Les baby Makis, en lice à la coupe d’Afrique des Nations pour les moins de 20 baptisé « Trophée Barthez U20 », n’ont pas rougi devant les Eléphanteaux du Sénégal ce samedi 3 juillet 2021 au Nyayo Stadium Nairobi, Kenya. Les Makis U20 ont écrasé leurs premiers adversaires par un score fleuve de 34-3 au terme de la rencontre. La formation de Mboazafy Noé alias Razily a donné une vraie leçon de rugby aux jeunes sénégalais. Ces derniers ont tenté d’imposer un jeu avec des paquets - d’avant mais les Makis ont su prendre le dessus avec un jeu rapide en trois- quarts. Les baby Makis ont déjà mené le match (15-3) à la pause avant d’entamer une seconde mi-temps à sens unique.
Le prochaine adversaire de Madagascar sera le Kenya, vainqueur du Sénégal (50-3) lors de la première journée. Un défi à relever pour les Malagasy car une victoire contre le Kenya serait déjà synonyme de victoire pour le titre qualificatif pour la Coupe du monde U20. Rappelons que si Madagascar remporte le titre U20, la Grande île sera le pays hôte du championnat du monde de la catégorie. Une grande première pour les disciplines collectives dans le pays. Les Makis U20 écriront donc leur histoire le mardi 6 juillet prochain contre le Kenya.
Toujours à Nairobi, l’équipe senior Dames a dominé l’hôte de la coupe d’Afrique des Nations, ce samedi toujours au Nyayo Stadium Nairobi. Les protégées de Berthin ont pris le dessus face aux Kenyanes (24-15) au score final.
Dans un autre horizon, les hommes de « Mamikely », de son vrai nom Haja Mamy Andriamaro, coach des seniors à XV masculin, entreront en lice le mercredi 7 juillet prochain. Les Makis auront dans leur menu les Zèbres de Namibie pour leur premier match. Une équipe que les Malagasy ne devraient pas craindre contrairement aux Eléphants de la Côte d’Ivoire, deuxième adversaire le 11 juillet. Les Ivoiriens, rappelons-le, ont surpris les Namibiens (13-24) lors de leur premier match ce samedi 3 juillet. Dans l’autre poule, le Sénégal a aussi surpris le Kenya sur le petit score de 19-20 en fin du match. L’objectif de Madagascar est de terminer premier du groupe, au pire, meilleur deuxième, pour espérer une place en quarts de finale de la compétition.
Elias Fanomezantsoa
15 000 ménages ciblés. Pour la démocratisation de l’usage du gaz domestique comme principale source d’énergie à la maison, la baisse de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 20% à 5% n’est que le début. L’année dernière, le Comité malgache du butane (CMDB) a sollicité la collaboration du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) et celui de l’Economie et des Finances (MEF) afin d’obtenir ce résultat. Toutefois, cette réduction de la TVA va induire plusieurs actions de la part des opérateurs dont la distribution gratuite de kits complets pour la première année de l’application de la nouvelle taxe. Ce kit complet se compose notamment de la consignation de la bouteille de gaz, du brûleur mais aussi du «fatapera». L’achat de ces derniers constitue en effet, le principal frein à l’utilisation du gaz domestique par les ménages malagasy. C’est pourquoi, en plus de cette distribution gratuite, il y aura une promotion de près de 80% sur le kit de première acquisition.
En prenant par exemple, le prix d’une bouteille à gaz de 9kg de Vitogaz, l’on peut observer que le coût total d’accès à du gaz domestique est de 164 000 ariary actuellement, dont 112 200 ariary pour le kit de première acquisition comprenant la consignation de la bouteille de gaz vide, le brûleur et le «fatapera». En appliquant la baisse de 80%, la valeur de ce kit descend alors à seulement 22 440 ariary. Toutefois, cette promotion ne s’appliquera qu’à 9 000 kits seulement. «Ces mesures visent surtout à faciliter l’accès au gaz et à le rendre plus attractif, surtout face à notre concurrent direct : le charbon de bois. Elles seront accompagnées d’une campagne à forte portée pédagogique en lien avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable. Le gaz butane est plus propre, plus sécurisé, plus pratique mais surtout moins dangereux pour la santé des usagers» soutient Olivier Gasbarian, président du Comité malgache de butane, vendredi dernier, au Carlton Anosy.
