La Grande île annonce une réglementation stricte pour l'exploitation des drones. Dans un communiqué officiel, l'Aviation civile de Madagascar (ACM) a récemment dévoilé son engagement en faveur d'une régulation de l'espace aérien malagasy. A travers l'adoption du Règlement aéronautique de Madagascar 10000 (RAM 10000), le pays se positionne vers une utilisation sûre et responsable des drones, tout en favorisant l'innovation et la créativité dans ce secteur en plein essor. Le RAM 10000, cadre juridique exhaustif pour l'opération des drones sur le territoire malagasy, établit des catégories de drone, des exigences de certification, de formation des exploitants, ainsi que des procédures pour l'obtention des autorisations nécessaires. Cette initiative vise à promouvoir l'innovation tout en assurant la sécurité des opérations aériennes et le respect de la vie privée des citoyens. Selon le communiqué de presse, la mise en application de cette réglementation requiert des mesures préparatoires de la part des exploitants de drone. Tous les drones devront être identifiés, enregistrés et marqués auprès de l'ACM, à l'exception des appareils assimilés à des jouets, ayant une portée de moins de 100 mètres et une masse inférieure à 900 grammes au décollage. De même, tous les exploitants doivent être enregistrés auprès de l'ACM, et les professionnels doivent obtenir les certifications nécessaires pour garantir des opérations sûres et conformes. Par ailleurs, les télépilotes de drone devront suivre une formation adaptée à leur catégorie d'exploitation, tandis que les exploitants devront respecter les restrictions d'espace aérien établies par les autorités compétentes. En outre, ils devront élaborer des procédures opérationnelles standard et des manuels assurant la sécurité des vols et la protection des tiers. La mise en application du RAM 10000 est prévue pour février 2025, ce qui laisse aux exploitants le temps de se conformer aux nouvelles exigences réglementaires. Cette annonce reflète la volonté de Madagascar de concilier l'innovation technologique avec la sécurité et le respect des normes internationales en matière d'aviation civile. Cette réglementation s'inscrit également dans une perspective économique, offrant un cadre clair et sécurisé pour le développement du secteur des drones à Madagascar. En encourageant l'innovation tout en garantissant la sécurité des opérations, Madagascar cherche à attirer les investissements et à stimuler la croissance de ce marché prometteur.
Carinah Mamilalaina
En 2023, le nombre d'accidents de la route ayant fait des blessés et des décès a atteint 5.947, selon les statistiques de l’Association professionnelle des entreprises d'assurance ou de réassurances de Madagascar (APEAM). C’est pourquoi, le fait de renforcer la compétence des transporteurs et de mettre en place des stratégies en faveur de la sécurité routière s’avère si important.
Afin de faire face aux accidents de la circulation, les chauffeurs de taxi-brousse œuvrant dans les zones nationales et régionales ont suivi une formation offerte par Total Energies et le Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM), en collaboration avec le ministère des Transports et de la Météorologie.
447 chauffeurs exerçant dans les lignes nationales et régionales ont reçu leur attestation, vendredi dernier, à la gare de Maki Andohatapenaka. Lors du discours du ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, il a annoncé que la formation donnée à ces conducteurs de taxi-brousse est cruciale afin d’améliorer ce secteur dans le pays ainsi que pour protéger les voyageurs. En effet, certains chauffeurs ne connaissent pas ou négligent le Code de la route. Et parallèlement à cela, le réaménagement et la construction de routes nationales nécessitent en conséquence une mise à jour de leur connaissance.
En rappel, le ministère des Transports organise une campagne de sensibilisation à l’endroit des usagers de la route en cette période de fêtes pascales. L’objectif serait d’atteindre « zéro » accident mortel. La campagne prévoit la sensibilisation des piétons, automobilistes, conducteurs de deux roues, autant que les passagers sur les dangers encourus sur les routes. Parmi les consignes émis pour les policiers de la route et tous leurs collègues de travail figurent le contrôle des départs au niveau des gares routières publiques, la vérification des papiers administratifs des véhicules, celle du nombre de passagers, la hauteur des bagages, le taux d’alcoolémie des conducteurs, les dispositifs de sécurité du véhicule comme le pneu de secours, trousse de premier secours, extincteur, l'existence effective de deuxième chauffeur pour le trajet plus de 400 km, la réalisation de la visite technique spéciale pour la demande d’autorisation spéciale, un contrôle routier inopiné sur les routes nationales et régionales figurent parmi les consignes.
