L’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) a identifié un bébé de 9 mois atteint du coronavirus au cours de ses analyses effectuées entre lundi et mardi dernier, selon la déclaration d’hier de la porte-parole du Centre de commandement opérationnel Covid-19, le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle. Il s’agit du plus jeune des personnes contaminées au coronavirus à Madagascar, a-t-elle confirmé. « Cet enfant infecté ne présente aucun symptôme du Covid-19. Cependant, les médecins suivent de près son état de santé afin qu’il remplisse vite les critères de guérison », souligne la porte-parole.
Selon le docteur Raymond Rakotoarimanana, directeur de la Santé Publique dans la Région d’Atsinanana, cet enfant a été contaminépar sa mère. « Après avoir contracté le Covid-19, sa maman a été admise à l’hôpital samedi dernier. Des prélèvements ont été ainsi effectués à tous ses contacts directs, en commençant par son enfant de 9 mois et son mari dont les résultats se sont avérés positifs. Ces deux individus contaminés l’ont ainsi rejointe à l’hôpital pour suivre un traitement le lendemain même de son entrée. La contamination entre la mère et son enfant aurait été provoquée par des contacts rapprochés et prolongés dont l’allaitement », avance ce médecin, joint au téléphone. D’après ses explications, après investigation, actuellement, il existe une trentaine de personnes ayant été également en contact avec ces personnes testées positives et qui vont passer un test PCR. « D’autant plus que ces individus ont passé par différents endroits avant de connaître les résultats d’analyse. Au cours de leurs déplacements, les risques de contamination ne sont pas moindres. Il pourrait y avoir beaucoup de porteurs du virus sans que ces derniers le sachent », précise-t-il.
Ces résultats d’analyse en laboratoire démontrent que personne n’est épargné du coronavirus. Les enfants autant que les adultes peuvent être infectés par le Covid-19 même si certains d’entre eux peuvent être porteurs du virus sans développer aucun symptôme. « Seul une ou deux personnes doivent s’occuper des enfants tout en adoptant des précautions afin d’éviter toute contamination par contact direct. Dans le cas contraire, compte tenu des bénéfices de l’allaitement et du rôle très faible du lait humain dans la transmission des virus respiratoires, une mère infectée peut continuer à allaiter. Cependant, il est strictement nécessaire de porter un masque au cours de l’allaitement, de se laver les mains avant et après la tétée ainsi que lors de la préparation des aliments. Le nettoyage et la désinfection des surfaces qui pourraient être contaminées demeurent aussi primordiaux. Il faut également éviter d’embrasser nos enfants », conseille le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle.
K.R.
Le cadre légal de la mise en place de Koimity Loharano prend forme. Le Conseil du Gouvernement, réuni au Palais de Mahazoarivo le jeudi 30 avril 2020, jeta les bases officielles de la mise en œuvre de la structure de base le Komity Loharano. Il s’agit, en fait, d’un organe de proximité de l’Etat au niveau du Fokontany. Le Président Rajoelina met à exécution ce qu’il avait déjà annoncé lors de ses interventions en début du mois d’avril dernier.
D’après les précisions venant du Chef de l’Etat, en personne, le Komity Loharano servira à accompagner, dans un premier temps, les responsables locaux déjà en place au niveau du Fokontany dans la distribution des aides et subventions offertes gracieusement par l’Etat aux personnes vulnérables en situation de précarité et le tout dans la transparence et l’équité. Ces bénéficiaires en priorité étant les premières victimes des mesures adoptées, entre autres le confinement. Une disposition incontournable pour endiguer les effets nuisibles de la pandémie du Covid-19. Et à terme, le Komity Loharano sera la structure sociale de base, auprès du Vahoaka, destinée à gérer les affaires du Fokonolona au nom de l’Etat. Le Président a été clair et net sur ce que devra être la composition du Komity Loharano. En effet, les cinq membres doivent nécessairement être des personnalités intègres, non corrompues, justes et normalement issues des compétences diverses au moins de l’éducation, de la santé et de la confession religieuse. Supervisé par les députés et organisé par les maires, le Komity Loharano travaillera en étroite collaboration avec les élus et les autorités déconcentrées locales.
