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Madagascar enregistre un taux de mortalité routière de 28 pour 100.000 habitants, un chiffre bien supérieur à la moyenne européenne. Chaque jour, des vies sont perdues dans des accidents souvent évitables, et la route est désormais la première cause de mortalité chez les jeunes âgés de 5 à 26 ans. Pour faire face à cette tragédie, le Gouvernement malagasy, en collaboration avec la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a lancé une campagne nationale de sensibilisation. Ce projet ambitieux vise à mobiliser la population autour de l'importance de la sécurité routière et à inverser cette tendance mortelle.

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Croisade !

La guerre est déclarée ! Le Premier ministre part en guerre contre l’insécurité et la corruption. En croisade contre ces maux  incurables, Christian Ntsay, premier responsable de l’Administration du pays, de l’OMC / Nat, accompagné de quelques membres du Gouvernement, descend sur terrain pour donner des consignes fermes et strictes dans certaines Régions afin de remettre sur les rails le respect des textes et des lois en vigueur et ce pour garantir la sécurité et également pour rappeler à l’ordre dans le cadre de la lutte contre la corruption. Partout où il va, en compagnie des proches collaborateurs auprès du Gouvernement, de Toamasina  à Ambositra puis à Toliara, Ntsay Christian tape sur la table. Les tonitruantes déclarations sonnent comme l’éclat de tonnerre tel un marteau-pilon qui enfonce des bétons pour une solide fondation.

Arrêter l’hécatombe. C’est l’une des principales raisons de la visite de Jean Todt à Madagascar, en tant qu’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière. Cela a marqué un tournant dans la lutte contre les accidents de la route sur l’île. Invité d’honneur d’un événement organisé hier à l’hôtel Carlton, Anosy par le ministère des Transports, cet émissaire du SG des Nations unies a dressé un constat sans appel : « Chaque année, 50 millions de personnes sont blessées dans le monde à cause des accidents de la circulation. 

Délibération. L’Institut français de Madagascar (IFM) a été le théâtre d’une célébration artistique avec la révélation des résultats du Prix Paritana, hier. C’est la jeune designeuse Chloé Soafaniry Ramanankasina, issue de la diaspora malagasy, qui s’est vue décerner ce prestigieux prix. Son projet audacieux, intitulé « Renouer les tresses de son identité », a particulièrement séduit le jury qui a reçu cette année 46 candidatures d’une qualité exceptionnelle, selon Hobisoa Raininoro, responsable de la programmation au sein de la Fondation H. 

A la base. Une importante délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre Christian Ntsay s’est rendue, hier à Toliara, pour échanger directement avec les parties prenantes locales autour du projet Base Toliara. Onze ministres ont accompagné le chef du Gouvernement lors de ce déplacement, parmi lesquels les titulaires des portefeuilles de l’Intérieur, des Forces armées, de la Justice, de la Décentralisation, de l’Environnement, de la Sécurité intérieure, de la Gendarmerie nationale ou encore de l’Eau et de la Pêche.

Réunis à Paris, la capitale française, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina, deux anciens Présidents de la République de Madagascar, ont cosigné un communiqué conjoint dans lequel ils dressent un tableau préoccupant de la situation nationale. S'ils soulignent l’ampleur des défis auxquels le pays fait face, leur message contient aussi un appel clair à un sursaut collectif, fondé sur l’unité nationale et le respect des valeurs malgaches comme le « fihavanana ».

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La UNE du 120425

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Dynamique positive

Il n’est pas tabou de muer l’éditorial en mini-cours d’éducation civique, ensemble avec un aperçu de sociologie.

On entend par « éducation civique », une discipline curriculaire prévue, normalement dans le programme scolaire, qui se propose de dispenser des cours de savoir-vivre, se conduire et se comporter au sein de la société, sinon de la communauté. Tandis que la « sociologie » est l’étude du comportement de l’homme au sein d’un groupe défini. En gros, c’est une discipline des sciences sociales qui a pour objectif de rechercher des explications et des compréhensions typiquement sociales, et non pas mentales ou biophysiques, à des phénomènes observables (Source Wikipédia).

L’éducation civique combinée avec la sociologie pourra créer une synergie  favorable à une dynamique positive de la démocratie.  La méconnaissance à une notion de base de l’éducation physique et une méprise d’un minimum des fondements de la sociologie pourrait entrainer certains comportements contraires à la dynamique de la démocratie. Depuis toujours, la sociologie est le fer de lance de la politique de gauche. En France, il fut un temps où l’on se méfiait de la sociologie. En effet, les sociologues n’ont pas pu se débarrasser de l’emprise de l’idéologie marxiste-léniniste. La mention « sociologie » fut un certain moment le vivier de l’idéologie de gauche. L’historique mouvement de Mai 68 en France a été noyauté par les étudiants en sociologie. A Madagasikara, le même phénomène se constatait à partir des années 80. Le régime de l’ancien président feu Ratsiaraka Didier voyait très méfiant la filière Sociologie à Ankatso. D’ailleurs, les principaux cerveaux des mouvements de mai 72 à Antananarivo se recrutaient parmi les enseignants et étudiants en sociologie d’Ankatso.