Anatra R.
La semaine dernière, une vingtaine de personnes avaient été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur l'affaire concernant un vol de carburant dans une raffinerie à Toamasina. L'affaire connaît un récent développement. Les suspects, qui ont été transférés dans la Capitale, furent déférés au Parquet d'Anosy, vendredi et samedi derniers. Tard dans la soirée de ce même samedi, le Parquet du TPI d'Antananarivo a fait part de sa décision : 11 suspects ont été placés sous mandat de dépôt à Antanimora. Si 4 d'entre eux sont des chauffeurs de camions-citernes d'une compagnie, 7 sont des agents de la raffinerie d'une société pétrolière, plaignante dans l'affaire.
Sur place à Toamasina, la nouvelle avait été accueillie sans grande surprise, du moins chez les collègues des incriminés.
Depuis lundi de la semaine dernière, les chauffeurs de ladite société de transport de carburant ont observé la grève pour réclamer la liberté sans condition de leurs collègues arrêtés et qui avaient été auditionnés par le procureur du TPI d'Anosy, dans la Capitale.
A un moment où le mouvement de grève allait compromettre la distribution de carburant, notamment à Toamasina, on a assisté à un désamorçage inattendu de la situation à partir de jeudi 21 mars dernier. Les chauffeurs ont accepté de retourner à leur travail, d'abord pour deux jours seulement, du moins en vue pour le ravitaillement de Toamasina. Puis vendredi dernier, les grévistes ont annoncé vouloir assurer un service minimum avant de déclarer, dans le courant de l'après-midi du vendredi dernier, un service normal, comme en temps ordinaire, au grand soulagement de tous.
En cause, il y eut le lobbying de la délégation officielle menée par le procureur de Toamasina, Ivy Sandro, qui fut entouré par la CIRGN de Toamasina, de la direction régionale de la sécurité publique ainsi que le représentant de l'OMH. Les négociations du procureur avec les grévistes ont permis de faire fléchir ces derniers.
Pour revenir à la genèse de l'affaire, les arrestations de la vingtaine de personnes en cause, se sont succédé quelques semaines auparavant.
Si 15 d'entre elles sont des employés de la raffinerie de ladite compagnie pétrolière à Toamasina, 5 sont des chauffeurs et autres prestataires dudit pétrolier. Ces derniers étaient arrêtés le 18 mars dernier.
D'après les informations, les vols proprement dits se seraient produits les 1er et 3 mars derniers sur le site de cette raffinerie à Toamasina, situation à l'origine des récentes arrestations du 18 mars dernier. La quantité de carburant transportée par les camions, à leur sortie du site de la raffinerie, aurait dépassé le quota ou la charge autorisée sur les poids lourds.
Le Syndicat des conducteurs professionnels de Madagascar ou SCPM était monté au créneau, dénonçant ainsi les arrestations arbitraires supposées de ces chauffeurs, du moins mercredi dernier. Dire qu'il a annoncé d'aller durcir le mouvement si les autorités ne parviendront pas à un terrain d'entente.
Franck R./ Kamy R.
Reconnaissance. Madagascar a été catapultée dans la liste des destinations à explorer en 2024, révélée par le prestigieux magazine Outside. Parmi les 23 joyaux sélectionnés à travers le globe, l'île a séduit les experts grâce à sa biodiversité remarquable et ses opportunités d'aventure sans pareil. Ce classement découle des explorations menées par les rédacteurs expérimentés d’Outside Magazine, qui ont parcouru le monde à la recherche des destinations les plus exceptionnelles. Parmi les endroits prisés, Madagascar a brillé de mille feux, mettant en lumière sa diversité biologique unique et son potentiel d'aventure. Les rédacteurs ont été particulièrement émerveillés par les découvertes faites lors de leur périple à Madagascar. Des sites exceptionnels tels que le parc national de Masoala dans le Nord-est, le parc national de Namorokoa au Nord-ouest, et l’école de kitesurf à Nosy Ankao ont captivé leur imagination. Des vols en hélicoptère vers des destinations reculées comme la réserve des Tsingy Rouge ont également enrichi leur expérience. Cette immersion profonde a abouti à la sélection de Madagascar pour figurer dans cette liste prestigieuse, démontrant ainsi la richesse et la diversité des trésors que l'île offre aux voyageurs avides d'aventure et de découvertes. Malgré les défis socio-économiques, Madagascar demeure une destination magnifique et accueillante, offrant des vacances inoubliables à ceux qui osent s'y aventurer. Contrairement aux idées reçues, le pays n'est pas aussi dangereux qu'on pourrait le penser, et la richesse de son patrimoine naturel et culturel en fait un lieu de séjour notable.
