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A partir d'aujourd'hui, le gaspillage d'eau devient un délit à l'île Maurice. La situation devient de plus en plus critique dans le pays, avec la période de sécheresse qui perdure. Le ministère de l'Energie et des Services publics mauricien a ainsi décidé, le 27 novembre dernier, de promulguer la Central Water Authority (Dry Season) Regulations 2020 pour contrôler le gaspillage d'eau avec la Police. Toute personne prise en train de laver sa voiture ou d'arroser son jardin ou son immeuble avec un tuyau d'arrosage, un arroseur ou tout appareil similaire sera passible de fortes amendes. De même, à l'île de La Réunion, la préfecture a annoncé des restrictions d'eau dans dix communes depuis la semaine dernière.

Un coup d’épée dans l’eau. C’est le destin qui attend la nouvelle initiative des sénateurs, selon de nombreux observateurs. Le Sénat a adopté, hier au cours d’une séance plénière, la proposition de résolution relative à la mise en place officielle d’une commission d’enquête. Composée de quatre commissions, cet organe enquêtera notamment sur quatre thèmes à savoir, la gestion du budget consacré à la lutte contre la Covid-19, la tuerie lors de la mutinerie à la prison de Farafangana, l’importation d’armes, les « doublons » recensés durant les dernières élections dans le pays. 

L’année scolaire 2020-2021 démarre sur les chapeaux de roues. En effet, plusieurs établissements « manara – penitra » ouvrent leurs portes dans les quatre coins de l’île. Hier, le Président Andry Rajoelina et son épouse ont ouvert le bal en procédant à l’inauguration du nouvel établissement qui accueille dans son enceinte l’EPP et le CEG à Soamandrakizay. Ce fut également l’occasion de donner le coup d’envoi officiel de la nouvelle année scolaire. 

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La une du 01 décembre 2020


Madagascar termine quatrième du groupe B derrière la RDC, la Tunisie et la République Centrafricaine. La sélection nationale de basketball a encaissé trois défaites sur autant de sortie. Après avoir perdu 52-89 face à l’équipe championne en titre, la Tunisie lors de son entrée en lice le dimanche, Rija et ses camarades se sont inclinés 79-95 devant le Centrafrique lors de la deuxième journée le samedi.
Madagascar a perdu son troisième match 82 - 64 face à la République Démocratique du Congo (RDC), leader provisoire du groupe A, à la Kigali Arena. C'est la troisième défaite de la sélection malagasy de basketball dans ces qualifications de l'Afrobasket 2021.
Constant Fabrice Mandimbison et ses coéquipiers ont quasiment fait jeu égal avec la RDC durant les deux premiers quart-temps, avant de connaitre un gros trou d'air dans le troisième quart-temps.  Les deux équipes se sont quittées sur un panier et demi (36-33) à la pause.
 Madagascar n'aura pas été très adroit aux tirs, avec 37,21% de réussite à 2 points et 30% à 3 points. Elly Randriamampionona termine meilleur marqueur de la rencontre côté malagasy grâce à ses 17 points engrangés à 46,15% de réussite au tir. Il réalise un joli 5 sur 7 à trois points.
C'est la mi-temps à la Kigali Arena. Le match est extrêmement serré, la République Démocratique du Congo mène 36-33 devant Madagascar. Rien n’est encore perdu pour l’équipe malagasy car le match retour de la qualification à l’Afrobasket Men 2021 se jouera en février 2021 en Tunisie. Madagascar aura encore l’opportunité de rattraper le temps perdu.
Le coach de la sélection nationale de football a montré son soutien derrière l’équipe nationale de basketball.
« Je viens d’apprendre le résultat de nos basketteurs. Même s’il y a eu défaite, je tiens à les encourager et leur dire notre soutien. Il reste le Congo à jouer et la qualification est toujours possible, il faut accepter les défaites et continuer à travailler. Une victoire sur le prochain match serait une très bonne note. En février, il y aura aussi les matchs retour. Courage ! ».
Elias Fanomezantsoa