En effet, moins de 3% de la population seulement utilise le gaz de butane dans la Grande île. La majorité des consommateurs, soit 92%, utilisent le charbon de bois. «Avec une consommation annuelle de 450 000 tonnes, nous comprenons désormais la principale origine de la déforestation à Madagascar, sachant que pour une tonne de charbon, il faut au moins une tonne de bois. De plus, la valeur ajoutée transformée en charbon est des plus basses. C’est pourquoi, il est important d’entamer la transition énergétique. Et nous commençons aujourd’hui avec le gaz butane. Pour arriver à une transition énergétique effective, nous devons encore fournir beaucoup d’efforts» explique Vahinala Raharinirina Baomiavotse, ministre de l’Environnement et du Développement durable. La baisse de la TVA à 5% a coûté près de 5 milliards d’ariary de revenus pour les finances publiques. Mais si cela permet de réduire drastiquement la déforestation, le pays en sort plus que gagnant.
Ces mesures font suite à la convention signée vendredi dernier par le MEDD, le MEF et le CMDB pour la démocratisation du gaz butane. Cette convention est le résultat de six mois de travail entre les trois parties. En tout cas, des actions comme la baisse de 9% du prix du gaz ou encore la proposition de format plus petit de 4kg ont déjà été prises par les opérateurs depuis la baisse de la TVA.
Rova Randria
En avance. La rentrée scolaire officielle pour cette année est prévue pour le 1er septembre prochain. Le calendrier scolaire 2021-2022, sorti récemment par le ministère de l’Education nationale (MEN), le précise. Ce calendrier avance également la tenue des grandes vacances à partir du 25 juin 2022, à la veille de la Fête nationale. Bon nombre de parents sont surpris par cette décision ministérielle tandis que certains se sentent soulagés. « Les élèves n’auront qu’un mois de grandes vacances cette année puisque la clôture officielle du calendrier scolaire 2020-2021 ne se fera que le 30 juillet prochain, soit dans encore 3 semaines. Cette avancée de la rentrée scolaire s’explique probablement par les deux mois de suspension des cours à cause de la pandémie de Covid 19, en avril et mai dernier », constate Espérance R., mère au foyer avec trois enfants inscrits dans le niveau primaire et le collège. « Je suis ravi que le calendrier scolaire soit comme celui d’avant, c’est-à-dire que les élèves partiront en vacances avant la fête de l’indépendance. C’est une meilleure décision pour les élèves, lesquels n’auront plus à supporter le froid du juillet », s’exprime Laurent A., fonctionnaire. Par contre, certains parents s’angoissent de cette rentrée avancée, notamment en pensant au temps limité pour effectuer les (re)inscriptions et les divers achats de fournitures, engendrant des dépenses conséquentes.
Cinq bimestres
Contrairement à celle en cours de clôture, l’année scolaire 2021-2022 se subdivise en 5 bimestres, et non en 3 trimestres. La première période se déroulera du 1er septembre au 29 octobre, suivie par une semaine de pause Toussaint entre le 30 octobre et le 7 novembre. Le 2ème bimestre se tiendra entre le 8 novembre et le 17 décembre. Les vacances de Noël, du 18 décembre au 4 janvier 2022, s’en suivent. La rentrée du 3ème bimestre est prévue pour le 5 janvier. Cette période sera clôturée par les journées des écoles, du 23 au 25 février, suivie par une semaine de pause jusqu’au 6 mars. Les vacances de Pâques, du 9 au 24 avril, seront précédées par le 4ème bimestre entre le 7 mars et le 8 avril. Le dernier bimestre aura lieu du 25 avril au 24 juin, avant les grandes vacances à partir du 25 juin. « Au total, il y aura 37 semaines de cours composées d’environ 1 000 heures de classe, contre 900 heures selon les normes », informe Andriamiakatsilavo Raoniherijaona, directeur général en charge de la Pédagogie auprès du MEN. Les 100 heures supplémentaires incluront les éventuels aléas pouvant entraîner la suspension des cours, entre autres les cyclones et la pandémie. D’ailleurs, le premier mois de la prochaine année scolaire sera consacré aux rattrapages suite aux semaines de suspension de cours à cause de la Covid-19, selon les informations recueillies. Notons que la répartition annuelle du programme scolaire, déjà évoquée dans l’arrêté ministériel n°15468/2021/MEN, sortira prochainement…
Patricia Ramavonirina
En 1961-62, le taekwondo était pratiqué par les militaires coréens autant que par la population civile de ce pays, mais aussi par les forces armées américaines stationnées en Corée. Actuellement, étant une discipline non seulement de compétition mais aussi une forme de combat le taekwondo a été importé chez les Forces armées malagasy.
