Madagascar précise sa position dans la guerre en Ukraine. Le ministère des Affaires étrangères a publié hier un communiqué. Anosy assure que le pays n’est pas indifférent face au conflit et appelle à poursuivre le dialogue afin de parvenir à une solution politique. « Madagascar déplore la dégradation de la situation en Ukraine et tient à exprimer ses préoccupations face à la détérioration de la situation humanitaire, au regard des exactions perpétrées à l’encontre des populations civiles », affirme le département ministériel dirigé par Richard Randriamandrato dans un communiqué publié hier.
La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) change de patron. Le Conseil des ministres spécial qui s'est tenu hier à Iavoloha a approuvé au titre du ministère du Travail, de l'Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales, le décret abrogeant la nomination du précédent directeur général et a nommé une DG par intérim. Une décision dictée par l'indisponibilité du DG titulaire de la CNaPS et réclamée par des groupements patronaux et syndicaux. Tsaboto Joslina Fridoline reprend ainsi en main la destinée de cet organisme.
Madagascar a subi de lourdes conséquences après le passage des cyclones Batsirai et Emnati. Le Sud-Est de la Grande île surtout impacté avec des pertes en vie humaine et de nombreux dégâts matériels. Bon nombre des populations dans cette partie de l’île sont toujours dans la détresse. En effet, reprendre leur vie d’avant s’avère des plus difficiles après le passage des deux cyclones.
Faneva Andriatsima, l’ancien capitaine des Barea a lancé un appel à solidarité afin de réunir des fonds pour soutenir les victimes desdits cyclones.
Après l’international sénégalais champion d’Afrique, Sadio Mané et l’international francais, Olivier Giroud, pas plus tard qu’en fin de semaine dernière, Mathieu Valbuena aussi a fait preuve de sa générosité pour les victimes des cyclones. « L’International français, Mathieu Valbuena, joueur de Olympiacos FC nous a rejoint aussi dans le projet », annonçait Faneva Ima sur sa page officielle.
Quelques jours avant Valbuena, l’unique joueuse, l’internationale française Wendie Renard de l’Olympique Lyonnais féminin, a remis aussi son maillot pour le projet. Rappelons que ledit projet consiste à faire une levée de fonds avec la vente aux enchères - ayant lieu dans quelques jours - des maillots portés par les joueurs. A noter que les sommes récoltées seront versées aux victimes des cyclones de Madagascar en guise de solidarité.
Pour rappel, Dimitri Payet est le premier à avoir répondu à l’appel à solidarité après le passage des cyclones à Madagascar. Beaucoup de joueurs comme le Sénégalais Koulibaly et certains de la Bundesliga ont déjà remis des maillots. Et bien sûr, les Barea de la CAN dont la majorité ont remis leurs maillots de clubs au projet.
Elias Fanomezantsoa
Les frappes aveugles de l’inflation n’épargnent personne. Tel un puissant tsunami, aucun édifice bordant les côtes ne résiste à ses hautes et déferlantes vagues. Tel un déluge, tous les étages atteints, tous les compartiments inondés, l’eau est partout ! L’inflation submerge tout le système. Et la vie bascule.
Tous les prix, PPN ou autres, flambent. Allant du riz à l’huile alimentaire en passant par les légumes et les fruits ainsi que tous les articles d’épicerie de nécessité quotidienne, grimpent à un niveau tel que les fragiles bourses des modestes familles s’étouffent. Et même, les ménages ayant un standing de vie supérieur à la moyenne vacillent.
Nous aussi, les activités de la presse subissent de plein fouet les impacts collatéraux de la flambée des prix. La course folle des prix, à l’échelle nationale aussi bien internationale, dépassent l’entendement de tous. Elle survole tous les débats. Elle n’a pas donné le temps ou la chance à tout gestionnaire d’anticiper le phénomène. Pris au dépourvu, tout le monde s’incline. Il n’y a pas trente-six solutions. Il fallait revoir à la hausse le prix du journal. Etant donné que lire un journal fait partie aussi des besoins fondamentaux dans ce monde moderne qui se … mondialise, l’homme d’aujourd’hui ne peut pas s’empêcher de jeter quelques coup d’œil au journal. Pour ainsi dire que la liste des PPN se rallonge automatiquement.
