Jirama trébuche et touche le fond.
Il est temps qu’on crève l’abcès. Rien ne va plus chez la Compagnie nationale d’eau et d’électricité d’Ambohijatovo-Ambony. L’approvisionnement en eau se détériore. Il va de mal en pis. Les délestages s’éternisent. Tout comme si le tourment causé par les intempéries ne suffisent pas qu’il faille en rajouter et souffrir davantage. Le calvaire de la population atteint son paroxysme !
Durant la période sèche prolongée, les robinets des ménages et les bonnes fontaines des quartiers de la capitale et les communes environnantes sont à sec. Les citernes d’eau faisaient le tour des quartiers jusque dans les communes périphériques. Certes, le problème s’atténue mais entre les deux livraisons, pour quelques jours, c’est l’attente interminable. On comprend la situation par le fait que Dame pluie se fait attendre et qu’il fallait disposer de carburant suffisant. Et quand les flottes viennent à tomber, à grosses gouttes. Déception, pas encore d’approvisionnement en eau ! Comme explication de la JIRAMA, la montée des eaux ! Que la JIRAMA dise la vérité ! Quel est vraiment le fond du problème ? En période sèche, pas d’eau à la pompe. En période de pluie, pas d’eau non plus à la pompe. Les usagers en ont assez d’être menés en bateau !
Les délestages reviennent au galop au grand dam des ménages, des petites unités de production, des usines et des entreprises. L’année nouvelle 2025 commence mal. Il ne s’agit pas parle plus de simples coupures ou de délestages mais d’absence prolongée de courant. Dès le début de février, les délestages allaient de 15 à 35 %. Et vers la fin de ce mois, lesquels délestages durent 24 heures. A travers RIA, Fenoarivo jusqu’à Ampefy et au-delà, le courant est absent toute la journée, nuit et jour, pour deux fois, en espace de quelques heures. Bref, les coupures s’éternisent. Et on tombe des nues ! Le plus dur à avaler dans tout cela vient de l’absence totale d’explication plausible de la part de la JIRAMA. La direction générale ne daigne même pas aviser ou plutôt donner des explications valables par voie de presse officielle. Aucun communiqué digne de foi. Ambohijatovo se contente des avis par réseaux sociaux interposés. Des explications ou plutôt des excuses bidon ! Mais pour qui nous prenne-t-elle ! La direction générale sait pertinemment que l’usage de Facebook n’est pas l’apanage du commun des mortels.
On veut bien admettre les raisons avancées.Le bas niveau de l’étiage et la baisse de l’ensoleillement. Et concernant les longues coupures ces derniers jours, il y aurait des incidents techniques. Soit ! A se demander, les techniciens de la JIRAMA ne maitrisent-ils pas leur travail. Sinon, ils savent parfaitement leur métier, seulement ils auraient bâclé. Ou enfin, peut-être, les équipements de la Compagnie nationale sont … irréparables !
Jusqu’à quand la JIRAMA va-t-elle nous créer des ennuis ? Nous mener à chaque coup en bateau ? Les questionnements sont légitimes. On fait payer des factures « salées » après une longue queue alors que le service en retour laisse à désirer.
Ndrianaivo
« A l’instant où l’on ceint votre hanche avec une écharpe aux couleurs nationales, le mandat, qui fait de vous maire de la Commune où l’on vous a élu dernièrement, commence », devait déclarer solennellement dans son discours, la ministre de l’Intérieur, Rahajavololoniaina Herintsoa, lors de la cérémonie du 22 février 2025, qui a eu lieu sur la Grande Place du Chef-lieu de la Région d’Alaotra-Mangoro où était présente une grande foule constituée notamment par des ressortissants des 53 Communes dont la présence effective a été « requise », selon nos sources. Du côté du Gouvernement, une délégation a été dépêchée pour participer à la cérémonie, à la tête de laquelle le ministre de la Justice, accompagné de la ministre de l’Intérieur, du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, de la ministre de la Population et de la Solidarité, du ministre-Délégué de la Gendarmerie nationale. Côté parlementaire, un membre du Sénat et les députés respectivement d’Andilamena, d’Amparafaravola et d’Ambatondrazaka, ont honoré la cérémonie.
