Le lancement officiel de la saison de reboisement à Madagascar a été chamboulé à cause du mauvais temps. En effet, prévu se tenir le 19 janvier prochain, cet événement sera finalement reporté au 28 janvier. Le lieu du reboisement n’a pas changé et restera à Ilaka-Est, District de Vatomandry, dans la Région d’Atsinanana. La cause avancée est ainsi le mauvais temps qui pourrait affecter cette partie de l’île. De son côté, le service météorologique de Madagascar a prévenu que de fortes pluies et des orages seront au rendez-vous durant ce week-end. Par conséquent, le déplacement des officiels et des participants pourrait être risqué.
La Météo Malagasy a aussi annoncé que les masses nuageuses qui sévissent dans l’Est de la Grande île pourraient se transformer en une tempête tropicale. Du moins, de forts orages toucheront la partie Est de Madagascar. Il est ainsi préférable d’attendre le retour du beau temps pour réaliser ce lancement officiel.
Durant ce lancement sous la houlette du Président de la République, Andry Rajoelina et d’autres chefs d’institution, les participants ont pour objectif de reboiser une superficie de 75.000 ha de au cours de cette nouvelle saison. L’utilisation d’un drone-semencier sera aussi mise à contribution pour ensemencer les endroits difficilement accessibles afin que toute la surface disponible soit couverte.
Il est à rappeler que lors de la saison 2021-2022, « Le taux de surface reboisée a dépassé les 100 %. Et 68 % des jeunes plants mis en terre que nous avons suivis ont poussé. Le taux de réussite est probablement supérieur à ce pourcentage car les réalisations du secteur privé ne sont pas encore répertoriées », selon le, directeur du reboisement et de la gestion des paysages auprès du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Malalatiana Randriambao.
En ce qui concerne la Région d’Atsinanana, par rapport à la prévision de reboisement, qui au départ était de 1.917 ha, les réalisations affichent plus de 1.965 ha de surface reboisée. Le nombre de jeunes plants mis en terre atteignent les 3.112.126. Selon le MEDD, la campagne de reboisement de l’année dernière était un franc succès car les objectifs fixés ont été atteints.
En 2023, en plus de la superficie, le suivi et l’évaluation des reboisements seront davantage mis en avant. La lutte contre la destruction des sites de reboisement et l’assurance de la viabilité des plantes nouvellement mises en terre seront un peu plus renforcées. En outre, la ministre Vina Marie-Orléa a déjà annoncé qu’il n’y aura plus de reboisement "selfie" comme auparavant, une pratique axée sur l’apparence plutôt que sur l’action.
Nikki Razaf
La seule équipe novice de la compétition au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) d’Algérie a battu d’entrée l’équipe deux fois finaliste des éditions précédentes sur trois participations. Les Barea de Madagascar ont surpris (2-1) les Blacks Galaxies du Ghana, dimanche dernier, lors du match d’ouverture du groupe C. Une victoire qui ne vient pas du hasard même si les Zébus (animal emblématique de la Grande île), sont considérés comme l'outsider de la rencontre face au Ghana archi favori. Et cerise sur le gâteau, Tsiry Tokinantenaina Olivier est sacré meilleur joueur du match après son exploit, celui de marquer le but de la victoire pour Madagascar.
Cette victoire malagasy ravive encore plus le feu de la fierté nationale. Mais le sélectionneur national, Romuald Rakotondrabe dit « Rôrô », reste réaliste et veut que les joueurs soient concentrés et que cette victoire ne leur monte à la tête. Pour lui, on est encore loin d’être sorti de l’auberge.