Les patrons des organes de presse qui ne peuvent plus jouer à la longue la comédie en tenant le rôle des philanthropes ou de certains malins qui font semblant de maintenir le prix mais diminuent de moitié le volume de leurs articles comme le cas du pain à titre d’exemple se trouvent dans l’obligation de revoir à la hausse le prix. Il faudra réajuster en fonction des cours sur le plan international. En effet, il ne s’agit en réalité que d’un réajustement. A titre de simple illustration, le cours du papier journal, cette matière première de base et indispensable passe de 500 à 1.300 dollars la tonne sur le marché international. Au stade actuel, Madagasikara en est encore tributaire des importations de ce produit. Il y en a d’autres !
A compter du samedi 2 avril dernier, le prix affiché au public des trois quotidiens Midi Madagasikara, L’Express de Madagasikara et La Vérité est désormais de 1000 Ar au lieu de 600 Ar auparavant. D’autres quotidiens et hebdomadaires ont emboîté le pas. Apparemment, le prix peut paraître élevé mais au vu des réalités rencontrées qui ne plaisantent point, il entre dans le cadre d’un réajustement raisonnable et nécessaire.
La guerre en Ukraine, par effet de domino, entraine des bouleversements inévitables dont en premier lieu le cours du pétrole. L’or noir qui s’achète à prix d’or (le vrai) le baril déstabilise lourdement et dangereusement le marché mondial. Madagasikara qui subit les effets négatifs collatéraux ne pourra pas échapper au triste phénomène.
Bien avant cette guerre de trop, la pandémie du coronavirus affecte déjà de façon sensible le circuit du marché international auquel la Grande île n’en pouvait pas non plus se soustraire. Effet immédiat et inévitable sur place, l’inflation ! Tous les prix notamment des PPN galopent. Le journal, étant un PPN de l’homme d’aujourd’hui, ne fait que suivre le rythme.
Les locaux de l’Institut français de Madagascar (IFM) à Analakely abritent depuis hier l’exposition des œuvres de Richianny Ratovo, artiste et lauréate du prix « Paritana 2021 ». A travers cette exposition baptisée « Tomboka hasambarana » qui se traduit « Ici commence le bonheur », l’artiste régale les pupilles des visiteurs à travers des arts visuels et des poésies au cœur d’une réflexion sur les émotions. Sur ce, elle puise pleinement dans son histoire personnelle et enrichit son besoin cathartique de créer par une recherche technique autour de la pyrogravure, mêlée à la peinture sur toile, cuir et liège.
Sur ses toiles réalisées avec délicatesse et précision, Richianny Ratovo s’inspire des scènes de la vie quotidienne qu’elle photographie avec son Smartphone. Celles-ci représentent des univers entre le réel et l’imaginaire. Dans le cadre du prix « Paritana », elle expérimente pour la première fois la vidéo, l’installation et le travail sur plâtre. Pour son exposition à l’IFM, elle complète le projet par une dimension performative. La manifestation se poursuivra jusqu’au 7 mai prochain. A noter que cette exposition est construite dans la continuité de la première présentation réalisée l’an dernier, et rassemble un ensemble d’œuvres créées par l’artiste à son retour à Antananarivo, en janvier 2022, qui entre en dialogue et complète les œuvres créées en France.
« Paritana »
A tire de rappel, cette représentation représente le deuxième volet de la restitution de sa résidence à Paris, d’octobre à décembre 2021. Richianny Ratovo a été la lauréate du cinquième concours du prix « Paritana ». Dans ce cadre, l’artiste a bénéficié d’un accompagnement personnalisé de l’équipe de la Fondation H, d’une bourse de création, d’une résidence de trois mois à la Cité internationale des arts à Paris et de sa première exposition personnelle en décembre 2021 dans l’espace parisien de la Fondation H, qui a reçu un accueil très enthousiaste du public. Depuis sa première édition en 2017, le prix « Paritana » soutient la scène artistique malagasy. Il est remis chaque année à trois artistes de nationalité malagasy ou résidents à Madagascar.
