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Dans une adresse à la Nation, diffusée à la radio et sur la télévision nationale malgache, Andry Rajoelina, a adressé ses vœux du Nouvel an le 31 décembre. Pour lui, la nouvelle année 2023 doit être l’année de la victoire. « Madagascar va accueillir les Jeux des îles de l’océan Indien. Notre souhait est que ces jeux favorisent la solidarité entre nous. L’objectif est unique, la victoire de Madagascar (…) dans l’esprit d’équipe et dans un esprit patriotique, autrement dit dans la solidarité et le patriotisme », affirme ainsi le Président Rajoelina à la fin de son message pour les Malgaches samedi dernier. C’est pour cette raison que « l’année 2023 sera consacrée année de la victoire, de l’entrepreneuriat, de la proximité avec la population », dit-il. Et de poursuivre en indiquant que l’année sera celle où «  les divisions seront vaincues » et au cours de laquelle « la population malgache pourra entreprendre ». « Le défi est lancé et les objectifs seront atteints », conclut-il son allocution.
Bilan
Pour beaucoup d’observateurs, l’année de « victoire » espéré par le Chef de l’Etat pourrait également être une allusion à une autre compétition autrement plus disputée. L’élection présidentielle est en effet prévue en fin d’année. L’actuel Chef de l’Etat est fortement pressenti pour briguer un second mandat. Pour beaucoup d’observateurs, le discours prononcé par le Président de la République était d’ailleurs destiné à défendre le bilan de ses 4 ans de mandat plus que celui unique de l’année 2022. L’allocution de présentation de vœux à la Nation de la fin d’année dernière était d’ailleurs le dernier du Chef de l’Etat durant son actuel quinquennat. Un discours dans lequel le Président de la République a tenu à défendre les acquis de son mandat malgré des épreuves « difficiles » et « différentes » citant les conséquences des aléas climatiques, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Selon ses dires, l’Exécutif n’est cependant pas resté les bras ballants et a recherché des solutions pour alléger le poids du coût de la vie qui pèse sur le quotidien des ménages malgaches.
Indemnité triplée
Il appelle cependant à la patience et à la solidarité car « redresser un pays ne se fait pas en un, deux ou trois ans (…) mais réclame des actions sur le court et sur le long terme, suivant une vision et un programme bien structuré, ce que nous avons fait pour le pays ». Le Chef de l’Etat donne par contre l’assurance à la population malgache qu’aucun obstacle ni sabotage ne stopperont les efforts entrepris. Durant ces 4 dernières années, son régime s’est ainsi attaché à affirmer la présence de l’Etat, par le biais de nouvelles infrastructures de proximité dans les Districts. Cela cadre avec un engagement de son mandat qui est « plus aucun district ne sera oublié » et cadre aussi avec la mise en œuvre d’une décentralisation effective « pour permettre à chaque région de se développer ». Une décentralisation que le Président entend poursuivre et renforcer. Raison pour laquelle une attention particulière aux responsables des collectivités territoriales décentralisées à la base, les chefs Fokontany. « Les indemnités des chefs de Fokontany vont être triplées » à partir de janvier 2023, annonce ainsi le Président Rajoelina. Lui d’indiquer que cette mesure entre dans le cadre de sa politique de proximité avec les communautés de base.
Aboutissement
Parlant toujours des infrastructures, si 2022 a été marquée par le lancement de plusieurs grands projets, l’année 2023 et celles qui suivent devront-elles être marquées non seulement par le lancement d’autres projets mais aussi par l’aboutissement de plusieurs autres. L’autoroute entre Antananarivo et Toamasina ou la  RN13 entre Ambovombe et Taolagnaro ont été lancés l’an dernier. De même pour la cimenterie d’Ibity. La route nationale 44 sera bouclée ce mois de juin, selon le Chef de l’Etat. La route nationale 10 et le pipeline de 97km entre Efaho et Ambovombe verront le jour cette année. Pareil pour les usines sucrières. « Le pays est en pleine concrétisation du Programme émergence de Madagascar. Les résultats commencent à être visibles et palpables » indique d’ailleurs le Chef de l’Etat.
Objectif 556 MW
Les problèmes d’énergie constituent des freins à la croissance, indique-t-il. A ce titre, le Chef de l’Etat dit que les problèmes de la JIRAMA sont principalement dus à la vétusté des infrastructures, à l'insuffisance des équipements et à la mauvaise gestion de la société d'Etat. Ainsi, le Président de la République Andry Rajoelina insiste sur la nécessité d’accélérer la mise en place de nouvelles infrastructures de production d'énergies renouvelables, dont les centrales hydroélectriques, constitue l'une des solutions pour mettre fin aux problèmes actuels de la compagnie nationale de distribution d'eau et d'électricité. L'inauguration de Farahantsana en décembre dernier cadre avec cet objectif. La fin des travaux de construction de centrales hydroélectriques, qui sont en cours, devraient permettre à la Grande île d'avoir une production supplémentaire de 556 MW d'électricité, indique le Chef de l’Etat.
Lalaina A.