Trésor à découvrir
Pendant leur séjour, une pléthore d'activités s'offrent aux touristes. Parmi les incontournables, la plongée sous-marine à Nosy Be est une expérience à ne pas manquer. Les massifs coralliens bien préservés et les paysages enchanteurs font de cette destination un paradis pour les amateurs de plongée. Les randonnées à travers les parcs nationaux de Madagascar offrent également des aventures inoubliables. Des réserves comme le parc national de Ranomafana abritent une faune et une flore uniques, offrant aux visiteurs l'opportunité de découvrir des espèces rares telles que le lémurien bambou doré. Par ailleurs, le parc national de Masoala, avec ses vastes étendues de forêt tropicale et ses parcs marins, est un autre trésor à découvrir. Les amateurs de plongée peuvent explorer des sites tels que Tampolo, Ifaho et Ambodilaitry, tandis que les passionnés de kayak trouveront leur bonheur dans les eaux cristallines des parcs marins. Pour ceux qui préfèrent les excursions culturelles, la colline royale d’Ambohimanga offre une plongée fascinante dans l'histoire et la tradition malagasy. Ce site sacré, abritant un village ancestral et un Palais datant de plus de 500 ans, est un témoignage vivant de la richesse culturelle de Madagascar. Ainsi, la Grande île se positionne comme une destination de choix en 2024, offrant une expérience unique mêlant aventure, nature et culture. Que ce soit pour plonger dans les eaux cristallines, explorer les parcs nationaux ou découvrir l'histoire fascinante de l'île, Madagascar promet des vacances inoubliables à tous ceux qui la visitent.
Hary Rakoto
Le neuvième art malagasy est de plus en plus respecté hors de la Grande île. Le savoir-faire et le talent « made in Madagascar » font des étincelles sur la sphère de la bande dessinée mondiale. Désireux de dépasser le succès d’estime, ces dernières années, les artistes tentent de gagner davantage de reconnaissance lors des évènements internationaux. A cet effet, l'illustratrice et bédéiste malagasy Catmouse James s’est envolée hier vers Cotonou (Bénin) afin de participer à la 2ème édition des Rencontres internationales de la bande dessinée (RIBD) qui aura lieu du 27 au 30 mars. Elle sera sur place pour participer à des ateliers, « masterclass », conférences, vente et séances de dédicaces de BD lors de ces rencontres. Une exposition est également prévue en collaboration avec le festival Quai des bulles pour faire connaître les bandes dessinées venue des quatre coins du globe.
A cette occasion, les activités tourneront principalement autour du thème : « Avatars et identité dans la bande dessinée francophone/la génération émergente. Un thème qui correspond bien à la figure et à la pratique de Catmouse James. A travers cette thématique centrale, les professionnels invités au Bénin, sont appelés à explorer la manière dont les avatars, en tant que représentations symboliques, reflètent et influent les identités culturelles et individuelles dans un contexte dynamique de la BD francophone.
A titre de rappel, Catmouse James, de son vrai nom Dinah Rajemison, est une illustratrice malagasy, ayant comme sujets de prédilection l’enfance, les fantaisies et les univers magiques. L’artiste a commencé à se faire connaître en 2016 en contribuant à la bande dessinée collective intitulée « Ho avy an-tsary/Un avenir dessiné ». Depuis lors, elle a continué à marquer son empreinte, en collaborant avec le scénariste Rolling Pen dans la série de bandes dessinées « Ary », publiée en trois tomes aux éditions Des Bulles dans l’Océan à partir de 2018. Elle a été récompensée pour ses œuvres par le prix « Cyclone de la BD » en 2023.
Les Rencontres internationales de la bande dessinée de Cotonou est un rendez-vous incontournable pour les amateurs de BD, offrant une célébration de la créativité et de la diversité culturelle, en parfaite symbiose avec l’objectif unique et fascinant des bédéistes. La Suisse, la France, la Belgique, le Cameroun, le Togo et le Maroc sont également invités à participer à ce grand évènement culturel.
