Partagée entre le mythe de l’espoir de tout un peuple et la légende de la désillusion des dirigeants, la Place du 13 mai incarne le mélange des sentiments parfois controverses. Longtemps considérée, de la période postcoloniale jusqu’à nos jours, comme le lieu mythique de faiseur de rois et l’espace légendaire de tombeur de régime, elle fascine toujours. La Place du 13 mai symbolise à la fois la volonté d’un peuple à bâtir un monde meilleur mais aussi évoque la hantise de chute pour les despotes.
Dès 1897, à l’aube de la colonisation, les nouveaux occupants concoctaient déjà un plan d’urbanisme pour Antananarivo, maintenue comme la Capitale de la colonie par Joseph Gallieni, gouverneur général.
C’est à partir des années 30 que le projet d’un plan directeur d’urbanisme d’Antananarivo se précisa. Le plan directeur allait donner un visage nouveau et moderne à la Ville des mille en particulier en plein centre en l’occurrence à Analakely. Antananarivo se dotait, en 1936, d’un imposant Hôtel de ville respectant les normes architecturales coloniales. Devant la façade principale, une grande artère l’ « Avenue Fallières » fut tracée et derrière, une autre grande avenue celle de l’Avenue de La Réunion. Après la Grande guerre de 39-45, l’Avenue Fallières portera le nom de l’ « Avenue de la Libération ». A partir 1960, date du retour à la souveraineté nationale et pour marquer la nouvelle identité, le régime PSD du feu Philibert Tsiranana le baptisera « Avenue de l’Indépendance ». Tandis que l’Avenue de la Réunion s’appellera après la Seconde guerre Avenue du 18 juin.
L’histoire retient qu’à la fin du XIXème siècle, le maire d’Antananarivo Estèbe obtint de Gallieni l’accord d’acheter auprès des habitants locaux des terrains de rizière au nord d’Analakely pour y faire construire une gare. Et les habitants d’Antanimena lui cédèrent une vaste superficie afin de pouvoir remblayer la nouvelle acquisition. En 1910, l’urbaniste Delpech commença à tracer la future Avenue Fallières et S. Savaron l’établit par la suite. Cette longue avenue qui part au pied de la stèle équestre de Joseph Gallieni, à Andohan’Analakely, pour en finir à la gare de Soarano incarne la puissance du pouvoir colonial au cœur d’Antananarivo, la Capitale.
Le pouvoir politique postcolonial accordait une importance historique à l’Avenue de la Libération devenue Avenue de l’Indépendance. Elle reflète la souveraineté nationale. Toutes les grandes cérémonies marquant l’indépendance de la Grande île allaient se passer sur cette avenue.
Quand les mouvements populaires éclatèrent en 1972, le 13 mai, les leaders de contestation ont opté d’investir la légende Avenue de l’Indépendance, la grande Place juste devant l’Hôtel de ville étant justement le symbole vivant du colonialisme, pour réclamer le départ inconditionnel du régime néocolonial en place. Du sang a été versé sur le champ de la lutte, ce qui précipita la chute du Président Tsiranana et avec lui tout le régime fantoche PSD. Désormais, la Place aura un nouveau nom : « la Place du 13 mai ».
Et depuis, la Place du 13 mai fait et défait le pouvoir central à Madagasikara. Les tenants du régime, quelle que soit l’étiquette, redoutent la moindre saute d’humeur de cette « Place » rebelle. Des fois, elle caractérise le cauchemar des mauvais dirigeants tout en personnalisant l’espoir d’un peuple.
Ndrianaivo
Il est désormais quasi certain que la manche de rallye, organisée par leur club, la FMMSAM, et qui doit ouvrir le bal, ne se déroulera pas ce mois-ci, initialement prévue du 15 au 17 mai 2020. Finalement, le début de saison est donc repoussé au mois de juin, sous réserve de changement de mesures face à la pandémie de coronavirus qui sévit actuellement. Autrement dit, sous condition de déconfinement et possibilité d’organisation comme l’a annoncé le président de la Fédération du sport automobile de Madagascar (FSAM), Jimmy Rakotofiringa. La première manche du championnat de Madagascar cette cette année est donc prévue les 19-20-21 juin prochains. Le parcours et les dates de reconnaissance ont déjà été dévoilés par les techniciens de la fédération. Les dates autorisées pour faire la reconnaissance sont donc les 13-14 et /ou les 15-16 juin. Cette première manche se déroulera en trois étapes avec 7 sections. Durant la première journée de compétition, le vendredi est programmé pour 02 ESS de 04km, le samedi pour 07 ES de 64km et le dimanche pour 04 ESS de 33 km avec un Power stage de 13km et Liaison de 52km. Le lieu de compétition n’a pas été encore annoncé officiellement mais selon la carte émanant par l’image satellite, c’est aux alentours de l’aéroport d’Ivato.
Le championnat de Madagascar 2020 promet beaucoup avec l’arrivée de quelques voitures très puissantes dans l’arène du rallye malagasy, importées par les pilotes locales qui visent mieux cette fois.