La une du 31 décembre 2022

Publié le vendredi, 30 décembre 2022


Très attendu ! Le fameux discours qui devrait normalement être prononcé par le Président Andry Rajoelina dans la soirée l’est sans aucun doute. Un message qui ne déroge pas à la tradition mais étant loin d’être banal. En effet, le discours présidentiel en cette fin d’année sera d’ores et déjà déterminant pour la course à la magistrature suprême en 2023. Une course durant laquelle l’actuel Président briguera un nouveau mandat de 5 ans à la tête du pays. Mais auparavant, place au bilan des réalisations. Le discours de ce soir sera l’occasion pour les citoyens et électeurs potentiels de juger et jauger, à la fois, le régime sur la base des principales réalisations du Chef de l’Etat aux côtés de l’équipe exécutive. Des réalisations qui, normalement, devraient être la concrétisation des 13 Velirano que le Président a promis à la population lors de la campagne électorale.
Il est donc évident que le message du Président tournera autour de plusieurs volets comme l’éducation, l’industrialisation, la sécurité, la santé, l’enseignement supérieur, etc. A cela s’ajoute le bilan des grands projets comme la construction de multiples établissement « Manara – penitra » (hôpitaux, écoles, lycées), ou encore les ponts et les routes nationales, le projet « Miami » à Toamasina, le projet « Tanamasoandro » à Imerintsiatosika, la grande autoroute reliant Antananarivo et Toamasina. Dans le secteur économique, le pays a franchi des étapes importantes en obtenant des promesses et accords de coopération avec des pays comme le Maroc, entre autres. Sur le plan social, le Président et son équipe auront beaucoup à faire et pourront être attendus au tournant par leurs détracteurs de l’Opposition dès les premiers mois de l’année 2023. Pour l’année à venir, le régime aura surtout à appliquer à la lettre l’importance de prévoir dans la gouvernance !
S.R.

