La ligne aérienne entre Antananarivo et Istanbul (Türkiye) entre dans une nouvelle ère. Turkish Airlines a annoncé l’introduction du Boeing 787-9 Dreamliner pour remplacer l’Airbus A330-300. La nouvelle a été annoncée par Ahmet Tursun, directeur régional de la compagnie, vendredi dernier lors du Salon international du tourisme 2025. Ce nouvel appareil, déjà opérationnel, a été inauguré la semaine dernière à l’île Maurice, où il effectue sept rotations hebdomadaires. « Grâce à ce vol long-courrier, plus de 350 destinations deviennent accessibles via Istanbul, avec des correspondances vers toute l’Europe en moins de trois heures », a-t-il déclaré. Le hub d’Istanbul s’impose ainsi comme un point de transit stratégique entre l’Afrique, l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient.
Après deux éditions plébiscitées, l’incontournable concert « Génération 2000's » reviendra en force le 27 juillet prochain au prestigieux Palais des Sports, Mahamasina. Organisé par SR Event, cet événement phare rend hommage à la scène musicale malagasy des années 2000, offrant aux spectateurs un plongeon nostalgique dans une décennie empreinte de souvenirs et d’émotions. Depuis son lancement en 2022, ce genre de concert est devenu un lieu de rendez-vous emblématique pour toute une génération. Il réunit des artistes qui ont marqué cette époque et dont les voix authentiques ont profondément influencé l’univers musical à Madagascar. Parmi les titres phares attendus lors ce show figureront « Ny Fiverenanao » de Spy D, « Embona » de Joy K ou encore « Ramose Tatanta » de Tempo Gaigy, des chansons ayant accompagné une jeunesse et continuant de toucher les cœurs encore aujourd’hui.
Lors de la séance de questions-réponses entre les sénateurs et les membres du Gouvernement, le doyen d’âge du Sénat, Ndremanjary Jean André, plus connu sous le surnom Iaban’i Kemba, s’est démarqué, en appelant publiquement à la suppression de l’immunité parlementaire dans les futures lois.
« Moi, je n’ai pas besoin d’immunité. C’est devenu un outil d’abus. Ce n’est pas une loi qui protège, c’est le comportement digne de chacun », a-t-il lancé, s’adressant directement au ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin Alexis au cours d’une intervention qui tranche avec la retenue habituelle de ses pairs. Pour lui, les textes de loi doivent cesser d’être des boucliers permettant à certains élus d’échapper à leurs responsabilités. « Adoptez une conduite exemplaire, c’est cela la véritable immunité », a-t-il martelé.
Hier, le Palais d’Anosikely a été le théâtre d'une session de dialogue direct entre les membres du Gouvernement et les sénateurs. L’objectif de cette rencontre était d’ouvrir un espace de discussion sur les enjeux cruciaux de la gouvernance, tout en appelant à une prise de conscience collective. Christian Ntsay a exhorté l'ensemble des responsables publics et la population à promouvoir une culture de l’intégrité, en insistant particulièrement sur l’importance de dénoncer toute forme de dérive au sein des institutions. Le Premier ministre a mis en lumière l’usage abusif des ressources publiques qu'il a qualifié d’injustice inacceptable.
Perle rare. Trésor caché. L’homme est toujours à la recherche d’objet rare, invisible ou caché. Seuls les fortunés de ce monde sont capables, quel que soit le coût, de s’acquérir de ces objets d’art ou de culture rares voire rarissimes. La droiture, la probité, l’intégrité et l’honnêteté font partie de ces « objets rares » que l’homme cherche désespérément à acquérir.
Madagasikara figure parmi nombre de pays qui ambitionnent formellement à dompter la corruption en particulier, et l’impunité en général. A ce titre, le pays dispose d’un ensemble de dispositifs de lois soutenus par une armada d’entités de lutte, allant du Comité de la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Parquet Anti-corruption (PAC) en passant par le « Sampan-draharaha malagasy miady amin’ny famotsiam-bola » (SAMIFIN) à l’Agence de recouvrement des Avoirs illicites (ARAI), etc. Le tout sous la bannière d’une Nouvelle stratégie de lutte contre la corruption (SNLCC) récemment adoptée et court jusqu’en 2030. Tout y est, enfin presque ! Mais, les résultats se font attendre … !