Le Président de la République Andry Rajoelina est venu répondre en toute simplicité aux questions d’une trentaine de jeunes enfants issus de plusieurs Régions de Madagascar sur des questions leur concernant. Deux ans après le précédent rendez-vous, lors de la campagne pour les dernières élections présidentielles de 2018, le Chef de l’Etat a en effet de nouveau accepté d’être l’invité des enfants dans le cadre de la suite de Demokr’Ankizy : la démocratie par les enfants et pour les enfants. Il s’agit de la 4è édition de cet évènement qui se tient à l’initiative de l’UNICEF pour encourager la participation des enfants et renforcer l’expression des enfants, un des droits fondamentaux et dans le cadre de la journée mondiale de l’enfant. Une trentaine d’enfants ont ainsi donné rendez-vous au Président dans une école primaire de la Capitale. Issus d’Antananarivo mais également de Régions éloignées de la Capitale telles qu’Ambovombe et Taolagnaro Bealanana, Fenerive Est, ces enfants présentent notamment des handicaps, d’autres sont orphelins, d’autres pris en charge dans des centres.
Durant un tour d’horloge, les enfants et le Chef de l’Etat ont ainsi partagé un temps d’échange. Malgré le stress pour certains, les jeunes enfants ont posé leurs questions au Chef de l’Etat qui en toute simplicité a répondu à chacun notamment sur le domaine de l’accès aux soins et à l’éducation, deux sujets « prioritaires pour l’Etat », indique le Président Rajoelina. Ce dernier qui rappelle au passage la vaste entreprise de construction d’hôpitaux et d’écoles manara-penitra débutée par l’Etat. Beaucoup de questions des enfants avaient trait aux sujets d’actualité. Problème majeur actuellement, la situation de l’accès à l’eau potable a également été demandée au Chef de l’Etat. Pour le cas du Grand Sud en particulier, le Président a dit aux enfants que des projets à long terme d’adduction d’eau à partir des rivières de Mandrare et d’Efao seront entrepris grâce notamment à l’appui des investisseurs.
Toujours sur le long terme, des titres verts seront remis aux populations des localités concernées par la situation de sècheresse pour les aider à être autonomes. Pour ce qui est de la lutte contre le Kere, abordée par les enfants, le Chef de l’Etat parle de l’implantation prochaine d’une usine de fabrication de compléments alimentaires et de la mise en place de stations de forage qui distribueront de l’eau pour 400 000 personnes par jour. Face à la question des violences sur mineur, qui ont pris une proportion inimaginable ces derniers temps, le Chef de l’Etat rappelle les mesures prises par l’Etat pour aider les victimes telles que le numéro vert 813 ou la mise en place de centres d’écoute et d’accueil. Il appelle également les enfants à ne pas avoir peur de dénoncer tout acte de violences et assure que l’Etat sera près d’eux en cas de besoin. Les échanges ont en tout cas été riches. Le Président donne déjà rendez-vous aux meilleurs élèves l’année prochaine pour une journée avec lui.
La rédaction





La Région d’Atsimo-Andrefana est actuellement concernée par le fléau lié à l’exploitation sexuelle envers les enfants. Les Forces de l’ordre de Toliara ont récemment mis la main sur 16 Européens auteurs de viols et d’agressions sexuelles sur 19 mineurs âgés de 7 à 14 ans. Ces derniers sont orphelins et issus de familles défavorisées, résidant entre Tuléar et Mangily. Après une enquête menée par la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) de Toliara, ces étrangers - composés entre autres de résidents retraités et de touristes bloqués à Madagascar suite à la fermeture des frontières aériennes - ont formé un réseau réputé pour des agressions sexuelles sur mineures. Suite au déferrement de l’affaire devant le Parquet, le Tribunal de première instance de Tuléar a placé 5 d’entre eux sous mandat de dépôt. Le juge d’instruction a également sorti un mandat d’amener à l’endroit de 11 étrangers, présumés auteurs d’exploitations sexuelles sur mineures et qui sont toujours en cavale.
« Il faut savoir également que l’un des présumés auteurs cités dans cette affaire a déjà été jugé pour viol. Celui-ci a écopé d’une peine de 5 ans d’emprisonnement, assortie d’une amende de 10 millions d’ariary. Malheureusement, il a profité le moment où la famille de la victime faisait appel à ce vedict pour prendre la fuite et n’a jamais été retrouvé jusqu’à ce jour (ndlr : vendredi dernier) », a révélé Haingo Randrianasolo, présidente de la plateforme œuvrant dans la protection des enfants. D’après ses explications, quelques agresseurs auraient payé 25 000 à 30 000 ariary pour exploiter sexuellement une fille vierge âgée de 7 ou 8 ans. Et pire encore, quelques victimes ont contracté des maladies sexuellement transmissibles ou sont atteintes de fistule obstétricale. Il existe même des filles enceintes à l’issue des abus sexuels qu’elles ont subis.
Une adolescente de 14 ans tire la sonnette d’alarme
Ces étrangers suspectés d’exploitation sexuelle ont été appréhendés après qu’une adolescente de 14 ans s’est présentée à la Plateforme de la protection des enfants de Tuléar durant la semaine du 2 novembre dernier. Et cela afin de demander de l’aide pour sa sœur âgée de 7 ans qui risque également à son tour d’être victime de violence sexuelle. « Tout a commencé pour cette fille quand elle avait 11 ans. A cette époque, un étranger lui a offert des friandises et des petites sommes contre une petite visite dans son appartement situé dans un établissement hôtelier. Accompagnée par trois autres jeunes filles, elle y est allée plusieurs fois », a raconté Haingo Randrianasolo, présidente de ladite plateforme.
Et de préciser que le 7 novembre dernier, l’équipe de la plateforme - accompagnée par la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) et la Brigade féminine de proximité (BFP) -  a effectué une descente inopinée durant laquelle un proxénète qui drogue les jeunes filles avant les envoyer chez un étranger a été appréhendé. Une semaine s’est écoulée et les enquêtes ont beaucoup évolué depuis. Des noms ont été révélés par les victimes, ce qui a ainsi emmené le juge d’instruction à sortir des mandats d’amener. Depuis le 18 novembre dernier, les Européens impliqués dans le cadre de ces affaires ont commencé à être auditionnés.


