Directe et sans ambiguïté ! Telle se résume l’intervention du Président Andry Rajoelina qui a été l’invité d’une émission spéciale diffusée sur Radio France Internationale (RFI) et France 24, hier en début d’après – midi. Le Président de la République répondait, depuis Antananarivo, aux questions de Christophe Boisbouvier de la RFI et Marc Pérelman de France 24, concernant en grande partie la découverte et la polémique autour du Covid Organics.
Première séance plénière de la première session ordinaire de l’année, ce jour. Des ministres défileront devant les députés réunis au Centre de conférence international (CCI) à Ivato. Ils sont ceux concernés directement par la gestion de la crise sanitaire liée à la propagation du Covid-19 sur le territoire de Madagascar.
Parmi les 25 pays bénéficiaires. Il y a un mois, le Fonds monétaire international (FMI) a décidé d’alléger les dettes des pays membres, y compris Madagascar. Cette mesure a été prise afin que les pays les plus pauvres puissent se concentrer sur les dépenses urgentes pour faire face à la pandémie de coronavirus. L’Institution met ainsi à la disposition de la Grande île un don à travers le fonds d’assistance et de riposte aux catastrophes ou le fonds fiduciaire ARC. « Le fonds d’assistance correspond à une série de prêts aux pays bénéficiaires. L’allocation correspond au montant à rembourser et qui arrive à échéance. Autrement dit, ce fonds va permettre l’annulation des services de la dette de ces pays sur une certaine période. Pour Madagascar, la dette pour la prochaine échéance s’élève 5 millions de dollars, soit à peu près 18 milliards d’ariary. Celle-ci sera ainsi annulée », annonce Marc Gérard, représentant du FMI à Madagascar, lors de son intervention sur une chaîne de télévision privée. D’après toujours le représentant, cet allégement de la dette permettra à donner un flux d’oxygène à la Banque centrale. Cette dernière pourra par la suite libérer des liquidités afin de renforcer la stabilité du système financier. Les banques et les institutions de microfinance favoriseront par la suite l’accès au crédit au secteur privé à travers l’allongement des prêts et l’octroi des facilités de crédit.
Rappelons que Madagascar a récemment contracté un prêt de 166 millions de dollars auprès de la FMI à travers la Facilité de crédit rapide. Malgré l’effacement d’une partie de la dette, un économiste recommande surtout une politique orientée vers la croissance pour une réduction à long terme de la pauvreté. « L’allégement de la dette s’avère toujours bénéfique, mais le plus important consiste à adopter une politique de développement à long terme. Espérons que cette mesure n’entraînera pas notre pays à contracter d’autres dettes comme cela a toujours été le cas. C’est le moment de changer notre vision de développement du pays. La pandémie nous a fait savoir les secteurs prioritaires, entre autres le domaine social », explique l’économiste.
Recueillis par Solange Heriniaina
13 nouveaux cas confirmés de coronavirus Covid-19 en trois jours. Tel est le nombre de nouvelles contaminations au coronavirus identifiées les 7, 8 et 9 mai derniers annoncé par le professeur Vololontiana Hanta Marie, porte-parole du Centre de commandement opérationnel Covid-19 durant le week-end. 7 des nouveaux cas sont tous localisés à Toamasina, 4 infectés se trouvent, par contre à Antananarivo. A cela s’ajoutent deux autres individus positifs identifiés à Moramanga et Antsirabe.
