Le constituant Nandrasana Georges Merlin Rasolo aurait enfreint les règles. Ce membre de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) pour le compte de l’Assemblée nationale aurait violé la loi en vigueur. Hier, une publication de la capitale a rapporté son point de vue sur son « refus » de valider la décision numéro 19-HCC/D3 du 27 octobre 2023 relative à une requête de mise en œuvre de l’article 46 de la Constitution.
Les dispositions de l’alinéa 2 dudit article prévoient le transfert des attributions présidentielles au président du Sénat dans le cas où le président en exercice se porte candidat. De fait, la Cour d’Ambohidahy a donné son feu vert au fait que le Gouvernement a assuré collégialement l’intérimaire de la présidence à la suite de la renonciation de l’ancien patron de la Chambre haute, Herimanana Razafimahefa. Mais un fait nouveau est venu changer la donne après. Au vu et au su de tous, l’intérimaire a été remis au nouveau président du Sénat en la personne de Richard Ravalomanana, avec la bénédiction de la HCC.
Le haut conseiller Nandrasana Georges Merlin Rasolo, un magistrat de premier grade issu de l’ordre administratif, a qualifié d’anticonstitutionnelle la décision, dont référence citée plus haut, pour justifier sa désapprobation en précisant que sa position était purement technique et n’avait rien de politique. Le magistrat a alors eu ses propres raisons d’avoir agi de la sorte.
Il est quand même mis devant sa responsabilité malgré son argumentaire. En effet, les dispositions de l’article 5 du règlement intérieur de la HCC sont exprimées en ces termes : « Pendant la durée de leur mandat, les membres [de la HCC] ne peuvent prendre aucune position publique sur les matières relevant de la compétence de la Haute Cour ni être consultés sur les mêmes matières ».
Le décret 2005-710 du 25 octobre 2005 portant code de déontologie des magistrats condamne également le geste du haut conseiller « dissident ». En voici la lecture de l’article 19 : « Le magistrat doit respecter la décision prise par la majorité dans les formations collégiales ou à échevinage et est tenu au secret professionnel. Il doit éviter tout commentaire sur la décision prise. Le magistrat ne doit pas dénigrer une décision judiciaire rendue par ses pairs ».
L’article suivant aussi stipule en ces termes : « Le magistrat ne doit utiliser ni dévoiler des informations confidentielles recueillies dans le cadre de sa fonction à d’autres fins qu’à celles liées à l’exécution de ses tâches professionnelles ». Alea jacta est. Le Rubicon est franchi. En prenant des risques, il pourrait en subir les conséquences.
La Rédaction
Presque deux mois après le plus grand rendez-vous sportif de l’océan Indien, à savoir les Jeux des îles, des échos se font entendre. Alors que l’Etat malagasy a déjà annoncé un budget de 33 milliards pour toute l’organisation, la grogne continue chez les prestataires impayés. Pas plus tard qu’en début de cette semaine, l’équipe médicale ayant assuré les soins et la santé de toute la délégation malagasy avant et durant les Jeux des îles a fait entendre ses revendications. En effet, deux mois après, ce personnel de la santé n’a toujours pas reçu ses subventions comme promis. Parmi cette équipe médicale, il y a des médecins, des infirmiers, et des kinésithérapeutes.
« Nous avons toujours réclamé pacifiquement notre subvention mais nous n’avons pas reçu de réponse satisfaisante de la part des responsables. Nous avons commencé notre prestation deux mois avant les Jeux, durant le regroupement des athlètes malagasy. Nous avons assuré tous nos frais de déplacement, de communication par nos propres moyens. Jusqu’à ce jour, nous n’avons encore rien perçu en retour en guise de reconnaissance », dénonce Kasy Jean Robert, kinésithérapeute des Barea.
