Alors que les résultats définitifs ne seront proclamés que mardi, des députés indépendants officieusement élus semblent déjà aller plus vite que la musique. Au cours d’une conférence de presse hier dans la matinée, ces candidats bien partis pour être députés, à en juger les résultats provisoires de la CENI, se positionnent déjà officiellement au sein de l’hémicycle en faveur d’une option. Une attitude qui suscite diverses interrogations de la part des observateurs. L’on se demande notamment quelle urgence y avait-il d’effectuer cette déclaration avant la proclamation des résultats définitifs ? Des candidats présents, hier, figurent parmi ceux qui sont en délicatesse auprès la Haute Cour constitutionnelle. Citons à ce titre d’exemple, le cas d’un candidat à Mampikony, qui brigue un nouveau mandat de député, accusé par ses adversaires d’avoir fait campagne le jour du scrutin. Le 27 mai, il aurait pénétré de manière abusive dans une radio privée de la localité. Tout en faisant sa campagne, le prétendant à un siège de député aurait ensuite copieusement dénigré le candidat de la coalition présidentielle IRD. L’acte d’allégeance effectué hier servirait-il donc à montrer qu’il est dorénavant soutenu par le pouvoir en place ? Telle est la question.
Hier, deux auteurs supposés d’une attaque à main armée, associée à un cambriolage, avaient été déférés au Parquet avant qu’ils ne soient finalement placés sous mandat de dépôt. Par ailleurs, trois acolytes des premiers sont encore en cavale et sont donc recherchés. L’affaire remonte la nuit du 17 juin 2019 à Amboasary-Sud. Le lendemain même des faits, les limiers du Commissariat de cette ville ont appréhendé les deux suspects. En réalité, c’était l’un d’eux qui était tombé en premier dans le filet des Forces de l’ordre. A son tour, ce dernier a indiqué son complice qui fut aussi rapidement interpellé. La Police avait cherché des preuves. Lors des perquisitions chez les deux larrons, elle découvre le butin de vol. Il est constitué de plusieurs objets, entre autres des ordinateurs ou autres lecteurs. Les suspects qui ont reconnu les faits, détenaient surtout un trousseau de clés (passe-partout), des amulettes mais aussi des produits soporifiques prévus à neutraliser momentanément les victimes. Il reste donc à retrouver les traces des trois fugitifs.
F.R.
Depuis samedi dernier jusqu’à hier, ils ont marqué la semaine des malagasy, à l’étranger ou à Madagascar. Toutes tendances politiques, religieuses confondues, toutes catégories de couches sociales sans distinction ont vibré avec eux et salué à juste titre leur performance. Leurs faits et gestes sont très suivis sur les réseaux sociaux et largement commentés dans les chaumières ou au bureau. Ils sont devenus les chouchous de tout un peuple qui, en moins d’une semaine, s’est fédéré autour d’eux.
Ils sont les membres de l’équipe nationale malagasy appelés communément Barea de Madagascar, en lice pour la première fois à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). De l’Egypte, où se déroule la CAN 2019, à Madagascar en passant par l’Afrique toute entière, l’Europe et les îles de l’Océan Indien, les ressortissants malagasy s’unissent derrière deux slogans phares : « Miara-mirona amin’ny Barea » (litt : Ensemble avec les Barea) et « Alefa Barea » (litt : Allez les Barea). C’est tout le peuple malagasy qui vibre ainsi pour sa sélection nationale. Fait rarissime dans le domaine du sport et presque inexistant dans d’autres domaines. Indéniablement, c’est la magie du football. Les 23 joueurs des Barea et le staff technique méritent tous, sans exception, un coup de chapeau après les deux sorties de Madagascar à la CAN 2019, ponctués par un match nul contre la Guinée (2-2) et une victoire face au Burundi (1-O). Cependant, certains joueurs ont émergé du lot en marquant de leurs empreintes les deux rencontres disputées depuis. Il s’agit d’Anicet Abel, Carolus Andriamahitsinoro, Ilaimaharitra Marco et Melvin Adrien. Ces quatre joueurs ont chacun participé de leur poste sur le terrain à la construction de la route menant, sauf accident de parcours, les Barea au second tour de la CAN 2019, à savoir les huitièmes de finale. Anicet Abel avec le numéro 13 flanqué sur son maillot est le premier joueur malagasy à inscrire un but à la CAN. Milieu de terrain du club Bulgare Ludogorest, Abel Anicet a longtemps manqué sa sélection pour diverses raisons notamment ses blessures récurrentes.