« Jeudi dernier, 95 tests PCR ont été réalisés à Antananarivo ainsi qu’à Toamasina où le laboratoire mobile demeure opérationnel. 3 personnes positives ont été identifiées et qui sont toutes localisées dans cette ville portuaire. Le lendemain, ce nombre a augmenté de 28. Sur les 123 tests effectués, 6 nouveaux cas au coronavirus ont été répertoriés à savoir 4 sur Antananarivo et 2 sur Toamasina. Samedi dernier, 171 analyses en laboratoire ont été faites, ce qui a permis l’identification des deux cas positifs à Moramanga et à Antsirabe. Particulièrement sur les 76 tests effectués entre 12h à 18 heures dans la Capitale résultant entre autres d’une collaboration entre l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et le Centre d’infectiologie Charles Mérieux Ankatso (CICM), aucune contamination n’a été indiquée. Par contre, les 12 tests PCR accomplis à Toamasina entre cet intervalle de temps ont révélé deux porteurs du coronavirus. Il s’agit de deux femmes de nationalité malagasy âgées respectivement de 25 ans présentant de forme symptomatique et de 34 ans asymptomatique», explique le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle. Et d’ajouter qu’en tout, 373 examens ont été procédés en l’espace de trois jours ayant donné un taux de positivité de 3.48 %. Seulement, ladite porte-parole du CCO Ivato a juste précisé que jusqu’à vendredi, la Grande île a passé 4481 analyses en laboratoire durant cette crise sanitaire mondiale.
Il est à noter que la comptabilisation des cas confirmés à Madagascar est de 158 personnes positives au Covid-19. Le nombre de cas confirmés samedi dernier à 18 heures est ainsi de 171 personnes infectées. Le nombre cas de rémission a également haussé ces dernières 24 heures. 104 cas de guérison sont à ce jour signalés dont 3 patients de Toamasina venant de quitter l’hôpital hier selon le Professeur Vololontiana Marie Hanta.
Par ailleurs, les résultats des analyses en laboratoire des 67 cas dont les prélèvements ont été refaits ne sont pas encore parvenus au Centre de commandement opérationnel Covid-19. Lors de son intervention à la Télévision nationale malagasy samedi dernier, le doyen de la Faculté de médecine a souligné que les résultats des investigations autour de cette erreur de diagnostic seront remis après- demain à la Primature par l’Institut Pasteur de Madagascar avec le ministère de la Santé Publique. En attendant, ces personnes concernées sont en observation à domicile et auprès des établissements sanitaires publics.
K.R.
Un entêtement et laxisme que la population en paie le prix fort. Après que la population issue des trois Régions concernées par la propagation du coronavirus à savoir Antananarivo, Haute-Matsiatra et Analanjirofo est confrontée à des grandes difficultés de déplacement, le Gouvernement a libéré la circulation afin qu’elle puisse reprendre peu à peu ses activités quotidiennes. Pourtant, des transporteurs, automobilistes, citoyens entêtés et désobéissants ont profité de cette situation pour se rendre illicitement vers d’autres villes au risque de répandre la pandémie. Afin de désamorcer cette bombe à retardement qui s’apprête à exploser, les trois Régions sont dorénavant totalement isolées. A partir de ce jour à midi, aucune autorisation spéciale de déplacement n’est plus valide. « Toutes les autorisations spéciales délivrées par le Centre de commandement opérationnel Covid -19 (CCO), le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie et celui de l’Intérieur et de la Décentralisation, les préfets et Districts ne seront plus valides même pour les voitures privées. Seuls les véhicules de transports de marchandises, ceux transportant des malades ou des dépouilles mortelles sont autorisés à entrer et sortir des cinq villes touchées par le Covid-19 », a déclaré le coordonnateur du Centre de commandement opérationnel, Général Elack Andriakaja. Un ordre reçu cinq sur cinq par les Forces de l’ordre notamment la Gendarmerie qui s’occupe essentiellement des zones périphériques des grandes villes. Dans un communiqué, elle prévient que le contrôle sera strict, notamment au niveau de l’entrée et sortie des Régions concernées par cette pandémie. Pour Analamanga, les limitrophes de la ville sont Analamanga Park (Sud), Ambohimalaza (Est), Ambatomirahavavy (Ouest) et Ankazobe (Nord).