Evidemment, le Komity Loharano incarne la « résurrection » du Fokonolona, la structure de base initiée par nos Ancêtres les Ntaolo. A l’époque, c’était une valeur sûre pour gérer les affaires de la communauté de base. Ratsimandrava Richard voulait, en son temps, le remettre sur les rails et l’instituer en tant qu’autorité de proximité mais l’initiative a été fauchée dès le départ. Rajoelina Andry, inspiré de cette « Soatoavina » malagasy décide de le remettre en place. Il faut le reconnaître que l’initiative d’Andry Rajoelina mérite le soutien légitime de tous.
Seulement, il y a un bémol à éviter. Un risque de déviation pourrait survenir par le biais du mode de recrutement des membres du Komity Loharano. Le pouvoir central a intérêt à veiller au grain à travers les représentants locaux de manière à ce que des mercenaires politiques ne parviennent pas à s’infiltrer dedans. Les détracteurs du régime useront de toutes les astuces pour tromper les responsables. Une chose est certaine, il y aura une « bousculade » au portillon. La précipitation est la première erreur à éviter. A défaut d’une vigilance extrême et de la prudence de rigueur, la corruption et le copinage réussiraient à prendre le dessus. Et ce sera le K.O. ! L’objectif ultime des acteurs « d’en face », les ennemis de la Nation, consiste à faire échouer le Komity Loharano. Il s’avère que tous les moyens sont bons pour y arriver.
Maintenant que le cadre légal est acquis, le Komity Loharano avancera le pas avec toutes les précautions utiles et nécessaires. Dans le cas de figure de la réussite du Komity, le pays gagnera en maturité et en prospérité.
La pandémie de coronavirus a affecté l’année scolaire autant que les inscriptions aux examens officiels. Ainsi, la majorité des élèves n’ont pas encore terminé leurs inscriptions aux examens officiels, même si la date de clôture est prévue en fin du mois d’avril dernier. Par conséquent, les deux ministères concernés, d’une part, le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique et professionnel et de l’autre, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont décidé de repousser les dates limites d’inscription aux examens officiels 2020. Pour le Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) et le Brevet d’études du premier cycle (BEPC), la date est fixée le 15 mai 2020. Le 29 mai 2020, celle pour le Certificat d'aptitude professionnelle (CAP), du Brevet d'études professionnelles (BEP) et le Certificat de fin d'apprentissage (CFA). Concernant le Baccalauréat, les inscriptions se poursuivent. D’après le ministre de tutelle, le Pr Elia Béatrice Assoumacou, une nouvelle date sera communiquée ultérieurement pour les épreuves.
Préparation des sujets
Toutefois, la préparation aux examens continue toujours comme l’élaboration des sujets au niveau régional, avance le directeur de l'éducation fondamentale, Raoniherijaona
Andriamiakatsilavo. Les sujets du CEPE sont en cours de réajustement tandis que ceux du BEPC en phase d'élaboration dans toutes les 22 Directions régionales de l’Education nationale et de l’Enseignement technique (DRENETP). Et ce avec la participation des enseignants dans les écoles publiques et celles privées. Quant à l'enseignement technique, la conception des sujets a été déjà effectuée. En conséquence, chaque région procèdera, par la suite, au choix de ces sujets.
Pour rappel, les inscriptions aux examens CEPE, BEPC, CAP, CFA sont gratuites. Pour l’examen du baccalauréat, les droits sont maintenus à 15 000 ariary pour les candidats d’école, 50 000 ariary pour candidats libres et 100 000 ariary pour ceux de nationalité étrangère.
Anatra R.
