Partagée entre effervescence et scepticisme, l’opinion publique attendait avec impatience l’annonce de la réouverture aérienne totale des frontières de Madagascar. Validée en Conseil des ministres la semaine dernière, cette réouverture s’accompagnait, malgré tout, de quelques conditionnalités que le procès-verbal du Conseil des ministres expliquait être détaillée ultérieurement pour le besoin des compagnies aériennes, celui des voyageurs ainsi que des opérateurs touristiques en particulier et économique en général. Pourtant jusqu’à présent, les détails de ces mesures ne semblent pas être à disposition des concernés. D’autres opérateurs, à l’instar des membres du groupement des entreprises se disent « étonnés que ces mesures n’aient aucun rapport avec les mesures sanitaires face à la Covid-19 mais plutôt pour prévenir les trafics en tout genre ». Des propos énoncés par le président de ce groupement en marge de leur assemblée générale qui s’est tenue dernièrement à Anosy. Pour rappel, Madagascar avait fermé pour la première fois ses frontières aériennes en mars 2020 après la découverte des premiers cas d’infection au coronavirus sur le territoire. Au mois d’octobre 2020, le Gouvernement avait annoncé une reprise progressive des vols internationaux, mais ces derniers étaient à nouveau suspendus en raison du regain épidémique. Ainsi, la réouverture de l’aéroport international d’Ivato (Antananarivo) et celui de Fascene (Nosy Be) aux vols internationaux n’a pas été concrétisée avec l’apparition du variant Omicron. D’ailleurs, la semaine passée, l’Office régional du tourisme de Nosy Be a évoqué la « situation de crise désastreuse » à laquelle font face les opérateurs qui travaillent principalement avec le tourisme international. De leur côté, les groupements du secteur privé ont diffusé un communiqué à ce sujet. Dans ce communiqué, le secteur privé avance que Madagascar a perdu 90% de son trafic aérien international et régional entre 2019 et 2021. Près de 3 900 milliards d’ariary de perte ont été enregistrés par le secteur touristique jusqu’à fin 2021 et des dizaines de milliers d’emplois ont été sacrifiés. Reprendre des échanges internationaux fluides qu’ils soient professionnels ou familiaux est primordial pour nos entreprises et pour l’attraction des investissements, soutient le secteur privé. Ainsi, face à la pression notamment des groupements du secteur privé, les autorités ont dû revoir leur position qui reste malgré tout incongrue car les mesures obligatoires annoncées ne sont toujours pas disponibles à près de 24heures de la date butoir. Par exemple du côté de la compagnie Ewa, basée à Mayotte, qui desservait Antsiranana, Mahajanga et Nosy Be, on est encore incapable de dire si les vols pourront vraiment reprendre dans une semaine. Cette réouverture, en tout cas, va redonner de l’espoir aux professionnels du tourisme à Madagascar ; ils estiment que leurs pertes depuis deux ans ont monté à plus de 800 millions d’euros. Beaucoup d’hôtels et de restaurants ont mis la clef sous la porte. Des dizaines de milliers d’employés ont perdu leur travail.
La rédaction
Apporter de l’assistance aux habitants suite aux passages des cyclones Batsirai et Emnati d’une part. Enchaîner les réponses à la crise alimentaire dans le Sud, de l’autre. Tels sont les objectifs des vols humanitaires « EU Humanitarian Aid Flight », financé par la Direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO). Au total, 48 vols humanitaires feront la liaison entre Antananarivo et les localités les plus affectées par ces 2 cyclones, à savoir Farafangana, Mananjary et Manakara. Pendant les 3 prochains mois, 4 vols par semaine se chargeront du transport de personnel humanitaire et de matériel léger nécessaires aux réponses postcycloniques en cours. Le PAM se charge de la gestion de ces vols, via le service aérien humanitaire des Nations unies (UNHAS). Le premier vol humanitaire a quitté l’aéroport d’Ivato, dans la matinée d’hier, pour rejoindre les zones sinistrées.
« Cet avion renforcera non seulement les capacités d’intervention sur les zones affectées par les cyclones Batsirai et Emnati mais permettra également de garder la continuité des autres opérations de transport et d’appui humanitaire en faveur du grand Sud du pays », a déclaré SergiuszWolski, attaché politique de la délégation de l’Union européenne, hier à Ivato. « Certaines zones de l’Est de Madagascar sont encore difficile d’accès. La mise à disposition d’un avion pour des vols réguliers est précieuse pour un déploiement rapide des équipes de la communauté humanitaire et du Gouvernement afin d’apporter de l’assistance aux populations sinistrées. Je réitère ainsi ma profonde gratitude envers l’Union européenne qui soutient les activités d’urgence dans les situations de crise comme celles-ci », s’est exprimée Pasqualina Di Sirio, directrice du PAM dans le pays.
