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La situation au sein de la compagnie d’eau et d’électricité JIRAMA s’enlise. Plusieurs directions et agences ont été paralysées hier à cause des actes de sabotage liés à la grève initiée par le Syndicat des employés de la JIRAMA (SMJ). Les conséquences se font sentir dans plusieurs quartiers de la capitale. A Ankadifotsy, la Direction des approvisionnements est privée de courant. « Les câbles ont été arrachés et l’activité est suspendue jusqu’à leur remplacement », a précisé une source interne. A Antanimena, le Data Center du Centre médico-social (CMS) de la JIRAMA a été saboté. Le réseau interne est hors service. « Ce centre assure normalement le suivi médical du personnel. Aujourd’hui, les patients ne peuvent plus être identifiés et leurs dossiers ne sont plus transmis aux médecins », a-t-elle ajouté. A Ambohijatovo-Ambony, les manifestants ont arraché les câbles alimentant le siège général qui abrite quasiment toutes les Directions de la société. Même scénario à Ambatonakanga, où l’électricité a été coupée à deux reprises. L’agence ne peut plus accueillir les clients et les paiements de factures sont interrompus. A Antsahavola, les bureaux de la digitalisation sont paralysés. Les poteaux électriques ont été sectionnés et les employés ne peuvent plus travailler normalement, selon des témoins.

 

Divisés

Les manifestants maintiennent leur position. « Nous ne reprendrons pas le travail tant que le directeur général, Ron Weiss, ne démissionne pas », ont-ils annoncé. Ils menacent aussi une coupure d’électricité massive sur tout le territoire. De leur côté, certains employés soutiennent la manifestation mais condamnent les destructions. « Nous ne sommes pas contre la manifestation, mais nous ne sommes pas d’accord avec les destructions », a déclaré un employé. « Cela va empirer les choses, car la population malagasy souffre déjà de cette situation depuis longtemps », a-t-il ajouté. Selon un autre agent, « il faut écarter les employés corrompus au sein de la société. Ce seraient eux qui causent des destructions et des troubles, car ils ont perdu leurs avantages et se sont adonné à la corruption et au vol ». Face à cette situation, le ministère de l’Energie appelle les employés à défendre les intérêts de la société. Il rappelle que la priorité consiste à remettre en marche les machines fonctionnant au fioul pour réduire les délestages. Le ministère invite également la population à signaler aux autorités tout comportement suspect.

Carinah Mamilalaina

Le secteur privé a pris place lundi au sein de l’Assemblée nationale à Antananarivo à l’invitation des parlementaires, pour faire entendre sa voix sur le Projet de loi de Finances initiale (PLFI) 2026. Lors de cette session, les représentants du privé ont présenté leurs observations, réflexions et propositions visant à aligner le texte sur les impératifs de relance économique. A leur tête, Francis Rabarijohn, président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), a rappelé que ce sont ces opérateurs économiques qui seront principalement concernés par l’application de ce budget. « Nous sommes venus confronter nos réalités aux décideurs », a-t-il expliqué. L’appel était clair : corriger les iniquités fiscales, rétablir la stabilité des règles et renforcer les incitations à l’investissement. Le secteur privé attend du PLFI 2026 qu’il soutienne réellement la production locale, l’exportation et la création d’emplois, particulièrement dans des filières stratégiques. Les différents groupements sectoriels ont fait part de leurs craintes. Le Groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes de Madagascar (GAPCM), par exemple, a dénoncé une « injustice fiscale manifeste ». Le Syndicat des industries de Madagascar (SIM), qui emploie directement jusqu’à 20 % de la population active, a regretté que les orientations budgétaires ne reconnaissent pas suffisamment l’industrie comme pilier du développement. De son côté, le Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP) a souligné l’instabilité juridique des zones franches, frein majeur à l’emploi. Au-delà des demandes de retouches fiscales, les patrons réclament des mesures incitatives : « La fiscalité doit devenir un outil de développement », a déclaré Francis Rabarijohn, plaidant pour des contreparties et des résultats concrets en termes d’investissement. 