La bataille pour vaincre sinon pour éradiquer la corruption doit concéder en toute humilité que le chemin à parcourir reste encore long. Le bout du tunnel est encore loin. Trop d’embûches parsèment le parcours. Dans tous les cas de figures, le pays n’a pas le choix. Il faut impérativement avancer. L’ennemi est coriace. Il dispose également un ensemble de stratégies qui, jusqu’à présent, lui semble efficaces. Et l’économie nationale en pâtit lourdement. Les déficits d’ordre financier se chiffrent par des centaines de milliards d’Ar.
Pour marquer des points contre ce redoutable adversaire, la corruption, il va falloir utiliser tous les moyens du moment qu’ils respectent le cadre de la loi. En effet, il faut agir selon la loi en vigueur. Autrement dit, on sort de l’ombre pour entrer dans les ténèbres. Inutile !
Parmi les options nouvellement actées figurent les actions auprès des jeunes. Les jeunes étant et de par leur statut social présent, élèves, collégiens, lycéens ou étudiants, ne sont pas encore, en principe, mouillés dans des affaires de corruption. Et si le cas se présenterait, il se trouve que les jeunes soient facilement « réparables », perfectibles. En tout cas, se concentrer de grands efforts sur les jeunes signifie préparer de façon sérieuse l’avenir du pays en ce sens qu’on jette les bases d’un environnement sain pour les générations d’aujourd’hui et de demain.
BIANCO, l’une des entités d’attaque contre la corruption lance une offensive auprès des jeunes dans le cadre de la 13 édition de la Journée locale des Réseaux d’honnêteté et d’intégrité (RHI) au lycée moderne d’Ampefiloha. L’initiative s’inscrit dans la dynamique des missions éducatives du BIANCO visant à sensibiliser aux enjeux de l’honnêteté et de l’intégrité et cela afin d’instaurer la conscience éthique auprès de nos jeunes. Nul n’est pas sans savoir du contexte ambiant malsain, référence à la corruption, dans lequel baigne le pays. Effectivement, la corruption occupe trop de place dans toutes les activités administratives et judiciaires qui prévalent présentement. Ainsi, il fallait commencer par le commencement c’est-à-dire auprès des jeunes. Les générations ainées, pas toutes tout de même, vu l’âge avancé et les mauvaises habitudes acquises, paraissent difficilement perceptibles au changement.
Les enjeux sont complexes et les défis de taille mais il fallait le faire !
Ndrianaivo
Friedrich-Ebert ferme définitivement ses portes, un dernier adieu émouvant. La Fondation Friedrich-Ebert (FES) Madagascar a officiellement mis un terme à ses activités sur la Grande île vendredi dernier. Après des années d'engagement et de collaboration avec divers acteurs malgaches, la FES a dit adieu à ses partenaires lors d'une cérémonie intitulée « De nous à vous ! », empreinte de souvenirs et d'échanges. « Cet événement de clôture a rassemblé autour de la Fondation ses nombreux partenaires : anciens bénéficiaires des programmes de la FES, représentants d’associations, personnalités du monde politique ainsi qu’acteurs de la société civile ». Ce fut l’occasion de revenir sur les moments partagés, les projets menés à bien et l’impact des actions de la FES à Madagascar. Des archives photos exposées pour l'occasion ont permis de raviver ces souvenirs et anecdotes marquant ces années de présence. La fermeture du bureau de la FES à Madagascar n'est pas un cas isolé. Elle s'inscrit dans le cadre d'une décision globale de son parti fondateur, le parti social-démocrate allemand, de réduire la voilure internationale de la fondation. Le bureau de Tananarive fait ainsi partie des neuf représentations de la FES à travers le monde qui ont définitivement fermé leurs portes suite à cette réorientation stratégique. Cette fermeture marque la fin d'une présence de longue date et d'un soutien à la démocratie, au dialogue social et au développement à Madagascar de la part de la Fondation Friedrich-Ebert.