Si.R
Les rideaux sont tombés à Accra, ce samedi lors de la cérémonie de clôture de la 13eme édition des Jeux africains qui s’est tenue au Ghana du 08 au 23 mars. La Grande île termine la compétition avec une faible moisson de médailles par rapport à l’édition précédente en 2019. En effet, elle occupe la 15eme place au classement général sur 54 pays participants avec 15 médailles sur son escarcelle. Devancée par la Zambie à la 14eme place avec 15 médailles dont 4 en or, 5 en argent et 6 en bronze et devant le Niger à la 16e place qui a eu 10 médailles dont 4 en or, 1 en argent et 5 en bronze. L’île Maurice termine dans le top10 en se classant à la 9eme position avec 25 médailles dont 9 en or, 5 en argent et 11 en bronze). Le classement est dominé par l’Egypte avec 187 médailles dont 99 en or, 46 en argent et 42 en bronze devant le Nigeria 127 médailles dont 47 en or, 33 en argent et 47 en bronze et l’Afrique du Sud avec 106 médailles dont 32 en or, 32 en argent et 42 en bronze.
Madagascar marquait l’histoire de son sport et de cette joute continentale. Aina Mahasambatra reste la plus jeune athlète médaillée de l’histoire des Jeux africains en gagnant la médaille de bronze dans la catégorie mixte des Jeux d’échec avec son compatriote Fy Rakotomaharo.
De l’autre côté, Laura Rasoanaivo, la judokate malagasy de 19ans, continue de marquer l’histoire du judo malagasy. Elle est rentrée au pays avec la médaille d’or au cou. La première médaille d’or du judo malagasy dans l’histoire des Jeux.
Sur 12 disciplines dépêchées à Accra pour mission de défendre les couleurs de la Grande île, seulement sept sont rentrées au pays avec des médailles. L’haltérophilie avec sept médailles dont trois en or (Eric Hermann, -55kg hommes), une en argent (Sabrina -49kg dames) et trois en bronze (Sabrina -49kg et Fabia -69kg dames) ; Le judo avec une médaille d’or (Laura, -70kg dames) et une de bronze (Natacha, -48kg dames) ; Les Jeux d’échec avec une médaille d’argent (Fy en Blitz hommes) et une de bronze ( Fy et Aina, en double mixte) ; Le karaté avec une médaille de bronze (Fenosoa, Kumite -50kg dames) ; Le tennis de table (Fabio et Karen, en double mixte) ; L’athlétisme, avec une seule médaille en argent (Sidonie, 100 m haie dames). Pour la discipline collective, le rugby à VII dames remporte la médaille d’argent derrière l’Ouganda.
Pour les disciplines qui sont rentrées bredouilles au pays, il y a la lutte, le tennis, le taekwondo, le bras de fer, le basket 3x3 (hommes et dames).
La 14eme édition des Jeux africains aura lieu en 2027 au Caire, Egypte.
Elias Fanomezantsoa
Le faux et l’usage de faux fourmillent. Les pratiques frauduleuses en tout genre inondent le pays. Il n’y a pas longtemps de cela, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry annonçait avec fracas dans la capitale économique du pays, Toamasina, qu’il partait en guerre contre les réseaux de trafic de vente illicite de terrains. Il affichait sa détermination à démanteler le circuit à la fois illégal que contre-productif. Une croisade contre toute forme de faux et usage de faux. Une guerre sainte contre laquelle Rajoelina fait appel à tous les responsables de tous les niveaux et à tous les citoyens du pays à y mettre leur sien. Un appel lancé à chacun de faire scrupuleusement attention !
Les faux prophètes, faux dévots et les faux pasteurs pullulent. Des groupuscules religieux sinon de sectes poussent comme des champignons sauvages. Le genre de ce petit « guru », un prétendu pasteur qui se fait prendre auprès de ses ouailles pour un prophète capable de « changer » le sexe d’un nouveau-né n’est pas du tout un cas isolé. Cette multitude de « fiangonana zandriny ou zafiny » nées ou plutôt dissidentes des églises formelles du FFKM doit nous interpeler tous. Elles sucent sans foi ni loi leurs adeptes par le biais de ces dimes que l’on doit « obligatoirement » s’acquitter sinon on n’ira pas au paradis. Ces faux prophètes et faux pasteurs s’enrichissent insolemment sur le dos de ses adeptes. Le cas de ce jeune chef de famille qui a tout abandonné, travail et ses biens, pour aller avec sa petite famille vivre en groupe en « attendant » ensemble dans un lieu commun le jour du salut venant du ciel n’est pas du tout aussi un cas isolé.