Année 2022 - Le plus grand oubli

Publié le vendredi, 30 décembre 2022


L’on se souvient toujours des événements de 1972. Mais l’on oublie ceux de 2002. Le cinquantenaire du 13 mai 1972 a attiré l’attention des acteurs de divers horizons. En revanche, le vingtième anniversaire de la crise postélectorale de 2002 est tombé dans l’oubli. Les deux dates ont toutes marqué l’histoire contemporaine de Madagascar. Elles ont toutes laissé derrière elles des lots de mutations dans les pratiques en presque tous les domaines. Elles ont été toutes des tournants majeurs dans la direction des affaires nationales. Les deux dates attirent nombre de chercheurs nationaux et étrangers. Elles ont alimenté une littérature scientifique dense au pays et sous d’autres cieux. Les produits scientifiques ainsi disponibles servent de base à la réflexion sur le destin de la nation qui peine à atteindre la maturité démocratique. Il est important d’éduquer les générations actuelles et les jeunes sur le passé, récent ou non, du pays. Les débats, quel que soit le format, sont de l’ordre de la pédagogie sociale. Ils sont le levain de la socialisation politique du citoyen qui, de façon légitime, a besoin d’en apprendre sur les choses publiques, la fameuse res publica, tous les jours. Par-delà l’éducation, la connaissance de l’histoire est capitale. Les événements de l’envergure des troubles de 1972 et de 2002 font partie intégrante de l’histoire moderne de la Grande île. Les oublier, même partiellement, pourrait conduire à des situations à la longue ingérables à l’avenir. Les générations futures en pâtiront alors, la faute étant aux générations présentes. L’on aurait dû organiser en cette année 2022, qui appartiendra au passé dans quelques heures, des manifestations destinées à revisiter les faits de la crise postélectorale de 2002 pour marquer leur vingtième anniversaire. 2022 précède une année électorale. Le citoyen a toujours beaucoup à apprendre du passé. L’un des principaux protagonistes de la crise de 2002 est encore en vie. Ce serait cela le plus grand oubli de 2022.
M.R.

Le cœur balance !

Publié le vendredi, 30 décembre 2022

Entre la joie de franchir la fin de parcours de l’année et les gros soucis quotidiens, le cœur balance. Ecartelé par le désir de vivre un moment de jouissance et le peu de moyens que l’on dispose, les esprits hésitent. La tentation de passer un temps soit peu d’un moment de défoulement et la gestion du stress causé par le caprice imprévisible de l’inflation et les aléas de l’insécurité qui menacent à tout instant, on hésite. En réalité, le cœur n’y est pas. La tête non plus ! Parmi les facteurs décourageants, on peut en citer deux à savoir, l’inflation et l’insécurité. On redoute fort le coût exorbitant d’une petite fête en famille ou autre. Pour aller au restaurant ou dans les espaces, il faut se munir d’une certaine somme autrement vaut mieux ne pas tenter le risque.
Les créateurs d’évènements et les restaurateurs ou espaces organisant des jouissances tels les repas gastronomiques, les bals et les rencontres en privé, en famille ou en public tentent le tout pour le tout. Le temps de passer un moment heureux et jovialpour défouler c’est toujours tentant mais il existe certains blocages. Par les temps qui courent, il est difficile pour les organisateurs de ratisser large. Les artistes notamment les têtes d’affiche et bêtes de scène doivent se contenter de ceux ou celles qui osent braver les écueils sinon les réalités.
Les Forces de l’ordre et de sécurité, de leur part, mettent tout le paquet de manière à ce que tout le monde puisse passer les fêtes de fin d’année dans la sérénité à la limite sans incidents majeurs. Ils vont quadriller la ville et passer en revue certains quartiers réputés être de la zone rouge. D’ailleurs, ils sont là pour !
Le personnel médical des Services d’urgence des hôpitaux se préparent à accueillir les noceurs  malheureux ou les malchanceux qui se font avoir d’une manière ou d’une autre. La traditionnelle fête de la Saint-Sylvestre n’échappe pas tous les ans à son lot d’abus, d’irresponsabilité et d’inconscience. En tout cas, aux risques et périls des usagers !
Le retour, apparemment timide, du coronavirus risque de gâcher la fête. Les responsables publics recommandent sans vouloir imposer les gestes barrières et rappellent la nécessité de port du masque sans arriver à dicter des consignes fermes voire obligatoires. Toujours est-il que la pandémie rode quelque part, il va falloir se méfier sérieusement. Les responsables de la Santé publique s’attendent à une recrudescence des cas positifs.
Le cœur balance effectivement entre fêter la Saint-Sylvestre dans la « règle de l’art » ou se contenter du peu sinon du rien faire du tout carrément. En effet, les plus sages, c’est selon, anticipent déjà la dure traversée de janvier, le plus long mois de l’année. Prudence oblige !
Certes, les plus chanceux, les nantis ayant les moyens leur permettant de jouir ailleurs, n’hésitent point à passer des moments de régal et de plaisir. Pour le commun des mortels, le cœur balance, les esprits redoutent des conséquences ruineuses risquant de gâcher l’avenir. A défaut de moyens suffisants on se contente du peu ou rien, on va tout droit au…« lit on dort » !
En dépit de tout et de tout, bonne fête !
Ndrianaivo