« Les joueurs ont bien trouvé la cohésion tant attendue. C’est avec la cohésion que nous avons constitué notre point fort sur notre adversaire. C’est la concrétisation d’un travail collectif de toute une équipe. C’est un sacré performance que tous les joueurs se sont battus collectivement jusqu’au bout. C’était impensable. Est-ce qu’on s’attendait à dominer autant le championnat ? Non. On ne pouvait pas prévoir ce genre de chose. On venait de jouer notre premier Match de l’histoire du CHAN et on ne savait pas trop comment ça allait évoluer. On avait juste confiance dans le groupe. Et tout le monde a su garder cet esprit d’équipe et était poussé par le patriotisme. Comme on l’a vu dès l’entame du match, les joueurs ont joué sans complexe », explique Rôrô après le match et réitère sa déclaration de samedi que le foot ne se gagne pas sur le papier.
Toutefois, il met son effectif en garde car malgré cette victoire cela ne signifie pas que les autres matchs seront faciles. Aucune équipe n’est à prendre à la légère.
Les Barea de Madagascar sont prévus affronter le Maroc le 19 janvier mais le forfait des Lions d’Atlas était annoncé par la CAF durant la cérémonie d’ouverture. Le 23 janvier, les Barea vont défier les Faucons de Jediane du Soudan, pour le compte de la deuxième journée du groupe C.
Suite au forfait du Maroc, la structure de la compétition est devenue complexe, avec désormais trois groupes de trois équipes et un billet pour les quarts de finale à redistribuer.
Selon l’article 86 du règlement du CHAN, « si une équipe se retire avant le début de la compétition après avoir obtenu sa qualification, elle est remplacée par l’équipe qui la suit dans le classement de son groupe. Comme le forfait du Maroc ne s’est confirmé que la veille du début du CHAN donc, le groupe auquel appartient l’équipe qui a déclaré forfait (le groupe C) demeure composé de trois équipes. Par conséquent, un ticket seulement sera disponible pour la place des quarts de finale. Le deuxième sera offert à l’équipe meilleure troisième de tous les groupes.
Elias Fanomezantsoa
Attention danger ! L’église foule les plates-bandes des autres. Une entorse qui nécessite vivement le rappel à l’ordre. L’église réformée, Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara (FJKM), on ne le sait pas au nom de quel principe et en vertu de quoi, s’est permise de tirer à boulets rouges des dirigeants du pays. Des critiques virulentes et acerbes que le numéro un du pays et les proches collaborateurs au pouvoir ont du mal, vraiment, à apprécier ni en endurer encore moins à digérer.
Un grand culte d’action de grâce a été organisé au Coliseum d’Antsonjombe dimanche par les fidèles des églises FJKM d’Antananarivo et environ et ce aux fins de porter en prière leur président, le pasteur Irako Andriamahazosoa Ammi et sa famille en vue de son second mandat, en sa qualité de président de la FJKM et en même temps le président du FFKM (fonction tournante) et enfin président de la FFPM (la Confédération des églises protestantes à Madagasikara). Ce fut une grand-messe protestante, version FJKM. Toutes les églises membres de cette dénomination de la Capitale et périphéries ont fermé leurs portes pour rejoindre le Coliseum. Le pasteur Zaka Andriamampianina, pasteur du FJKM de Tanjombato Maritiora de son état et membre du Foibe en qualité de vice-président, a apporté le message spirituel. En fait, l’homélie s’est virée en attaque en ligne voire directe contre les dirigeants en place. Un discours politique, en bonne et due forme, propre d’un opposant. Certes, pasteur Zaka tentait d’user les termes diplomatiques mais un observateur de niveau primaire aurait compris facilement la teneur du sermon.
Plusieurs thèmes ont été passés au crible. Entre autres, les fraudes électorales auxquelles il fait allusion à la victoire du candidat IRD en 2018. Une victoire non méritée dit-il et qui serait à l’origine de la difficulté de décollage économique du pays. Le sermonneur tacle le régime Orange par l’absence de la vérité et de la justice dans le processus de la gestion des affaires nationales ce qui constitue, d’après ce pasteur « opposant », un frein à la relance. L’homélie de dimanche remet également en cause l’affluence des aides qui ne contribuerait pas au vrai développement permettant de bien … vivre. Et l’Armée a eu sa « part » aussi. Le pasteur Zaka Andriamampianina fustige la manière avec laquelle les tenants du pouvoir chouchoutent les Forces de la Défense et de la Sécurité. Il se désole du fait que l’Armée bénéficie trop d’un énorme budget et cela pour des raisons faciles à saisir par le commun des mortels, etc.
