Le régime IEM de Rajoelina Andry mise, à travers cet « accord », à atteindre l'autosuffisance alimentaire que l'on va inaugurer en grande pompe lors du 60ème anniversaire du retour à l'indépendance de Madagasikara. Le « Mémorandum d'entente », en question, entre dans le cadre de la traduction en actes du point VII du « Velirano » du candidat n° 3 Rajoelina préconisant l'autosuffisance alimentaire. Un défi majeur que tout premier responsable du pays doit, coûte que coûte, relever. La Grande île souffre depuis des dizaines d'années d'insuffisance chronique alimentaire. Certaines régions se trouventmême dans une situation alarmante. Le Président ne badine point sur ce domaine. Il le place en priorité absolue. Le mémorandum arrive à point nommé.
Les détracteurs, précisément les destructeurs des intérêts du peuple, y voient de très mauvais œil. Réseaux sociaux et presse à leur solde déversent sur la place publique des divagations et inondent l'opinion des délires. Ils assimilent le partenariat public-privé et gagnant-gagnant avec les investisseurs arabes au maudit projet et mort-né entre le régime de Ravalomanana et la société Daewoo Logistics en 2009. Comme on le savait, cette malheureuse initiative avait entrainé la chute de Ravalo. On ne peut pas faire une comparaison entre 60.000 ha de terrains à aménager (Bas-Mangoky) d'avec les 1,3 million ha de terres arables (principalement dans les Régions Atsinanana, Menabe, Melaky et Sava) concédées à Daewoo pour 99 ans. Les produits (agricoles vivriers) issus des exploitations du Bas-Mangoky alimenteront le marché local avec des prix à la portée des bourses modestes et contribueront efficacement à atteindre l'autosuffisance alimentaire. Tandis que les produits (non vivriers, précision) avec Daewoo seraient exportés directement en Corée du Sud. Evidemment, la comparaison sans commune mesure ne tient nullement pas debout. On n'a pas besoin l'expertise des spécialistes en la matière pour le besoin de démonstration. Dans le Bas-Mangoky, il n'est pas question de céder la terre (60.000 ha) des ancêtres aux étrangers. Il s'agit uniquement d'un contrat d'égal à égal avec des investisseurs soucieux des intérêts d'un pays encore en difficulté comme le nôtre. Par contre, face à un conglomérat de la taille des géants comme la société Daewoo Logistics occupant 1,3 million d'ha et qui peut « avaler » d'une seule gorgée un petit pays, fût-ce une Grande île comme Madagasikara, le danger n'est pas loin.
Logique si parlementaires et gens de bonne volonté lèvent les boucliers et se donnent la main pour défendre l'initiative. Cessez d'épiloguer sur cette saga de trop !
Ndrianaivo