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Une dépression atmosphérique gagne en intensité et se rapproche des côtes malagasy. Hier, elle a été localisée  à environ 550 km de Diego Garcia et se déplace vers l’ouest-sud-ouest avec une 19 km/h. C’est déjà le quatrième système dépressionnaire de la saison cyclonique 2025-2026. Par ailleurs, il devrait s’intensifier davantage pour atteindre, ce week-end ou en début de semaine prochaine, le stade de tempête tropicale modérée. En cas de baptême, le nom Chenge lui sera attribué. Ce système ne représente pas de danger pour les Mascareignes à ce stade. 

 

Le plus dur reste à faire !

Publié le vendredi, 17 octobre 2025

Désormais, le navire Madagasikara a de nouveaux dirigeants à compter d’hier vendredi 17 octobre 2025. Evidemment, cette présence massive des chefs de mission  diplomatique au siège de la Haute Cour constitutionnelle à Ambohidahy suffit à clarifier la position de la communauté internationale qui, en fait, cautionne cette investiture.

Et maintenant, tous les regards se fixent vers l’avenir de la Grande île. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, le plus dur reste à faire ! L’assistance composée d’invités de marque, des civils et militaires et des représentants de la communauté internationale a été prise pour témoins des engagements tenus par le Chef de l’Etat fraîchement investi. La Nation toute entière qui a suivi la cérémonie d’investiture retransmise en direct sur les deux chaînes nationales (RNM et TVM) prend note aussi des dits engagements. Un défi de Titan que les nouveaux maîtres du régime ne doivent jamais pris à la légère.

 

Madagascar envisage aujourd’hui une réévaluation de ses partenariats financiers avec les bailleurs internationaux, notamment le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD). Selon les autorités, les conditions imposées par ces institutions dans le cadre des programmes conclus pour la période 2023 à 2027 deviennent difficiles à soutenir pour la population, en raison du coût de la vie et de la fragilité du pouvoir d’achat. Les mesures exigées, telles que la libéralisation progressive des prix, la réduction des subventions publiques ou la maîtrise de la masse salariale, ont certes permis d’améliorer certains équilibres macroéconomiques, mais leur application rapide suscite de vives critiques.

Du 4 au 21 novembre, l’Alliance française d’Antananarivo (AFT) s’animera au rythme de la 16ème édition du Festival « Sar’nao », le mois incontournable dédié à la photographie à Madagascar. Organisé par un comité passionné sous la houlette du photographe Fidisoa Ramanahadray, cet événement annuel transcende la simple exposition d’images pour devenir une véritable plateforme d’expression citoyenne et d’engagement social. Cette édition place au cœur de ses préoccupations un thème puissant : « Ma voix compte ». 

 

Le colonel Michaël Randrianirina a officiellement prêté serment, hier, devant la Haute Cour constitutionnelle (HCC) à Ambohidahy, devenant ainsi Président de la Refondation de la République de Madagascar. Quelques jours après la prise de pouvoir par les Forces armées, l’ancien officier supérieur a troqué son uniforme pour un costume civil, symbolisant, selon lui, « l’entrée dans une nouvelle ère pour la Nation ». Une exception protocolaire a été faite pour le colonel Randrianirina qui s’est vu remettre l’insigne de Grand-croix de première classe ainsi que le collier de Grand maître de l’Ordre national malagasy par le Grand Chancelier. 

 

La Capitale entière respire à nouveau. La récente levée du couvre-feu a marqué un tournant bienvenu pour une myriade d'activités économiques qui, par nature, s'épanouissent sous le manteau de la nuit. Là où l'obscurité imposait autrefois le silence, une timide renaissance se profile, apportant un regain d'optimisme aux entrepreneurs et travailleurs dont le gagne-pain est intimement lié aux heures tardives. A Analakely, le rendez-vous du vendredi « joli », autrefois synonyme de vie grouillante, reprend ses droits. Bien que timidement, les vendeurs ambulants retrouvent leur espace et leurs clients. "Ces dernières semaines ont été dures pour nous," confie l'un d'eux, le regard plein d'une résilience acquise au fil des épreuves.

La une du 17 octobre 2025

Publié le jeudi, 16 octobre 2025

Règles générales prioritaires

Publié le jeudi, 16 octobre 2025

En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent.

Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la caisse de l’Etat s’impose. La lutte contre la corruption et tous les délits liés aux délinquances financières sont incontournables. Les auteurs de détournements des deniers publics doivent être traduits devant la Justice, sans aucune complaisance. Que la loi soit appliquée sévèrement à tous ! Ce qui implique le rejet de l’impunité.

Un autre domaine très important dans ce qu’on appelle également le respect de l’Etat de droit mérite d’être souligné. Il concerne le respect strict des valeurs démocratiques universellement reconnues. Tout changement de titulaire de pouvoir central ou décentralisé, dans le cadre précis de la Collectivité territoriale décentralisée (CTD), doit forcément passer par les urnes. L’alternance démocratique s’inscrit dans l’une des conditionnalités exigées par les partenaires techniques et financiers, ceci pour éviter toute tentative de forcing dans la prise de pouvoir. L’alternance démocratique fait donc partie intégrante du respect de l’Etat de droit.

Règle numéro deux : le redressement national. Deux critères au moins entrent dans la considération du redressement national. Un, le redressement moral du pays. Un trouble ou la perturbation de l’ordre public à l’échelle nationale crée une onde de choc à la sérénité de l’esprit. Les producteurs de toute taille, allant des ouvriers aux opérateurs économiques, en passant par les producteurs agricoles et industriels, sans oublier les investisseurs, se sentent freinés dans leurs activités par les troubles sur la voie publique ou sur les places publiques. Le mental est affecté par le manque de paix sociale. Deux, la relance économique. Aucun redressement des activités économiques ne peut avoir lieu sans le maintient de l’ordre public. Ainsi donc, le redressement économique s’adjuge une importance vitale dans les priorités des tenants du pouvoir. C’est une règle fondamentale à respecter.