L’homélie déplacée donc non appropriée du vice-président du FJKM fit le bonheur d’une partie de l’assistance à Antsonjombe et aussi évidemment à la classe politique évoluant dans l’Opposition. Mais, une bonne partie du parterre présent dont les quelques membres du pouvoir venus honorer de leur présence n’ont pas pu s’empêcher de manifester leur dépit. De la part d’un dirigeant de l’Opposition, c’est normal d’entendre de tels langages. Mais, venant d’un chef d’église, on ne peut pas faire taire l’indignation. Empiètement choquant !
Les propos politiques n’entrent point dans la plate-bande des dirigeants d’église surtout au moment de l’homélie. Il serait mieux qu’ils s’occupent de leurs ouailles qui quittent la paroisse pour aller grossir les rangs des Fiangonana Zandriny.
Ras-le-bol des routiers. Depuis quelques jours, les camionneurs, principaux utilisateurs de la route nationale n° 2, ont mis à exécution leur ultimatum concernant l’état déplorable de cet axe routier d’importance capitale pour l’économie du pays. « Ce n’est pas réellement une grève en soit, mais nous lançons simplement un ultimatum aux autorités concernées pour que ces dernières prennent des mesures radicales pour la réfection de cet axe routier. Nous n’allons pas tout de suite bloquer la circulation mais effectuons juste un sitting tout au long de la nationale 2 avec tous les camions disponibles à l’arrêt. Pour l’heure, tous les véhicules pourront circuler sur la RN 2. Si jamais nous n’arrivons pas à faire entendre raison les autorités, il se peut que nous passions à une phase de manifestation plus radicale, mais nous ne voulons pas en arriver là dans la mesure où cela impactera considérablement sur l’approvisionnement de la Capitale et du reste du pays », explique l’un des membres d’un groupement de transporteurs. « Si nous avions eu d’autres choix, nous aurions volontairement pris une autre voie », souligne un transporteur régional reliant Moramanga à la Capitale. Celui-ci explique que, il y a tout juste quelques mois, il pouvait mettre une heure et demie ou deux heures au maximum pour un voyage d’Antananarivo à Moramanga. A présent, le trajet nécessite au moins trois heures de temps. Les nids-de-poule se font ressentir dès le point kilométrique 16 à Ambohimalaza et n’en finissent plus jusqu’à ce que les automobilistes arrivent à destination.
Embouteillages
« C’est au PK 90 que les choses se corsent. A ce niveau, un tronçon de route est carrément utilisé comme aire de repos et de lavage pour les poids lourds, causant ainsi des embouteillages sur cette nationale mais surtout le délabrement de la chaussée aux alentours », déplore le même transporteur. Ces derniers comptent ainsi adopter des mesures plus intenses en termes d’envergure dans le cas où leur ultimatum ne serait pas pris en compte. D’un autre côté, les consommateurs s’inquiètent sur la continuité d’approvisionnement en vivres et autres produits de première nécessité pour les jours à venir, dans la mesure où la grande majorité des marchandises importées débarquent dans la ville du grand port pour ensuite être acheminées sur la RN 2 qui commence à sombrer sous glaise. « Il nous reste encore un stock d’une semaine ou deux au grand maximum. Après cela, si la situation de blocage perdure, nous envisageons de faire appel à des systèmes de location de fourgonnette en alternative au sitting des camionneurs. Cela implique inévitablement des frais supplémentaires que l’on devra impacter sur les prix des marchandises. Nous n’avons pas le choix, sinon il faudra attendre que le stock soit à zéro pour faire subir une pénurie à la population », déplore un grossiste de PPN du côté d’Atsimondrano. Cependant, pour rassurer la population, le ministère du Travaux public est présentement en concertation avec les représentants de ces transporteurs afin de trouver des solutions d’urgence.