L'interdiction formelle des travaux de remblayage dans la Capitale, Antananarivo, a été une nouvelle fois confirmée. C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Décentralisation et de l'Aménagement du Territoire, Naina Andriantsitohaina, devant les députés lors de la session de questions-réponses à Tsimbazaza. Selon le ministre, cette décision "continue d'être appliquée jusqu'à présent" et a d'ailleurs été "renforcée" récemment dans un Conseil des ministres. Cette mesure vise principalement la protection de la plaine d'Antananarivo contre les risques d'inondation. Le remblayage de ces zones basses est considéré comme un facteur aggravant lors des crues, d'où la nécessité d'y mettre fin. Pour s'assurer du respect de cette interdiction, des mesures strictes seront prises à l'encontre des contrevenants. Une brigade spéciale est déjà opérationnelle pour surveiller et intervenir sur le terrain. Des sanctions ont d'ailleurs déjà été appliquées aux personnes ayant effectué des travaux de remblayage illégaux par le passé. Parmi ces mesures figurent notamment la fermeture de chantiers et la saisie de camions transportant des matériaux pour ces travaux.
La ministre Volamiranty Mara Donna fait don d'équipements informatiques pour le Vatovavy. Afin de renforcer continuellement la communication et d'assurer que les actions de développement atteignent la base dans les différentes Régions, le ministère de la Communication et de la Culture met l'accent sur cet aspect crucial. Ainsi, en tant que ministre marraine de la Région de Vatovavy, Volamiranty Mara Donna a procédé à un don important pour améliorer les outils de communication locaux. Ce don consiste en 10 ordinateurs destinés à améliorer les outils de travail liés à la communication au sein des services publics de la Région. Les bénéficiaires incluent notamment les Forces de l'ordre, les bureaux fonciers et les Communes. Ce matériel répond aux besoins spécifiques qui ont été exprimés par les députés issus des trois Districts composant la Région de Vatovavy. La cérémonie de remise de ces équipements de communication s'est déroulée au bureau du ministère, situé à Anosy. Il a été souligné que la communication est un levier essentiel du développement partant de la base. C'est précisément la raison pour laquelle la MCC accorde une importance primordiale à ce domaine. Les députés présents pour réceptionner le matériel étaient Hajanirina Dinah Manantena, élu d'Ifanadiana, Maurice Lucien Randriarison, élu de Mananjary, et Jocelyn Malain Koratsy, élu de Nosy Varika.
Un Conseil des ministres spécial et restreint pour l’adoption de la loi sur la gestion de la trésorerie. Réuni ce samedi 14 juin 2025 au Palais d'Etat d’Ambohitsorohitra, un Conseil des ministres restreint, présidé par le Chef de l’Etat Andry Rajoelina en présence du Premier ministre Christian Ntsay et de quelques membres du Gouvernement, a adopté un projet de loi d’une importance stratégique : celui encadrant la gestion de la trésorerie publique. Cette réforme, qui remplace le décret datant de 1962 et devenu obsolète au regard de l’évolution économique, technologique et institutionnelle du pays, constitue une condition essentielle pour bénéficier des financements prévus dans le cadre du programme FEC (Facilité élargie de crédit) et FRD (Facilité pour la résilience et la durabilité) avec le Fonds monétaire international en 2025. Fruit d’un accompagnement technique du FMI et de consultations menées avec les principales entités concernées — notamment le ministère de l’Economie et des Finances, la Banque centrale de Madagascar et la Cour des comptes —, ce texte vise à aligner la gestion budgétaire nationale sur les standards internationaux, en dotant l’Etat d’un cadre juridique modernisé, plus transparent, et capable de renforcer la coordination entre tous les acteurs publics.
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Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina se rappellent de nouveau au bon souvenir de la population malagasy, non pas pour présenter un quelconque mea culpa sur leur gestion passée, mais pour tenter de torpiller le sommet de la SADC prévu à Antananarivo. Dans une lettre commune transmise aux hautes instances régionales et relayée bruyamment dans les médias, les deux anciens présidents suggèrent ni plus ni moins que le transfert de l’événement dans un autre pays membre, au nom d’une supposée dérive démocratique actuelle. De quoi faire sourire... ou grincer des dents.
En effet, pour beaucoup Marc Ravalomanana qui s’érige en grand défenseur de la démocratie et de la bonne gouvernance, c’est l’hôpital qui se moque de la charité. L’homme qui avait appelé les États-Unis, en pleine crise de 2009, à ne pas renouveler les avantages commerciaux de l’AGOA à Madagascar – au prix de milliers d’emplois – pour des motifs purement politiques, se pose aujourd’hui en défenseur des intérêts nationaux ? La ficelle est un peu grosse.