Ces prestataires soupçonnent des détournements de leurs subventions. « Nous avons contacté des responsables tels que, Rosa Rakotozafy, qui a assuré le poste de président exécutif du Comité d’organisation des Jeux des îles (COJI) durant les jeux mais elle restait injoignable. Interrogé sur le sujet, le ministre de la Jeunesse et des Sports et non moins président du COJI explique qu’ils seront réglés cette semaine. « Ils vont être payés cette semaine, tout simplement mais il y a encore des détails d’organisation mais ils sont pressés plus que tout le monde », réplique le président du COJI André Haja Resampa.
Selon toujours nos sources, il paraît que bon nombre des prestataires de service n’ont pas encore été payés jusqu’à ce jour, outre l’équipe médicale citée plus haut.
Elias Fanomezantsoa
Une grande première pour la vice-lauréate de la 7ème édition du Prix Paritana. Les expositions artistiques se bousculent à la Fondation H, sise à Ambatomena, mais chacune d’elle se présente toujours d’une façon particulière. Tandis que l’exposition « Bientôt je vous tisse » en hommage à Madame Zo bat son plein, un autre événement se concocte déjà pour occuper les murs de la Fondation H.
Après quelques semaines de préparation, l'artiste et vice-lauréate du Prix Paritana 2023, Arilala Ophélia Ralamboson, présentera enfin sa première exposition. Il s’agit de son œuvre « Balade mentale ». C’est ainsi sa première exposition personnelle depuis l’annonce des résultats du Prix Paritana. L’artiste invite le public à pénétrer dans le cerveau humain et à en explorer les tréfonds. Présentée sous la forme d’un labyrinthe évoquant le cheminement de l’esprit, l’installation proposée par Arilala Ophélia Ralamboson se compose d’un ensemble de pièces textiles de 60 mètres de longueur, d’un masque modelé à partir de pièces métalliques et d’un miroir. Pour la réalisation ardue de ses œuvres, elle explore plusieurs techniques artistiques tels que le dessin, la peinture, le bloc painting, la couture et la modélisation métallique.
Arilala Ophélia Ralamboson s’intéresse à l’image, notamment à travers la photographie et l’expérimentation d’autres formes plastiques. Loin des conventions picturales figuratives, ses gestes sont aléatoires et parfois répétitifs. Ayant effectué des études académiques en psychologie, elle s’intéresse notamment à l’art brut et celui de la thérapie. Sa pratique artistique relève de l’expérimental. Quant à l’exposition « Balade mentale », elle se poursuivra jusqu’au 25 novembre prochain dans les locaux de la Fondation H. La manifestation se déroule du lundi au vendredi de 10h à 17h. A titre de rappel, la bibliothèque de ladite Fondation est également ouverte depuis samedi dernier. Celle-ci est dédiée à l’art contemporain. En outre, d’autres manifestations attendent également les visiteurs à chaque samedi. Il est bon de souligner que l’accès à la Fondation H et tous les programmes qui y sont proposés est entièrement gratuit et ouvert à tous.
Si.R
Antalaha, Sambava et Vohémar, ces trois Districts de la Région de SAVA, ont été les récents bénéficiaires du projet « One District, One Factory » (ODOF) conçu par le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC). L'initiative vise à développer l'industrialisation en fournissant des équipements de transformation industrielle pour les produits locaux. Cette avancée promet d'augmenter la production, réduire les pertes et améliorer la qualité des produits, ouvrant ainsi la voie à une compétitivité accrue sur les marchés locaux et internationaux.
Une délégation dirigée par le ministre Edgard Razafindravahy s'est rendue dans ces Districts les 23 et 24 octobre derniers pour livrer les équipements, marquant ainsi un pas de plus vers le développement industriel de la Région. Pour les agriculteurs locaux, membres de coopératives, ces équipements sont synonymes d'amélioration de leur niveau de vie. Le District d'Antalaha a reçu une machine de séchage de fruits, un ajout essentiel pour la Région. Toto Jean Robert, également connu sous le nom de Jaotombo, est un leader dans la création de plus de 50 coopératives dans ce District, rassemblant des producteurs de bananes, d'ananas, de noni, et bien plus. Il a exprimé sa gratitude envers le Gouvernement pour ce don précieux qui répond aux besoins des habitants. Sambava, célèbre pour ses noix de coco, a été le premier District à bénéficier de l'unité de fabrication de savon. La production de savon à base de noix de coco est une excellente nouvelle pour la population locale, offrant des opportunités d'emploi, tout en contribuant à la satisfaction des besoins de la ville et de ses environs.