Il convient aussi de souligner que les 53 maires dont ceux qui sont militants du Tiako i Madagasikara, en l’occurrence celui de Didy et de Tanambao-Besakay et du parti Freedom de la Commune suburbaine d’Ambatondrazaka, se sont impliqués volontairement à cette cérémonie officielle. La délégation gouvernementale, par le truchement de la ministre de l’Intérieur rappela qu’un maire n’est pas seulement quelqu’un dont l’unique obligation est de revendiquer au Gouvernement. Un bon maire fait preuve d’esprit d’initiative, d’ouverture et d’entreprise…contrairement aux fonctionnaires des services déconcentrés.
Quant au sénateur en provenance d’Amparafaravola, elle souhaite que chaque maire fasse en sorte qu’il mérite la confiance de ses électeurs donc de la communauté de sa circonscription. Quant au député Andry d’Ambatondrazaka qui partage les mêmes recommandations faites, déplora que la ponctualité – promise au public dans le programme, n’ait pas été tenue !
Au nom de ses confrères, le maire Pascal Rabearimanana demanda à ce que diligence soit mise pour le remboursement du droit payé par chaque candidat et qu’à chaque fois les demandes d’audience soient reçues.
Les membres du Gouvernement et les maires ont partagé un repas commun à l’issue de la cérémonie. Gageons que multiples « audiences » ont eu lieu à cette occasion. Faute de quoi ce « repas » n’a pas sa raison d’être !?
Nandrasana
La saison des pluies pose des défis majeurs pour Antananarivo, surtout dans les bas quartiers nécessitant la réhabilitation des infrastructures de drainage et la relocalisation des habitants situés dans les secteurs à risques. Pour les familles déplacées, un programme de relogement sécurisé a été mis en place, offrant un cadre de vie décent et durable. Hier, le Président de la République, Andry Rajoelina, a constaté l'avancement des travaux sur les sites du canal C3 à Namontana et d'Andavamamba du projet PRODUIR. « Ce projet est crucial pour améliorer les conditions de vie des Tananariviens. Nous ne pouvons pas laisser des milliers de familles sous la menace des crues chaque année. Ce projet va bien au-delà d’un simple relogement, il représente une transformation sociale, offrant aux familles mal logées un cadre de vie décent et durable", a déclaré le Président. Il a aussi insisté sur la nécessité de mesures strictes contre l'urbanisation sauvage et a appelé à un changement de mentalité face aux comportements nuisibles, tels que le dépôt de déchets dans les canaux. « Ce n’est pas seulement un projet de construction, c’est un engagement pour l’avenir », a conclu le Chef de l’Etat.
Une nouvelle ville dans la ville
Les 29 blocs d’habitation construits à Andavamamba respectent l’architecture malgache tout en intégrant des infrastructures modernes. Chaque bloc comprend 87 logements pouvant accueillir un total de 87 familles, avec une moyenne de trois familles par unité. Le coût moyen par logement est estimé entre 10 000 et 12 000 dollars, soit environ 3 000 dollars par famille. De plus, ces nouvelles habitations seront équipées de panneaux solaires pour assurer leur autonomie énergétique et seront raccordées à la JIRAMA pour l’eau et l’électricité. Un marché central sera également établi pour dynamiser l’économie locale et faciliter la vie des résidents. Il est à noter que les familles avaient le choix entre une compensation financier et ce relogement gratuit. L’inauguration officielle des logements est prévue avant la fête de l’Indépendance.
Nikki Razaf
Mercredi dernier vers 20 heures, la Brigade de la gendarmerie de Brieville a été informée à temps par la société DANA minérales, sise à Brieville, comme quoi l'un de ses agents de sécurité assurant la surveillance de son site d'exploitation à Bemanevika, Fokontany de Malamamaina, Commune rurale de Brieville, dans le District de Tsaratanàna, a été enlevé par 6 bandits munis d'un fusil de chasse, et qui sont tous en tenue de combat camouflée de l'Armée malagasy.
Aussitôt, 10 éléments de la Gendarmerie, dirigés par le commandant de brigade de Brieville se sont dépêché à Bemanevika. En voyant de loin le véhicule de la Force de défense et de sécurité (FDS), ainsi que de nombreux éléments d'intervention, les malfaiteurs se sont rapidement éparpillés. Craignant d'être encerclés, ils ont quitté en catastrophe le site. De son côté, profitant de cette situation, l'otage, c'est-à-dire l'agent de sécurité, âgé de 24 ans, a eu l’occasion de fuir.
