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Aucune exportation de nickel et de cobalt depuis cinq mois. La grande compagnie minière d'Ambatovy a arrêté ses activités depuis le mois d'avril. Malgré la crise sanitaire liée à la Covid-19, la reprise de ses activités est prévue vers le début de l'année prochaine. « La société Ambatovy figure parmi les grands investisseurs dans le secteur minier. Le montant de la mise en place du projet arrive jusqu'à 8 milliards de dollars. Son arrêt impacte grandement la balance de paiement à Madagascar, et cela à cause de la baisse de l'exportation et l'absence de rapatriement des devises.

L’heure est grave! Dans le cadre de la semaine de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation axée sur le thème « Cultiver, nourrir, préserver, ensemble», il a été annoncé par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) que Madagascar est désormais le troisième pays le plus vulnérable face au changement climatique du monde, impactant les différents secteurs d’activités, mais plus particulièrement le secteur agricole. Ce classement montre que la situation de l’environnement à Madagascar n’a pas cessé de se dégrader au cours des dernières années.

Sitôt revenu de sa tournée dans la Région Vatovavy Fitovinany, le Président Andry Rajoelina est déjà à Antsohihy, capitale de la Région Sofia et terre natale du Président Philibert Tsiranana depuis hier pour la célébration du 62ème anniversaire de la Première République de Madagascar.  Le Chef de l’Etat a profité de ce déplacement pour visiter plusieurs sites qui contribuent à l’émergence de cette Région. Pour commencer, le Chef de l’Etat et les membres du Gouvernement ont effectué une visite au centre de préservation du canard sauvage Fotsimaso, canard plongeur et espèce endémique de Madagascar.

L’enjeu financier de l’affaire est assez énorme. Il est de 1 600 millions d’ariary environ. L’autre fait frappant est que le Tribunal de première instance d’Antananarivo (TPI) traite le cas au lieu et à la place de son homologue d’Antalaha où résident officiellement les deux parties en litige. De fait, l’affaire oppose Christian Claude Bezokiny, un « Karana », et l’ancien député de Madagascar élu à Antalaha Jean-Pierre Laisoa dit Jaovato. La date prévue du verdict de l’audience en appel est pour ce jour, anniversaire du 62e anniversaire de la naissance de la République de Madagascar.

 

D’emblée, l’article intitulé « La proclamation de la République malgache : transmission de l’Etat et malentendus fondateurs » de Galibert Didier, un chercheur à l’université de La Réunion, publié chez Persée en 2008 propose un éclairage intéressant. « Demain, vous serez à nouveau un Etat, comme vous l’étiez lorsque ce palais était habité [...]’ : lancée par le Général de Gaulle dans son discours du 22 août 1958 prononcé au pied du Palais de la reine, à Antananarivo, cette affirmation résume l’ambiguïté fondatrice de l’année 1958 à Madagascar », note l’auteur en guise de phrase introductive.

 

LA UNE DU 14 OCTOBRE 2020

Publié le mardi, 13 octobre 2020

La une du 13 octobre 2020

Publié le lundi, 12 octobre 2020


Le Centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar (CREAM) n’est plus. Le Conseil du Gouvernement a adopté sa dissolution la semaine dernière. Il s’agit d’un organisme public qui renforce les capacités des institutions malagasy. Le centre se charge de la gestion économique du pays dans les domaines de l’analyse, de la formulation, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des politiques économiques. Cette institution figure parmi les parties prenantes dans l’étude des impacts du Plan Marshall mise en œuvre par le Gouvernement. D’après les explications d’Eric Jean Michel Rakotomanana, ancien directeur général du CREAM, « Ce centre reçoit une subvention à hauteur de 280 millions d’ariary par an. Dans le contexte de crise sanitaire actuel, le Gouvernement adopte une restriction budgétaire et supprime certains organismes rattachés pour éviter la redondance dans les activités. Cela ne signifie pas pour autant que les autorités n’effectuent plus d’analyse et d’évaluation de la politique économique du pays. Les missions du CREAM sont désormais confiées à l’Institut national de la statistique (INSTAT) et au ministère de l’Economie et des Finances qui n’est autre que sa tutelle. D’ailleurs, chaque Direction auprès dudit ministère possède un bureau d’études. Toutes les procédures de dissolution sont déjà en cours », explique-t-il.