 

Dialogue permanent

 

Les acteurs du secteur bancaire, agroalimentaire ou touristique ont également mis en avant l’importance d’un dialogue permanent entre le législatif et celui qui devra ensuite appliquer la loi. De leur côté, les parlementaires, incarnés par le député Fidèle Razara Pierre, ont affiché une réelle volonté de collaboration. Le député a toutefois insisté sur la nécessité d’une plus grande transparence, avertissant que le manque de clarté pourrait nuire à l’investissement. Sur le plan économique et budgétaire, le PLFI 2026 se dessine comme un levier crucial pour l’effort de relance. Le texte, présenté à l’Assemblée, prévoit un taux de croissance de 4,8 % et met un accent appuyé sur la modernisation agricole, les investissements énergétiques et le tourisme. Le taux de prélèvement fiscal actuel étant estimé à 11 % du PIB, contre environ 18 % en moyenne dans les pays comparables, l’Etat entend élargir ses ressources tout en mobilisant les acteurs privés. Parmi les mesures phares, figure une augmentation du taux de l’IRSA à 25 % pour les revenus mensuels supérieurs à 4 millions d’ariary. Le secteur privé considère que si la fiscalité doit monter en puissance, elle doit impérativement être assortie d’une stabilité réglementaire, de retours clairs et d’un environnement favorable à l’investissement. Sans cela, « cela risque d’accentuer le déséquilibre et de freiner la compétitivité », selon un économiste local. Au regard de l’importance de l’industrie, de l’aquaculture et des zones franches pour l’économie nationale, la prise en compte des remarques du secteur privé pourrait s’avérer déterminante pour renforcer l’attractivité du pays. Une décision qui pourrait bien faire pencher la balance entre un simple budget et un véritable plan de relance économique.

 

Dans un monde en constante mutation, où la frontière entre l’art, la science et la société s’efface peu à peu, l’Institut français de Madagascar (IFM) et l’Alliance française d’Antananarivo (AFT) unissent leurs forces pour offrir une expérience inédite au public malagasy. Du 8 au 23 novembre, l’événement « Novembre numérique 2025 » s’impose comme un véritable carrefour d’innovations, de réflexions et de découvertes, sous le thème évocateur « Cultiver demain ».

L’ouverture officielle, qui s’est tenue samedi dernier à l’IFM Analakely, a donné le ton d’une programmation riche et audacieuse, centrée sur le concept phygital, une fusion entre le physique et le digital. Ce terme, encore récent dans le vocabulaire culturel, incarne parfaitement la volonté de créer des ponts entre le corps, la technologie et l’imagination. Parmi les temps forts, l’exposition immersive « Bouger autrement » se distingue par sa capacité à faire dialoguer le mouvement, le jeu et le numérique. Conçue en partenariat avec MP et « Temperature Gaming Simulation », cette installation invite les visiteurs à explorer de nouvelles façons de bouger, à travers la danse, la manipulation d’objets interactifs ou encore des expériences sensorielles immersives.

Mais « Novembre numérique » ne se limite pas à l’art. L’événement propose également un parcours éducatif et citoyen, outre des hackathons en ligne, des tables-rondes axées sur l’éthique de l’intelligence artificielle, ainsi qu’une journée dédiée aux métiers du numérique, organisée en partenariat avec Campus France. Ces activités visent à stimuler la créativité, encourager l’innovation responsable et sensibiliser le public aux enjeux cruciaux liés à la transformation digitale.

Au-delà de la simple démonstration technologique, cet événement se veut un espace de réflexion sur notre rapport au numérique, ses opportunités mais aussi ses responsabilités. En réunissant artistes, chercheurs, entrepreneurs et citoyens, « Novembre numérique 2025 » devient ainsi une plateforme d’échanges où l’imagination peut s’épanouir tout en étant guidée par une conscience éthique. Cette édition malagasy s’inscrit dans une dynamique globale, celle d’un avenir où la technologie ne sera pas seulement un outil, mais aussi un véritable partenaire dans la construction d’un monde plus créatif, inclusif et responsable.