Depuis la libération de la circulation, des camionneurs et ceux ayant une autorisation spéciale ont profité de la situation pour transporter clandestinement des passagers. Certains ont falsifié le manifold, usé de fausse déclaration de décès pour recevoir l’autorisation tandis que d’autres arrivent à traverser discrètement les barrages des Forces de l’ordre et les barrières sanitaires. La conséquence de ces actes irréfléchis se paie cash, des cas contacts sont localisés à Moramanga et Antsirabe…
Anatra R.
Les supporteurs sont sceptiques sur la vie du club. Le CNaPS Sport risque aussi d’emboiter le pas des grands clubs qui ont marqué l’histoire du football malagasy, comme le FC BFV, le Stade olympique de l’Emyrne, le DSA, l’USJF Ravinala et le Japan Actuel‘s FC. Cette équipe de la Caisse a dominé les championnats nationaux durant 10 ans avec 7 titres sur son tableau de chasse.
Cette année, l’équipe figure encore parmi la liste des clubs en course pour le titre avant le confinement au Covid-19. Le doute s’installe au sein de l’équipe et des supporteurs sur la continuité de l’existence du club. Pour le moment, aucune information n’a été communiquée venant de l’intérieur sur la dissolution du club. Bien au contraire, les dirigeants observent d’autres solutions pour envisager un nouveau visage de l’équipe après une transition auprès le départ de son ancien directeur général, Raoul Arizaka, source de toutes les réussites de cette équipe et celle de la nouvelle administration.
Par ailleurs, les autres disciplines au sein de la mutuelle ont déjà cessé, comme la pétanque. Selon des sources auprès de la Caisse, le sport de compétition serait même interdit au personnel de la boite. Quant au rugby, le club porte encore le nom de la boite mais ne portait plus les couleurs de la CNaPS lors de la dernière journée de compétition du championnat de Madagascar où il a été éliminé en demi-finale. Un signe avant-coureur que tout le monde a traduit comme reflet de la fin de l’aventure du CNaPS Sport.
Avoir un grand club comme le CNaPS Sport valorise la compétition nationale et rehausse aussi le niveau des autres clubs. On espère donc la pérennité d’un club comme le CNaPS Sport pour pousser le football malagasy qui s’assoit déjà sur sa suprématie dans le continent. Le BFV FC est l’unique équipe qui a atteint la phase de demi-finale de la ligue des champions africains avec un succès éphémère. Le CNaPS Sport a déjà disputé le tour préliminaire sept fois mais n’a pas encore dépassé le second tour. Pour éviter que la même histoire se répète, puisqu’aucun grand club ne s’éternise dans le pays, la gestion du football malagasy nécessite une réforme radicale.
Elias Fanomezantsoa
L’enlèvement d’Anil Karim, ce répartiteur de médicaments de Sophasu, d’origine indo-pakistanaise mais de nationalité française, le 27 avril dernier à Ambohibe-Ilafy, mobilise la Gendarmerie nationale. Samedi dernier, lors d’une rencontre avec la presse à Ankadilalana, le Général Andry Rakotondrazaka, commandant de la Circonscription de gendarmerie de la Région d’Analamanga, a promis d’attraper coûte que coûte le fugitif. Il s’agit du tristement célèbre répondant au nom de Norbert Ramandiamanana, alias Lama, le cerveau présumé de cet enlèvement, et qui est un multi-récidiviste notoire. « Nous leur promettons la guerre et nous ne laisserons plus jamais en paix tous ceux qui sont entraînés de loin ou de près dans cette affaire, quels qu’ils soient », a promis le Général.
En attendant, 20 suspects sont actuellement soumis à une enquête à la Gendarmerie dans le cadre de cette affaire. Ce qui sous-entend que les enquêteurs sont sur la bonne voie car les concernés ne sont autres que des membres de l’entourage de Lama. « Il s’agit d’une enquête au fond, qui cherche à remonter la piste du commanditaire ». Cette mise en garde du commandant de la CIRGN Analamanga n’exclut donc pas toute personne suspecte, qu’elle que soit son statut ou sa responsabilité. Néanmoins, le Général semblait ne pas vouloir s’empresser pour annoncer qu’il détient déjà le ou les noms, du moins concernant les gros bonnets dans cette affaire.
