Depuis hier, un changement marquant a été observé à plusieurs endroits de la capitale pour ceux qui retirent quotidiennement de l’argent pour faire leurs courses habituelles. En effet ces guichets automatiques de banques (GAB) limitent les retraits à un plafond de 200 000 ariary par carte. Toute tentative de retirer davantage se solde par un refus. Cette restriction accentue des inquiétudes déjà présentes autour de la sécurité. Nombre de personnes évitent de conserver de grosses sommes à domicile ou sur elles, craignant vols, agressions ou troubles.
Bien que la prestigieuse édition du festival Madajazzcar 2025 ait été suspendue en raison des circonstances difficiles traversées par la Grande Île, l'esprit de la musique à Antananarivo reste plus que jamais vivant. Le week-end dernier, l'ambiance s'est électrisée à La Teinturerie d’Ampasanimalo, lieu emblématique de la capitale, à l'occasion du Tremplin Madajazzcar Antananarivo 2025. Cet événement a permis de mettre en lumière de jeunes talents prometteurs tout en préservant l'ardeur musicale qui anime la ville.
Au lendemain de la série de pillages qui a violemment secoué plusieurs parties de la Capitale à la suite de manifestations contre la pénurie d’eau et d’électricité, le Président Andry Rajoelina a effectué une descente dans plusieurs sites afin d’évaluer l’ampleur des dégâts hier. Il s’est notamment déplacé à la station de train urbain sise à Anosibe ainsi qu’au Tana Waterfront à Ankorondrano où plusieurs magasins ont été saccagés.
Face à la situation tendue dans plusieurs grandes villes de Madagascar, dont Antananarivo, les députés de l’Assemblée nationale envisagent la tenue prochaine d’une session extraordinaire. Trouver rapidement des solutions durables pour restaurer la sécurité et calmer les tensions sociales et politiques qui frappent le pays est l’objectif de cette initiative.
Dépasser les tensions actuelles. À la suite des violences, pillages et attaques survenus dans plusieurs régions du pays depuis jeudi, le système des Nations unies à Madagascar a exprimé samedi sa “profonde préoccupation”. Dans un communiqué officiel, l’organisation rappelle que la préservation de la paix et de la sécurité nationale passe par un respect ferme de l’État de droit et un engagement des différents acteurs à agir dans la légalité et le dialogue.
Il fallait s’y attendre. Des parents ont choisi de garder leurs enfants chez eux depuis la matinée de jeudi dernier, avec l’annonce d’une manifestation pour dénoncer les délestages intempestifs et la coupure d’eau à Antananarivo. Bon nombre d’établissements scolaires ont enregistré un taux conséquent d’absentéisme avant-hier. D’autres ont suspendu les cours pour s’assurer de la protection des élèves par mesure de précaution face aux tensions. Dans la soirée de jeudi, l’annonce de suspension de cours pour vendredi a été officialisée.
Le pays a vécu deux journées de violences d’une rare intensité entre la soirée du 25 septembre et hier matin. Le bilan provisoire est lourd; On parle d’un bilan provisoire de huit morts, plus de quatre-vingts blessés et une dizaine d’arrestations. Plusieurs villes ont été secouées, notamment Antsirabe, Mahajanga, Antsiranana et, surtout, la capitale où les affrontements ont été les plus meurtriers.
Les arrestations se sont poursuivi jusque dans la journée d'hier. Le gros des interpellations est constitué d'individus arrêtés pour pillage ou tentative.
À Antananarivo, cinq décès ont été recensés, dont deux dans le quartier d’Andranoro Ambohibao, où un manifestant aurait succombé à une balle lors d’échauffourées. Hier encore, un individu soupçonné de pillage a été mortellement atteint par les tirs des forces anti-émeute à Tanjombato.
Tous les secteurs d’activités paralysés. Depuis jeudi dernier, le quotidien de la population est bouleversé, suite à la grève, pillage qui s’est produit dans la Capitale et ses périphéries. Toutes les activités sont suspendues dont le transport, la distribution du carburant, le commerce. Les distributeurs automatiques de banque sont pour la plupart hors service, tandis que les cash-points ne sont pas ouverts. Les centres commerciaux, les magasins, les restaurants et même les épiceries du quartier sont fermés. Ceux qui ne sont pas victimes de pillages ont fermé leurs portes à double tour ou vider leurs étalages.
La capitale en effervescence. La journée d’hier a été marquée par des manifestations pacifiques dirigées par les activistes de « Gen Z ». Un mouvement de jeunes voulant garder jalousement leur indépendance par rapport à n’importe quelle couleur politique. Ni proche du pouvoir, ni en collusion avec l’opposition. En colère contre les délestages intempestifs et les éternelles pénuries d’eau, les jeunes « GenZ » ont pris leurs responsabilités d’alerter les dirigeants au pouvoir sur les impacts nocifs dans tous les domaines de l’ineptie des services de la JIRAMA.
Antananarivo sous le choc après une nuit de pillages où des milliards d’ariary ont été perdus. Vendredi, la capitale se réveille méconnaissable. Les grandes artères comme les ruelles commerçantes ne montrent plus d’enseignes lumineuses, mais des rideaux de fer lacérés, des vitres éclatées et des façades calcinées.Jeudi soir, des vagues de violence incontrôlées ont déferlé sur plusieurs sites commerciaux. Des groupes ont pris d’assaut entrepôts, magasins et bureaux, emportant stocks et équipements, réduisant à néant des années d’efforts. Les pertes se chiffrent déjà à plusieurs milliards d’ariary. Mais au-delà des chiffres, c’est une partie du tissu économique malgache qui vacille.