Un bilan alarmant. Depuis le début de la crise sanitaire dans le pays, les autorités en charge de la préservation des ressources naturelles ont constaté une forte hausse du taux de criminalité environnementale. Les malfaiteurs profitent en effet de la situation actuelle pour opérer. Après un bilan provisoire, les Directions régionales de l’environnement et du développement durable (DREDD) ont rapporté près de 180 délits environnementaux en seulement un mois. « Ces délits ont notamment été recensés dans différentes Régions du pays comme Atsimo- Andrefana, Atsinanana ou encore Boeny et Betsiboka. Plusieurs réserves naturelles sont également touchées, à savoir Vohibola, Menabe Antimena mais aussi Ankarafantsika. Pour Vohibola notamment, nous avons constaté plus de 425 foyers de charbon à l’intérieur de la réserve, alors que ce genre d’activité est strictement interdit. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Les exploitants s’attaquent aujourd’hui aux noyaux durs des aires protégées, ce qui fait que la menace devient de plus en plus importante », a présenté récemment Vahinala Raharinirina Baomiavotse, ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Sanctions
Ces délits environnementaux se présentent notamment sous plusieurs formes. Outre la carbonisation ou la fabrication de charbon, les ressources naturelles sont soumises à des coupes abusives et des ventes illicites. Pas plus tard que dimanche dernier, les autorités ont saisi 200 madriers de palissandre et 245 de bois ordinaires. Les marchands ont essayé de les vendre illicitement au marché d’Ankirihiry à Toamasina. « Face à cette situation, nous insistons sur l’application de la loi pour que ces personnes puissent prendre conscience de l’importance des ressources naturelles pour un pays, plus particulièrement à Madagascar, vu que près de 85 % de nos ressources sont endémiques. Les sanctions doivent aussi êtres dures pour les dissuader de recommencer », a soutenu ce responsable.
En tout cas, en parallèle avec les moyens de lutte contre les délits environnementaux, l’éducation environnementale sera aussi renforcée pour amener les communautés à protéger les ressources au lieu de les détruire.
Rova Randria
Ralentissement. La plupart des pays dans le monde ont débloqué une somme colossale pour financer l’économie dans ce contexte de crise sanitaire. Les impacts de la pandémie sont déjà palpables dans la Grande île, pour ne citer que la baisse des recettes de l’Etat et l’arrêt des activités des entreprises. Le ministère de l’Economie et des Finances a même révisé la croissance économique de 1,5 % si elle était initialement prévue à 5,5 %. Un plan de mitigation a été ainsi élaboré dans ce sens afin de riposter à la crise. Selon le journal Le Monde, une enveloppe de 347,5 millions de dollars est déjà prévue dans le plan de relance économique à Madagascar. « Un plan de 347,5 millions de dollars (soit 2,5 % du PIB) a donc été élaboré pour soutenir l’économie. Celui-ci associe des bailleurs tels que la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne (UE), mais aussi l’Etat malagasy. L’appui aux entreprises représente la plus grosse part du projet, estimé à hauteur de 295 millions de dollars et prévoit dans certains cas une prise en charge partielle des salaires. Le plan s’intéresse aussi au tourisme, un secteur porteur pour Madagascar. Un fonds de soutien à la consommation des prestations touristiques est désormais prévu grâce à un crédit à la consommation de 10 millions de dollars, apporté par l’AFD et la Banque mondiale. Enfin, à travers des projets financés par les bailleurs, les petites et moyennes entreprises en difficulté devraient bénéficier d’une enveloppe de 5 millions de dollars, financée par la Banque mondiale », détaille le journal dans son article.
Transparence
Bien que l’utilisation de ce fonds reste à la discrétion du Gouvernement, les bailleurs de fonds aussi bien que la population recommandent une transparence dans son utilisation. « Ce qui est important pour nous et pour tous les bailleurs, c’est évidemment que le fonds soit déboursé de manière transparente. Il s’agit d’un argent public. L’octroi des fonds nécessite une tracabilité. Nous nous trouvons dans une situation de crise mondiale. Je pense qu’il y a un contrat moral important à tenir. Il faut aussi que les mesures envisagées soient des aides ciblées pourqu’elles soient efficaces. Chaque dollars et chaque ariary va compter », souligne Marc Gérard, représentant du Fonds monétaire international lors de son intervention dans une chaîne de télévision privée.