De même, ils dénoncent à tout-va des arrestations “arbitraires” ou un “climat hostile à la presse”. Il est nécessaire de souligner pourtant qu’aucun journaliste n’a été jeté derrière les barreaux sous le régime actuel pour des motifs liés à l’exercice de son métier. En outre, ́es médias d’opposition publient quotidiennement tribunes, critiques et enquêtes – parfois fantaisistes, souvent militantes – dans une liberté qui n’existait pas sous leurs mandats respectifs. De l’autre côté on se souvient des déboires des deux ex-présidents avec la presse.
Pleurnicher
Faut-il rappeler à Hery Rajaonarimampianina que durant son mandat, des journalistes ont été emprisonnés pour leurs écrits ? Que plusieurs professionnels des médias ont été poursuivis pour avoir simplement osé critiquer le fameux Code de la Communication, alors jugé liberticide ? À cette époque, la liberté d’expression n’avait rien d’une évidence. Et pourtant, c’est bien dans ce contexte que le sommet de la Francophonie a été organisé à Antananarivo en 2016 – sans que l’opposition d’alors, aujourd’hui au pouvoir, ne l’entrave dans ses préparatifs. Une élégance politique qu’ils ne daignent pas rendre aujourd’hui.
Par ailleurs, évoquer une “crise de légitimité” en pointant le taux d’abstention ou l’exclusion de certains candidats lors de l’élection présidentielle, c’est oublier un peu vite qu’eux-mêmes ont profité, à leur époque, de scrutins contestés pour Ravalomanana et d’une légitimité tout aussi relative pour Rajaonarimampianina. Par ailleurs, la nationalité du chef de l’État a été scrutée, décortiquée, validée, sans qu’aucune preuve de fraude n’ait jamais été apportée. En clair, les accusations portées par les deux anciens chefs de l’État à l’encontre du président Andry Rajoelina tiennent davantage du règlement de comptes personnel que d’une analyse objective.
Force est en tout cas de constater que Marc Ravalomanana perpétue sa manie de pleurnicher auprès de la SADC dès qu’il est mis en échec sur la scène nationale. Depuis quinze ans, il en appelle à son arbitrage pour justifier son propre entêtement. Rebelote aujourd’hui, au moment même où le président Andry Rajoelina s’apprête à prendre la présidence tournante de l’organisation. Faut-il y voir une peur de voir gagner l’actuel numéro Un du pays en stature régionale voire internationale ?
En tout cas, suggérer le déplacement du sommet d’Antananarivo, c’est nier l’opportunité majeure qu’un tel événement représente pour Madagascar en termes de visibilité, de diplomatie et de retombées économiques. Un sommet d’une telle ampleur est une vitrine que peu de pays obtiennent.
La Rédaction
Le navire Amory, échoué sur un récif au large de la baie d'Antsiranana il y a une semaine, représente une menace potentielle pour le fragile écosystème marin de la mer d'Emeraude. Les opérations de déséchouage se heurtent cependant à d'importantes difficultés en raison des conditions météorologiques défavorables qui sévissent dans le nord-est de Madagascar. La situation est d'autant plus préoccupante que la proximité de la mer d'Emeraude, avec le lieu de l'incident, crée un risque imminent de pollution marine en cas de fuite de carburant ou d'autres substances potentiellement nocives. D’ailleurs, certains témoignages affirment avoir vu des traces noirâtres dans la mer autour du site, bien que les autorités aient réfuté ces affirmations jusqu'à présent.
Malgré tout, une inspection sous-marine a été réalisée les 12 et 13 juin afin de localiser les points d'ancrage du navire sur le récif et d'examiner l'état de sa coque. Une « task force », incluant la Direction régionale de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) à Antsiranana, a également effectué des vérifications sur le terrain autour du site de l'échouage. Les résultats de cette inspection sont encourageants et « aucune fuite n'a été détectée et il n'y a eu aucun déversement de produits dangereux dans l'environnement », a-t-on indiqué. Cependant, par précaution, les 20 tonnes de fioul lourd contenues dans ses cuves ont tout de même commencé à être vidées dans des bidons. Le cargo doit ensuite être dégagé grâce à deux bateaux de pêche chinois basés au port de Diego-Suarez, sans qu’une date n’ait encore été fixée. « Cela dépendra de l’évolution des conditions météorologiques et de l’exploitation des résultats des expertises menées par les plongeurs, car il ne faut pas toucher le navire sans connaître exactement ce qu’il se passe en bas », indique l’APMF.