Si.R

LA UNE DU 111125

Publié le lundi, 10 novembre 2025

La FIFA a officiellement confirmé à la Fédération équato-guinéenne de football (FEGUIFUT) que les sélections de Guinée équatoriale, du Kenya et de Madagascar se rencontreront en matchs amicaux en Turquie, entre les 14 et 17 novembre. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre du programme spécifique de préparation du Nzalang Nacional, en vue de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025) prévue au Maroc.

Selon le communiqué publié hier par la FEGUIFUT, la FIFA elle-même est le préconisateur de ces confrontations, destinées à offrir aux sélections concernées des oppositions de haut niveau avant leurs échéances continentales.

La route nationale 7 a une fois de plus été le théâtre d’un drame routier d’une rare violence. Hier matin, à hauteur de Tanamary, à 17 kilomètres d’Ihosy, deux taxis-brousse se sont percutés de plein fouet alors qu’ils se croisaient à vive allure.

Le choc a été si brutal que les deux minibus Mercedes Benz Sprinter ont été littéralement broyés sous l’impact. Des tôles déchiquetées, sièges arrachés, et des cris d’effroi ont suivi la collision. L’un des véhicules s’est même retrouvé les quatre roues en l’air, gisant sur le bas-côté.

Marta Andriantsiferana, enseignante à l’université d’Antananarivo, est décédée vendredi dernier. Elle a été victime d’un accident sur la Route nationale n° 2. Sa disparition bouleverse le monde universitaire malagasy. Professeur émérite à la Faculté des sciences de l’université d’Antananarivo, elle a consacré sa vie à l’enseignement et à la recherche. Elle était également très investie dans la chorale de la Faculté. Par ailleurs, Marta Andriantsiferana dirigeait le laboratoire de chimie organique « Produits naturels » et de biotechnologie, et encadrait depuis 1983 le troisième cycle de ce programme. Elle siégeait également au Conseil scientifique de la Faculté et appartenait à l’« American Society of Pharmacognosy » depuis 1986. Son influence dépassait les frontières nationales.

BNGRC - Une vision axée sur la résilience

Publié le lundi, 10 novembre 2025

« Faire du Bureau un moteur de transformation structurelle et territoriale de la résilience à Madagascar ». Telle est la vision du nouveau directeur général du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le Général de division Gabriel Ramanantsoa. La cérémonie de passation de service entre lui et son prédécesseur, le Général Elack Olivier Andriankaja, s’est tenue hier au siège du BNGRC, sis à Antanimora.

 

Austérité, es-tu encore là !

Publié le lundi, 10 novembre 2025

Une crainte ou anxiété ? Au rythme où vont les choses ces derniers temps, des observateurs inquiets se posent la juste question « l’austérité est-elle encore un sujet de pointe d’actualité ? ». Aurait-elle raté le train de la Refondation ?

S’il existe un passage qui aurait le plus capté l’attention à travers deux discours solennels du Président de la Refondation de la République, le colonel Michaël Randrianirina dans deux endroits différents, à Ambohidahy et à Iavoloha, concerne la nécessité absolue de bien gérer la caisse publique. Le colonel Président a martelé qu’il faille réduire les dépenses publiques, les dépenses d’Etat au profit des domaines prioritaires et urgents à savoir, entre autres, les dépenses liées à l’énergie et les dépenses relatives au besoin de la population, des agents de l’Etat en situation dérisoire.

Plusieurs priorités ont été définies pour moderniser le port de Fort-Dauphin. Ce projet fait suite à une réunion entre la Douane malagasy et QIT Madagascar Minerals (QMM), dans le cadre du Plan stratégique douanier 2025-2029. En effet, les deux parties partagent un objectif commun. Elles veulent rendre les opérations plus efficaces et plus transparentes au port d’Ehoala. Parmi les actions prévues, la création d’un bureau des Brigades douanières à l’intérieur du port constitue une priorité.

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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