Règle numéro trois : la sécurité. Le rétablissement de la sécurité en zone rurale tant qu’urbaine s’érige en passage obligé pour parvenir à asseoir l’Etat de droit et au redressement du pays. C’est un corollaire des deux premières règles citées là-haut. La traque des bandits et des malfaiteurs de tout acabit relève d’une priorité que les Forces de défense et de sécurité ne doivent point se soustraire. Chaque famille, chaque travailleur et chaque opérateur ont le droit inaliénable de jouir les bienfaits de la sécurité dans leur cadre respectif de vie ou de travail.

Tout prétendant à la gestion suprême du pays n’a aucun droit d’ignorer le minimum de ces règles générales.

Ndrianaivo

« Gen Z - Par la jeunesse, pour la Justice, pour Madagascar ». Dans un communiqué percutant diffusé hier, le mouvement citoyen "Gen Z a annoncé une étape décisive dans son évolution : la reprise de son autonomie complète. Cette décision, motivée par une volonté de clarté et de réalignement stratégique, marque un tournant pour cette force montante de la scène politique malgache. Depuis le début de son soulèvement citoyen, Gen Z a bénéficié du soutien significatif et précieux de nombreuses Organisations de la société civile (OSC). Le mouvement tient d'ailleurs à exprimer sa "toute reconnaissance" envers ces partenaires, dont l'accompagnement a permis d'"amplifier notre message et de protéger nos engagements". Cependant, explicitent les jeunes militants, cette collaboration doit désormais s'inscrire dans un cadre redéfini. "Gen Z n'est ni une filiale, ni un instrument," martèle le communiqué. Le mouvement se définit avant tout comme une initiative de jeunes Malgaches, animée par une "volonté de rupture avec un système usé, corrompu et déconnecté du peuple". Nourri par un "espoir collectif de transformation profonde du pays", Gen Z revendique sa légitimité intrinsèque. "Nous ne sommes pas des pions," insistent les jeunes qui se définissent comme "une génération consciente, responsable et déterminée à construire un avenir à notre image : libre, juste et souveraine."

Sur la touche

Ces dernières semaines, visiblement, une divergence s'est installée. Le message de la Gen Z, centré sur l'indépendance de la jeunesse, aurait été, selon eux, dilué par des "enjeux externes". Le constat est sans appel : "trop d'enjeux externes, trop peu de vérité, trop peu de transparence et surtout, trop peu de place pour la voix de la jeunesse elle-même." C'est dans ce contexte que Gen Z annonce solennellement : "le mouvement reprend son autonomie complète." Concrètement, cela signifie que si les OSC continueront de collaborer au sein du collectif, elles ne parleront désormais plus "au nom de Gen Z". La représentation publique, la communication et la stratégie seront désormais entièrement portées par les membres fondateurs du mouvement, tant à Madagascar que dans la diaspora." Madagascar a besoin d'une jeunesse souveraine, audacieuse et déterminée à inventer un autre futur," conclut le mouvement. "C'est cette jeunesse qui reprend la parole aujourd'hui. C'est cette jeunesse qui se relève aujourd'hui, debout, libre et unie." Un appel fort à une nouvelle ère pour la participation citoyenne à la Grande île. 

Nikki Razaf

Pour une sortie de crise rapide dans le pays. Réunis hier en visioconférence lors d’un sommet extraordinaire, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Troïka de l’organe de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont décidé d’intensifier leur implication dans la crise politique malgache. Consciente de la fragilité de la situation et de la nécessité d’une action rapide, l’organisation régionale a approuvé le déploiement en urgence d’une mission technique sur le sol malgache avant le 22 octobre 2025.Cette mission, composée d’experts issus des Etats membres de la Troïka, aura pour mandat principal d’évaluer la situation politique et sécuritaire et de dresser un état des lieux objectif à partir des réalités sur terrain. Ses conclusions seront remises au président de l’organe au plus tard le 31 octobre 2025, ouvrant la voie à une nouvelle réunion extraordinaire destinée à examiner et valider les prochaines étapes. L’organisation ne souhaite pas agir seule car elle a mandaté son secrétariat pour mener des consultations approfondies avec les partenaires stratégiques. L’objectif est d’assurer une coordination optimale et éviter le chevauchement des initiatives déjà engagées sur le terrain. Par ailleurs, le sommet a approuvé la mise en œuvre d’une évaluation globale de la feuille de route de sortie de crise, afin de mesurer les progrès accomplis et d’identifier les points encore en suspens. Cette démarche, menée conjointement par les Etats membres de la Troïka, le Comité des Sages, le Groupe de référence pour la médiation et le secrétariat de la SADC, vise à renforcer l’efficacité des recommandations et à garantir leur application concrète.

Rétablir sans délai l’ordre constitutionnel

De son côté, le secrétaire général des Nations unies a exprimé sa profonde préoccupation face au changement anticonstitutionnel de Gouvernement survenu à Madagascar, qu’il condamne fermement. Par la voix de son porte-parole, Stéphane Dujarric, il a appelé l’ensemble des acteurs malgaches à rétablir sans délai l’ordre constitutionnel et à garantir le respect de l’Etat de droit. Soulignant l’importance du dialogue et de l’inclusion, il a encouragé toutes les parties malgaches, notamment la jeunesse, à s’unir pour s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité politique et sociale du pays. Il a réaffirmé la disponibilité des Nations unies à accompagner les efforts nationaux en ce sens, en coordination avec l’Union africaine, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et les autres partenaires internationaux.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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