A présent, la balle est dans le camp de commissariats des 2e et 3e Arrondissements de la Capitale, pour mettre un terme à l’insécurité qui prévaut actuellement à Faravohitra, sis rue Freddy Rajaofera.  En deux jours seulement, quatre personnes ont été agressées sur deux portions de rues adjacentes dudit quartier. A commencer par les faits survenus les plus récents : un couple de jeunes fut agressé au pied d’un escalier menant à Ambatokary, situé sur une hauteur dominant le lycée Frère Louis Rafiringa, vers 20h, samedi dernier. Les quatre inconnus, qui ont commis le forfait, ont réussi à faire main basse sur le téléphone portable de la jeune femme, non sans qu’ils ne l’aient jetée violemment à terre. “Le compagnon de la victime a tenté de s’opposer aux bandits. Mais se battre à un contre quatre, il n’avait aucune chance de remporter victoire”, concède un témoin. Et de poursuivre : “En attendant les cris d’appel au secours des victimes, j’étais sorti de chez moi. Mais les agresseurs étaient déjà loin”.
Toujours samedi soir, et en parallèle avec l’agression de ce couple, un homme, encore jeune, avait été retrouvé gisant inconscient, tout en baignant dans une flaque de sang, sur un trottoir longeant une petite épicerie coin, sise un peu en amont du secteur de l’OMDA . Le jeune homme a souffert d’un sévère traumatisme crânien, probablement à la suite de violent coup que son agresseur lui avait assené. “Il a fallu demander la bienveillance à un automobiliste pour transporter le malheureux à l’hôpital”, relate un autre témoin. On ignore ce que le malheureux est devenu, depuis.
La veille, c’est-à-dire vendredi soir, une riveraine, en gravissant cette rue en pente et en pavé qui passe encore dans le secteur de l’OMDA, fut interceptée par deux inconnus qui ont arraché son sac à main, non sans qu’ils ne l’aient menacée de tuer en cas de tentative pour donner l’alerte de sa part. Les faits sont survenus vers 20h également.  Des témoins qui ont requis l’anonymat racontent que les agresseurs seraient venus en moto, facilitant ainsi leur méfait.
Franck R.