Il est à rappeler que le navire Amory transporte 3.000 tonnes de ciment, 5 tonnes de riz et d’autres marchandises diverses à son bord. Parti de Toamasina, sa destination finale était le port de Vohémar. Ses réserves de carburant épuisées, le bateau s’est échoué à l’entrée de la Baie de Diego, en tentant d’entrer dans le port d’Antsiranana pour se ravitailler. Consciente des conditions météorologiques difficiles, l'objectif principal est de procéder aux opérations d'allègement du navire, étape cruciale avant le déséchouage proprement dit, afin de minimiser les risques pour l'environnement marin et de garantir une intervention efficace et sécurisée.
Nikki Razaf
Une infanticide pour les uns ! Une atrocité pour les autres ! Les termes manquent pour qualifier l'affaire. Vendredi après-midi dernier, les pleurs d'un bébé ont alerté un passant lors de son passage dans un secteur boisé d'Andepombe, Fokontany d'Andranonomby, situé à la lisière d'Ambohimalaza. Là, il découvre un bébé de 6 mois prénommé Josoa, une paire de ciseaux restée plantée sur une plaie ouverte située dans son cou. Le « fokonolona » fut informé. Visiblement, il s'agit d'une tentative d'infanticide, poussant la Gendarmerie à ouvrir une enquête, tandis que le garçonnet fut emmené rapidement à l'hôpital d'Ampefiloha ou HJRA où les médecins ont pu le sauver. Le nourrisson se trouve actuellement entre de bonnes mains.
La maman du petit, complice malgré elle
Parallèlement à cela, l'enquête menée par la Brigade de gendarmerie d'Ambohimalaza a vu le couronnement de celle-ci. Car, 20 heures à peine après la découverte du petit Josoa dans cette forêt, c'est-à-dire le samedi soir dernier, les suspects dans l'affaire ont été arrêtés. Et ce ne sont autres que les parents même du bébé. D'après une source au niveau de ladite Brigade, le soupçon pèse sur le chef de famille de 26 ans. « Vendredi matin dernier, un agent de police communal l'a vu emmener le bébé très légèrement vêtu, vers une destination inconnue. Lorsque l'agent le lui a fait remarquer, le père de famille n'a eu qu'un sourire bizarre, l'air désinvolte », commente cette source.
En réalité, l'homme a réussi à berner et convaincre son épouse que le moment était venu afin de confier le bébé à sa tante, qui devait désormais l'élever. Et son épouse aurait accepté cette proposition et lui a remis le nourrisson. C'était dans ces circonstances que l'homme a agressé le bébé, dans le but de le tuer avec cette paire de ciseaux. « Lorsque nous avons perquisitionné le domicile du suspect, nous y trouvons le sweat-shirt à capuche noir qu'il a porté lorsqu'il a tenu le bébé dans ses bras sur le chemin menant à cette forêt », assure cette source de la Gendarmerie.
La jalousie mêlée d’une frustration
Mais pourquoi ce geste criminel reproché au couple en cause ? Il se trouve que le chef de famille s'est marié avec la femme avec qui il partage la vie en ce moment alors que cette dernière fut enceinte de 7 mois. Lorsque la dame a mis au monde son petit garçon, son conjoint a adopté le petit.
Mais au fil du temps, le chef de famille est de plus en plus frustré. Il voit que sa femme consacre son amour, sa tendresse et les petits soins à son enfant. Ce qui a suscité de la jalousie chez le père de famille, qui s'est senti délaissé. D'où alors sa décision d'assassiner le garçonnet.
Bonnes actions
En attendant que la Gendarmerie termine l'enquête, et avant le déferrement de l'affaire, le petit garçon a été pris en charge par les religieuses des « Sœurs hospitalières de la miséricorde », un service au sein de l’HJRA à Ampefiloha. Outre cela, les généreux donateurs se bousculent pour apporter nourriture, friandises dont un gâteau de fête des pères, et autres jouets au petit Josoa. L'enquête suit son cours.
Franck R.