Publié dans Editorial

Un régime de confiance

Publié le lundi, 03 février 2020 Écrit par 
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Un homme est dit « de confiance » quand, par ses actes, faits et paroles, il inspire une solide assurance. Il fait montre d'une capacité et d'une compétence notoire à l'exécution de la tâche qu'on lui confie. Bref, il réussit à la mission dont il a la charge de réaliser. Idem pour un régime politique issu des urnes, par une alternance démocratique et donc nanti du pouvoir légué par le peuple à gérer le pays. On lui prêterait le qualificatif « de confiance » si, et seulement si, il parvient à prouver, en dépit des contextes difficiles, ses compétences à diriger, au mieux, les affaires nationales.

Si, et seulement si, les détenteurs du pouvoir au sein du régime affichent leur volonté d'appliquer strictement l'éthique politique en ce sens qu'ils s'engagent à lutter contre la corruption, d'être modèle dans la probité et au-dessus de tout soupçon de malversations ou de détournements des deniers publics. En conséquence, le pays et les partenaires étrangers font confiance aux tenants du régime sur place. D'autant que les dirigeants rassurent qu'ils maîtrisent les dossiers souvent compliqués et par la suite capables de déjouer les pièges des aléas et de surmonter les défis des urgences nationales. Alors, le « robinet » s'ouvre !

En effet, le Conseil d'administration (CA) du Fonds monétaire international (FMI) vient d'approuver le déblocage de la 6ème et dernière tranche de la Facilité élargie de crédit (FEC) d'un montant de 31,43 millions de droits de tirages spéciaux (DTS) soit 43,3 millions de USD. Le 27 juillet 2016, le CA du FMI approuva un programme triennal soutenu dans le cadre de la Facilité élargie de Crédit d'une durée de 40 mois d'un montant total de 250,55 millions de DTS (318 millions de USD) et dont les déblocages se feront en six tranches.

L'accord de financements décidé par le CA du FMI suivi  des déblocages effectifs est toujours pris en considération comme un bon signe. Les bailleurs traditionnels tels la Banque mondiale et les autres Institutions financières à caractère public ainsi que les investisseurs dans le cadre des relations bilatérales et même certains organismes privés mettent en balance leurs financements contre le feu vert du FMI. La « note positive » de cette implacable Institution de Bretton Woods (USA) donne le « la » et ouvre la voie de la manne financière. Pour le régime IEM de Rajoelina Andry, la décision du CA du FMI traduit, en noir sur blanc, l'insigne de confiance envers le régime IEM et ses dirigeants. Une marque d'assurance que la Communauté internationale attend afin de tout mettre en œuvre son programme de financement selon les besoins du pays.

La réalisation et la traduction en actes du Velirano dépend concrètement de l'ouverture du « robinet » des partenaires étrangers. Bien sûr, les tenants du régime entendent faire enclencher les propres moyens du pays mais il faut se rendre à l'évidence que la Grande île ne dispose pas les moyens nécessaires et suffisants pour financer, à lui seul, les gros chantiers. Le feu vert du FMI arrive au bon moment en particulier avec le démarrage en mars prochain du Programme pour l'émergence de Madagasikara. Un régime qui fait confiance sert en termes réels les attentes de tout un peuple.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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