Les militaires pratiquants ont marqué la célébration du 61e anniversaire du retour de l’indépendance le 26 juin dernier au Stade Barea Mahamasina. Ils ont effectué une démonstration de poomsae durant l’ouverture de la cérémonie. 95 pratiquants dont une femme au sein du club Omnisport des Forces Armées et des militaires issus de groupements. Ces derniers, sous le commandement du capitaine Rivo Nantenaina Rasolofoson, moniteur de sport militaire au sein des Régiments d’artilleries spéciales, ont effectué des démonstrations de poomsae, de casse de briques et de planches. Et ils ont capté l’attention du public de Mahamasina durant leur passage.
A savoir que ces pratiquants de Taekwondo au sein des Forces Armées étaient entraînés par Narinja Ramananatsoa, ceinture noire 4e Dan et aidé par l’expert Coréen Lee Jeong Moo, ceinture noire 6ème Dan du Taekwowndo WT.
Le choix d’intégrer la discipline au sein de l’Armée malagasy est logique pour le Cosfa puisque le Taekwondo a vu le jour au sein des Hwarang, Forces spéciales coréennes.
Notons que le Cosfa est sous la direction du Général Rolando Jaositera, directeur de l'office des sports et de la culture auprès du ministère de la Défense nationale. Le club est composé de 16 disciplines actuellement dont les athlètes et/ou pratiquants sont des militaires, des gendarmes ainsi que des civils.
La démonstration militaire de taekwondo a eu un franc succès grâce à l’appui de Donatella Rakotonavahy, pratiquante et du Général Maminirina Rakotoniaina.
Elias Fanomezantsoa
J-3. Le premier examen officiel de cette année se tiendra mardi prochain sur tout le territoire national. Le nombre de candidats en lice pour cette année a connu une légère hausse par rapport à celui de 2020, si l’on se réfère aux statistiques émanant du ministère de tutelle. 546 365 candidats se sont inscrits pour la session, soit une hausse de 3%.
Selon les informations recueillies auprès de la Circonscription scolaire (CISCO) de la ville d’Antananarivo, les convocations des candidats sont déjà dispatchées auprès des établissements. Ainsi, les parents des candidats devraient les récupérer au plus tôt. Toutefois, certains directeurs d’école font « chanter » les parents, notamment ceux qui n’ont pas pu régler les frais de scolarité durant les quelques mois de suspension des cours à cause de la pandémie. « J’ai dû signer une lettre d’engagement pour payer les 2 mois d’arriérés d’écolages, sinon la directrice n’a pas livré la convocation de ma fille », nous confie A.R., mère d’une candidate inscrite à Bemasoandro Itaosy. Comme cette mère de famille, bon nombre de parents ont opté pour des arrangements avec les responsables d’établissements pour éviter la rétention des convocations et autres problèmes pouvant nuire aux candidats.
Pour sa part, une responsable auprès de la CISCO Tanà-ville sollicite les directeurs d’école à distribuer les convocations des candidats malgré le non-paiement d’écolages ou autres désaccords avec les parents. Cette source d’ajouter par ailleurs que les sujets d’examen sont déjà déposés et sous haute surveillance auprès des Arrondissements d’Antananarivo. Ils ne peuvent être récupérés que le jour de la session, le 6 juillet prochain.