Drame ou malédiction ! L’Afrique est en passe de devenir une « chasse gardée » de ces faux prophètes, faux dévots et faux prédicateurs qui miroitent la vie meilleure, la richesse à la clé à leurs ouailles. Des faux en tout genre qui deviennent en un peu de temps de riches hommes ou femmes roulant sur des véhicules de grosses cylindrées et résidant dans des villas luxueuses. L’Afrique dont la majorité de la population vit dans une pauvreté extrême s’appauvrit encore plus.
A Madagasikara, des mesures doivent être prises pour « protéger » les gens contre ces malfrats illuminés et sans scrupules qui exploitent le peuple du Bon Dieu. On se rappelle de ces dispositions sans complaisance que l’ancien Chef d’Etat Ravalomanana avait prises à l’endroit de ces faux prophètes venus d’ailleurs. En fait, il avait osé expulser sans délai ni complexe de faux prédicateurs du groupe « Miracle mon ami » ou bien d’autres.
En réalité, il faut oser traquer tous les dirigeants de ces mouvements religieux qui dévient les autres du droit chemin en ignorant la loi du pays. Certes, la Constitution malagasy garantit à chacun la liberté de foi mais il ne faut pas laisser les brebis à la merci des loups.
Faisons tous attention ! Prenons garde ! Les trompeurs en tout genre rôdent partout. Les réseaux d’experts en faux et usage de faux prolifèrent. La responsabilité des dirigeants politiques ne se limitent pas aux choses matérielles, elle s’étend dans tous les domaines de la vie de la Nation.
Ndrianaivo
L’eau est précieuse, il est essentiel de ne pas la gaspiller. C’est le message principal de la célébration nationale de la Journée mondiale de l'eau à Morondava. Cette journée, sous le thème « l’Eau pour la paix », a été marquée par des séries d’inauguration et de don de matériels. Les nouvelles infrastructures, fruits de la collaboration avec l'ONG Helvetas, bénéficient à 10 600 personnes et se composent d'adduction d’eau potable et de blocs sanitaires, implantées dans les Communes d'Analaiva, de Bezezika et d'Ampanihy. Le ministre de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène, Fidiniavo Ravokatra, ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports, et non moins ministre coach de la Région Menabe, Haja Resampa, ont honoré l'événement de leur présence. Selon le ministre de l'Eau, la réalisation de ces projets s'inscrit dans la concrétisation de la Politique générale de l'Etat, en particulier "le capital humain". Il a également mis en avant le fait que l’eau, en plus d'être une ressource essentielle pour la survie, constitue un catalyseur puissant pour le progrès social et économique. De son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports a salué les efforts déployés pour l'augmentation significative de l'approvisionnement en eau potable pour Menabe, avec un taux actuel de 54% contre 39% il y a deux ans.
La commission mixte pour établir les documentations scientifiques et historiques pour la restitution du crâne du roi Toera est fin prête. Le ministre de la Communication et de la Culture, Augustin Andriamananoro, a reçu une lettre de la ministre de la Culture française, Rachida Dati, concernant la restitution du « Kabeso » du roi Sakalava Toera. Cette démarche fait suite à l'adoption de la loi n° 2023-1251 relative à la restitution des restes humains le 26 décembre 2023 à l'Assemblée nationale française et à la demande du gouvernement malgache et des descendants du Roi Toera. La lettre contient le nom des membres de la commission mixte du côté du gouvernement français. Une délégation dirigée par le directeur général de la Mondialisation, de la Culture, de l'Enseignement du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, Aurélien Lechevallier, ainsi que l’ambassadeur de France à Madagascar, Arnaud Guillois, s’est rendue au bureau du ministre de la Communication et de la Culture, Augustin Andriamananoro, pour la remise officielle de la lettre. Cette correspondance inclut une invitation pour le ministre à se rendre à Paris prochainement, accompagné de l'ensemble de la commission, afin de statuer et de faire avancer la demande de restitution.
