidats, notamment dans le calcul des horaires pour les épreuves ».
L’examen du CEPE représente une grande étape pour ces enfants et leurs parents. Mais vu leur cas, ils ont toujours besoin d’un suivi psychologique, notamment avant, pendant et après l’examen.
Une sensibilisation de grande envergure
Outre le manque d’encadreurs spécialisés et formés, celui d’équipements et de matériels didactiques, la sensibilisation de la communauté ainsi que des citoyens en général représente encore une faille pour les structures similaires. Les enfants ayant des difficultés d’apprentissage ou troubles mentaux sont confrontés au jugement, à la cruauté ainsi qu’à toute forme de discrimination de la part de la communauté. Sur ce, la plupart d’entre eux s'enferment dans leur monde.
Anatra R.
« Le 12 février 1975, un mercredi, aux alentours de 13 heures et demie, il recevait une balle en pleine case thoracique, tout près de son cœur. Le projectile sortait par son dos et terminait sa lancée dans le mur où il s’enfonçait pour ne plus être visible que du bout. Du sang se répandait à profusion dans la chambre. Pour tenter de calmer sa femme, notre père avait encore le temps de dire qu’il allait bien avant de s’effondrer ».
Tel est le récit de l’un des fils du commissaire Ranaivoson, celui qui était tué, lui aussi, à son logement et bureau à Ankorahotra Antananarivo, le lendemain de l’assassinat du colonel Richard Ratsimandrava à Ambohijatovo-Ambony. Beaucoup de documents avaient été subtilisés à son domicile, le bureau provisoire du Commissariat du deuxième arrondissement, après sa mort le 12 février. Ce jour-là, des individus non identifiés s’étaient introduits par effraction dans la maison.
Le commissaire Ranaivoson avait alors 57 ans. Il laissait une veuve et quatorze orphelins (sept filles et sept garçons). D’après sa famille, le haut gradé de la Police nationale, dont des éléments avaient supprimé le colonel, était tout simplement un témoin gênant. Le commissaire était mort en service commandé. En effet, il avait le courage d’ouvrir immédiatement l’enquête sur le drame d’Ambohijatovo-Ambony dont le cinquantenaire a été commémoré hier.
Personne ne connaît non plus l’identité du tueur du commissaire ni le vrai mobile de son élimination. Le silence du corps d’appartenance de la victime est le plus pesant pour sa famille qui a attendu de l’Etat un geste symbolique en son hommage en sa qualité de membre des Forces de l’ordre, tué en plein service commandé. Les proches ne comprennent pas non plus pourquoi la Police nationale ne s’est jamais manifestée dans ce sens.
L’ordonnance 75-012-O/D portant amnistie a été promulguée le 15 mai 1975. Son article premier dispose en ces termes : « A l’exception de l’assassinat, la tentative d’assassinat et la complicité de ces crimes commis sur la personne du colonel Richard Ratsimandrava et autres, sont amnistiés les faits constituant des fautes disciplinaires, des infractions d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ainsi que les infractions connexes commises en décembre 1974, janvier et février 1975 ». Le tueur du commissaire Ranaivoson et les complices du criminel n’étaient donc pas amnistiés. Mais qui ils étaient ? That is the question.
La Rédaction
Justice pour Zaia. Ces mots clés ont fait le tour des réseaux sociaux hier, suite à la publication du père de la petite fille âgée de 5 ans, qui a perdu la vie suite aux abus sexuels et violences perpétrés par son beau-père. Le père biologique de la victime, séparé de sa mère depuis 2 ans et demi, a raconté en détail les faits, avant d’interpeller les autorités compétentes à appliquer des sanctions sévères pour le « criminel ». Ce dernier a été déféré au Parquet hier, après quelques jours d’enquêtes auprès de la Brigade criminelle de la Gendarmerie. Selon les dernières informations, l’auteur du viol sur mineure, causant son décès, est placé sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy.
Selon le témoignage du père biologique de la victime, Zaia est souvent gardé par son beau-père pendant que sa mère travaille la nuit. Leurs voisins à Ambohipo auraient remarqué des cas de maltraitance envers la petite fille, mais n’ont osé dénoncer à cause des intimidations et menaces à main armée commises par le beau-père, lequel serait un militaire. Quelques jours avant le drame, les voisins auraient filmé secrètement les cas de maltraitance que la petite avait subis, servant ainsi de preuve irréfutable. La vidéo était devenue virale sur les réseaux sociaux, hier.
Quant aux circonstances du décès de Zaia, son beau-père l’aurait gardé dans la nuit du dimanche 2 février et l’aurait emmené chez le médecin vers 2h du matin, mais la petite serait déjà morte. Alarmés, les voisins ont informé le Fokontany et la sécurité sociale, lesquels ont mené l’enquête avant que la Brigade criminelle n’intervienne. Outre l’autopsie, des preuves de viol auraient été constatés, dont l’ouverture du col de l’utérus de la victime. Le beau-père a été arrêté, enquêté et désormais détenu à Tsiafahy. Affaire à suivre !
Recueillis par P.R.