Dire que la veille même de cela, les mêmes ravisseurs se sont vu arracher de leurs mains une mère de famille de Brieville, leur premier otage, un peu près dans des scènes similaires. En cause, les éléments de la FDS ont agi et sont intervenus avec la plus grande efficacité, faits qui ont aidé à délivrer cette mère de famille. « Les bandits, au nombre de cinq, et qui m'ont retenue en otage, ont échangé des tirs avec les gendarmes. Pendant que deux ravisseurs me maîtrisaient, les trois autres se sont affronté aux forces militaires », devait raconter la victime. C'était dans ces circonstances que l'otage a pu retrouver sa liberté, donc saine et sauve malgré l'énorme risque encouru à cause des coups de feu. La recherche des malfaiteurs continue.
Franck R.
Le centre de la forte tempête tropicale Honde est positionné à 220 km à l’ouest-sud-ouest d’Itampolo, District d’Ampanihy, hier à 15h. Elle est accompagnée d’un vent moyen estimé à 110 km/h, avec des rafales de 155 km/h près de son centre. Elle se déplace vers l’est-sud-est à une vitesse moyenne de 13 km/h. La chance d’intensification au stade de cyclone tropical reste envisagée au cours des prochaines 24 heures. Vu le diamètre étendu du système, un risque de rafales de plus de 90 km/h est probable sur l’ensemble des Districts longeant le littoral sud-ouest. De fortes pluies vont persister jusqu’à demain. Des inondations généralisées, de crues de rivières ainsi que des glissements de terrain sont fortement à craindre. Une alerte rouge est lancée dans les Régions de Toliara I et II, les Districts d’Ampanihy, Beloha et Tsihombe, tandis qu’une alerte jaune concerne la Région d’Anosy, les Districts de Betioky-Atsimo, Benenitra, Bekily et Ambovombe. Les usagers maritimes allant de Besalampy jusqu’à Vangaindrano sont priés de rester sur la terre ferme jusqu’à l’écartement total de dangers.
Même si la forte tempête tropicale Honde n’a pas encore touché terre, les vents et la pluie qui l’accompagnent impactent directement la Région de Menabe. Dans le District de Morondava, la mer ne cesse de monter. Elle a atteint le village. Par conséquent, la Direction régionale de l’éducation nationale (DREN) de Menabe a décidé de suspendre les cours, ce jour. De nombreux habitants sont déjà déplacés dans un site d’hébergement du Fokontany d'Avaradrova.
Par ailleurs, une alerte verte « montée des eaux » est lancée pour les habitants de la ville de Toliara, ceux aux alentours des fleuves de Mandrare, Fiherenana, Onilahy, Linta, Menarandra, Manambovo, ainsi que la population des Districts de Betioky-Sud, Ampanihy, Beloha, Tsihombe, Amboasary-Sud.
Anatra R.
Madagascar s’est fixé un objectif ambitieux. Le Gouvernement malagasy souhaite atteindre 80 % d’accès à l’électricité d'ici 2030. De plus, il veut que les énergies renouvelables représentent 85 % du mix énergétique. Pour réaliser cela, des investissements massifs sont nécessaires. En effet, il faut mobiliser plus de 7,2 milliards de dollars. Ainsi, le secteur privé doit jouer un rôle central. Il doit contribuer à hauteur de 4,5 milliards de dollars, soit 60 % du financement total requis. Selon la Banque mondiale, « seuls 36 % de la population a accès à l’électricité. Même pour ceux qui y ont accès, le service reste souvent instable ». Les récents délestages massifs perturbent donc les ménages et les entreprises. Dans ce contexte, le partenariat entre SIPEM Banque et Pharmadiff Solaire est prometteur. Signé hier à Andavamamba, il vise à allier développement durable et croissance économique. Selon Randriatsimialona Lanja, directeur général adjoint développement de SIPEM Banque, « ce partenariat facilitera l'accès au financement pour les entrepreneurs. Ainsi, les entreprises pourront acquérir des consommables médicaux et énergétiques. Cela inclut des équipements énergétiques et des kits solaires ».