« Une reconnaissance des efforts fournis par les entreprises pour l’exemplarité des réussites malagasy ». C’est dans cet état d’esprit que le « Gala des entreprises – Trophées » 2020 a été organisé vendredi dernier au Carlton, Anosy par Gasy Events, en collaboration avec le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, sur le thème de l’Innovation et de la Résilience. « Cette année, tous les secteurs d’activité économique ont subi de plein fouet les impacts de la pandémie de coronavirus. L’économie du pays a fait face à un ralentissement général des activités, avec des conséquences financières et sociales d’une gravité sans précédent. Toutefois, chaque entreprise a répondu à cette crise, et cela à travers de multiples manières. Plusieurs sociétés ont donc pu absorber les chocs résultant de cette crise. Et cette capacité de résilience exemplaire mérite d’être partagée et remarquée, d’où tout l’intérêt de ce gala qui célèbre aujourd’hui la résilience des opérateurs », a soutenu Lantosoa Rakotomalala, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat pour cette occasion. « Certaines entreprises ont en effet réussi à transformer les problèmes générés par cette crise en opportunité. Le télé-travail en est l’exemple même »,  a rajouté Thierry Rajaona, président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM).
Dans cet esprit de célébration, cinq prix ont été décernés aux entreprises « résilientes ». Sur les cinq prix, la STAR et ACEP Madagascar ont respectivement remporté deux trophées chacun. La STAR a obtenu le « Prix Vert » pour sa sensibilité et son esprit d’innovation face aux questions de développement durable et le « Prix consommateur ». « Si nous avons été récompensés aujourd’hui, c’est grâce à nos clients, même face à cette situation complexe vécue par Madagascar. Nous leur dédions ainsi ces deux prix », ont déclaré les responsables au sein de la STAR. Quant à ACEP Madagascar, il a reçu quant à lui le  « Prix finances » pour avoir fait preuve d’initiative dans le domaine de la finance pour faire face à la conjoncture sanitaire ainsi que le « Prix communication », vu que cette institution financière a su consolider son image de marque tout au long de l’année. Le dernier trophée, le « Prix produit » est revenu à ENELEC, une filiale du groupe FILATEX - très active dans le domaine de la promotion des énergies renouvelables dans les différentes Régions du pays.
Le ministère a également remis des trophées spéciaux à d’autres entreprises, à savoir Easylink, Floribis, Droguemad et le Groupe Sipromad. La valorisation des initiatives prises par les entreprises est surtout un moyen de les encourager dans la poursuite de leurs actions, mais aussi d’inspirer les autres à en faire de même. Pour que le secteur privé malagasy devienne plus fort et plus résistant, les opérateurs devront développer davantage l’esprit d’innovation.
Rova Randria



Un visage familier aux téléspectateurs. Randrianiaina Miorhasina Lorah était la star du petit écran il y a dix ans. Elle se faisait un nom dans le monde du cinéma grâce à la série télévisée « Ankilabao » et dans laquelle elle portait le nom de « Mialy ». Aujourd’hui agée de 33 ans, mariée et mère de deux enfants, la jeune femme est actuellement devenue une militante féministe sur les réseaux sociaux. Sa page « Iam Lorah Gasy » compte plus de 80 000 abonnés. Elle publie de temps en temps des vidéos de sensibilisation, dans le cadre de la lutte contre la violence faite aux femmes. Cependant, sa mission s’oriente également vers l’éducation sexuelle de la gente féminine. Nous avons donc décidé de la rencontrer pour connaître un peu plus les tenants et aboutissants du combat qu’elle mène à travers sa page Facebook. Interview.

La Vérité (+) : Quelle est la raison d’être de votre page Facebook « Iam Lorah Gasy » ?

Miorhasina Lorah (-) : J’ai spécialement créé ma page « Iam Lorah Gasy » le 26 novembre 2019, soit exactement il y a un an, pour valoriser les femmes et dénoncer les violences qu’elles vivent au quotidien. A Madagascar, au moins trois personnes de nos entourages ont déjà été victimes de viol mais personne n’a osé en dénoncer les auteurs. D’ailleurs, la société malagasy tolère également la maltraitance des femmes, surtout au sein du mariage. On prend souvent au pied de la lettre l’adage qui dit : « tokantrano fihafiana ». Les violences conjugales sont par la suite considérées comme des faits « normaux » et qu’il faut les accepter. Mon objectif consiste ainsi à conscientiser les femmes sur leurs droits, sachant qu’elles se trouvent au même d’égalité que les hommes. Il faut avouer que je suis la seule à mener ce combat sur le féminisme parmi les influenceurs malagasy.  

(+) : Dans votre vie personnelle, quelles expériences avez-vous vécues au point de vous concentrer aujourd’hui vers le féminisme ?

(-) : J’ai deux sœurs et trois frères. Nos parents nous ont traités différemment durant notre jeunesse. Les garçons possèdent beaucoup plus de liberté que les filles. Ils ont droit de rentrer tard le soir et de ne pas faire les tâches ménagères. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé le problème de l’éducation des filles dans notre pays. A mon avis, ce n’est pas le genre qui détermine le droit de sortir tard le soir, mais plutôt l’âge. Ce n’est pas le genre non plus qui définit la répartition des tâches à la maison.

Outre l’éducation octroyée par mes parents, j’ai ressenti un mal être profond durant mon adolescence. A cette époque, je me suis sentie comme un garçon manqué et assez complexé. Je n’arrivais pas du tout à m’assumer. Je me regardais dans le miroir chaque jour et me disais que je n’étais pas assez belle. J’avais un gros nez et une silhouette imparfaite. Mais à un moment donné de ma vie, j’ai commencé à prendre confiance en moi et à développer ma personnalité et valoriser mes atouts. J’aimerai que toutes les femmes ressentent cette confiance en soi pour qu’elles affrontent, la tête haute, la vie quotidienne. Et même si je porte des tatouages, ai des cheveux courts, loin de l’idéal de la société, je me bats pour cette bonne cause, à savoir le féminisme. C’est le genre de contraste que je veux apporter dans la vie.