Si.R
Parmi les 5 piliers de l’Islam. Plus d’un milliard de musulmans dans le monde pratiquent le Ramadan depuis le week-end dernier, et ce, pendant 29 à 30 jours. Les pratiquants de l’Islam à Madagascar, constituant environ 10 % de la population, ne sont pas en reste. Le mois sacré du Ramadan constitue une période pour confirmer sa dévotion et renforcer sa foi envers le créateur « Allah », notamment à travers le sacrifice du jeûne. Ce 1 443ème Ramadan se démarque par la réouverture des mosquées dans la Grande île. « Nous n’avons pas pu effectuer les prières et autres services dans les mosquées pendant 2 ans, à cause de la fermeture exigée suite aux restrictions sanitaires liées à la Covid-19. La réouverture des mosquées de cette année nous ravit », nous lance un membre de l’association des musulmans de Madagascar (FSM). Les musulmans peuvent désormais faire les 5 prières, lire le Coran, rompre le jeûne quotidien ou encore distribuer des dons au sein ou dans l’enceinte des mosquées.
Jeûne et abstinence
« A l'origine, le mois de Ramadan est le 9ème mois du calendrier lunaire, pendant lequel le Coran a été révélé au prophète Mohammed durant la "Nuit du Destin". Dans le livre sacré, Allah proclame que le jeûne doit être suivi par les musulmans. Ces derniers se lèvent avant l’aube pour prendre leur premier repas et le terminer avant l’appel à la prière. A partir de ce moment, ils doivent s’abstenir de boire, manger, fumer et avoir des rapports sexuels jusqu'au coucher du soleil, quand commence le quatrième appel à la prière », informe « lepetitjournal.com ». Selon la coutume, il est aussi recommandé de jeûner pendant 6 jours au cours du mois suivant. Le jeûne et l’abstinence devraient être effectifs pour tous les musulmans, et ce, dès l’âge de puberté. Les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées et les enfants restent toutefois des exceptions. Il en est de même pour les femmes en période de menstruation, les voyageurs ainsi que les personnes gravement malades.
Outre l’obéissance à la parole d’Allah, le mois du Ramadan constitue un moment de patience, de ténacité, de solidarité, de générosité et d’hospitalité. D’ailleurs, la plupart des musulmans effectuent des actions sociales et humanitaires au profit des défavorisés à cette occasion.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
Plusieurs pays ont banni les pesticides hautement dangereux dont le « Nuvan ». Cependant, ce produit se vend comme des petits pains à Madagascar. Il est notamment utilisé dans la culture et l’élevage pour désinfecter les habitations. Selon une étude effectuée par le Département santé et environnement (DSE) au niveau du ministère de la Santé publique, 81 % des cas d’empoisonnement enregistrés en 2016 dans les services de réanimation ont été causés par les pesticides. « Le plus souvent, seuls des troubles mineurs ont été recensés, notamment l’irritation et le picotement des yeux, des nausées et vomissements, une sensation transitoire de faiblesse, une brûlure de la peau, des troubles gastriques légers. Pourtant, ces produits pourraient provoquer des effets plus graves comme la vulnérabilité au cancer », soutient Maminiaina Andrianarivelo, responsable des produits chimiques au sein du DSE.
En marge de la célébration de la Journée mondiale de la santé, Madagascar mise sur le thème « Notre planète, notre santé ». Effectivement, la préservation de l’environnement va de pair avec celle de la santé humaine. Dans ce cadre, le ministère est actuellement en train de concocter un projet de loi sur la lutte contre l’utilisation du « Nuvan », ainsi que plusieurs autres produits inscrits dans la catégorie des « Pesticides extrêmement dangereux » (HHP) pour le pays. Il s’agit d’un projet de loi axé sur la limitation des publicités, la sensibilisation sur les mauvaises utilisations, l’interdiction de vente,… Des actions de plaidoyer sont déjà en cours en vue d’accélérer le processus au niveau des décideurs politiques et des commerces. Par ailleurs, un Observatoire des produits chimiques et de la santé est déjà mis en place.