Engagement socio-environnemental
Les intéressés pourront payer à crédit sur une période allant jusqu'à 48 mois. De plus, les conditions de traitement sont optimisées. Les formalités sont simplifiées et les taux d’intérêt sont préférentiels. Par conséquent, cette offre répond aux besoins des entreprises en matière de production. En outre, elle respecte les exigences socio-environnementales actuelles. Il est important de noter que SIPEM Banque est majoritairement malagasy et membre de la Global Alliance for Banking on Values (GABV). De ce fait, elle se positionne comme un partenaire financier de référence. Selon la DGA Développement, « cette coopération repose sur une triple expertise. D'abord, le financement des entrepreneurs. Ensuite, le financement des énergies vertes. Enfin, la vente de consommables médicaux et d’équipements solaires par Pharmadiff ». Par ailleurs, cette solution s’ouvre aussi aux particuliers. Les prix sont abordables et adaptés aux besoins des ménages. Selon un expert, « la participation du secteur privé est essentielle pour résoudre la crise énergétique. En créant un climat de confiance, le pays pourra mobiliser les investissements nécessaires. Ainsi, les conditions favorables permettront d'accroître la capacité de production. Cela réduira les coupures d’électricité et améliorera la stabilité pour les ménages et les entreprises ». Ce partenariat représente donc une étape importante vers un avenir énergétique durable pour le pays.
Carinah Mamilalaina
Vendredi 28 février
Zandry Gasy
Après une longue absence scénique, le groupe Zandry Gasy s'apprête à faire son grand retour. Contrairement aux rumeurs, les membres n'ont pas abandonné leur projet commun, bien qu'ils aient collaboré avec divers artistes et groupes. Ce soir, au Piment Café de Behoririka, Mbola Talenta et ses acolytes reprendront leurs compositions emblématiques, promettant une soirée riche en émotions musicales. Les premières notes résonneront à 20h 30, ce qui permettre d’offrir aux fans une occasion unique de redécouvrir l’univers du groupe. Cet événement marque une étape significative pour Zandry Gasy qui reste fidèle à son identité, tout en continuant d'explorer de nouvelles collaborations.
Rija Ramanantoanina
Le crooner Rija Ramanantoanina vous donne rendez-vous pour une soirée musicale à l’Akany Sedera, situé à Amboniloha, ce soir à partir de 19h. Avec son charme irrésistible, sa voix envoûtante et ses compositions romantiques, il promet de séduire une fois de plus ses fans lors de cet événement intimiste. Les moments musicaux passés avec cet artiste, empreints de joie et de convivialité, sont toujours très attendus par le public, et Rija s'apprête à les enrichir grâce à sa générosité naturelle. Son répertoire, axé sur l'amour, charmera sans aucun doute la gent féminine et inspirera les hommes. Reconnu pour ses performances scéniques captivantes, il sait créer une ambiance unique et faire vibrer son auditoire grâce à son charisme et à sa voix exceptionnelle.
Nael
Après s’être éclipsé de la scène durant un certain temps, le chanteur fait enfin son grand retour dans la capitale. Ce vendredi partir de 22h, il invite ses fans à le retrouver dans le centre-ville, où une ambiance festive les attend. Au programme, de nombreux showcases et animations musicales, mais l'événement phare sera sans conteste la performance du jeune artiste, reconnu comme l'un des plus populaires de sa génération. Il enflammera la scène du Chez Papa, Isoraka. Ce sera une nouvelle occasion pour lui de captiver à nouveau un public de tous âges grâce à ses succès récents et des titres indémodables. Les noctambules et amateurs de musique urbaine sont donc conviés à cette soirée inoubliable, placée sous le signe de la passion et de la convivialité.
Big MJ
A l’heure actuelle, cet artiste est l'une des figures les plus suivies sur les réseaux sociaux, reconnu pour sa générosité et son talent à créer une ambiance festive. Il poursuit son parcours exceptionnel et sera très attendu ce soir en plein centre-ville. Il organise une nouvelle soirée dans l'antre du Glacier Analakely. Le show débutera à 21h. Promettant une atmosphère conviviale à ses fidèles admirateurs, lui et son groupe partageront le meilleur de leur répertoire varié, incluant des styles allant du « salegy » au séga, en passant par la biguine, le slow, l'« antosy », le « malesa » et le « bawejy ». Ne manquez pas l'occasion de rejoindre la piste de danse et de savourer des morceaux populaires tels que « Atero amin’ny babany », « Tsy mila » et « Aminao fo ty niany ».
Reko
Fy Rasolofoniaina et sa bande s'apprêtent à conquérir d’éventuels nouveaux fans lors d'un concert qui aura lieu au restaurant Padel, Marais Masay, ce soir à partir de 21h. Avec Fy au chant et à la guitare, Zazah à la batterie, Diary à la basse et Princia à la guitare solo, cette performance s'annonce riche en émotions et en surprises musicales. Les admirateurs de musique acoustique et de mélodies cristallines seront comblés. Il s’agira d’une nouvelle opportunité de découvrir l'univers de Fy et les morceaux inclus dans son dernier album intitulé « Misia ». Ce concert promet d'être une soirée mémorable, mêlant talent et passion pour la musique, où chaque note saura séduire le public présent.