(+) : Avez-vous une cause particulière qui vous tient à cœur dans le cadre de cette lutte ?

(-) : Je souhaite dépénaliser l’avortement dans le cadre d’un viol ou d’un inceste. Nous connaissons le traumatisme subi suite à un viol. Mais c’est encore beaucoup plus dur d’élever un enfant non désiré. J’ai mené une enquête auprès de 100 femmes. 72 d’entre elles affirment avoir déjà procédé à l’avortement. Tandis que seulement 48 % acceptent la dépénalisation de cette pratique. Ce qui est incroyable à entendre.

(+) : La publication de ces vidéos sur la violence a-t-elle des impacts sur votre vie privée ?
(-) : En effet, les abonnés de ma page Facebook s’identifient rapidement à moi et à ma vie de famille. Certaines personnes pensent même que je vis la violence dans mon foyer. Mais tout cela n’a rien à voir avec ma privée, ni ma vie conjugale. C’est seulement une cause à défendre comme tant d’autres. D’ailleurs, je ne parle jamais de mon mari et de mes enfants sur ma page. Néanmoins, ces derners restent quand même mes plus grands fans et me soutiennent dans mon combat.

(+) : Un an après sa création, quels sont les impacts tangibles de votre page sur la société ?

(-) : D’abord dans la rue, les gens m’appellent tous Lorah et non plus « Mialy ». C’est déjà grand-chose (rire). En plus les « Facebookers » aiment créer des débats sur les thèmes que j’aborde sur ma page. Je pensais au départ que les gens vont mal réagir car d’une manière générale, la sexualité reste encore un sujet tabou à Madagascar. Un jour, j’ai parlé de l’organe sexuel et du clitoris. Or, contrairement à ce que je m’attendais, mes abonnés s’intéressaient à ces sujets et posent beaucoup de questions. Ils ont vraiment soif de savoir.

Des collaborations sont par la suite nées avec des Organisations non gouvernementales (ONG) et des sociétés privées. Le rôle d’influenceuse féministe est devenu mon deuxième travail. On me paie pour être la porte-parole des ONG mais aussi pour faire de la publicité des produits sur ma page. Je travaille actuellement avec le ministère de la Population et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) dans une émission intitulée « Herisetra Teboka ».

(+) : Vos mots de la fin ?

(-) : Comme le dit Simone de Beauvoir, « la femme n’est victime d’aucune mystérieuse fatalité. Il ne faut pas conclure que ses ovaires la condamnent à vivre éternellement à genoux ».

La gente féminine possède plusieurs atouts et une beauté immense. Elle jouit également des mêmes droits que les hommes. Il ne faut pas avoir peur de les réclamer et de les vivre. Mais cette égalité de droit implique souvent une responsabilité. Si par exemple, par malheur, votre mari se retrouve au chômage, il est de votre responsabilité d’assurer la survie de la famille. Je souhaite plein de bonheur et de liberté à toutes les femmes.

Lorah et le cinéma : « Je ne m’imagine plus jouer dans des films »

La jeune Lorah a commencé à jouer dans des films et séries télévisées à l’âge de 17 ans. Son visage est apparu dans sept films au total. Depuis 2010, elle s’est retirée du monde cinématographique. Selon ses dires, elle n’envisage plus de plus jouer dans des films ou séries télévisées. « A cette époque, je cherchais vraiment ce qui me passionne dans la vie. Effectivement, le monde du visuel me fascine, mais plus en tant qu’actrice. Je suis directrice de production dans une agence publicitaire et en même temps animatrice dans l’émission « Karakôry » diffusée sur la chaîne de télévision nationale. Si jamais je retourne dans le monde du cinéma, je voudrais occuper le poste de producteur ou de réalisateur ».

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Editorial

  • Royalement !  
    Tapis rouge avec les honneurs à l’aéroport international Ravinala Airports à Ivato ! Tapis rouge avec le summum de la préséance protocolaire au Palais d’Etat d’Iavoloha. Le Chef de l’Etat français Emmanuel Macron et son épouse, en visite d’Etat sur le sol malagasy, ont été reçus royalement par le pas-tout entier. Le couple présidentiel français a été accueilli à l’aéroport par Premier ministre, chef de Gouvernement, Ntsay Christian. Immédiatement, le cortège présidentiel se dirige vers le Palais d’Etat d’Iavoloha où le Maître des céans Rajoelina Andry Nirina et son épouse l’attend.

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