Preuve que la Brigade anti-kidnapping au sein de la Gendarmerie veut aller jusqu’au bout dans son objectif, celui de mettre à tout prix la main sur Lama, la promesse d’une récompense de 200 millions d’ariary à tous ceux qui seront capables de lui indiquer la piste du fuyard, est encore maintenue. « Nous ne voulons qu’une chose : que les bandits relâchent rapidement l’otage sain et sauf afin d’éviter que l’affaire ne se complique », renchérit l’un de ces ténors de la Gendarmerie.
A cet objectif, la Brigade anti-kidnapping ou BAK travaille en étroite collaboration avec d’autres services de la Gendarmerie dont les Groupes d’appui de la Police judiciaire (GAPJ), ces derniers étant implantés dans les Régions. Le champ d’action de la BAK s’étend du nord au sud du pays, en passant par les zones urbaines et celles rurales les plus reculées. Pour le moment, on attend toujours une nouvelle d’Anil Karim, qui entame presque une semaine de captivité.
Franck R.
Où veut – il en venir ? L’attitude de l’ancien maire de Toamasina, Roland Ratsiraka par rapport à l’épidémie liée au COVID-19 laisse plus d’un perplexe. En fin de semaine, le député élu à Toamasina s’est exprimé suite à la recrudescence des nouveaux cas de coronavirus dans le Grand Port et ce, sous prétexte d’une contribution dans la lutte contre cette épidémie. Il a notamment pointé du doigt la stratégie de l’Etat pour endiguer la propagation de cette pandémie tout en remettant en question les multiples dispositions comme l’ouverture provisoire des routes nationales, la distribution de dons dans le cadre du plan d’urgence social.
Curieusement, pourtant, ce parlementaire n’a cessé de monter au créneau sur les ondes des radios locales pour véhiculer des idées qui sont contradictoires aux mesures de l’Etat. A titre d’exemple, cet ancien candidat à la présidentielle a vivement encouragé les conducteurs de cyclo – pousses à se révolter et ne pas accepter l’arrêt de travail. Pire, il a été le premier à suggérer le déconfinement contre un « confinement ciblé » et une réouverture des liaisons terrestres et aériennes. Une proposition qui rime tout simplement avec un suicide collectif et une ouverture à la propagation du virus dans les Régions qui sont encore épargnées.
Propos prétentieux
Par ailleurs, le parlementaire s’est aussi montré critique voire méfiant par rapport aux vertus curatives du tambavy Covid - Organics élaboré par l’Institut malgache des recherches appliquées (IMRA) et aux produits issus de la médecine traditionnelle malagasy en général. « Croyez-moi, ce n’est pas le Covid-Organics qui va nous guérir si nous étions vraiment malades mais les médicaments occidentaux », a lancé le numéro un du MTS. Voilà un bel exemple de … « patriotisme » pour un prétendant à la magistrature suprême ! Il affirme que si jamais un membre du Gouvernement serait atteint du coronavirus, il se soignerait avec des médicaments occidentaux et non avec le CVO. Des propos des plus aberrants de la part d’un parlementaire qui, de plus, affirme ressentir de la tristesse pour ses compatriotes mais n’a pas bougé le petit doigt pour leur venir en aide.
Il préconise donc un retour à la vie normale mais avec l’application des mesures comme le lavage fréquent des mains et le port de masque. « Ce n’est pas la première fois que Madagascar fait face à une épidémie », affirme encore ce membre de l’Assemblée nationale. Des propos des plus prétentieux qui remet en doute sa volonté d’être solidaire avec le régime actuel.
La Rédaction