Patricia Ramavonirina
Salons de coiffure, gargotes, cybercafés, ateliers de soudure, de vulcanisation, de menuiserie et autres entreprises de même envergure sont invités à s’inscrire sur le tarif FMBT ou « Force Motrice Basse Tension » dans le système Optima initié par la JIRAMA. En effet, les dépenses en énergie constituent un enjeu de compétitivité pour les entreprises, qu’importe leur envergure. Selon le type d’abonnement d’électricité auquel elle souscrit, une entreprise peut réaliser jusqu’à 10 % d’économie sur sa facture d’énergie. De plus, le coût de l’électricité pèse lourd dans le budget des ménages, notamment ceux les plus défavorisés. A cela s’ajoutent l’impact de la pandémie de Covid-19 dans l’économie et les disparités régionales des tarifs, ce qui a conduit la compagnie d’eau et d’électricité à procéder à l’optimisation tarifaire.
Cependant, au vu de la multiplicité des offres proposées, il n’est pas toujours simple de faire le bon choix. Pourtant, le fait de faire des économies sur le contrat d’énergie pour les professionnels n’est pas un privilège réservé aux seuls gros sites consommateurs car les petits professionnels peuvent largement, eux aussi, y trouver leur compte. D’où la proposition de la JIRAMA qui s’adressent aux PME à intégrer le tarif FMBT. « Vous entrerez probablement dans la tranche de surconsommation et votre facture sera élevée si vous ne vous souscrivez pas au tarif dédié aux PME et aux micro-entreprises », annonce la JIRAMA sur sa page facebook officielle. Un message à l’endroit des petits entrepreneurs afin que ces derniers puissent régulariser leur situation par rapport à l’adéquation de leur consommation avec leur système tarifaire, et cela de manière à leur éviter une facturation à la hausse pour les périodes futures.
D’après la JIRAMA, les tarifs Optima présentent des avantages et sont adoptés pour l’intérêt général des consommateurs, quelle que soit l’envergure de leurs besoins en électricité. De ce fait, 80 % des abonnés bénéficient d’une baisse de leur facture à consommation égale. Une baisse généralisée pouvant aller jusqu’à 15 % pour tous les clients du tarif social, et de 6 à 26 % pour ceux consommant moins de 130 kWh par mois. Pour pouvoir bénéficier de ces baisses sur la facturation, les gérants des petites et moyennes entreprises doivent ainsi se renseigner auprès de l’agence JIRAMA la plus proche afin de voir les modalités requises pour bénéficier de l’avantage de la tarification FMBT. Il leur suffira alors de se munir des dossiers de constitution de leur société, à l’instar de la carte statistique ou encore du numéro d’identification fiscale. La JIRAMA leur accorde ainsi un délai d’un trimestre à partir de maintenant pour procéder à cette régularisation. Cependant, si l’entreprise n’est pas encore formelle, il est conseillé de régulariser son activité auprès de l’Organisme « Economic Development Board of Madagascar » (EDBM), des centres fiscaux ainsi qu’à l’Institut National des Statistiques (INSTAT).
Hary Rakoto
Papa gifle son fils quand ce dernier franchit la « ligne rouge ». Par ce geste fort, il veut transmettre un message fort à son fils qu’il a dépassé les limites convenues. Il existe normalement dans une famille un cadre d’éducation dont le but consiste à former les progénitures à devenir des citoyens et citoyennes dignes (olom-banona). En général, le recours à une gifle se fait rare. On ne touche pas la partie supérieure notamment la tête ou le visage. Les parents qui se sentent obligés de punir physiquement leurs enfants frappent à la rigueur les parties inférieures (fessées, jambes). Mais dans les familles à problèmes, pères ou maris chômeurs ou alcooliques ou parents divorcés, etc., femmes et enfants subissent les sévices corporels ou moraux. En tout cas, grâce à l’évolution de la législation relative à l’éducation des enfants dans le cadre familial et scolaire, le recours aux sanctions corporelles est strictement interdit. Chaque enfant a le droit d’être traité de façon digne et … humaine. On priorise le dialogue dans tous les cas de figure et dans toutes les étapes des interventions. Rappelons-nous le cas de ce père fouettard de Soavimasoandro qui frappait son fils de quinze ans et dont la séquence a été filmée par un cadreur profane, un « journaliste citoyen » comme on l’appelle, et qui l’a postée sur les réseaux sociaux. Au final, le père impulsif écopa une peine d’emprisonnement tandis que le fils placé dans un Centre de correction pour mineurs.