Selon le dernier bilan provisoire, plus de 300 000 personnes ont un besoin urgent d’assistance alimentaire suite aux dégâts causés par les 2 cyclones cités ci-dessus. Le PAM prévoit ainsi d’augmenter son assistance alimentaire jusqu’au mois de mai prochain. Notons que cet appui de l’UE s’inscrit dans une contribution plus large qu’ECHO a fournie dans le pays, incluant un financement additionnel de 1,5 million d’euros, soit plus de 6,5 milliards d’ariary. A cela s’ajoute la mobilisation via de volontaires français, allemands et polonais pour faciliter la purification de l’eau et les soins médicaux.
Notons que le Sud de Madagascar est actuellement au pic de la période de soudure, à en croire la directrice pays du PAM. Ainsi, près d’un million de personnes victimes d’insécurité alimentaire bénéficient d’une assistance. Avec les multiples réponses menées dans cette partie de l’île, les acteurs sur place constatent des améliorations. La sortie de la crise alimentaire grave,pour certains ménages, en fait partie. Divers acteurs mettront en œuvre des programmes de résilience à partir du mois de mai prochain…
Patricia Ramavonirina
La non-participation du Maroc au vote à l’Assemblée générale de l’ONU au sujet de la crise russo-ukrainienne est une décision souveraine, qui ne peut être interprétée comme «un désalignement stratégique» ou comme «une position contre le droit international et l’intégrité territoriale des Etats».
Plusieurs experts en droit international et en géostratégie ont précisé, dans des déclarations à la MAP, la non-participation du Maroc au vote à l’AG de l’ONU ne peut être analysée que dans le cadre d’un ensemble qui inclut le 1-er communiqué du 26 février et le 2-ème de ce mercredi, du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger.
Dans ces deux communiqués, le ministère souligne que le Maroc suit avec inquiétude l’évolution de la situation entre la Russie et l’Ukraine, réitère son soutien à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de tous les Etats membres de l’ONU, rappelle l’attachement du Maroc au principe de non recours à la force pour le règlement des différends entre Etats et encourage toutes les initiatives et actions favorisant un règlement pacifique des conflits.
Les experts approchés par la MAP ont indiqué à ce propos que «la position du Maroc est adossée à des intérêts et des principes, et elle ne saurait en aucun cas être interprétée comme un désalignement stratégique».
Le Maroc, en tant que Nation écoutée et respectée à l’échelle internationale, est considéré à juste titre comme une puissance régionale fiable sur laquelle les anciens comme les nouveaux partenaires stratégiques comptent, a souligné le président du Centre marocain des études et recherches stratégiques (CMERS), M. Tareq Atlati.
En tant qu’Etat souverain, les décisions du Maroc prennent en compte la paix et la sécurité dans le monde, a tenu à préciser M. Atlati, rappelant que depuis l’éclatement de cette guerre le Maroc avait réitéré son attachement à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de tous les Etats, comme il rappelle son principe de non-recours à la force pour le règlement des différends entre les Etats.
C’est dans ce cadre-là que s'inscrit la non-participation du Maroc au vote de l’Assemblée Générale de l’ONU, car la souveraineté du Maroc, se démarque, comme à l’accoutumée par la pondération et la sagesse, a-t-il noté.
Le Maroc, qui regrette l’escalade de ce conflit, marque une position adossée à des intérêts et des principes, a souligné l’expert marocain, pour qui la non-participation du Maroc au vote de l’Assemblée Général de l’ONU ne pourra en aucun cas être interprétée comme étant «un désalignement stratégique».
S’ajoute à cela, des prérequis liés à la cause nationale, car la position du Maroc est déterminée par des considérations liées à son environnement, a noté M. Atlati, ajoutant qu’il est important de souligner que «nous avons une cause nationale qui détermine nos positionnements sachant que nous sommes face à des membres permanents du Conseil de sécurité».
Par ailleurs, «le Maroc, comme à son habitude, œuvrera au maintien de la sécurité et de la paix mondiales au service de l’humanité. Il a décidé d’apporter une contribution financière aux efforts humanitaires des Nations Unies et des pays voisins, en réponse à l’appel du Secrétaire Général de l’ONU», a noté le politologue.