Paul Kagame, Président de la République du Rwanda et président en exercice de l’Union Africaine, en tant qu’invité spécial, assista aux cérémonies officielles de la célébration de la Fête nationale malagasy du 26 juin. Il fut l’invité d’honneur de la République Malagasy. Accompagné de son épouse, Kagame honora de sa présence le grand défilé militaire à Mahamasina aux côtés du Président malagasy Rajoelina Andry Nirina et son épouse. Le Rwanda au même titre que le Burundi, deux petits enclavés ou « coincés » entre la Tanzanie à l’est, le Congo (Kinshasa) à l’ouest et l’Ouganda au nord, est un petit poucet « géant » de l’Afrique de l’Est. Décimé par le génocide des Tutsis en 1994, groupe ethnique minoritaire du pays par rapport aux Hutus, le Rwanda relevait miraculeusement les multiples défis si bien qu’en 20 ans d’efforts soutenus il parvint à ses fins. En effet, entre le 7 avril 1994 au 17 juillet 1994, 800.000 à 1.000.000 de Tutsis et des Hutus modérés ont payé de leur vie à l’issue d’une terrible guerre civile, particulièrement meurtrière. Depuis toujours, de vives tensions envenimaient la cohabitation entre les deux groupes ethniques. L’assassinat de Juvénal Habyarimana, un Hutu, Président de la République de Rwanda, le 6 avril 1994, fut l’élément déclencheur de la « guerre intestine ». Paul Kagame, vice-président et ministre de 1994 à 2000, devint Président de la République du Rwanda le 7 avril 2000. Et depuis, il a été réélu jusqu’à ce jour et au rythme de la situation actuelle du pays et vu les résultats obtenus durant ces 19 années de « règne » sans partage, ce ne sera pas demain la veille où le Monsieur cédera le fauteuil !
Les neuf membres de la Haute cour Constitutionnelle (HCC) font attendre. Les hauts Conseillers d'Ambohidahy, imperturbables et impavides, travaillent laborieusement avec toute la discrétion nécessaire. Apparemment, ils récusent toute tentative de les impressionner encore moins de les influencer. Normalement, comme on le laissait entendre, la proclamation des résultats officiels et définitifs des Législatives du 27 mai aurait lieu le 1er juillet 2019. Sauf contretemps de la part d'Ambohidahy, il nous reste 72 heures pour avoir le cœur net sur les tenants et aboutissants de la nouvelle composition de la Chambre basse. Mais, pour y arriver l'attente sera longue.
Pour la première fois, le Président rwandais Paul Kagame a foulé le sol malagasy en tant qu'invité d'honneur à la célébration du 59e anniversaire de l'indépendance de Madagascar, à la suite de l'invitation de son homologue malagasy Andry Rajoelina. Un séjour de 24 heures à Madagascar, Paul Kagame et son épouse ont quitté la Grande île, hier dans la matinée. Pour une fois, tout le monde est unanime de reconnaître le bien-fondé du choix du Président de la République Malagasy d'inviter son homologue rwandais de venir découvrir son pays. En effet, Paul Kagame n'est pas un illustre inconnu en étant le Président en exercice de l'Union africaine, un leader modèle dans toute l'Afrique voire dans le monde entier.