Dimanche 2 mars
Anisha Jo
Les fans de la talentueuse chanteuse malagasy Anisha Jo peuvent se réjouir ! Après un premier concert réussi au CCI, Ivato et un showcase mémorable à La City, Ivandry, ayant affiché complet, la grande gagnante de la 10ème édition du concours « Star Academy » prolonge son séjour à Madagascar. Elle se produira ce dimanche au CCESCA, Antanimena. Il s’agit d’un événement très attendu par ses admirateurs. Anisha Jo, qui a conquis le cœur des mélomanes avec sa voix puissante et son charisme, revient sur ses terres natales pour offrir des moments uniques d’émotion. Elle a récemment exprimé son désir de se connecter avec son public à travers des performances artistiques empreintes d’amour et d’espoir.
Si.R
Le match Barea de Madagascar - Black Stars du Ghana, comptant pour la sixième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, ne se jouera pas au stade Barea de Mahamasina. La Fédération malgache de football (FMF) l’a annoncé hier sur ses réseaux sociaux, tout en informant que la rencontre se déroulera au grand stade d’Al Hoceïma, au Maroc, le 24 mars prochain. Aucune explication officielle n’a été fournie quant aux raisons de cette délocalisation.
Sans le dire, la FMF annonce néanmoins au grand public que le stade Barea de Mahamasina n’a pas été, une fois encore, homologué par la Confédération africaine de football (CAF) pour accueillir des matchs internationaux. En effet, d’après les informations, la FMF sait que le stade installé à Mahamasina n’a pas reçu la fameuse homologation tant espérée par les férus de ballon rond malgache.
La lettre officielle de la CAF qui signifie que le stade Barea n’est pas aux normes requises est parvenue à la FMF avant-hier. Mais il semble que l’entité installée à Isoraka veuille éviter d’endosser la responsabilité d’une non- homologation qui, d’ailleurs, ne lui incombe pas. Il est vrai en effet que la mise aux normes du stade ne relève pas de sa compétence.
Pour expliquer son refus d’homologuer le stade, la CAF évoque dans sa lettre, dont une copie circule, que si certaines améliorations avaient été apportées au stade, l’élément principal, à savoir la pelouse, restait vraisemblablement un point noir. En effet, un terrain de football, c’est avant tout un rectangle de gazon de 7200 m² en parfait état.
Or, la pelouse du stade Barea a été réalisée non pas par un spécialiste des terrains de football, mais par un professionnel du jardinage et du paysagisme. En témoigne d’ailleurs une publication de l’entreprise ayant effectué les travaux sur ses réseaux sociaux.
Amateurisme
Le choix de cette société est pour le moins curieux, quand on sait que Madagascar dispose d’un technicien agréé par la FIFA pour ce type de travaux. Pourquoi le Secrétariat d’Etat en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat, responsable de la rénovation et de la mise aux normes du stade, n’a pas fait appel à lui ? La question se pose.
Le problème de la mise aux normes du stade n’est, pour rappel, pas nouveau. Depuis la réouverture de cette enceinte après sa rénovation, la CAF avait précisé que l’homologation accordée n’était que provisoire. Dès le premier match disputé, des recommandations avaient été formulées afin de garantir la conformité du stade aux normes internationales. Mais malgré les multiples rappels, rien ou presque n’a été fait par le SENVH.
A l’issue de la première inspection, à l’époque, la CAF a jugé que le stade n’était pas aux standards requis pour accueillir des rencontres internationales. Une seconde visite a été organisée quelques temps après, dans l’espoir d’un revirement de situation. Mais les quelques travaux cosmétiques réalisés n’ont pas suffi à convaincre les inspecteurs.
Cette fois-ci, l’amateurisme semble atteindre des sommets. Des fonds colossaux ont été investis pour faire du stade Barea un symbole de fierté nationale, un écrin digne du statut acquis par les Barea lors de la CAN 2019. Mais à quoi bon si les responsables chargés de son entretien ne sont même pas capables d’assurer la qualité de la pelouse ?
Chaque non-homologation ternit l’image du stade, de la FMF et, par ricochet, du régime lui-même. Ne serait-il pas temps que des mesures fermes soient prises. Autrement dit, des sanctions ne doivent-elles pas être envisagées à l’encontre de ceux qui, par leur incompétence, compromettent l’avenir du football malgache ?
La Rédaction