La joie et l’ambiance « bon enfant » règnent à Antaninarenina lors de ces fêtes de fin d’année. En effet, à l’occasion de l’ouverture des portes du Palais présidentiel d’Ambohitsorohitra et des décorations lumineuses dans le quartier d’Antaninarenina, des milliers de gens affluent en fin de soirée pour s’imprégner de l’ambiance des fêtes.
Bien que ce spectacle soit organisé depuis plusieurs années, petits est grands sont encore émerveillés par ces illuminations de Noël qui ne laissent personne indifférent. De plus, l’année 2022 a été marquée par l’ouverture des grilles du palais pour le grand public. Ainsi, une file sans fin, composée de familles et de curieux, a été constatée chaque jour sur les lieux.
Il est à noter que le bâtiment ne sera pas ouvert aux visiteurs pour des raisons évidentes de sécurité. Cependant, les gens pourront aller au-delà de la barrière et accéder à l’enceinte du Palais. La visite se limitera ainsi dans la cour du Palais présidentiel où des décorations de lumières sont également installées.
« J’ai décidé d’emmener les enfants à Ambohitsorohitra pour admirer les jeux de lumière qui marquent Noël. En effet, les guirlandes et les lumières clignotantes fascinent toujours les mômes. En plus de cela, cette année, on peut accéder dans l’enceinte du palais. Et même si l’on reste à l’extérieur, cela restera un bon souvenir. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut se retrouver dans un palais. Une photo en famille a été même commandée à un photographe qui travaille dans le coin », témoigne Andry Riantsoa, un père de famille en sortant avec ses trois enfants après avoir visité la cour du palais.
La célébrité des « illuminations de Noël » est telle que des familles issues d’un même quartier s’organisent pour rejoindre Antaninarenina, bravant ainsi l’obscurité et les marches à pied.
Ce quartier des lumières est noir de foule dès la tombée de la nuit, et même avant. Il y a ceux qui viennent plus tôt pour profiter des premières illuminations, mais aussi pour être les premiers dans la file d’attente.
« Nous sommes venus en nombre pour voir le palais d’Ambohitsorohitra. Cela éveille la curiosité des enfants sur son histoire et sa fonction. C’est comme un mini-voyage d’études. En plus des jeux de lumière, ouvrir les portes du palais a été une bonne idée même si les bureaux restent inaccessibles. Je pense que la visite de cette année restera dans la mémoire des enfants. On a choisi de partir en groupe, car plus on est nombreux, plus on s’amuse. Mais sérieusement, c’est pour assurer la sécurité au retour, puisqu’il n’y aura certainement plus de transport en commun vu que les bus disparaissent dès 18 h. Il s’agit de partir ensemble et d’arriver ensemble », a confié le leader d’un groupe de visiteurs venant des bas-quartiers.
Le nombre de visiteurs à Antaninarenina ne va pas diminuer d’ici tôt vu que le show entame  sa dernière semaine. Les animations lumineuses devraient se terminer le 2 janvier 2023, sauf changement.
Nikki Razaf