« Ady gasy », un débat de haut niveau pour se concentrer sur les solutions de développement de Madagascar. La rencontre organisée par la 20e promotion du Centre d'études diplomatiques et stratégiques (CEDS) a réuni de nombreux experts, chefs d’entreprise et autres acteurs de développement, hier. Il a été évoqué surtout la solution à la pauvreté malgache par les experts nationaux. « Même si les idées issues de cette rencontre ne sont pas forcément dans la ligne directrice des autorités, il faut écouter les experts malgaches ». D’ailleurs, l’un des participants a évoqué que certaines promesses des partenaires étrangers restent souvent au stade de paroles et de succession d’ateliers sans suite. « Combien de fois, la coopération des iles de l’océan Indien a mis en avant la Grande île en tant que grenier de la région. Les produits malgaches dans les magasins réunionnais ou mauriciens se comptent sur les doigts de la main. Ils préfèrent importer des pays à 10 mille kilomètres. Pourtant, beaucoup d’entre eux préfèrent manger le « vita malagasy » quand ils viennent à Madagascar ». Le dialogue a aussi comme objectif de sortir un document compilant les idées évoquées par les experts en mettant Madagascar comme la fierté de l’océan Indien, selon Francky D, président de la 20e promotion.
« Focus démocratie 2024 » met l’accent sur l’importance des débats d’idées, les réunions, pour les prochaines législatives. Le mardi 26 mars 2024, de 9h00 à 17h00, la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) Madagascar, en collaboration avec l'Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA), organisera l'événement "Focus Démocratie 2024". Dédié à la démocratie, il visera à favoriser le dialogue entre les partis politiques et les citoyens à l'approche des élections législatives. Soit de créer un espace de dialogue, mettant l'accent sur les programmes, les débats, les réunions, les expositions et les réseaux, pour une meilleure compréhension de la politique par les citoyens. « Focus démocratie » réunira une vingtaine de partis politiques et prévoit la participation de plus de 800 participants et visiteurs de tous horizons. Les débats porteront sur deux thèmes principaux : la participation des femmes et des jeunes aux élections législatives, et la question de la décentralisation en prévision des élections municipales. L'événement vise à encourager le dialogue intergénérationnel et à mobiliser activement les jeunes. Il mettra également l'accent sur la participation politique des femmes, un aspect essentiel du processus démocratique visant à l'inclusion. La participation des femmes sera discutée tant dans le contenu que dans l'organisation de l'événement.
Le dernier Conseil des ministres a approuvé l’attribution du marché de travaux publics pour la construction de la route nationale RNT12A (Taolagnaro-Vangaindrano, 256 km) et la construction de ponts et autres infrastructures connexes à l’entreprise China Road and Bridge Corporation (CRBC). L’initiative rentre dans le cadre du Projet d’aménagement de corridors et de facilitation du commerce phase II (PACFC II).
Celui-ci est conclu le 2 décembre 2021 entre la République de Madagascar et la Banque africaine de développement et le Fonds africain de développement (BAD/FAD) aux termes de la loi 2021-033 autorisant la ratification de l’accord de prêt relatif au financement du PACFC II adoptée le 13 décembre 2021 par l’Assemblée nationale et le 17 décembre 2021 par le Sénat.
Par la lettre 010/PRM/SGP/SGA/DEJ/2022 du 12 janvier 2022, le Président de la République a saisi la Haute Cour constitutionnelle aux fins de contrôle de constitutionnalité de la loi 2021-033 préalablement à sa promulgation. La Cour, par la décision 05-HCC/D1 du 20 janvier 2022, a déclaré celle-là conforme à la Constitution. Pour rappel, ce chantier figure parmi les engagements inscrits le plan Emergence du Grand Sud à l’issue du colloque organisé à Taolagnaro en 2021.
Multiples tractations
Selon un communiqué officiel, l’entreprise chinoise CRBC a proposé l’offre la moins disante pour les deux lots de la RNT12A. Mais, suite à l’analyse a posteriori du processus suivi de la passation de marché lié à aux marché des travaux, il est apparu au Gouvernement que le montant des offres des soumissionnaires sélectionnés est supérieur au montant disponible dans l’accord de prêt.
L’accord prévoyait un financement de 147 millions de dollars de la BAD et de l’Etat malagasy. Cependant, les offres reçues et approuvées par les bailleurs ont atteint 165,70 millions de dollars. La CRBC a soumis une offre d’une valeur de 146,20 millions de dollars. Pour des raisons de procédures administratives, l’offre n’a pas été retenue.
Après une série de discussions avec la BAD et afin de protéger les intérêts de l’Etat malagasy et de pouvoir procéder à la mise en œuvre du projet, notamment le déblocage des fonds nécessaires aux travaux, le Conseil des ministres a décidé d’attribuer le marché à la société CRBC. Cette dernière, à titre de rappel, s’est occupée du lot 2 de la reconstruction de la RN44 Sud (Amboasary-Vohidiala, 73 km) en 2021-2023.
M.R.