Hary Rakoto
Une année universitaire courte à cause de la pandémie de Covid-19, et puis actuellement en raison de la grève du syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (SECES). La qualité de l'enseignement au niveau de l'université d’Antananarivo ne cesse de se dégrader. Certains étudiants se plaignent d’une perte de temps si l’on choisit d’étudier dans cette université. En effet, ils n'ont plus le choix que de céder aux caprices des enseignants qui ne cherchent que leurs propres intérêts. « Nous n'avons pas les moyens d’étudier dans les universités privées, sinon nous avons quitté ce lieu sur-le-champ. La situation est lamentable. Pour ceux qui n'ont pas de patience, ils ont déjà abandonné et c'est d’ailleurs le cas pour quelques-uns de nos amis », soutient Fenosoa, étudiante en 2ème année à la Faculté des lettres et des sciences humaines. En fin de semaine dernière, le SECES section Antananarivo a de nouveau annoncé la cessation des activités et notamment l'enseignement, alors que la rentrée académique sera pour bientôt. Ce grève est maintenu jusqu’à ce qu’une nouvelle décision soit prise au niveau du Conseil du SECES.
Et pour cause, les enseignants-chercheurs revendiquent la recherche de solutions concernant les indemnités de recherche et d’investigation des chercheurs retraités, les heures complémentaires et les vacations. Ainsi, ils ont mis un point sur la sortie d'un décret d'application de quelques textes de l'article 2021-005 relatif au statut des enseignants- chercheurs. Selon leurs explications, il existe une faille concernant le processus de recrutement d’enseignants auprès du département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Plusieurs irrégularités y sont constatées. « Des personnes qui n'ont pas la qualité pour enseigner ou travailler au sein de l'université y sont recrutées. Ces gens ne remplissent pas les conditions requises selon l’article 18 de la loi n° 2021-005 », soutient le Professeur Ravelonirina Sammy Grégoire.
En rappel, la proposition de loi n° 007-2020/PL sur l'autonomie des universités et des établissements publics d'enseignement supérieur et de recherche a été adoptée en séance plénière qui s’est tenue au mois de décembre de l'année dernière.
Recueillis par Anatra R.
L’année 2023 commence de manière tumultueuse dans le milieu politique. Hier, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Tokely Justin, a fait une déclaration dans laquelle il lance un appel à l’apaisement. « Les préparatifs en vue des élections dans le pays vont déjà bon train. Le processus de refonte totale de la liste électorale a déjà été entamé depuis le mois d’octobre dernier. Nous disposons également d’une structure qui est en charge d’organiser les scrutins qu’est la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI). La Commission est libre d’exécuter ses missions en toute indépendance et sans pression », souligne – t – il. Il semble faire référence aux récents reproches de l’ancien Président Marc Ravalomanana lors d’un déplacement politique dans le Sud du pays et durant lequel celui-ci remet en question la crédibilité de la CENI. Et de poursuivre que le seul souhait de la population est l’apaisement et la sécurité qui constituent l’unique voie vers la concrétisation des projets de développement ainsi que des élections. Au nom du Gouvernement, il réitère ainsi l’appel à l’endroit des citoyens, des associations, des partis politiques, les communautés religieuses à assurer l’apaisement dans le pays.
Sur cette lancée, il invite au respect des valeurs malagasy aussi bien dans les discours politiques que religieux. « Que chacun veille à appliquer le respect mutuel pour éviter de semer le désordre en cette période pré – électorale », ajoute – il. Des propos qui interviennent au lendemain de l’homélie prononcée, avant – hier, par le pasteur Zaka Andriamampianina au cours du culte de l’église FJKM à Antsonjombe. Durant sa prise de parole au cours de ce grand rassemblement de fidèles, le vice – président de l’église réformée a lancé des critiques acerbes contre les dirigeants. Ce discours teinté de message politique, applaudit par l’Opposition mais décrié par les membres du régime, continue d’alimenter la polémique.