Chaîne de valeur
La machine installée à Sambava peut produire jusqu'à 4 tonnes de savon par jour, nécessitant environ 900 kg de matières grasses et 400 kg de soude pour fabriquer une tonne de savon. Le District de Vohémar, quant à lui, a reçu une unité de transformation de bananes en chips. Cette machine a une capacité de traitement pouvant atteindre 100 kg de bananes par heure, ce qui équivaut à une tonne de bananes par jour si elle fonctionne pendant 10 heures. Les producteurs de bananes sont ravis de cette opportunité, en envisageant de diversifier leur production et de mettre en valeur d'autres produits locaux en plus de la vanille.
Le ministre Edgard Razafindravahy a souligné l'importance de la chaîne de valeur qui bénéficiera de ces avancées industrielles. Il a également mis en avant le projet « Taninketsa indostrialy » comme un catalyseur du développement économique et industriel de la Région. Le projet ODOF s'inscrit dans une démarche visant à renforcer les capacités productives des Régions et Districts de Madagascar, contribuant ainsi à une amélioration significative des conditions de vie des communautés locales. De ce fait, ledit projet marque une étape importante dans l'industrialisation de Madagascar, en apportant des équipements de transformation industrielle dans les Régions et Districts, créant ainsi des opportunités d'emploi et augmentant la compétitivité des produits locaux sur le marché national et international. Cette initiative devrait avoir un impact positif sur la qualité de vie des agriculteurs et des habitants de la Région de SAVA, tout en stimulant le développement économique et industriel.
Hary Rakoto
Une ambiance morose à Anosy et Anosibe. En cette veille de la Toussaint et de la fête des morts, peu de gens ont visité les pavillons des fleurs dans la Capitale. D'après les fleuristes, le marché est encore calme, et ce contrairement aux années précédentes où ils ne prennent plus de commande deux jours avant le 1er novembre. « Nous ne savons pas si la conjoncture actuelle est liée à cela. Les gens se concentrent encore sur la campagne électorale et d’autres manifestations. On estime que les clients viendront pour acheter des fleurs au jour-J de la fête », soutient Haja, fleuriste à Anosy. Cependant, le goût des clients a changé. Beaucoup préfèrent les fleurs rares comme les orchidées, l’anthurium, les tulipes, les fleurs artificielles à effet naturel, ainsi que les fleurs séchées conçues pour les bouquets. Mais comme à l’accoutumée, ils ne pourront pas délaisser les fleurs de cimetière comme la marguerite, le provencia et le dipladenia.
Parallèlement à cela, le prix des fleurs a subi une hausse de 10 à 45 % par rapport à l'année dernière. Cette situation est due à plusieurs facteurs. Pour les fleurs naturelles, la grêle a ravagé une grande partie de la plantation. « Les fleurs ne devraient pas être cueillies que quelques jours avant la livraison ou la vente, sinon elles se fanent rapidement. Et malheureusement, vu que l’on entame la saison d’été, les orages de grêle ont abimé des fleurs », se plaint ce fleuriste. L'incendie qui a ravagé plusieurs magasins de vente en gros de fleurs artificielles, sis à Behoririka, n'a fait qu'empirer les choses. En effet, bon nombre de commerçants travaillent avec ces grossistes dans l'approvisionnement de fleurs en vue de la fabrication des couronnes.
Contrairement aux années précédentes, l'organisation de la Toussaint, la fête des morts et celle d'Halloween est un peu morose cette année.
Anatra R.
Aussi invraisemblable qu'il puisse paraître, des voleurs ont réussi à dérober le coffre se trouvant dans le bureau d'un responsable d'un hôtel situé dans la zone du parc touristique à Andasibe, Moramanga.