L’heureux élu parmi les 200 entrepreneurs. Livaniaina Razanjafy a remporté, cette année, le concours de projet durant le Forum international jeunesse et emplois verts grâce à son projet « Ikiray Miel de Madagascar ». Le Forum s’est déroulé pendant trois jours à savoir du mardi au vendredi derniers au Centre de conférence international Ivato (CCI). Les noms des lauréats du concours ont été dévoilés au vu et au su de tous, durant la cérémonie de clôture le jour vendredi. « Parmi plus de 120 candidatures, 30 présélectionnés ont pu défendre leurs projets d’entreprise devant un jury d’experts. Les 10 meilleurs projets ont été primés par un accompagnement de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui leur permettra de promouvoir et démarrer leurs activités», énumère le communiqué officiel. Il faut dire que c’est un grand honneur pour Madagascar, étant donné que le concours s’est adressé à tous les jeunes ressortissants issus de sept pays de l’Océan Indien. Le jeune homme de trente ans a ainsi gagné un financement de 3000 euros et le trophée du meilleur entrepreneur. « Je suis très heureux de remporter ce prix. Mes efforts ont fini par payer malgré les galères que j’ai traversées. Au départ, j’ai pris le risque d’investir dans le projet en dépit de mon grand besoin de financement. Je me suis même endetté. Maintenant, j’ai la chance de pousser mes projets encore plus loin », s’exprime avec joie Liva.
Vers mi-mai dernier, Njara, ce reporter-photographe au sein du quotidien Free-News, a été passé à tabac par des policiers, lors de l’exercice de ses fonctions au Palais des sports Mahamasina. A la suite d’une plainte de la victime, le tribunal était saisi du dossier et a jugé les policiers en cause au cours de la semaine dernière. Hier, le verdict était tombé : la Justice condamne les fonctionnaires de police impliqués pour violence et voie de fait. Ainsi, ils sont obligés de verser chacun 200000 ariary à titre d’amende, et ce, avec sursis. Cependant, la Justice a été favorable à la requête de la partie civile des dommages à hauteur d’un million ariary. Ainsi, une page est tournée sur cette affaire qui traduisait une longue période de bras-de-fer entre la Police et la presse locale. Notons que l’affaire remonte durant un match au Palais le 18 mai dernier lorsqu’un officier de police, ex-journaliste, a insulté publiquement le reporter-photographe victime, et ordonné la confiscation de son appareil photo. Il y eut une mêlée occasionnant d’assez graves blessures chez le reporter et son outil de travail endommagé.
Dans le cadre de la célébration de la fête de l’indépendance, la gestion des îles Eparses revient toujours sur la table de la discussion. Mamisoa Fredy Andriamalala, Docteur en Sciences politiques (politiques publiques) et diplômé de Recherche en économie du développement et Professeur de Finances publiques et d’Economie des Politiques publiques au département Economie de l’Université d’Antananarivo, nous livre une analyse économique, politique et diplomatique exclusive sur ce sujet. D’ailleurs, son ouvrage intitulé les « Chemins de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale et les Politiques Publiques associées », de 1.500 pages réparties en trois tomes, qui vient d’être publié apporte des éclaircissements sur les Politiques de développement dont la diplomatie économique. Contrairement à ce que l’on croit, cette cogestion ne remet pas en cause la souveraineté de l’Etat. Interview.
La Vérité (+) : Qu’est-ce qui vous motive à vous exprimer sur le sujet délicat « Cogestion des îles Eparses » ?
Mamisoa Fredy Andriamalala (=): Ma réflexion est un devoir universitaire de citoyen de bonne volonté. Elle propose essentiellement de rejeter toute idée ou tentative d’immobilisme dans la gestion des choses publiques pouvant nuire l’intérêt de Madagascar à l’échelle internationale. De ce fait, il est un devoir de ne pas fermer les yeux et d’apporter des contributions modestes pour lancer un vrai débat sur le devenir des îles Eparses appartenant à l’Etat malgache.
Au vu et au su du monde entier que les résolutions prises par le système des Nations Unies en 1979 sur la restitution des îles Eparses à l’Etat malgache restent une lettre morte, sans portée ni pratique ni politique concrète. C’est l’impasse du juridisme international. C’est dans ce contexte qu’il faut lancer le débat pour trouver une alternative dans le cadre de l’accord de principe relative à la résolution de problème sur ces îles, déclaré conjointement par le Président de la République de Madagascar et son homologue français.
Première victoire. L'équipe des Barea de Madagascar a connu son premier succès à la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2019, en Egypte. C'est aux dépens du Burundi que la sélection malagasy a obtenu ses trois premiers points, créditant ainsi de quatre unités son compte.