S.R.
Depuis le soir du 12 janvier dernier, Laura Rabesandratana, cette jeune femme malagasy de 31 ans et domiciliée à Rennes, France, n’a plus donné signe de vie. Sa disparition soudaine du circuit, inquiète vivement ses proches mais aussi l’ambassade de Madagascar en France, aux alentours de 18h. Discrète, calme et travailleuse, Laura Rabesandratana mesure 1m60. Elle est de corpulence mince avec des cheveux mi-longs noirs et violets, et porte des lunettes. Elle serait vêtue d'une doudoune grise foncée et porte un petit sac à dos avec une tête de mort en motif. Notre représentation diplomatique en Hexagone partage donc une alerte sur la nouvelle de cette disparition de la victime.
Selon sa famille, Laura est partie à bord de sa voiture, une Skoda Fabia, de couleur gris bleu-bleu clair, immatriculé AG-612-QW. Et pourtant, tout semble à croire que Laura n’aurait posé aucun problème particulier dans la vie, du moins aux yeux de sa famille. Et les circonstances qui ont précédé sa disparition faisaient partie de ses occupations quotidiennes. Selon une source sur place, cette jeune femme aime bien les animaux. D’ailleurs, c’est une volontaire pour les bonnes actions concernant la protection des animaux. Preuve de son affection pour les animaux, elle a trois chats qu’elle chouchoute le plus au monde dans sa maison à Rennes, selon toujours notre source.
Mais que s’est-il passé donc le soir du 12 janvier dernier ? Laura a parlé aux siens comme quoi elle devrait aller au supermarché sis non loin de chez elle, justement pour acheter des croquettes pour ses chats. Il était alors 18h. Mais le temps passait sans qu’elle ne soit pas toujours rentrée. Ses proches ont alors commencé à s’alarmer pour elle. Pour en avoir le coeur net, ces derniers décident de s’informer auprès du personnel dudit grand magasin. Mais là, coup de théâtre ! Les vendeuses du supermarché auraient nié avoir vu Laura. Du coup, la famille est persuadée qu’elle n’était pas allée fait un tour au supermarché, ni acheter du tout les croquettes. C’est ici que le mystère donc repose entièrement. D’ailleurs, la Gendarmerie devra donc baser son enquête à partir de ce changement imprévu de l’emploi du temps annoncé au préalable par la victime, elle-même. Pour l’heure, les recherches doivent se poursuivre encore pour tenter de savoir où peut bien se trouver Laura en ce moment. En attendant, ceux qui l'ont aperçue sont priés de contacter la Gendarmerie de Pacé ou sa famille au 06 44 39 88 79-06 88 52 46 90.
Franck R.
Le conflit entre les fidèles de l’Eglise Jesosy Mamonjy continue. Après quelques mois de silence, un affrontement a de nouveau eu lieu depuis mercredi dernier. Un groupe de personnes est venu au siège de l'église sis à Ankorondrano. D’après leurs dires, ils voulaient assister à un culte mais ont été interdits d’entrée au portail. En effet, un triage se fait à l'entrée et ils ont été exclus. Ainsi, ces derniers ont avancé que cette situation date depuis bien longtemps. Par contre, le pasteur Toky Nomenjanahary, vice-président du Collège des pasteurs, a réitéré que tout est déjà rentré dans l’ordre au sein de cette église. Ainsi, il maintient que tous les fidèles sont désormais invités à assister aux cultes.
Ces manifestants sont issus de la troupe du pasteur Gilbert. Ils se sont déjà emparés de l'église Jesosy Mamonjy sise au 67 Ha. Ils envisagent encore de semer la zizanie et sont sur le point de faire un forcing pour entrer dans l'enceinte de l'église à Ankorondrano. Ils sont même rassemblés dans une association dénommée « Hetsiky ny mpino ». Devant la presse, son président a avancé qu'ils iront jusqu’au bout de leur objectif, c’est-à-dire jusqu'à ce qu'une nouvelle élection des membres du Conseil d'administration ait lieu.