Quand la gifle sort du cadre éducationnel, dans les relations parents-enfants ou maitresse-élève, et s’invite dans un tout autre domaine comme la politique, par exemple, elle prend alors une tournure sinon une dimension totalement différente et préoccupante.
Le président français Emmanuel Macron a été giflé, lors de son déplacement dans la Drôme, à la sortie du lycée hôtelier du Tain-l’Hermitage, par un individu. Immédiatement, les services de sécurité interpelèrent le gifleur. L’acte téméraire provoqua l’indignation générale de l’opinion. La classe politique française dans son ensemble condamne le geste trop osé. Effectivement, la dignité et la souveraineté de la République s’identifient à travers la personne du Chef de l’Etat qui représente la Nation toute entière. Mais en fonction du temps, les réactions évoluent selon les sensibilités. L’entourage du président français, le Gouvernement et les ténors du LER, tentent de minimiser la « chose » et ses impacts. En gros, ils imputent la responsabilité du controversé geste à l’actif d’un dérangé isolé. La « gifle », selon eux, n’a aucun lien avec le contexte quelque peu surchauffé dans une ambiance post-électorale globalement défavorable au régime macronien. Le Rassemblement National n’a pas pu non plus faire grand-chose. Les anciennes gloires (Droite-Gauche) reviennent sur le devant de la scène.
Dans tous les cas, « l’incident » inédit porte toujours en lui un message éloquent. Un fait rarissime durant les cinq Républiques que l’Hexagone a connu. Une gifle en plein visage d’un Président de la République est toujours, quoiqu’on dise, riche en enseignement ! Car une gifle est une gifle ! Cela fait mal toujours ! Corporellement ou psychologiquement voire moralement !
Qu’on le veuille ou non, une gifle de ce genre reflète un rejet de crédibilité. Le recul de la majorité présidentielle lors des dernières élections régionales en témoigne.
Ndrianaivo
Le Gouvernement malagasy fait part de ses regrets face à la « démarche arbitraire du Gouvernement français » de faire de l’archipel des Glorieuses une réserve naturelle nationale. Le décret y afférent était paru dans le Journal officiel français le 10 juin dernier. Dans un communiqué publié hier, le ministère des Affaires étrangères de Madagascar déclare que cette démarche va à l’encontre de l’engagement des deux parties qui s’étaient engagées « à s’abstenir de tout acte unilatéral pendant la durée des négociations pour le règlement pacifique du différend relatif aux îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India ». Toujours dans son communiqué, le MAE soutient que « la démarche du Gouvernement Français ignore l’appel à la retenue lancé par le Gouvernement malagasy mais va également en désaccord du Communiqué conjoint issu de la première session de la Commission mixte du 18 novembre 2019, dans lequel les deux parties se sont convenues de poursuivre leur dialogue dans un esprit positif, constructive et de bonne foi.»
Le département dirigé par le Dr Tehindrazanarivelo Djacoba Liva rappelle son communiqué, datant du 18 mai 2020, dans lequel le Gouvernement de la République de Madagascar a déjà exprimé son opposition à ce projet de décret. A l’époque, l’ambassadeur de France à Antananarivo avait même été convoqué au ministère des Affaires étrangères malagasy pour s’expliquer sur ce projet considéré comme « un acte de défiance envers Madagascar ».