Les deux clubs de la Capitale à savoir, As Saint-Michel Judo et Esca Judo Club confortent leur suprématie au classement général de médailles. Ces deux clubs ont remporté au total 48 médailles toutes catégories confondues durant les deux jours de compétition.
A eux seuls, les collégiens de Saint-Michel ont réussi à amasser 24 médailles dans son escarcelle.
Quant à l’Esca judo club, les judokas du sacré cœur Antanimena totalisaient 23 médailles dont neuf en or. Sur les 369 engagés dans la compétition, seulement 250 ont honoré leur engagement durant le championnat.
L’agenda s’annonce complet pour 2023 avec les échéances internationales au programme de la Fédération.  Par ailleurs, les championnats nationaux servaient également de détection pour les futurs sociétaires de l’équipe nationale en vue desdits rendez-vous.
Elias Fanomezantsoa



Jeudi dernier, quatre personnes impliquées dans l’assassinat d’une mère de famille, celui d’un enfant albinos, en août dernier, à Ikongo, ont été arrêtées par la Gendarmerie. Outre le meurtre barbare de cette femme, les bandits ont surtout enlevé son enfant atteint d’albinisme. Ce qui a d’ailleurs provoqué une grave émeute ayant entrainé la mort de 19 personnes et des blessures sur une vingtaine d’autres, les Forces de l’ordre ayant dû ouvrir le feu pour disperser les émeutiers. En cause, les principaux suspects dans l’affaire ont été soupçonnés d’avoir pris la fuite. Tant que ça ! Les suspects récemment arrêtés sont soupçonnés également de vol d’organes visuels des victimes. A preuve, un petit garçon en était récemment victime.
 Mais pour revenir sur ces tristes faits, près de 500 personnes se sont rassemblées, dans la matinée, devant la caserne de Gendarmerie d’Ikongo, où les quatre suspects accusés du meurtre d’une femme et du kidnapping de son enfant albinos avaient été placés en détention. Très remontés, les habitants comptaient se faire justice eux-mêmes. Pour disperser la foule venue venger l’enlèvement du garçon albinos, les Forces de l’ordre ont alors tiré à balles réelles. «C’est un événement très triste et on aurait pu l’éviter», regrette Andry Rakotondrazaka, commandant de Gendarmerie. Lors d’une conférence de presse, ce dernier a fait savoir qu’un périmètre de sécurité a été installé et que les gendarmes avaient essayé de faire baisser la tension afin d’«éviter un bain de sang». En vain. La foule aurait répondu par «des provocations» et des jets de pierre avant d’entreprendre de forcer l’entrée de la caserne. Certains étaient munis d’armes blanches, de machettes et de bâtons.
F.R






 


817.096.940 ariary. C’est la valeur des produits impropres à la consommation enregistrée par les autorités depuis le début de l’année. La Direction de la protection des consommateurs a ainsi, depuis janvier, effectué près de 800 tests en laboratoire pour certifier la consommabilité de ces produits ainsi qu’une trentaine de poursuites judiciaires à l’encontre des commerçants et distributeurs mis en cause.
En effet, malgré les opérations fréquentes menées par les autorités dans ce domaine, des biscuits, du beurre ou encore des tubes de dentifrice périmés sont toujours présents sur les étals. Vendus moins cher, ces produits sont généralement proposés par les marchands ambulants et les petites épiceries de quartier. Ces détaillants se ravitaillent parfois dans les grandes surfaces qui, face à l’approche de la date de péremption de certains produits, préfèrent brader leur prix. Ces produits sont ensuite vendus sur le marché, mais parfois la date limite de vente est déjà dépassée. Par ailleurs, les professionnels du secteur de l’importation pointent aussi du doigt les importateurs illégaux qui, ne disposant ni d’entrepôt ni de lieu de vente, font directement appel aux marchands ambulants pour écouler leurs produits. De plus, il existerait un véritable réseau parallèle qui trafiquerait les dates de péremption inscrites sur les emballages de certaines marchandises.
Manque de moyens
Les associations de consommateurs ont parfois du mal à jouer leur rôle pour stopper ce phénomène qui menace la santé de la population. Elles manquent de moyens pour agir et restent désarmées face à des réseaux souvent très bien organisés. Les autorités reconnaissent aussi que le nombre de contrôleurs et autres verbalisateurs reste inférieur au besoin. Néanmoins, elles soutiennent que les opérations de contrôle vont se multiplier.
Pour rappel, il existe deux catégories de date limite pour les produits alimentaires : la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM) qui remplace la date limite d'utilisation optimale (DLUO). Seul le dépassement de la DLC comporte un risque pour la santé. Il existe également la date de congélation, qui indique la date à laquelle le produit a été congelé ou la date de première congélation s'il a été congelé plusieurs fois. Par ailleurs, il est interdit de proposer un produit à la vente au lendemain de sa DLC. Un marchand qui vend volontairement des produits périmés en cherchant à tromper ses clients commet un délit de tromperie. C'est notamment le cas si des produits périmés ont été vendus avec une nouvelle étiquette comportant une date plus récente. C'est ce qu'on appelle la remballe. Les sanctions y afférentes diffèrent, notamment si le produit périmé est proposé à la vente par simple négligence, ou au contraire avec une réelle intention de tromper le consommateur. La personne responsable d'un délit de tromperie risque une peine allant jusqu'à sept ans de prison. Et si les faits s’avèrent graves, l’amende pourrait être portée jusqu’à 10  % du chiffre d'affaires réalisé lors de l'année précédant l'infraction.
Hary Rakoto