Le pesticide « Nuvan » est classé dans la catégorie des produits hautement dangereux. L’interdiction d’usage de ce produit n’est pas encore instaurée, si elle est déjà effective dans plusieurs pays depuis 1990. L’élaboration d’un support de communication serait déjà en cours afin de sensibiliser et de mettre en garde les consommateurs sur les risques potentiels dans l’utilisation de ce produit.
Anatra R.
Le bureau national du KMF/CNOE – Education des citoyens- appelle les députés à ne pas être complices de certains anciens hauts responsables du pays. Dans une déclaration rendue publique hier, cette Organisation de la Société civile (OSC) rappelle en effet que les membres de la Chambre basse ont entre les mains la clé permettant la procédure de poursuite de ces ex-dirigeants devant la Haute Cour de justice pour que celle-ci puisse se poursuivre. « L’examen des dossiers de ces anciens dirigeants est totalement bloqué au niveau de la Chambre basse », remarque le KMF/CNOE, pour qui les tergiversations des députés favorisent « l’inégalité de tous devant la loi » et « l’impunité ».
Une dizaine de dossiers sont actuellement entre les mains de la commission spéciale de mise en accusation au sein l’Assemblée nationale. La suite de la procédure comprend l’élaboration par la commission de propositions de résolution de mise en accusation devant être ensuite présentées en séance plénière au cours de laquelle les députés devront prendre une décision finale.
Si la majorité absolue des députés votent pour la résolution, celle-ci est alors transmise au procureur général près la Cour suprême qui fera l’instruction. Dans le cas contraire, la poursuite prendra fin. Le problème, c’est que les députés semblent réticents à franchir le pas et procéder à un quelconque vote. Les élus de Tsimbazaza n’ont pas jusqu’ici décidé. Lors de la dernière session ordinaire du Parlement, la question a été inscrite à de nombreuses reprises à l’ordre du jour pour finalement être une énième fois reportée.
Elections communales avant présidentielle
Sur un autre domaine, tout en saluant la volonté du pouvoir actuel de mettre en place un état de droit, en prenant l’exemple de la démission acceptée du ministre de la Justice, l’OSC interpelle à propos de l’absence de suite par rapport à certaines affaires de détournements de deniers publics et d’exportation illicite de richesses nationales. Cette organisation réclame par ailleurs plus de transparence dans les affaires concernant la CNaPS et pointe du doigt un certain favoritisme à l’entrée dans la fonction publique au sein du corps de la Police nationale. Touchant mot de la gestion des cyclones et des tempêtes qui ont frappé le pays depuis le début de l’année, le KMF/CNOE salue les efforts de l’Etat, mais estime néanmoins nécessaire de renforcer le budget consacré à la gestion des risques et des catastrophes.
Parlant de son domaine de prédilection, le KMF/CNOE d’acquiescer la décision du Président de la République d’inscrire les membres de la diaspora dans la liste électorale et leur permettre ainsi de voter, mais met l’accent sur la nécessité d’une retouche des lois électorales pour concrétiser cet engagement. Cette organisation appelle ainsi de ses vœux à ne pas attendre le dernier moment pour entamer les démarches y afférentes pour éviter tout éventuel trouble politique. Le KMF/CNOE rappelle en outre que le mandat du Président de la République et des maires arrive à échéance début 2024 et que, donc, l’élection présidentielle et les élections communales et municipales doivent se tenir fin 2023. Et l’entité d’indiquer que les élections communales et municipales ainsi que les deux tours de l’élection présidentielle doivent se tenir dans un délai d’environ deux mois en fin d’année prochaine. Pour le KMF/CNOE, les élections communales et municipales doivent être avancées, soit être jumelées avec la présidentielle.
La Rédaction