Bien évidemment, les tenants du titre 2019, les frères Randrianarivony, seront au rendez-vous. Pour le pilote champion en titre, Rivo, les manches qui viennent s’annoncent assez compliquées. « Le plateau du rallye malagasy connait actuellement une grande révolution. Le parc s’améliore et des voitures beaucoup plus puissantes effectueront leur début sur le sol du pays ».
Cette année, l’équipage Randrianarivony sera au départ de leur fidèle cheval de fer, le Subaru N16, dans la catégorie R4 durant le championnat cette saison. Prenant cela comme avantage par rapport à leurs concurrents, l’équipage du club FMMSAM envisage déjà de tout donner dès la première manche. « La raison est simple, les pilotes devront encore s’adapter à leurs voitures à cette occasion. Sinon, une fois qu’ils auront trouvé le rythme, la suite s’annonce délicate », a conclu Rivo Randrianarivony, le champion de Madagascar.
Recueillis par E.F.
Propagation alarmante du Covid-19. Sur les 257 prélèvements effectués, 219 réalisés à Antananarivo et 38 analyses en laboratoire mobile à Toamasina durant la journée de dimanche dernier, 15 cas se sont révélés positifs au coronavirus. C'est le dernier bilan officialisé par le Centre de commandement opérationnel Covid-19, hier vers 13 heures à la Télévision nationale. Malheureusement, ces derniers jours, la majorité des cas confirmés au coronavirus sont localisés dans la plus grande ville portuaire de Madagascar. Toamasina est actuellement de plus en plus affectée par cette maladie infectieuse respiratoire avec une trentaine de patients atteints du Covid-19, hospitalisés au CHU Morafeno Toamasina. Parmi eux figurent 9 employés de l'entreprise minière Ambatovy et qui sont pris en charge sur le site.
D’après le président de l’association sportive d’entretien - jusqu’à preuve du contraire ou tout dépendra de l’évolution de la situation sanitaire dans le pays - le plus grand rendez-vous sportif des fonctionnaires, à savoir le championnat national de l’ASIEF (de l’Association sportive interministérielle pour l’entretien des fonctionnaires), est maintenu du 15 au 25 septembre à Mahajanga.
Anil Karim, le répartiteur de médicaments indien de nationalité française de chez Sophasu, a été enlevé le 27 avril dernier à Ambohibe Ilafy. Ce qui fait qu'il entame ses quinze jours de captivité à la date d'hier. Une séquestration qui a duré trop longtemps aux yeux des observateurs. De son côté, la Gendarmerie qui est chargée de l'enquête sur cette affaire garde espoir et surtout son optimisme. C'est qu'elle parie de mettre bientôt la main sur le présumé commanditaire, en la personne du tristement célèbre Norbert Ramandiamanana (51 ans), alias Lama ou encore Bain.
Des livrets d’apprentissage pour les classes de 6ème, 5ème, 4ème et 3ème. La suspension des cours a des impacts négatifs sur les élèves dont la déperdition des acquis. A cause de la pandémie de coronavirus, ils sont obligés de rester chez eux et faire de l’auto-apprentissage. Pour leur venir en aide, 636 000 livrets d’apprentissage ou livrets essentiels seront distribués dans les Collèges d’enseignement général (CEG) répartis dans les 22 Régions de Madagascar. Comme l’a promis le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et professionnel (MENETP), Rijasoa Andriamanana Josoa, durant la période de confinement, tous les élèves bénéficieront de support pédagogique afin qu’ils puissent faire des révisions et approfondir leur connaissance, au lieu de dispenser tout le temps à jouer.
De quoi sera fait le monde de demain ? Une hantise qui préoccupe les esprits des analystes et observateurs d’ici ou d’ailleurs. Apparemment, vu les phénomènes tels qu’ils se manifestent, présentement, il semble qu’un bouleversement à l’échelle planétaire se prépare. On est en pleine phase de mutation ! Vers où et en quoi? Au stade actuel, personne ne peut prétendre de façon claire la nature du changement ni l’aboutissement. Cependant, quelques indices nous permettent d’entrevoir certaines réalités.
Clôturé à la fin de ce mois. La filière vanille a subi une campagne assez morose cette année, surtout pour les 120 exportateurs qui ont obtenu leur agrément. D’après la Banque centrale de Madagascar, les recettes provenant de cette filière ont chuté de 52,1 % au cours des trois premiers mois par rapport à la situation de l’année précédente. En plus, ce produit phare d’exportation a connu une chute au niveau des prix à cause de la baisse spectaculaire de la demande. Les opérateurs risquent de se retrouver avec des stocks non écoulés. « Le prix de la vanille n’a cessé d’augmenter ces dernières années pour atteindre des sommets.
Une estimation positive. La moisson pour la campagne rizicole 2019-2020 a été officiellement lancée samedi dernier, dans la région de l’Alaotra-Mangoro, par Lucien Ranarivelo, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Les riziculteurs et les acteurs de la filière rizicole sont optimistes pour cette saison, plus particulièrement ceux de l’Alaotra. Avec les inondations en début d’année, les producteurs ont été sceptiques. Toutefois, soutenus par les autorités, ils ont su se redresser pour rattraper le coup. La Direction régionale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche d’Alaotra-Mangoro estime ainsi une hausse de la production de 32 000 à 40 000 tonnes pour cette saison.