Le CREAM a été créé en 2003 avec l’appui de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Lors de sa quarantième  réunion ordinaire en décembre 2008, le Conseil d’administration a approuvé un don de deux millions de dollars à cette institution pour la phase II. Etant donné que le centre a achevé sa deuxième phase de mission en 2015, il n’a plus reçu de financement depuis. « En réalité, les autres pays de l’Afrique orientale et australe ont arrêté les missions du CREAM depuis la fin du financement de ce dernier. Madagascar reste le seul pays d’Afrique qui a encore poursuivi son activité jusqu’en 2020. La dissolution du centre était donc prévisible », poursuit Eric Jean Michel Rakotomanana.

Solange Heriniaina


Démocratie constructive

Publié le lundi, 12 octobre 2020

La Nation commémore en ce jour, 13 octobre, le troisième anniversaire du décès du premier Président de la Troisième République, le Professeur Zafy Albert, qui incarne la lutte démocratique.
Eminent spécialiste en cage thoracique, formé sous la barbe du célèbre cardiologue français  le Professeur Chabrol, Zafy Albert fut l’une des élites nationales du pays. Nommé ministre de la Santé dans le Gouvernement Ramanantsoa suite aux soulèvements populaires de 1972, Zafy Albert entretenait en lui une aspiration profonde à libérer son pays du joug du colonialisme et rejetait toute dictature.
Le Professeur Zafy, avec d’autres leaders politiques tels Andriamanjato Richard, le Général Rakotoarison dit « Voaibe », conduisit les mouvements de contestation populaires de 1990-1991. Après six mois de grève générale qui paralysa entièrement la machine administrative, l’Amiral rouge Ratsiraka dut se rendre à l’évidence et lâcha le pouvoir. La « Convention du 31 octobre 1991 » à l’Hôtel Panorama, organisa la mise en place d’une Transition démocratique que le Pr Zafy Albert allait diriger. Le référendum du 18 septembre 1992 mit en place la Troisième République. Elu à la plus haute magistrature de l’Etat, Zafy Albert devient le premier Président de la 3ème République le 27 mars 1993. Un mandat qu’il n’avait pas pu achever jusqu’au bout.
Durant son court mandat, le Professeur fit preuve de respect de l’Etat de droit et porta haut le flambeau de la démocratie. Il ne broncha pas face aux critiques parfois virulentes de ses détracteurs. Il priorisa particulièrement les contacts directs avec la population. En authentique démocrate, le Président Zafy parcourut, à travers son « Mada raid », le pays entier et écouta son peuple. Mais certains domaines échappèrent à la vigilance du Prof. Il quitta le pouvoir après le vote de déchéance à l’Assemblée nationale que même son propre parti UNDD adopta. Le Professeur agrégé de médecine, Zafy Albert, se plia au verdict et abandonna son fauteuil présidentiel. N’y a-t-il pas d’autres options que de déchoir un Chef de l’Etat démocratiquement élu au suffrage universel direct ? L’Histoire retient de lui, un Président élu qui respecte la sentence de la majorité. Unanimement, la classe politique et l’opinion lui attribuèrent l’honorable titre de « Père de la démocratie ».
Le cas Zafy Albert ouvre le débat sur les limites de la démocratie. Zafy n’est-il pas victime de sa propre conviction ? L’UNDD détenait la majorité à l’Assemblée nationale. Une opportunité pour le Président de la République de défendre la cause de son régime. Mais les députés UNDD, majoritaires, se croyaient tout permis même à l’encontre de leur chef. C’est bête ou anachronique de se faire renverser par sa propre majorité ! Le mauvais usage de la démocratie met en péril l’avenir du pays.
Une stèle qu’on va inaugurer ce jour est dédiée en l’hommage du Père de la démocratie à Ambohijatovo. Le 17 janvier 2009, le maire de la Capitale, un certain Rajoelina Andry baptisa ce lieu « Place de la démocratie ». Mais, tenant les rênes de la Transition, deux mois après, Rajoelina n’a jamais autorisé les frondeurs issus du MAGRO à occuper ce lieu mythique. Toute manifestation destructive est à bannir.
En phase de reconstruction, le pays ne peut pas autoriser à manifester sur la place publique sauf qu’en l’honneur de la démocratie constructive.
Ndrianaivo