La démocratie qui se définit par le pouvoir du peuple, du grand nombre, « vox populi », a besoin de l’interaction positive de l’éducation civique et de la sociologie. Une fausse interprétation de la démocratie pourrait entrainer vers un imbroglio difficile à dénouer. Quand on se croit sur le fait qu’être élu par le plus grand nombre donne l’occasion de fouler aux pieds l’essence même de la démocratie, on se trompe. La liberté d’expression, un élément incontournable de la démocratie, doit reconnaître ses limites, surtout quand elle écrase l’intérêt du plus grand nombre. Et c’est ici qu’intervient les notions de base de l’éducation civique, entre autres le savoir vivre, le savoir se comporter, le respect des règles du groupe au sein de la communauté. Des notions qui devraient être inculquées en classe, déjà au niveau de l’éducation de base. Egalement, c’est là qu’entre en jeu la maîtrise des phénomènes comportementaux au sein de la société, dans le cadre de la science de la sociologie.

La dynamique positive de la démocratie s’obtient par le mélange intelligent de la vertu de l’éducation civique et l’impact positif de la maîtrise de la sociologie, toujours dans l’intérêt de la Nation. Un dosage subtil que les acteurs crédibles, élus ou autres, savent exploiter toujours dans l’intérêt de la communauté.

Ne pas avoir un minimum de sens de l’éducation civique et la méconnaissance des fondamentaux de la sociologie débouchent inévitablement vers des comportements inconscients et irresponsables qui, à terme, détruisent les bases de la démocratie. Gare aux dirigeants politiques du pouvoir et de l’Opposition qui font fi de la dynamique positive.

Ndrianaivo

 

Des voix de l’Opposition s’élèvent pour soutenir le projet Base Toliara, un des projets miniers les plus discutés à Madagascar ces derniers temps. Lors d’une conférence de presse, tenue hier dans la capitale du Sud, plusieurs représentants locaux de partis d’Opposition ont officiellement exprimé leur soutien à l’ouverture du projet d’exploitation de sables minéralisés, situé dans la Région d’Atsimo- Andrefana.

Parmi les formations politiques présentes figurent les antennes locales du Tiako i Madagasikara (TIM), de l’Arema, du Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), du MFM, du RMDM et du Fanasin’i Madagasikara. Si leurs orientations politiques diffèrent, leur position sur Base Toliara est commune. « Chacun d’entre nous a nos idées et nos orientations, mais ce qui nous rassemble, c’est notre soutien à l’ouverture de Base Toliara », ont-ils déclaré à l’unisson devant la presse.

Les arguments avancés sont clairs. Pour eux, le projet va être porteur de développement, notamment à travers la création d’emplois, un besoin criant dans cette partie du pays. Les orateurs ont insisté sur leur sens du devoir envers la population de Toliara et de la Région en général. Pour eux, appuyer Base Toliara revient à prendre ses responsabilités en matière de développement régional.

Ils appellent ainsi à dépasser les clivages politiques et à s’unir pour faire aboutir ce projet. En guise d’exemple, ils citent Taolagnaro, plus petite que Toliara, mais qui bénéficie déjà de la présence d’un projet industriel d’envergure et semble aujourd’hui plus avancée en matière de développement. « Toliara souffre », résument-ils, une manière pour eux de souligner l’urgence d’agir concrètement pour sortir la Région de sa marginalisation économique.

La conférence a également été l’occasion de critiquer ceux qui, notamment certains députés, s’opposent fermement au projet. Selon eux, ces élus feraient fausse route. Au lieu de s’ériger en blocage, ils devraient plutôt œuvrer à ce que les retombées financières des projets miniers — comme les ristournes — soient effectivement reversées aux collectivités locales.

Dans une interview accordée à un média privé de la Capitale, Rivo Rakotovao, président national du HVM et membre influent de la coalition d’Opposition Firaisankina, a également pris la parole pour clarifier sa position. Lui aussi ne se dit pas opposé à Base Toliara. S’il reconnaît les divergences au sein de la plateforme — dont fait partie le député Siteny Randrianasoloniaiko, farouche opposant au projet — il précise que la coalition n’a pas encore arrêté de position officielle sur la question. « Les députés qui affichent leur opposition le font en leur nom propre », affirme-t-il.

Pour Rivo Rakotovao, le débat autour de Base Toliara ne doit pas être instrumentalisé à des fins populistes. « Le pays a besoin de ses richesses. Il faut des relais politiques responsables », plaide-t-il. Et de rappeler que le projet Base Toliara est antérieur au régime HVM, ce qui selon lui confère à son parti toute légitimité pour s’exprimer à son sujet. 

En tout cas, ces prises de position affaiblissent la position de Siteny Randrianasoloniaiko et consorts en montrant que même au sein de l’Opposition, sa contestation au projet Base Toliara n’est pas partagée. Elle met en lumière son isolement politique sur ce dossier.