Pour rappel, en effet, une commission mixte consacrée aux îles Eparses avait été mise en place. Une première réunion s’était tenue en novembre 2019 qui s’est terminée sur un constat commun de désaccord. Le second rendez-vous devait avoir lieu à Paris mais a été reportée sine die pour cause de pandémie. « Aujourd’hui, la position de Madagascar demeure inchangée », soutient le département ministériel des Affaires étrangères, dans son communiqué d’hier. Aucun mot n’a toutefois été touché en ce qui concerne la suite ou non des discussions pour la rétrocession des îles Eparses.
En tout cas, dans cette missive, le MAE dit que Madagascar « s’attache à la préservation de l’environnement et la sauvegarde de l’exceptionnelle richesse de notre biodiversité à l’échelle mondiale et sur l’ensemble du territoire malagasy en particulier. Il s’agit d’ailleurs d’une cause nationale et une priorité de l’Etat malagasy ». Une manière pour le ministère sis à Anosy de signifier que Madagascar regrette la démarche des autorités françaises mais qu’elle ne s’oppose pas à la préservation des Iles Glorieuses.
La Rédaction
« Incompréhension ». C’est en ces termes que Michel Saint-Lot, représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) à Madagascar, a interprété la déclaration des autorités sanitaires européennes portant sur l’invalidation du vaccin Covishield sur leurs territoires. Au cours d’une rencontre avec la presse hier, il a confirmé que ce sont ces mêmes pays européens qui financent l’initiative Covax grâce à laquelle Madagascar a obtenu les 250 000 doses. Et qu’il n’y a pas de vaccins attribués pour les pays développés ou encore ceux destinés aux pays en voie de développement. « Je suis d’origine haïtienne, marié à une femme malagasy et j’ai la nationalité française. J’ai eu le choix entre Johnson & Johnson et Covishield, mais j’ai finalement opté pour le Covishield. C’est le vaccin le plus administré dans le monde entier depuis le mois de décembre dernier. De plus, ce vaccin s’avère très efficace contre les variants et a même reçu l’approbation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Nous savons très bien que bon nombre des vaccins n’ont pas été approuvés par cet Organisme onusien », a-t-il témoigné. Et d’ajouter que les doses doivent aussi être administrées pour la santé et non par rapport à d’autres pays. Il faut noter que l’Unicef s’est chargé de l’acheminement des vaccins anti-Covid-19 livrés à Madagascar ainsi que des achats supplémentaires.
Rappelons que l’ambassade de France à Madagascar a partagé récemment sur sa page Facebook que depuis la réouverture partielle des frontières, l’entrée sur le territoire de la France métropolitaine est de nouveau possible, quel que soit le motif de séjour et sans laissez-passer spécifique, et ce, sur présentation d’une preuve de vaccination complète au moyen de l’un des 4 vaccins reconnus par l’Union européenne, à savoir Moderna, Pfizer, Astra Zeneca ou Johnson & Johnson, et uniquement l’un de ceux-là.
Ansi, à ce stade, le vaccin Covidshield n'est pas reconnu par les autorités sanitaires européennes. Cette déclaration a étonné le Professeur Rakotovao Hanitrala Rakotovao, ministre de la santé Publique. Il a affirmé que le premier lot des 250 000 doses, approuvées par l’OMS, provient de l’initiative Covax. Et que des membres du corps diplomatique, dont Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de la Délégation de l'Union européenne à Madagascar et en Union des Comores, ont même honoré de leur présence l’arrivée de ces doses. Pour se défendre, l'Union européenne a affirmé qu'avec une telle pandémie à évolution rapide, aucun d’entre nous n’est en sécurité. Et afin de lutter efficacement contre la Covid-19, il est important que toutes les personnes aient la possibilité de se faire vacciner. C'est pourquoi l'Union européenne et ses Etats membres, agissant collectivement au titre de l'équipe Europe, comptent parmi les principaux contributeurs au mécanisme Covax qui s'efforce d'offrir un accès juste et équitable aux vaccins à tous les pays qui y participent.
Toutefois, leur Agence des médicaments (AEM) est un Organisme indépendant chargé de l'évaluation scientifique des produits pharmaceutiques. Ses évaluations servent de base à la Commission européenne pour accorder les autorisations de mise sur le marché dans tous les Etats membres de l'Union européenne.
Recueillis par K.R.