Les faits sont survenus dans la nuit du 26 octobre dernier pendant laquelle des malfaiteurs ont réussi à s'infiltrer en catimini dans le bureau en question et faire main basse sur ce coffre contenant au moins 45, 9 millions d'ariary, deux cartes bancaires de Société Générale et Boa. C'est l'hôtel Mantadia qui fut le théâtre de ce vol.
Sitôt informée, la Gendarmerie s'est mobilisée pour traquer les malfaiteurs. Et ce fut chose faite car vers 23h, le 27 octobre même, l'un des suspects fut appréhendé. Les choses s'enchaînaient si rapidement que les investigations des gendarmes ont débouché sur une deuxième arrestation. D'après les Forces de l'ordre, l'un serait celui qui a donné la clé de ce bureau tandis qu'un autre a volé le coffre, puis s'est enfui avec, sans plus de précision.
Toujours est-il que le succès des recherches des enquêteurs de la Gendarmerie a aussi permis de récupérer une partie de la somme volée, soit 29,29 millions ariary, mais aussi des devises étrangères dont 820 euros et 1360 dollars.
Par ailleurs, les effets vestimentaires que les suspects ont acheté avec l'argent volé, ont été également récupérés. Idem pour le coffre quoique l'objet fut légèrement endommagé à la suite du forcing des voleurs afin de le fractionner.
Mais ces bandits s'avèrent comme de grands imprudents. Et c'est leur imprudence qui leur a donc coûté cher car cela a facilité le travail de la Gendarmerie pour remonter leur piste. Effectivement, c'était après ces achats que l'un des présumés voleurs s'est fait prendre. Soumis à une série de questions au niveau de la Gendarmerie, le suspect a fini par dénoncer son camarade. Le week-end dernier, ce dernier fut arrêté à son tour. Tous les deux seront bientôt présentés devant le Parquet. En outre, une partie de la somme non encore dépensée par les suspects a été déjà remise au propriétaire. L'enquête suit son cours.
Franck R.
Mb2All rafle tout sur son passage. Pour la quatrième fois consécutive, l’équipe du Mb2All Analamanga reste championne de Madagascar de basketball N1A Dames. Christiane, Muriel et Sidi et ses camarades étaient trop fortes pour les gendarmettes de la GNBC qui disputaient leur première finale du championnat cette année. Mb2All a gagné la finale sur six points d’écart (60-54) à l’issue d’une finale fermée. Chine et ses camarades ont tout de même mené l’assaut mais la ligne défensive des protégées de Ndranto Rakotonanahary, décidée à se battre pour garder leur bien jusqu’au bout, était inviolable.
Le restaurant Pho Resto sis à Bel-Air, a été le théâtre d'un incendie dans la nuit du vendredi dernier. Le sinistre, qui s'est déclaré vers minuit trente au rez-de-chaussée du bâtiment de 3 étages, n'a fait aucune victime mais a toutefois occasionné la destruction totale de la cuisine sise dans l'arrière-cour de l'établissement.
Mais là n'est pas le problème. Car on peut dire que le local a frôlé une véritable catastrophe du fait des bonbonnes de gaz, au nombre de huit dans cette même cuisine. Et pourtant, certaines bonbonnes ont déjà brûlé dont une ou deux ont été noircies par les flammes qui les ont léchées. "C'est un véritable miracle que ces bouteilles de gaz n'aient pas explosé ! Et pourtant, avec la température qui régnait au milieu du brasier, l'explosion tant redoutée n'a pas eu finalement lieu", explique un membre du personnel du restaurant.
La préservation de la santé oculaire est encore un défi majeur pour la population. Avec la destruction de l’environnement et la propagation des nouvelles technologies, les patients se rajeunissent. Cependant, les examens médicaux et les lunettes sont très chers pour bon nombre de gens. Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la vue, le Groupe SODIAT a organisé, samedi dernier, des consultations ophtalmologiques et une distribution de lunettes gratuites au PK0 Soarano. Plus de 600 collaborateurs au sein du Groupe en ont bénéficié grâce à la Fondation SODIAT et l’association à but non lucratif « Lions Sight First Madagascar ».