De son côté, le directeur du Centre Stratégique sur le Sahara et l'Afrique, M. Abdelfattah El Fathi, a souligné que le Maroc apprécie hautement les questions relatives aux Droits de l’homme, à la protection des vies et au respect de la souveraineté des Etats et c’est sous ce prisme là que le Royaume a toujours appelé au respect des principes de la sécurité et de la paix internationales.
La politique étrangère du Maroc a toujours fait du non recours à la force militaire un principe constant dans la résolution des conflits internationaux, et a toujours observé la position de neutralité positive, ce qui explique son adhésion au Mouvement des pays non-alignés, a-t-il noté.
Toutes ses considérations, a estimé M. Fathi, peuvent expliquer la décision du Royaume du Maroc de ne pas prendre part au vote à l’Assemblée générale au sujet de la crise russo-ukrainienne, soulignant que le Maroc, qui prône les consensus politiques pour un équilibre dans les relations internationales, prend la mesure de l’escalade de la situation et ses répercussions désastreuses.
Dirigée par la Première dame et présidente de l’association Fitia, Mialy Rajoelina. La caravane de la santé constitue une tradition lors de la célébration de la Journée de la femme. Pour cette année, elle va sillonner diverses localités affectées par le passage des cyclones Batsirai et Emnati et ce depuis hier même, jour de son départ d’Antananarivo. Elle passera par Ambositra et Kianjavato avant de s’installer à Manakara, lieu de célébration nationale du 8 mars. Les 7 véhicules de la caravane offriront des prestations médicales gratuites aux plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants.
Une « Pool Party » organisée par l’hôtel la Baie Antsiranana vient d’être annulée par la Municipalité de Diégo. Dans une lettre signée par Djavojozara Jean Luc Désiré, maire de la Commune urbaine de Diégo, cette soirée piscine consiste à des atteintes à la pudeur, et est contraire aux bonnes mœurs. Comme c’est une pratique réprimée par la loi, l’organisation d’un tel événement par cet établissement demeure ainsi interdite. « Votre établissement reçoit ces derniers temps des soirées dévêtues dénommées « Pool Party » où l’on assiste à des actes obscènes incitant à la débauche (…). Dorénavant, il n’est donc plus autorisé à recevoir de tel évènement dans la mesure où les jeunes sont entraînés à se livrer à l’immoralité », dixit la Commune s’adressant à la gérante.
« Avoir deux poids et deux mesures ! » Cette expression populaire de souche française datant du XVIIIème siècle nous claque en pleine figure en cette période de turbulence en Europe. Elle signifie « juger deux choses analogues avec partialité, selon deux règles différentes » (Larousse).
Relance progressive du secteur. « Le tourisme a été l'un des secteurs les plus touchés de l'économie en raison de la pandémie de Covid- 19 dans tous les pays, y compris l'Inde et Madagascar. Alors que nous surmontons les défis que nous a lancés la pandémie au cours des deux dernières années, l'ambassade de l'Inde à Madagascar prend l'initiative de promouvoir le tourisme entre l'Inde et Madagascar ».
Rassurant, Germain, le directeur général des impôts s’est tourné vers les opérateurs privés, hier, à la Chambre des commerces et des industries d’Analamanga, à l’occasion du dialogue public-privé organisé pour l’élaboration de la prochaine loi de finances. En ce qui concerne la partie concernant la suppression des avantages fiscaux des entreprises franches, le premier responsable du Fisc a tenu à mettre les point sur les « i ».
L’ambianceur est dans nos murs. Ca y est, l’un des patriarches du monde du DJ surnommé Dj Dina, qui réside en France, est arrivé dans la Grande île, le week-end dernier. Il est parmi nous pour la grande tournée qu’il a peaufinée depuis déjà quelques mois. Pour son entrée en scène, Dj Dina a choisi de visiter Mahajanga où il donnera deux rendez-vous inédits.
Des conclusions alarmantes ! Tel se résume le 6ème rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) intitulé : « Changement climatique 2022 : impacts, adaptation et vulnérabilité ». Dans un communiqué hier, le WWF (Fonds mondial pour la nature) à Madagascar attire l'attention sur ledit rapport qualifié de « véritable appel de détresse ». En effet, les conclusions du Groupe d'experts portent sur 4 grands axes importants dont l'injustice climatique à laquelle les régions les plus pauvres du monde, à l'instar de Madagascar, sont sujettes.