Cet article rend hommage et adresse une grande pensée à ces personnalités qui nous ont quittées ces douze derniers mois.
S’il s’avère que la mort fait partie de notre existence, certains sont malheureusement partis trop tôt. L'année 2022 arrive à son terme et encore une fois cette année, plusieurs grands noms de la colonie artistique malagasy nous ont quittés au cours de ces 12 mois. Nous reprenons nos hommages de fin d’année à celles et ceux qui ont quitté leurs proches, les fans et la scène.  Récemment, le 12 décembre dernier, le monde de la littérature malagasy venait de perdre un poète, écrivain et auteur-compositeur. Une grande figure de la littérature et de la musique malagasy a rejoint le firmament. Il s’agit de l’artiste légendaire Abel Andriarimalala. Un génie qui a consacré sa vie dans la promotion de la littérature mais surtout la culture de la Grande île.  Fils ainé de l’écrivain Ener-Lalandy (René Randriarimalala), né le 5 juillet 1939, Abel était l’un des artistes et hommes de lettres les plus influents du dernier demi-siècle. Le poète a composé certaines des chansons les plus envoûtantes des années 60-70-80 et 90. Plusieurs générations ont fredonné ses titres les plus célèbres tels que « Fitia ambaratelo », « Tsenao fa tonga », « Mahita kilazalaza », « Boblabia » ou encore « Mangidihidy ».
L’année 2022 était également marquée par le décès d’un grand nom de la scène malagasy. Il s’agit de Vahombey, Roland Dieu Donné Rabearison à l’état civil, Kelly Rajerison et du chanteur Dedesse. Ceux qui les ont connus les considèrent comme des musiciens passionnés, de très bons guitaristes et d’excellents chanteurs. Kelly Rajerison, avec ses cinq décennies de musique, fait partie des artistes qui resteront gravés à jamais dans l’histoire du rock et du blues malagasy. Dans les années 70, ses titres comme « Taratasy ho anao », Tsikitsiky lava » ont ravi les mélomanes. Quant à Vahombey, il était un grand interprète de nombreux tubes, notamment « Mpandalo », « Faniriako » ou encore le fameux « Redemption song » en version malagasy. Enfin, Dédesse, quant à lui, était plus connu pour ses titres « Malakilaky », « Ny aty », « Manantena »,...  Des hits qui résonneront encore longtemps dans les esprits.
Brusque
Sans doute, l’un des évènements les plus marquants de l’année 2022 était également la disparition brusque du chanteur Loïc Rakotonirina, plus connu sous le nom de Rak Roots, âgé tout juste de 30 ans. Son départ a bouleversé le monde de la musique. Chanteurs, musiciens et ses fans ont été inconsolables à l’annonce de son décès. Une mort injuste pour de nombreux internautes qui ont fait part de leur grande tristesse sur les réseaux sociaux, laissant dans le deuil des milliers de fans et le monde de la musique tout entier. Son départ a eu l’effet d’une bombe dans la population et dans le milieu artistique qui ont tous salué unanimement la grande gentillesse et le professionnalisme du chanteur.