Hier, le culte s'est déroulé dans le calme malgré leur menace de perturber le programme. Auparavant, ce groupe de personnes qui s'oppose aux résultats des élections ont réussi à détruire la porte et les fenêtres de l'église ainsi que d'autres matériels. Ils ont même déclenché un affrontement et des émeutes dans l'église, faisant quelques blessés.
En rappel, après des multiples affrontements entre les deux parties, l'église à Ankorondrano et celle de 67 Ha s’est séparée. L’équipe du pasteur Léopold, Tsiry et Franco a installé un autre siège de l’église aux 67 Ha. D’après les fidèles ainsi que ceux qui ont été renvoyés d’Ankorondrano, c’est mieux ainsi si cela pourrait résoudre le conflit entre les deux camps. Cependant, la situation a encore pris une autre tournure. Le désaccord a refait surface.
Recueillis par Anatra R.
Cafouillage sur terrain. Une prémice d’anarchie et provocations apparait à l’horizon. Une conjoncture étriquée du moins risquée qui n’annonce guère une ambiance de sérénité et de la paix civile en ce début d’année, une année cruciale pour l’avenir de la Nation. Il faut reconnaitre que les marges de manœuvre pour tous les acteurs de la vie de la Nation sont extrêmement limitées. Les moindres faux pas pèseront lourd sur le futur immédiat et à long terme du pays.
Un oiseau de mauvais augure survole et atterrit. Il apporte dans son escarcelle toutes sortes de malédictions dont entre autres la crise.
Ravalomanana Marc, l’arnaque politique en chef et le spécialiste de la pêche en trouble, sillonne le pays et sème la pagaille voire le trouble. Candidat déclaré pour l’élection présidentielle de novembre, Ravalo descend « précocement » dans l’arène. Et oui, il occupe déjà le terrain ! L’ancien maitre du pays, dans son discours de vœux, prévoyait déjà de faire le « Mada- raid » à travers tout le pays.
Profiteur aguerri, l’ancien Chef d’Etat, saisit à plein le contexte difficile que traverse le pays pour tenter de marquer des points. En effet, Ravalomanana profite la contexture dominée par des vagues de mécontentements pour agir. Il n’hésite point d’user son mode opératoire favori à savoir le forcing. A Toliary, Ravalo et la délégation qu’il a dirigée ont passé outre les consignes de Forces de l’ordre afin de préserver l’ordre public. Pris au dépourvu, les éléments des FDS déployés sur place, ne parvinrent pas maitriser la situation de manière à anticiper toute tentative de débordement. Mais, les sympathisants TIM ont réussi à investir l’enceinte du MAGRO. En fait, afin d’éviter tout affrontement frontal inutile et bien sûr pour endiguer le risque de dégénérer, les Forces de maintien de l’ordre les ont laissés entrer.
La conjoncture que traverse le pays semble offrir une opportunité aux détracteurs. Nous sommes en plein cœur de la période de soudure. Les PPN à l’instar du riz se font rares. Evidemment, la dame maudite « inflation » ne rate point l’occasion de sévir. Le prix du kapoaka ne cesse de grimper. Par conséquent, le kilo franchit le cap des 3 000 ariary du moins pour le riz local (« vary mena ») et autres. Les autres PPN suivent dangereusement le rythme ! Ce qui crée évidemment une atmosphère de mécontentement sinon de panique auprès des masses populaires. La précarité de leurs moyens de subsistance ne leur permet pas de suivre l’envolée de ces prix. L’éternel problème de l’insécurité crée de l’angoisse de façon permanente. Nous ne cesserions de tirer la sonnette d’alarme sur ce fléau qui tue, à petit feu, tout le monde, toute catégorie sociale confondue. A un certain moment, on semble croire au fait que les FDS ont montré leur limite. A en croire les réalités vécues, elles donnent l’impression d’être dépassées par les évènements.