La Rédaction

 

Il est le tout premier Malagasy à avoir obtenu le diplôme de doctorat en sciences naturelles (entomologie) délivré en 1963 par l’université de Dijon, en France. Il, c’est le Dr Frédéric Randriamamonjy qui est parti pour un monde meilleur mercredi à l’âge de 93 ans. Diplomate, académicien, politicien, historien, écrivain et fervent protestant FJKM réformé. Voilà le résumé de sa vie riche en histoire.

Grand-Croix de deuxième classe de l’ordre national malagasy, ce natif d’Ampananganana, Mandialaza, dans le District de Moramanga, est une grande fierté du Mangoro. Il a enseigné à l’école protestante d’Ambatonakanga de 1958 à 1961, au collège Paul Minault à Androhibe de 1963 à 1966 et à l’Institut national supérieur de formation et de recherche pédagogique à Antananarivo de 1967 à 1970. De 1970 à 1975, il a exercé en tant que secrétaire pour l’Afrique au Conseil œcuménique des églises à Genève, en Suisse.

De 1975 à 1986, il a été ambassadeur de Madagascar auprès des pays communistes (Union soviétique, République fédérale d’Allemagne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Pologne et Bulgarie) avec résidence à Moscou. De retour à Madagascar, il s’est orienté vers les carrières de politicien et d’académicien : conseiller municipal d’Antananarivo en (1969), membre de la Haute autorité de l’Etat (1992-1993) et député de Madagascar (1993-1998). Il a été le seul député ayant refusé le véhicule 4x4 offert par le Gouvernement de l’époque.

« Dès notre retour au pays, Dr Césaire Rabenoro, alors président de l’Akademia Malagasy, nous a dit d’intégrer celle-ci », a témoigné son épouse Esther Rasoloarimalala à l’Akademia Malagasy le 22 décembre 2022. Dr Randriamamonjy en est devenu membre titulaire en 2003. Cette société savante a consacré au couple la journée du 9 septembre 2021 en hommage à son immense œuvre et à sa consécration à la vie de l’académie.

Auteur prolixe, Dr Randriamamonjy a écrit un certain nombre de livres dans divers domaines. Les plus remarquables sont : Tantaran’i Madagasikara isam-paritra (2001), Tantaran’i Madagasikara 1895-2002 (2006) et Histoire des régions de Madagascar : des origines à la fin du 19e siècle (2008). Il tient énormément à ces trois ouvrages pour une noble raison. « C’est ma contribution à la mise en place des régions à Madagascar », a-t-il dit un jour.

En 2009, Nelly Ranaivo Rabetokotany a soutenu la thèse intitulée « Contribution à l’étude de l’enseignement du passé national dans les écoles de la république : l’exemple malgache de 1960 à nos jours, historiographie, histoire nationale, histoire scolaire, Histoire  à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) ». Voici le passage de son travail au sujet du Dr Randriamamonjy :

« F. Randriamamonjy, professeur en sciences expérimentales, ancien ambassadeur de Madagascar dans l’ex-Union soviétique, ancien député, président de la section histoire de l’Académie malgache, publie en 2004, Tantaran’i Madagasikara isam-paritra, une histoire des régions de Madagascar, écrite en langue malgache. Cet ouvrage est présenté par son auteur comme un manuel à l’usage des enseignants et des étudiants. Il répond à une démarche, longtemps contenue, de distinguer chaque région de Madagascar par une identité et un cours historique spécifiques. C’est le premier texte historique revendiquant des pluriels, un détour pour revoir le sens donné à l’unité, au peuple et à la nation malgache.

« En 2006, il rassemble, dans Tantaran’i Madagasikara : 1895-2002, deux formes de livraison écrite : le recueil d’évènements et le témoignage de l’auteur sur l’histoire de son pays. Lors de la présentation de son ouvrage à l’académie malgache, le 30 novembre 2006, l’auteur déclare que sa plus grande motivation en écrivant l’histoire de Madagascar est l’unité nationale.

« Cet ouvrage a le mérite de transmettre une interprétation de l’histoire contemporaine malgache en langue malgache, soutenue par une bibliographie donnant voix aux auteurs malgaches. Avec un relent nationaliste certain et une empreinte d’appartenance régionale, l’auteur offre un manuel d’histoire à la portée d’un public malgache. En 2008, l’auteur fait paraître une Histoire des régions de Madagascar, des origines à la fin du 19e siècle, traduction de sa première livraison ».

Son corps sera transporté à l’église Tranovato FJKM à Ambatonakanga, où il a été diacre, pour une messe religieuse samedi tôt le matin. Puis, il sera emmené à Ampananganana Mandialaza, Moramanga, où il sera inhumé dimanche après-midi. « Feue » et « feu » ne se disent pas pour une académicienne ou un académicien décédé(e). Que son âme repose en paix et toutes nos sincères condoléances à sa famille !

M.R.

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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