C’est officiel ! L’exploitation aurifère effectuée par une société chinoise à Vohilava, dans le District de Mananjary est suspendue. Le Président Andry Rajoelina a évoqué le sujet dans son discours, lors de la rencontre avec les Ampanjaka et la population de Mananjary durant le week – end, dans le cadre de sa tournée dans la Région Vatovavy Fitovinany. « J’ordonne la suspension immédiate de cette exploitation aurifère », a déclaré le Chef de l’Etat avant d’ajouter que « de telles exploitations doivent toujours avoir des retombées économiques qui profitent aux riverains et des collectivités ». Le numéro un de l’Exécutif n’a pas manqué de souligner le caractère illégal de cette exploitation minière.
Faut – il rappeler que cette exploitation a déjà fait l’objet de nombreuses contestations au niveau local par les communautés ainsi que par plusieurs organisations de la Société civile. Pour cause, ladite exploitation est à l’origine de nombreux dommages catastrophiques qui nuisent à l’environnement et aux habitants : la déviation et le quasi – terrassement de la rivière d’Isaka, la destruction des écosystèmes et des plantations agricoles, la pollution de l’eau qui est source de maladies dangereuses voire mortelles.

Démêlées judiciaires
Les litiges entre la même société chinoise et des militants de la Société civile ont fini devant la Justice. Le 6 octobre dernier, le dénommé Raleva, membre de « Justice et paix » ainsi que de l’antenne régionale de l’Observatoire indépendant des droits économiques, sociaux et culturels de Madagascar et ses compagnons de lutte ont comparu devant le juge d’instruction de Mananjary suite à une plainte déposée par la société en question, à la suite de manifestations de la population locale au mois de septembre. La comparution a abouti à la libération de ces militants.
Il y a quelques jours, un comité interministériel composé de représentants de l’Office national de l’environnement (ONE), du ministère des Mines et des Ressources stratégiques, du ministère de l’Eau et de l’Hygiène, du ministère de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics ainsi que des parlementaires ont fait le déplacement à Vohilava pour constater de visu la situation.  Plusieurs infractions ont pu être constatées au cours de ce déplacement selon les informations relayées par des organisations de la Société civile. Cette dernière salue d’ailleurs cette initiative du Gouvernement qui, selon elle, « témoigne la volonté de l’Etat d’assurer la protection effective des droits fondamentaux des populations locales et de restaurer un Etat de droit pour une meilleure régulation du secteur extractif ». Cette décision de suspension annoncée par le Président de la République conforte davantage cette volonté.
La Rédaction

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Editorial

  • Foire de tous les espoirs
    La FEPA ferme ses portes. Le rideau est tombé sur la 16ème édition de la Foire de l’élevage et de la production animale. Un évènement de taille qui a suscité beaucoup d’intérêts et par conséquent a attiré une grande affluence surtout chez les jeunes en herbe en quête d’activités porteuses pour un lendemain enchanté. Sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE), la FEPA s’était tenue du 25 au 28 mars à Nanisana, dans la mythique enceinte dédiée à ce genre d’évènement. Selon les termes des organisateurs, la FEPA ambitionne d’éveiller les intérêts chez les jeunes sur l’importance des activités lucratives générées par l’élevage et la production animale en vue de la relance de l’économie du pays. A en croire l’affluence des visiteurs durant ces quatre jours d’affilée qui, en fait, ont envahi les stands et leur curiosité et leurs intérêts à suivre les exposés des exposants, la…

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