Les maladresses répétées au niveau de la classe dirigeante ne rassurent personne ! A-t-on oublié quelque part là-haut qu’on se rapproche rapidement de l’échéance électorale et que le peuple va incessamment trancher. Sans minimiser le marasme économique qui compliquera le cas des dirigeants en place.
C’est dans ce cadre morose et dangereux que vont se dérouler les élections. Une ambiance de mauvais augure qui va favoriser les ennemis.
Ndrianaivo
Inapproprié, honteux, choquant… Ce sont là quelques-uns des qualificatifs utilisés par un certain nombre de fidèles de l’église FJKM voire des fidèles d’autres églises chrétiennes, en entendant le sermon très critique du pasteur Zaka Andriamampianina hier. Durant son sermon lors du grand culte annuel de la FJKM organisé afin de porter en prière le mandat de son président, le pasteur Irako Andriamahazosoa Ammi et sa famille au Coliseum d’Analamahitsy, le vice-président de la FJKM, dans un langage sensiblement diplomatique, mais dans des allusions on ne peut plus claires, s’en est directement pris au pouvoir. Son sermon a été d’ailleurs largement relayé et défendu sur les réseaux sociaux, notamment dans les pages appartenant à l’Opposition.
Dans un message délivré devant un parterre rassemblant plusieurs ministres et cadres politiques du régime actuel, le pasteur de l’église FJKM Tanjombato Maritiora laisse par exemple entendre que les dirigeants actuels auraient été installés par la fraude électorale. « La vie de la Nation et le développement sont à l’arrêt lorsque la place est laissée à la fraude électorale », rajoute-t-il parlant du « cinquième pays le plus pauvre du monde ». Il insiste par ailleurs sur l’absence de « la vérité et la justice ». « Ce ne sont pas les aides qui permettent de vivre » et non « pas la fraude électorale, le vol et l’impartialité en matière de gestion des ressources minières du pays », sermonne-t-il, par ailleurs. Rajoutant que le pays n’a pas besoin de personnes cupides et avides mais «des personnes épris de vérité et de justesse ».
Discours politique
Le pasteur dit que seuls « ceux qui ont de l’eau en quantité suffisante et importante » peuvent réussir, faisant visiblement une allégorie à l’argent. Il rigole à ce sujet de la quantité d’eau énorme qu’un éléphant engloutirait, allusion à la volonté du régime actuel de faciliter l’importation de ce pachyderme et d’autres animaux dans le pays. « Les Egyptiens du temps de Moise avaient une armée imposante, mais elle a fini par être décimée », a également lancé le pasteur, appelant d’ailleurs à réduire le budget de l’armée. Si ce n’est un discours d’Opposition, Dieu que cela y ressemble. Un sermon jugé inapproprié et choquant par beaucoup, dont de nombreux fidèles de la FJKM, qui ont relevé le caractère trop politique de celui-ci. L’on a cru entendre un discours politique, rajoute un observateur qui note le fait que ce sermon ait été à un moment donné applaudi par quelques membres de l’assistance.
« Il ne faut pas utiliser la religion comme un outil de division ou comme un instrument politique », a réagi le gouverneur de la Région d’Analamanga et non moins secrétaire national du parti TGV, Hery Rasomaromaka sur son compte Facebook personnel, qui a assisté au culte sur place. Le patron d’Ambohidahy rappelle les conséquences de la politisation à outrance de l’église FJKM dans le passé. Et lui de dénoncer à cet égard d’ailleurs une « hypocrisie » derrière l’invitation lancée aux dirigeants actuels qui ont entendu un sermon et une prière qui prônent la division. Outre le sermon cité en haut, la prière prononcée dans la foulée a également été totalement « politique », souligne le gouverneur.Est-il également important de souligner en effet que cette politisation à outrance de l’église protestante réformée a conduit à des scissions en interne au sein de cette église à l’époque ? Egalement présent au Coliseum, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Andry Ramaroson condamne un sermon « à charge » et « provocateur ».
La rédaction