Le chanteur Ntsoa du groupe VHF était aussi parmi les artistes qui ont quitté le monde brusquement. Le 26 novembre 2022, le chanteur et maître de l’ambiance Janga Ratah, de son vrai nom Rata François, a également été emporté par le sommeil éternel à l’âge de 39 ans. Rappelons que cet artiste était dans un état critique depuis deux semaines à l’hôpital Befelatanana. Ses proches et amis artistes ont demandé de l’aide sous forme de perfusion financière afin de poursuivre son traitement. Malheureusement, le chanteur s’en est allé. Par ailleurs, le 16 août dernier, une grande voix des chansons « Kalon’ny fahiny », Geba, de son vrai nom Bruno Randrianasolo, s’est éteint à l’âge de 72 ans, à la grande tristesse des mélomanes malagasy. Geba était l'un de ceux qui avaient une superbe voix, en chantant des morceaux du style « bà gasy » dans le groupe R’Imbosa. Il épatait le public avec sa voix de basse. Un grand chanteur apprécié de tous, surtout les fans du « Kalon’ny fahiny. Ce fut un grand artiste et un musicien doté d’un immense talent. Parmi ses œuvres figurent les fameux morceaux « Haody ry Analamangako » et « Rehefa manambady ravorona ».
Cinéma
Apparemment, durant l’année 2022, la mort a frappé presque dans toutes les disciplines de la scène artistique et culturelle malagasy, que ce soient des musiciens, chanteurs et écrivains. Certains acteurs du 7ème art sont également partis pour un monde meilleur. C’est durant cette année qu’un grand comédien, considéré comme l’un des pionniers de la saga « Malok’ila » et de la maison de production Scoop Digital, du nom de Harinjatovo Rakotondramanana - alias Hary Kalizy, appelé aussi Ralay pour son rôle, s’est éteint à l’âge de 58 ans. Il était l’un des acteurs les plus suivis par les téléspectateurs grâce à son talent et son savoir-faire. Malheureusement, la maladie ne choisit pas ses cibles, que l’on soit célèbre ou talentueux. Selon sa famille, l’acteur charismatique Ralay a été emporté par une maladie qu’il combattait depuis des années. Il est allé rejoindre ainsi ses trois camarades de scène du « Malok’ila », à savoir  Marinnah, Randrenja et Johary. Un autre acteur populaire des débuts de l’année 2000, du nom de Rija Ratafika est aussi parti cette année. Il s’agit d’un comédien célèbre de la boîte Avoko Production. Il s’est frayé un chemin dans le monde du cinéma au début des années 2000. Rija était l’acteur star dans « Parapaingo » et « Ankamantatra ».
Enfin, l’actrice qui avait collaboré avec presque toutes les maisons de production de renom de la Grande île est aussi décédée cette année. Il s’agit d’Alice Aimée Razafindrasoa, connue sous le nom d’artiste « Bébe Aimée. La comédienne avait 94 ans. Artiste complète, elle était devenue une icône du cinéma depuis ses débuts dans les histoires radiophoniques diffusées sur de la Radio nationale malagasy (RNM). De son vivant, elle n’a pas arrêté de tourner des films jusqu’à ses 93 ans. Par ailleurs, elle était également connue pour son rôle pionnier dans le long-métrage « Quand les étoiles rencontrent la mer ».
Sitraka Rakotobe



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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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