Recueillis par Solange Heriniaina
Pour lutter contre la propagation du coronavirus dans cette ville portuaire, le Gouvernement malagasy à travers le ministère de la Santé publique (MSP) y a envoyé une équipe associant virologue et spécialiste hygiène-qualité-sécurité de l’Institut pasteur de Madagascar (IPM). Ce déplacement à Toamasina consiste à y mettre en place le diagnostic virologique du Covid-19. En effet, ces missionnaires vont se servir du laboratoire mobile ou LOW (Laboratory on Wheels) pour diagnostiquer tous les cas contacts. Selon le Dr Raymond Rakotoarimanana, directeur régional de la santé publique à Atsinanana, une journée de dépistage est organisée ce jour. Environ 500 personnes, tous des cas contacts, vont être testés au PCR pour identifier les porteurs. L’obtention des résultats d’analyses va dépendre de l’organisation de l’Institut pasteur de Madagascar.
Sur les 57 cas confirmés au Covid-19, toujours en cours de traitement, 20 sont localisés à Toamasina soit près d’un tiers des cas déclarés positifs à Madagascar. 11 sont actuellement hospitalisés au Centre hospitalier universitaire (CHU) Morafeno, Toamasina, tandis que les 9 restants, des personnels d’Ambatovy, sont pris en en charge médicalement sur site. Ce chiffre demeure inquiétant pour cette ville portuaire qui a enregistré les plus d’enfants infectés. Outre le bébé de 9 mois, un enfant à peine âgé de 4 ans y a été déclaré positif au coronavirus par l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM). A cela s’ajoutent les deux adolescents de 12 ans et 14 ans. Fort heureusement, cet établissement sanitaire dispose de 60 lits pour accueillir des patients. D’autant que des centaines de tests sont programmés ce jour.
Dans la Capitale, jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, 37 patients se répartissent au niveau de trois sites de prise en charge des personnes atteintes du coronavirus dont 3 personnes testées positives au Centre hospitalier universitaire Anosiala et celui d’Andohatapenaka ne traite plus que 4 cas confirmés.
KR.
La coupe du Président pour commencer. Le comité exécutif et l’équipe de la direction technique du Malagasy rugby travaillent d’arrache-pied pour établir un plan de la reprise des compétitions après le confinement. S’il y a retour à la normale et que le déconfinement général est annoncé à la mi-mai, le rugby malagasy prévoit de reprendre ses compétitions au mois de juillet.
Une semaine est passée, mais toujours rien ! Autant dire le « black-out » total. Il s’agit d’Anil Karim, ce répartiteur de médicaments indo-pakistanais travaillant chez Sophasu (Soavinandriana), enlevé lundi 27 avril dernier à Ambohibe-Ilafy. Certes, les choses ont un peu évolué la semaine dernière où ses proches auraient été en contact avec les ravisseurs, pour la première fois. Mais depuis, plus rien ! Ce pharmacien indo-pakistanais de nationalité française, serait le premier à être victime d’un enlèvement dans le courant de l’année.
Depuis lundi dernier, par mesure de précaution face à la propagation du Covid-19, une école privée, située à Alarobia Amboniloha, a cessé toutes ses activités pédagogiques. Ayant repris les cours pour les élèves en classes d'examen, suite à l'annonce du Président de la République, cet établissement scolaire va devoir fermer ses portes jusqu'à nouvel ordre. D'après les informations qui nous ont été fournies, il s'agit de l'école où est inscrit l'enfant âgé de 8 ans et résidant à Soavimasoandro, ce dernier ayant été testé positif au Covid-19. En classe de 7ème, il a été en contact avec ses camarades de classe durant des jours.